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Citations sur Le Mouvement perpétuel, précédé de 'Feu de joie' (25)

Isabelle
J'aime une herbe blanche ou plutôt
Une hermine aux pieds de silence
C'est le soleil qui se balance
Et c'est Isabelle au manteau
Couleur de lait et d'insolence
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Plus besoin de soulever mes paupières
Ni de lancer mon sang comme un disque
Ni de respirer malgré moi
Pourtant je ne désire pas mourir
La cloche de mon cœur chante à voix basse un espoir très ancien
Cette musique Je sais bien Mais les paroles
Que disaient au juste les paroles
Imbécile
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Sur l'amour on avait écrit
Sortie de secours interdite en cas d'incendie
Sur le ciel on avait écrit
Vous vous trompez ce n'est pas par ici
Et sur la nuit on avait écrit
On n'avait écrit rien du tout sur la nuit.
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Qu'est ce que l'amour?
- Un anneau d'or dans les nuages.
Qu'est ce que la mort?
- Un petit château-fort sur la montagne.
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"Persiennes"

Persienne Persienne Persienne
Persienne persienne persienne
persienne persienne persienne persienne
persienne persienne persienne persienne
persienne persienne
Persienne Persienne Persienne
Persienne?
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"Secousse"

BROUF
Fuite à jamais de l’amertume
Les prés magnifiques volants peints de frais
tournent
champs qui chancellent
Le point mort
Ma tête tinte et tant de crécelles
Mon cœur est en morceaux
Le paysage en miettes (…)
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Elle s'arrête au bord des ruisseaux
Elle chante
Elle court
Elle pousse un long cri vers le ciel
Sa robe est ouverte sur le paradis
Elle est tout à fait charmante
Elle passe avec lenteur sa main blanche sur son front pur
Entre ses pieds fuient les belettes
Dans son chapeau s'assied l'azur
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POÈME DE SANG
ET D'AMOUR
à Max Ernst


Comme l'autobus U tournait le coin
De la rue du Cherche-Midi et du Boulevard Raspail
Pour éviter les travaux qui barraient sa route normale
Un inconnu s'élança sur le marche-pied

Traversa la plate-forme et les secondes
Entra dans les premières et s'assit disant à haute voix
Vous tous qui m'écoutez mon nom est Désespoir

Elle avait mis un mot sur la cheminée
Une épingle double et un petit beurre
Mes amis sont partis en riant tout le long de l'année
Amour ô faux semblant je n'écoute plus sonner l'heure
Leurre leurre

Un homme tatoué qui l'entendait maudire
Lui proposa deux bagues volées pour cinquante francs
Je vous coupe une vitre avec ça Tu veux rire

Ce n'est pas le moment de plaisanter de Dieu
Il acheta des cartes-postales obscènes et s'en fut dans un parc
Là des oiseaux chantaient et jouaient des enfants
Les gardeuses rêvaient en brodant sur leurs chaises
Il regarda ses femmes nues et s'assit à l'écart
Ses regards égarés aussitôt s'enflammèrent
Pensées de l'homme seul étranges filles-mères
Grandes cloches sonnez les masturbations
Votre orchestre perdu saigne dans la verdure
Où les baisers trahis gémissent doucement
En vain comme la mer langue tu te retires
Caresses du passé belles au bois dormant

p.126-127
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UNE SOLITUDE INFINIE

à Robert Desnos


La divine élégie s'est assise en pleurant
Elle compte les graviers du gravier
Les plumes les brindilles les fétus
De paille
Ses voiles sont pendus à son beau corps d'albâtre
Comme la lyre d'or au fronton d'un théâtre
Elle murmure un mot que l'écho lui redit
C'est l'heure où tout sommeille
C'est le moment suprême
C'est le moment où jamais
C'est l'heure du berger
Il y a plein d'étoiles dans le firmament
Il y en a de toutes les grandeurs
Des vertes et des pas mûres
Cassiopée aussi est une jolie fille
Elle compte les fétus les plumes les brindilles
Elle s'assied en pleurant
Le long du courant
D'an petit ruisseau
J'y vois un bateau
Des bonbons des fleurs
De toutes les couleurs

p.111-112
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L'ILLUSION
DE LA DÉSILLUSION


à Michel Leiris

Quel affreux désordre de sentiments
C'est le mica non c'est la Mi-Carême
Quel affreux désordre de sentiments
Où sont les amis où sont les amants

Les uns dans le foin d'autres à la crème
On se dit amis on est diamants
Les uns dans le foin d'autres à la crème
On est dit amants quelle erreur extrême

Électro-aimants
Me suive qui m'aime
Enfer et tourments
C'est l'Ami Carême

p.120
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