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3,89

sur 424 notes
Quelle délicieuse friandise! Pour les fans de tranquillité surannée.... Un livre merveilleux pour partir en vacances dans un jardin italien au printemps et se sentir dépaysée. La beauté du lieu et la bonne humeur qu'elle donne sont contagieuses. On sourit et on sent son humeur s'améliorer. C'est vraiment charmant.
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Juste après la Première Guerre Mondiale, quatre Anglaises - deux jeunes femmes d'origine modeste, malheureuses en ménage (l'une parce que son mari, avocat, lui fait constamment sentir à quel point elle est insignifiante ; l'autre, confite en dévotion, honteuse que son mari soit l'auteur de romans plutôt lestes ), une très jeune, très riche, et très belle aristocrate célibataire, et une vieille veuve acariâtre qui a été jeune à l'époque de la reine Victoria - décident de louer ensemble, pour un mois, un petit château médiéval, en Italie, au bord de la Méditerranée.

Voilà le point de départ de Avril enchanté, d'Elizabeth von Arnim, publié en 1922. Un siècle plus tard, à une époque où les livres que l'on édite sont souvent lourds et pesants, tant leurs thématiques sont sombres - inceste, autisme, violences conjugales, pédophilie, guerres, maltraitances à enfants, ...- Avril enchanté est un roman aussi rafraîchissant qu'une citronnade, avec aussi sa petite pointe d'acidité.

Car nos quatre femmes, qui ne se connaissaient absolument pas avant de partir pour l'Italie, vont, lors de ce mois de vacances, aller à la découverte d'elles mêmes, à travers des situations parfois embarrassantes - accompagnées, au début, de quelques remarques acerbes de ci de là - et vont ainsi s'apercevoir qu'elles peuvent être bien autre chose que ce qu'elles ont été jusqu'ici.

Là, à San Salvatore, dans la douceur tiède et parfumée d'un jardin italien, nos quatre Anglaises vont fleurir, comme des graines trop longtemps enfouies dans une terre froide et humide qu'un soleil inespéré fait soudainement éclore.

Ainsi le château, San Salvatore - le Sauveur - porte bien son nom, qui va sauver à tout jamais la vie de nos quatre héroïnes : même la revêche vieille victorienne finira par se montrer aimable et attentionnée envers ses semblables , se dépouillant de son égocentrisme et de son égoïsme comme d'un vieux vêtement d'hiver devenu complètement inutile dans le printemps italien.

