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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman ou l'émotion à l'état pur vous submerge au fil des chapitres.
La jeune Oliva, encore une enfant, rêve sa vie et son futur. Mais la dure réalité du quotidien, et des conventions des jeune siciliennes dans les années 60 vont la rattraper.
Une fois devenue jeune-fille (avec l'arrivée de ses cardinales - nous on appelait cela les ragnagnas 😉) les choses vont devenir plus compliquées et surtout le champs des possibles va se réduire drastiquement !

Les mots de l'auteure sonnent justes, les émotions sont si bien rendues, que j'ai été totalement emportée par ce roman.
La première partie, (avant les cardinales) est touchante, émouvante. Oliva est si innocente, si tendre. On fait la connaissance de sa famille, de ses ami(e)s, des voisines, du village… On comprend la place de chacun et chacune !

La seconde partie est plus éprouvante. La réalité de l'époque, le poids des croyances et des traditions frappent de plein fouet.
Oliva s'y révèlera beaucoup plus forte et décidée qu'imaginé et ce malgré les épreuves. Elle devra faire un choix difficile, allant à l'encontre des codes de cette époque. Et pour ce choix, seule sa famille la soutiendra contre tous.

Quant à la troisième partie, elle n'est pas moins bouleversante. Les années ont passé, mais les vies ont été marquées à jamais. Et la encore les sentiments m'ont envahis.

Dans ce roman, Oliva est extrêmement attachante et elle a un papa qui l'est tout autant par sa simplicité, son côté taiseux et sa fausse faiblesse.
Un très beau roman qui aborde un pan de l'histoire sur le combat des femmes pour se libérer du patriarcat et de ses lois.

J'avais déjà adoré le premier roman de Viola Ardone #letraindesenfants , j'ai un coup de ♥ pour #lechoix
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Je remercie #NetGalleyFrance #audiolib #albinmichel pour l'envoi de ce SP qui a été un énorme coup de coeur !
#lechoix #violaardone

1960. En Sicile, Olivia grandit à une époque où le mariage est arrangé, les femmes n'ont pas le droit de porter de jupes courtes et s'enfermer dans leur chambre avec une amie, c'est mal !
Une époque où il est préférable d'épouser son bourreau plutôt que de perdre son honneur....
Sa grande soeur est mariée à un homme qui la bat, les femmes sont soumises et chose étrange, elles ne se soutiennent pas où très rarement !

La vie d'Olivia va basculer le jour où elle va dire non. Dans ce village au milieu de toutes ces langues de vipère et de commérages, la vie de la famille va devenir très compliquée.

Tout m'a plu dans ce roman, l'écriture, les personnages l'histoire avec des thèmes abordés très forts et toujours d'actualité dans certains pays.
J'ai aimé avoir le point de vue d'Olivia, j'ai aimé cette belle complicité avec son père,c'était très beau ! j'ai eu plus de mal avec sa mère que j'ai trouvé très agressive j'ai par contre appréciée son évolution envers sa fille.

C'est un roman magnifique sur la condition de la femme, l'émancipation, le courage et le combat de femmes qui n'ont le droit que d'obéir à leur mari.
Ce roman m'a happée de la première à la dernière ligne.
J'ai eu la chance de l'écouter avec #audiolib,
C'est une réussite !
La voix de la jeune femme pour Olivia était parfaite, j'ai été transporté. La voix de homme qui arrive après le procès convenait parfaitement au père. Les émotions étaient bien retransmises. J'ai aimé écouté son ressenti c'était très émouvant.

Il faut absolument le lire ou l'écouter.
Il est à la fois terrible bouleversant et émouvant.

Inoubliable.
Un énorme coup de coeur.
Excellent.
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Sur l'éducation sexiste, sur la culture du viol, sur la découverte du "mariage de réparation" qui m'a littéralement fait hurler, sur le courage de dire non, même quand on sait qu'on ne sera pas entendue... le choix est un roman magnifique, écrit de la plus simple et de la plus bouleversante des façons, pour rendre hommage aux premières héroïnes qui pour rien au monde n'auraient voulu en être.
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Oliva Denaro vit en Sicile dans les années 60. Elle aime l'école, les mots, le latin et sa maîtresse Rosaria. Car comme sa maîtresse l'a dit, les mots sont des armes. 

