Le comte foudroyé

Je remercie Babelio ainsi que les éditions 5 sens pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique !

Le Comte foudroyé nous plonge dans une histoire rocambolesque de Séville à Florence en passant par Paris, où nous suivons les pérégrinations du jeune comte Pedro Sanchez de Tendilla qui, lors d'un bel après-midi andalou, croise une jeune femme mystérieuse. C'est un coup de foudre…et le début d'une aventure surprenante conduisant Pedro et ses lecteurs vers une conclusion insoupçonnée !
Sans en dévoiler davantage, je me suis laissé prendre au piège, à l'instar de Pedro, pleine de curiosité envers une destinée romanesque qui s'est révélée être une totale méprise !

D'une écriture raffinée, l'auteur nous propose de découvrir les destins (plus ou moins liés) de 4 personnages – Pedro, Elise, Etienne et Antoine – les faux-semblants, tromperies, déceptions et autres malheurs les accompagnant, dans les années 1920, en pleine transition entre la Première Guerre mondiale et l'arrivée du fascisme.

Outre le contexte historique retranscrit avec soin, j'ai également apprécié les messages véhiculés par l'auteur, de la dénonciation des « fausses vérités » à celle de la perte d'humanité de notre société actuelle, particulièrement mis en exergue lors de l'épilogue, nous laissant avec un sentiment d'amertume et une profonde compassion pour le héros trompé.

Pour plonger dans l'histoire de Pedro, on peut commencer par observer la couverture du livre et admirer la beauté évidente et gracile de ce héros dont les sentiments amoureux et romantiques feront chavirer les coeurs les plus tendres.

Pourquoi ne pas savourer la lecture de ce bel ouvrage par un bel après-midi d'été, allongé sur l'herbe.

En effet, c'est par une chaude après-midi d'été que je me suis plongée dans le premier acte de ce roman qui se déroule à Séville, dans la chaleur étouffante d'un été andalou. La caresse du soleil estival est donc un bon départ pour commencer la lecture des aventures de ce bel hidalgo de 25 ans...

L'auteur, Francisco Arenas Farauste, est autodidacte. Je vous laisse lire sa bio, avant ou après la lecture de son roman. Peu importe. On ne peut qu'admirer la délicatesse et l'intelligence avec laquelle il écrit et nous transporte dans différentes villes européennes (Séville, Paris, Florence…). Avant, pendant, ou après la Grande Guerre. Finalement, on oublie l'époque durant laquelle se déroule les pérégrinations du héros car ses aventures sont intemporelles : l'amour n'a pas d'âge, ni d'espace-temps.

On vibre avec Pedro et on suit facilement les histoires des personnages parallèles/secondaires : Elise, Etienne et Antoine.
On ne sait pas où l'auteur veut en venir mais on pressent, évidemment, que les personnages sont liés à notre héros d'une manière ou d'une autre. On a envie de connaître le pourquoi du comment.
Les chapitres se lisent rapidement : le roman peut paraître court mais son écriture directe, précise et fluide est addictive et nous donne l'envie irrépressible de connaître le fin mot de l'histoire.

Vous ne serez pas déçu(e)s : Avec brio et beaucoup de justesse, Francisco Arenas Farauste développe sous nos yeux ébahis un final détonant et empreint d'une grande sensibilité.

J'ai été très touchée par le roman en général et je me suis facilement attachée à Pedro. On vibre avec lui, on y croit avec lui et à la fin, on est content qu'il ne lise pas les mêmes pages que nous, afin de le préserver...

Bonne lecture et vivement le prochain ouvrage de cet auteur talentueux !

Quelle surprise que cette histoire du Comte Foudroyé, une belle surprise. Merci à Babelio (pour Masse Critique) et à 5 Sens Éditions pour cette découverte
Si l'histoire de Pedro Sanchez de Tendilla commence tout en légèreté, elle nous amène vers des chemins que je n'aurais pas soupçonnés.

