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James Harren (Illustrateur)
EAN : 9781616557621
144 pages
Dark Horse (06/10/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
Things seem to be going well for the BPRD. With their alliance with the military, they now have all the munitions they need and, compared to what they faced in New York, an easy mission to clear a small town. But the town has strange connections to Howards's past as a prehistoric warrior, and more than its share of monsters.
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Ce tome fait suite à The devil's wings (épisodes 120 à 124). Il contient les épisodes 125 à 129, initialement parus en 2014/2015, coécrits par Mike Mignola & John Arcudi, dessinés et encrés par James Harren, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Les couvertures ont été dessinées par Laurence Campbell.

À l'époque où il y avait encore des mammouths, Gall Dennar consulte l'ancien avant d'aller combattre ce qui menace la tribu. L'ancien se désole que les pierres amulettes qu'il avait préparées aient été récupérées par des marmots et aient servi de cailloux pour faire des ricochets. de nos jours, une équipe du BRPD revêt des combinaisons de protection contre les risques biologiques pour évacuer ce qu'il reste d'une ville isolée, avant qu'elle ne soit rasée par les avions de l'armée. L'agent Ted Howards (celui qui porte l'épée bifide) en fait partie.

À New York, Miss Evelyn a la surprise de découvrir que des employés de l'entreprise Zinco essayent de domestiquer un mutant. Dans la base du BPRD au Colorado, Liz Sherman s'essaye à faire pousser des plantes sous les conseils sarcastiques de Fenix. En Russie, Iosif Nichayko constate le peu d'effets de ses efforts, et repousse les sous-entendus sournois de Varvara. de retour dans la ville isolée, l'équipe du BPRD est confrontée à un monstre qui résiste au napalm.

Avec ce tome, les auteurs reviennent aux affaires courantes du BPRD. le lecteur a le plaisir de voir passer les principaux personnages, certains pour une seule séquence, d'autres pour plusieurs. Autour de l'histoire principale (la lutte contre le monstre, par l'équipe du BPRD), ils font le point sur la situation de Liz Sherman & Fenix (une période calme pour elles), sur Iosif Nichayko et Varvara (le constat d'une situation de plus en plus instable), sur Black Flame et Madame Evelyn (l'état d'avancement des manigances de ce qu'il reste de la multinationale Zinco). Ce tour d'horizon a pour effet de donner une vision d'ensemble au lecteur et de conférer une unité aux fils narratifs épars d'un point de vue géographique. le lecteur ne sait pas trop s'il s'agit d'un point d'étape avant un affrontement décisif, ou d'autre chose. Il lui permet de se faire une idée de l'état du reste du monde, toujours sous le joug des monstres (les Ogdru Hem), toujours un véritable enfer sur Terre. Il a la surprise de se rendre compte que la situation pourrait être bien pire, grâce à une explication imagée de Varvara.

Au cours de ces séquences, le lecteur est confronté à la mélancolie slave de Nichayko (une très belle scène de pêche sur un lac tranquille lorsqu'il était encore un être humain à part entière), à la volonté de s'adonner à une activité constructive de Liz Sherman, aux conseils moqueurs et pertinents de Fenix. Comme à leur habitude les coscénaristes savent mettent à profit ces moments pour mettre en valeur la personnalité de leurs protagonistes.

L'histoire principale se focalise sur l'affrontement contre le monstre résistant aux armes conventionnelles. La séquence d'ouverture permet d'établir que ce récit mettra en avant Ted Howards, l'agent qui a récupéré la lame bifide (dans le tome 5 de la série " The Pickens County horror, and others"). le temps est venu pour les auteurs de faire passer un nouveau cap à ce personnage. Il y a donc ce retour en arrière qui donne de la profondeur au rôle du porteur de la lame bifide. Il y a également une nouvelle notion qui s'introduit dans le récit, du fait des capacités du porteur de cette lame. Les auteurs jouent sur une dimension ludique de la narration pour développer Ted Howards. En effet ce personnage ne parle pas, ne répond pas à ses collègues. le lecteur est donc amené à regarder ses faits et gestes, et à en tirer lui-même ses interprétations, ses conclusions.

Un tel mutisme de la part d'Howards provoque un rejet de la part des membres de l'équipe, d'autant plus qu'il ne conforme pas aux ordres, et que personne ne le rabroue du fait de ses capacités hors norme de guerrier. Les auteurs montrent comment ce personnage finit par gagner le respect d'un des autres soldats, malgré sa position d'électron libre. À nouveau ils réussissent à élever le récit au-dessus du simple combat contre un monstre de plus, pour faire vivre leurs personnages, et enrichir encore la mythologie de la série.