Elle aime courir à en perdre le souffle pour devenir invisible, avec son corps de garçon et son coeur de fille et aller à la chasse aux escargots avec son père. Elle aime aussi feuilleter les magazines que lui ramène son amie Liliana et rêve de liberté. Elle est bien consciente que les femmes ne sont pas les égales des hommes. Elle pense ainsi à sa soeur qui vit enterrée chez elle, comme une morte, mais vivante. 

Oliva ne sait pas si elle est belle, et c'est pour cela aussi qu'elle aurait préféré naître garçon, comme son frère Cosimino. Lui n'a pas besoin qu'on lui dise comment il est, il le sait tout seul. Pour les femmes, le corps est un fardeau.

Et ce corps justement va être un jour pour elle le reflet de son innocence volée. Et à l'époque en Italie les lois ne sont pas justes, car le crime d'honneur et le mariage réparateur sont dans le Code pénal, à l'article 544. Oliva va se battre pour faire changer la loi, et contre toute attente ce combat se fera aux côtés de sa famille.

Cette histoire passionnante nous est livrée en 4 parties, et jusqu'à la troisième c'est Oliva qui nous la conte. Dans la dernière partie le récit devient choral. Ce personnage féminin nous rappelle que les droits des femmes ont été un dur combat, d'autant plus en Italie où les croyances étaient fortement ancrées dans les traditions et où l'obéissance des femmes était tout simplement une règle. C'est le récit d'une jeune femme admirable et courageuse, qui a choisi de gagner sa liberté. Les personnages sont marquants et j'ai aimé notamment la relation d'Oliva avec son père. C'est d'autant plus touchant dans ce contexte de prémices du féminisme.

 Un roman que j'ai adoré, à découvrir absolument. le premier roman de l'auteure, "Le train des enfants",  était déjà dans ma WL, il me tarde de le lire. 
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Très beau roman qui retrace de manière poignante la condition féminine de l'Italie des années 60. Viola Ardone m avait déjà bouleversé avec son très beau roman « Le train des enfants » et là encore ce livre est bouleversant. Tant l'histoire que le style méritent le détour.
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Sicile, années 1960. Oliva passe du jour au lendemain de sa liberté d'enfant aux contraintes d'être une femme dans une société patriarcale. Mais, elle va faire le choix de s'opposer à une loi ancestrale, révoltante pour nous aujourd'hui mais admise par une grande partie de la société de l'époque.

Dans le choix, Viola Ardone nous fait découvrir un pan de l'histoire italienne peu connu. Elle invite également à nous interroger sur des traditions et des lois qui semblent être d'un autre lieu, d'une autre époque, et qui pourtant ont eu cours dans un pays limitrophe de la France, à une époque pas si lointaine, et qui malheureusement sont toujours d'actualité dans de nombreux pays. C'est à la fois passionnant et perturbant. L'écriture est fluide et sensible. Les personnages sonnent justes. J'ai été bouleversée par cette lecture que j'ai du mal à quitter plusieurs jours après l'avoir terminée. Je recommande vivement.
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Nous sommes à Martorana, en Sicile dans les années 60, et l'histoire connaîtra un épilogue en 1981. Ce roman est une illustration tragique d'une loi italienne incroyable qui ne sera abolie qu'en 1980 qui voulait que : lorsqu'un violeur accepte d'épouser la femme qu'il a violée, il n'y ait alors aucune suite pénale pour lui, et l'honneur de la femme sera rétablie ! !