J'ai trouvé, lors des premiers chapitres que l'histoire manquait un peu de développement. L'histoire était intrigante mais j'aurais apprécié que les choses aillent moins vite car cela donnait au roman une allure de conte.
Et puis à mesure des les autres personnages entrent en scène, on réalise que ce conte est vraiment propre à Pedro.
L'auteur a en effet réussi à ce que les passages concernant chacun des personnages soient imprégnés d'ambiances qui leur sont propres.

J'ai trouvé fascinante la façon dont l'auteur à construit le personnage d'Etienne. En effet ce personnage part d'une réflexion qui est à l'origine censée, mais il en fait quelque chose d'abjecte. C'est très déroutant mais cela nous montre bien à quelle point les choses ne sont jamais « tout noir ou tout blanc ».

Enfin, la réflexion sur les rêves « qui nous font percevoir le monde tel que nous souhaiterions qu'il soit » (comme le dit la 4e de couverture), est très bien amenée, à nous de choisir si il vaut mieux rester dans ses rêves ou voir le monde tel qu'il est réellement.
Oui, un peu plus de développement aurait été la bienvenue car j'aurais aimé pouvoir m'attarder un peu plus dans cette histoire qui m'a fait passer un agréable moment.

Une jolie surprise que ce petit roman dont personne n'avait entendu parler et pourtant sélectionné pour le prix du LÀC, un véritable outsider qui rentre parfaitement dans le thème de la passion.

Pedro est un jeune comte sévillan des années 1920, complètement désargenté mais ivre de liberté et terriblement rêveur. C'est l'après-guerre, tout est à reconstruire et tout semble possible. Un jour, il rencontre dans un parc à Séville une jeune femme. Assise sur un banc, il ne voit que ses cheveux mais en tombe amoureux corps et âme, foudroyé. Pour la rencontrer, il va suivre des indices qui le mèneront de Paris à Florence... Qui est cette jeune fille ? Peut-on aimer sur un seul regard ? Pedro concrétisera-t:il son amour ?

Ce roman très court est vraiment surprenant... Inclassable, est-ce une fable, un rêve, un mirage ?
J'ai aimé son côté fantasque voire abracadabrantesque, servant un propos très sérieux sur l'homme, sa folie, son obsession de l'image, sa course à la gloire. L'histoire qui paraît si simple et banale au début est en réalité follement originale et je n'en dirais pas plus, à vous de la lire si vous désirez savoir pourquoi !

Il s'agit du premier roman d'un auteur espagnol installé en Suisse depuis de nombreuses années, écrit en français et édité par une maison 🇨. Ici s'ouvre le débat : est-ce de la littérature suisse ou pas ? Faut-il avoir la nationalité ou est-ce le lieu d'habitation qui compte ? Que diriez-vous ?

Une couverture peu engageante et quelques mots de présentation évoquant un roman rocambolesque aux airs de conte philosophique et allégorique… autant dire que j'ai bien failli prendre mes jambes à mon cou. Comme j'ai bien fait de ne pas fuir car ce quatrième titre sélectionné dans le cadre du Prix littéraire du LàC s'est révélé être une excellente surprise!

Francisco Arenas Farauste (1970) est un « autodidacte curieux » d'origine espagnole vivant en Suisse depuis plus de quarante ans. Il signe avec le comte foudroyé (2022) un premier roman surprenant et fort original sur la force des illusions, les absurdités et les folies de ce monde.

A travers les péripéties d'un comte sévillan désargenté parti sillonner l'Europe des années folles pour retrouver la jeune inconnue dont il est tombé fou amoureux dans un parc à Séville, l'auteur questionne les rêves et les croyances ainsi que leur impact sur la réalité tout en mettant en exergue la folie et la cruauté humaines.

Le roman ne faisant que cent trente pages, je n'en dirai rien de plus ici et vous invite d'ailleurs vivement à ne pas chercher à en savoir davantage. Laissez-vous surprendre, suivez le comte sans vous poser trop de questions et laissez-vous porter par l'atmosphère délicieusement désuète et l'élégance de l'écriture.

Un quatrième roman savoureux qui se hisse directement à la première place de mon classement personnel.

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