Citations sur The Missing Obsession (66)
Nos actes deviennent un mélange d’amour et de haine. Chaque coup de reins qu’il m’envoie me donne le sentiment qu’il enfonce en moi une dague effilée faite pour me tuer, et qui le tuera ensuite. Et chaque baiser dans mon dos qu’il dépose me donne le sentiment que son amour pour moi ne possède aucune limite, aucune morale, qu’il transcende tout, même les mailles de nos folies mutuelles.
J’ai beau savoir à quel point il est difficile de ressentir de tels sentiments pour elle, dans les impuretés qui maculent nos vies, dans la cruauté que ces derniers provoquent, je ne regrette pas. À aucun moment. Jamais. Mon destin est lié au sien et tant pis si mon âme est foutue.
Je t’aime tel que j’ai envie de t’aimer et comme je suis en mesure de le faire. À ma connaissance, il n’existe pas de manuel qui explique la manière de bien aimer son prochain et s’il y en avait un, je ne lui accorderais pas beaucoup d’importance, Faustine. À chacun la sienne.
La souffrance est une prison. Elle en devient presque chaleureuse lorsqu’on s’habitue à la supporter ; on n’a plus envie de s’en séparer.
Personne n’est si beau. Au moins, une créature imparfaite est plus passionnante à interpréter. Elle peut intéresser une vie entière, alors qu’un être parfait, on finit par s’en lasser, non ?
Quand on était au lycée, je suis sorti avec des filles. J’ai fait semblant de m’intéresser à elles, mais je n’éprouvais que du dégoût. Tu sais à quel point c’est difficile de paraître normal avec une femme lorsqu'on en aime une autre ? De jouer la comédie, de feindre une excitation, une envie, de rigoler et d’avoir l’air heureux, alors que tout, au contraire, te semble fade ? Seulement parce qu’elles ne sont pas toi.
Il n’existe pas de mots pour expliquer ce que je ressens, c’est un mélange de tant d’émotions différentes : la terreur, en premier lieu, l’espoir qu’il tienne parole, la douleur qu’il agisse avec ou sans mon consentement, l’empathie étrange et cruelle qu’il suscite et ce sentiment encore plus effroyable et tendancieux que je détiens un pouvoir sur lui.
Tu parles d’amour, mais tu es comme les autres, me dit-elle soudain. Toutes ces belles paroles pour finalement n’obtenir que ce que souhaitent tous les hommes. La jouissance. Tu veux seulement coucher avec moi. Est-ce ce qui t’excite : que je te donne sciemment ce que tu recherches, après m’avoir manipulée pour que je te succombe ?
J’ai préféré me noyer dans le sexe et l’alcool pour oublier toutes les pièces qui ne s’emboîtaient pas dans ma vie.
Tu ne représentes rien pour moi. Tu n’es personne ! J’avais le droit de coucher avec qui j’avais envie. J’avais le droit de boire si je le désirais. J’avais le droit de me détruire si je le voulais ! Ça ne regarde que moi, et certainement pas un foutu psychopathe, incapable de montrer son visage. Tu viens te frotter à moi comme un clébard, en attendant que je te donne un os à ronger, et après, tu te plains parce que j’étais prête à coucher avec toi comme avec n’importe quel mec qui devait te ressembler à l’époque !