La partie la plus importante du récit se passe avant le viol et décrit avec une minutie passionnante l'adolescence d'une jeune fille qui a la tête remplie des interdits de sa mère pour rester sans tâche jusqu'à son mariage. Pour cela, elle a tout accepté : arrêter ses études, se marier avec un homme aveugle qu'elle ne connaît pas et surtout résister au sale petit voyou qui se prend pour un Don Juan irrésistible. Malheureusement, celui-ci est riche et réussit à organiser son enlèvement et à la violer. Les rapports entre elle et ses parents montrent une toute jeune fille qui voudrait à la fois s'extraire de son milieu, ne pas accepter les clichés de sa mère sur les femmes, mais en même temps essayer de s'adapter à la vie qu'on lui propose, qu'elle imagine comme la seule possible. J'ai bien aimé le personnage du père qui semble être un homme effacé et inconsistant, mais qui, dès le début, soutient sa fille Pour sa mère, il lui faudra pour pendre conscience du drame de ses deux filles, le choc du procès. Elle admirera alors le courage d'Olivia et soutiendra enfin, Fortunata l'aînée pour divorcer du mari qu'elle lui avait imposé, pour que sa fille retrouve son honneur car elle était enceinte, du fils du maire qui ne voulait pas l'épouser contrairement à cet homme qui, pendant quatre ans, lui fera vivre un véritable enfer, elle a perdu son bébé à la suite des coups qu'elle reçus. Au début du roman, la mère essaye de faire entrer à toute force dans la tête d'Oliva tous les préjugés sur le comportements des filles : elles ne doivent pas courir, elles ne doivent pas regarder les garçons, elles ne doivent pas faire d'études et surtout, surtout rester sans tâches. Elle a si peur, cette mère qui n'est pas originaire de Sicile qu'elle en devient méchante. Je trouve ce point de vue intéressant car je pense que si les femmes sont des victimes dans les civilisations traditionnelles, elles le doivent avant tout aux préjugés des mères ou à leur peur. (Je n'oublie pas que l'excision pour parler du pire est fait par des femmes sous l'ordre des mères)

C'est un roman qui se lit facilement, l'histoire est un peu trop exemplaire pour mon goût. L'autrice (il faut que je rajoute ce mot à mon vocabulaire puisqu'il a gagné contre auteure que je lui préférais !) raconte bien les histoires et sait captiver son lectorat. La photo choisie pour la couverture du livre reflète bien le roman, on sent toute la peur de la femme âgée qui pourrait être la mère d'Olivia devant la beauté de sa fille.
Lien : https://luocine.fr/?p=16504
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Gros coup de coeur pour ce roman qui se passe dans un petit village de Sicile dans les années 1960.

Le personnage principal, Oliva Denaro, est une adolescente de 15 ans. Elle ne se trouve pas particulièrement jolie. Elle aime apprendre et espère être autorisée par ses parents à poursuivre ses études.

Oliva aime la nature, partir à la chasse aux escargots avec son père.

Mais la jeune fille est sans arrêt sous l'oeil de sa mère qui ne cesse de lui rappeler " Une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse."

D'ailleurs, sa soeur aînée Fortunata a payé le prix fort pour s'être retrouvée enceinte avant le mariage.

Oliva ne cherche pas à attirer la convoitise des garçons. Mais le fils du pâtissier ne va cesser de l'importuner, ne reculant devant rien pour arriver à ses fins.

Dans ce petit village où tout le monde épie tout le monde et où tout se sait, la domination patriarcale est très forte. L'honneur des hommes réside dans la pureté de leurs femmes. Il y a aussi une loi tacite qui dit que si l'homme a souillé une femme, l'honneur des deux parties est sauf si l'affaire se conclue par un mariage.

Mais Oliva n'entend pas se soumettre à cette pratique où les femmes n'ont finalement pas leur mot à dire. Soutenue par son père, et contre toute attente par sa mère, elle fera le choix de se rebeller et de vivre une vie qu'elle aura choisie malgré les obstacles.

Son parcours permet de découvrir à quel point les femmes dans l'Italie de cette époque n'avaient aucun droit et ont dû se battre pour se faire entendre.

J'ai trouvé ce roman passionnant de la première à la dernière page.
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• COUP DE COeUR •

Et je termine l'année par un magistral coup de coeur.
Choisir sa vie, cela peut sembler d'une simplicité déconcertante de nos jours mais ça n'a pas toujours été le cas.

Ici l'autrice nous dépeint le quotidien d'une petite fille devenue jeune fille dans les années 60 dans un petit village du fin fond de l'Italie.
Comment vous dire ?
Le patriarcat, le sexisme, les violences sont des choses ordinaires.
C'est une période où pour un sourire on se retrouve mariée à l'homme violent et alcoolique du village.
L'autrice nous raconte tout cela avec beaucoup de pudeur, avec la sincérité d'une jeune fille prise dans les mailles d'un filet trop grand pour elle.
C'est un combat pour l'Histoire que va mener Oliva, un grand combat.