C'est avec grand plaisir que le lecteur retrouve James Harren, comme dessinateur de cette histoire. Mike Mignola et John Arcudi ont écrit un récit avec une grande variété d'environnements et de situations, ce qui permet à l'artiste de donner la pleine mesure de son talent. La première case montre 2 mammouths progressant dans une vallée, avec un fleuve en arrière-plan et le lecteur peut y voir la richesse de la flore, la majesté de ces animaux, et le vent frais qui souffle en soulevant les feuilles, une belle démonstration de composition d'image qui montre, sans besoin de texte explicatif.

Ainsi tout au long de ces 5 épisodes, le lecteur constate que l'histoire a été écrite par des créateurs qui pensent en termes visuels, avant tout. Il retrouve bien sûr les scènes attendues d'affrontement contre des monstres. Comme souvent, ce tome contient quelques pages de croquis qui attestent du travail de conception réalisé par l'artiste pour se montrer à la hauteur de ses prédécesseurs en termes d'inventivité visuelle pour l'identité graphique de ces monstres. James Harren conçoit ses prises de vue de manière à mettre en évidence leur rage destructrice, leur acharnement et leur force. La séquence de combat en Russie culmine en un dessin double page d'une horreur inéluctable (bien que de telles compositions aient déjà été vues dans des tomes précédents). L'artiste réussit son dessin en évoquant des scènes équivalentes précédentes, tout en y insufflant assez de vie pour qu'il ne puisse pas être réduit à un cliché visuel, ou à une répétition insipide.

Non seulement Harren dispose des compétences de metteur en scène et d'effets spéciaux pour rendre les affrontements visuellement intéressants et tendus, avec une dimension horrifique, mais en plus il est tout aussi convaincant dans les autres moments. le lecteur gardera longtemps en mémoire cette page où Iosif Nichayko est dans un esquif (avec sa femme et son fils), dans une vue du ciel, permettant de se régaler de la transparence de l'eau, et d'admirer le requin passant en dessous. Dave Stewart s'est surpassé pour le rendu du chatoiement de l'eau. Magnifque !

Dans le deuxième épisode, l'équipe du BPRD progresse à cheval dans un champ de neige. À nouveau, Stewart trouve la teinte juste pour rendre le bleuté de la neige. Harren réalise une case toute en subtilité où une agente sourit à Enos, le chef de la mission, d'un sourire chaleureux et bienveillant, irrésistible. Dans le troisième épisode, Gall Dennar (l'homme préhistorique) contemple des animaux ayant été colonisés par une sorte de fungus immonde. Les déformations induites par ce parasitage soulèvent le coeur, et Dave Stewart établit un contraste chromatique entre le gris de cette faune morte et pourrissante, et les couleurs plus chaudes de la plaine environnante.

Dans l'épisode 4, l'artiste arrive à rendre menaçante une enfant au teint de porcelaine enfermée sous une cloche en verre, pas si facile que ça sans tomber dans le ridicule. Quelques pages plus loin, Ted Howards est très impressionnant en train de contempler une peinture rupestre sur le mur d'une pièce en sous-sol. Dans le dernier épisode, James Harren fait à nouveau la preuve de sa versatilité, dans une scène en 1 page se déroulant dans le vide spatial, dévolue à l'observation de l'Ogdru Jahad. Cette séquence réchauffe le coeur des lecteurs de la première heure de la série Hellboy, les coscénaristes jouant avec son anticipation à l'idée que ces créatures mystérieuses pourraient...

Après un tome un peu plus dispersé, Mike Mignola et John Arcudi s'attellent à resserrer leurs intrigues autour d'une chasse au monstre classique. En faisant ainsi progresser plusieurs fils narratifs, ils renforcent la cohérence de leur récit, en lui donnant une unité globale, et ils peuvent ramener sur le devant de la scène, tour à tour, plusieurs personnages récurrents. Ils mettent en valeur toute la richesse de la mythologie de la série. Enfin ils mettent à profit toutes les compétences narratives pour nourrir cette chasse aux monstres avec de vrais personnages, et des situations d'une grande variété et d'une grande richesse, très bien rendues par un excellent artiste.
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