J'ai aimé aussi la plume de l'autrice, elle est simple, fluide et douce.
Je me suis retrouvé emportée par cette histoire, avec cette famille à laquelle je me suis attachée.
Une superbe découverte, je vais donc m'empresser de lire son premier roman « Le train des enfants ».
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Sicile 1960, Oliva a quinze ans. C'est elle qui va s'exprimer dans presque tout le roman. Elle vit avec sa famille dans un petit village. Ils ne sont pas riches et essaient de s'en sortir avec le potager, les poules, des petits boulots. À cette époque, dans ce coin d'Italie du Sud, les femmes ne sont pas maîtresses de leur destin ou si peu. On leur impose un mari, elles font des enfants, elles tiennent la maison et …se taisent et obéissent. Choisir un métier, aimer celui qu'on souhaite, dire « non », ce n'est pas vraiment possible ou alors à quel prix ?
Oliva aime la vie, elle adore courir, découper des gens célèbres dans des revues, jouer avec son bon copain même s'il boîte un peu, elle a envie d'apprendre tout un tas de choses. Son père est un sage, il comprend le besoin de liberté, d'indépendance de sa fille et plusieurs fois, il sera là pour la soutenir. Sa mère est plus « à l'ancienne », il ne faut pas faire de vague, se couler dans le moule et se taire, chut….
Dans les trois premières parties, c'est Oliva qui s'exprime. Dans la dernière, 1981, une vingtaine d'années après, les chapitres sont partagés entre le ressenti de son père et le sien. Elle explique que certains mots, dans le dictionnaire de son institutrice, n'existe qu'au masculin (juge, notaire, ministre…) Son amie Liliana, qui a grandi dans une famille communiste, lui dit que le changement doit venir des femmes du Sud. Pendant des siècles, on leur a appris à se taire, maintenant elles doivent apprendre à faire du bruit…. Mais que c'est difficile de s'opposer aux conventions, au patriarcat, au mode de fonctionnement ancestral et accepté de presque tous.
Lorsqu'Oliva va devoir se plier à une règle terrible (et injuste), elle se décide à combattre. Aidée par plusieurs personnes, elle avance. le chemin est long, douloureux. Va-t-elle s'éteindre et devenir transparente ou vivre libre ? Pourra-t-elle, un jour, prononcer les mots suivants : « Je suis venue acheter avec l'argent de mon salaire ce qu'un jour, il y a bien longtemps, tu as voulu me donner de force. Ce que j'y ai gagné ? La liberté de choisir. »
J'ai immédiatement remarqué que Oliva Denaro est l'anagramme de Viola Ardone. Pourquoi ? Pour donner plus de poids à sa parole, à son écrit ? Pour faire corps avec son héroïne ? Parce qu'elle lui ressemble, avec un côté rebelle en osant dénoncer dans son récit des faits réels, graves, inadmissibles et inconcevables portant au jour ce que des femmes ont subi, en silence la plupart du temps dans les années soixante ? Je n'ai pas de réponse… Ce qui est sûr, par contre, c'est que j'ai beaucoup apprécié cette lecture (merci à la traductrice). On ressent le mal-être d'Oliva, le côté coincé de sa mère, la volonté de son père de faire ce qu'il peut. On imagine les scènes dans le village avec les mauvaises langues qui se déchaînent dans son dos, sans savoir…. Oliva est volontaire, c'est une femme qui a du caractère, elle est vivante et veut le rester. En lui donnant la parole, l'auteur nous rappelle que des femmes, dans différents lieux du monde, doivent encore, à notre époque, se battre pour leur indépendance. Mais comment faire face aux communautés imperméables, fermées, où trouver le courage de dénoncer car il peut y avoir des représailles ? Comment prouver que la femme n'est pas complice, consentante ? Pourquoi l'homme est-il cru dès qu'il dit ouvre la bouche alors que la femme doit prouver sa bonne foi ? Autant de faits révoltants qui sont parfois encore d'actualité.
En nous présentant tout cela, l'auteur nous fait une piqure de rappel, ne laissons pas de tels actes se perpétrer encore et encore…..


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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