Je suis sortie de la lecture de ce roman aussi enchantée que le mois de son titre (même si j'ai trouvé la fin un peu simplette il est vrai), une lecture qui est un moment de plaisir semblable à celui que procure un bonbon acidulé.
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Aujourd'hui il est communément admis qu'on emporte ses problèmes avec soi, et que partir ne résout rien. En 1922, lorsque Elizabeth von Arnim publia son « Avril enchanté », cette mise en garde n'avait pas encore fait son chemin. On pouvait encore rêver de voyage en Italie. Une villa patricienne au soleil de la Méditerranée incarnait l' image parfaite du bonheur.
Justement il existe un tel lieu sur la Riviera ligure, San Salvatore, dont le nom lui-même signifiant, va s'avérer magique. Quatre londoniennes, passablement coincées et lassées de la grisaille britannique, louent un château médiéval et son jardin d'Éden. Attirées par une offre alléchante une jeune épouse délaissée , une grenouille de bénitier, une rombière acariâtre, et enfin une jeune aristocrate en rupture de ban se retrouvent pour passer un mois ensemble dans ce paradis.
La première partie est un régal. Les maladresses, les stratégies d'évitement, les rapports de force et les tonnes de problèmes que les unes et les autres traînent avec elles, sont l'occasion de scènes drôles. En bonne lectrice je trouve les observations très pertinentes. Une chose est certaine. Pour rien au monde je ne voudrais mettre, ne serait-ce qu'un pied, dans pareil guêpier !
Et puis la beauté des lieux, les vertus de la marche, de la lumière, des couleurs et des odeurs accomplissent leur oeuvre. La jeune épouse maladroite et timide, la première, capte la magie des lieux et acquiert une sérénité. Une véritable petite fée.
Son bien-être est contagieux. Un véritable bouleversement hormonal est à l'oeuvre dans le petit cénacle féminin. Elles ne veulent plus rester seules et vont inviter leurs époux abandonnés dans la lointaine Albion.
Un roman qui s'annonçait comme un épisode dans la longue quête de la libération de la femme dans une société qui ne leur laissait pas beaucoup de place et qui se termine par un happy end sirupeux.
Je ne reprendrai pas la citation de Gide sur les beaux sentiments et la mauvaise littérature, mais la tentation est grande. Dans la seconde partie du roman les personnages se métamorphosent en bienveillantes personnes, leurs défauts sont érodés, et dissous dans du formol et un environnement peint en rose, Rose, roses... jusqu'à en devenir niais et mièvre. le problème n'est pas tant la transformation et la félicité retrouvée de cette communauté que l'absence d'intérêt des nouvelles relations, la superficialité des revirements, des conversions qui tiennent du « miracle » (le mot est de l'auteur) et une analyse psychologique défaillante, d'ailleurs même les domestiques s'ennuient. Bon! Finalement peut-être ai-je besoin moi aussi d'un séjour à San Salvatore !
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Agréable surprise avec ce roman de 1920 , un peu désuet mais finalement réjouissant. Désuet car la place et les préoccupations des femmes de ce roman sont bien loin de celles de notre époque, ainsi que les moyens de transport et le confort d'une maison de vacances remplie d'employés et de jardiniers à votre service.
Quatre femmes anglaises vont se retrouver en colocation pour un mois dans un magnifique château italien, entouré de jardins ensoleillés. Elles ne se connaissent pas et chacune cherche à s'éloigner de ce qui lui pèse dans sa vie en Angleterre, que ce soit la météo pluvieuse, ou le mari indifférent, ou, à l'inverse, le mari dominateur, ou encore les soupirants hypocrites, ou les amis âgés à l'esprit étriqué…

Une fois passé les premiers chapitres qui m'ont un peu fatiguée avec les scrupules de ces femmes à quitter leurs maris pour prendre un peu de bon temps au soleil, on est transporté dans un autre monde : en Italie, dans un magnifique château, lieu de séjour idéal pour des vacances. le roman se transforme alors en une pièce à huis-clos, avec ces quatre femmes d'âges différents qui doivent apprendre à vivre ensemble pendant un mois. J'ai beaucoup aimé cette partie du livre. Et grâce à la joie vivifiante de l'une d'elle, chacune va pouvoir goûter un peu de bonheur et se réconcilier avec elle-même.

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Charme et volupté pour une escapade en Italie.

Deux jeunes londoniennes, en proie à la mélancolie, peu heureuses dans leur quotidien se prennent à rêver de liberté, d'insouciance, de vacances. Une petite annonce parue dans le Times attire leur attention "particulier loue château médiéval meublé au bord de la Méditerranée - Italie - soleil - glycines" Et si elles sautaient le pas pour partir quelques semaines loin de la tristesse de Londres, de leur quotidien et de leurs maris si peu attentionnés ? Mais comment rassembler le budget pour payer la location ? Que dire à leurs maris respectifs ?
Le château pouvant loger 8 personnes elles décident alors de proposer à 2 autres femmes de les accompagner pour partager les frais.

Avril enchanté est le récit de ces 4 anglaises qui se connaissent peu ou pas du tout et qui vont devoir vivre un mois durant dans ce château médiéval au bord de la méditerranée.
Chacune venue ici pour fuir d'une certaine manière leur quotidien, trouver une sérénité, de la quiétude.
Elles vont devoir apprendre à se connaître, faire des concessions, dépasser les préjugés. Les semaines passent et les liens se tissent. Entre introspection, lassitude, joie de vivre, ces femmes vont apprendre à dépasser les attitudes et conventions de la bonne société anglaise pour gagner en authenticité.
Elles retrouveront sérénité, légèreté et la complicité tant espérée avec leurs époux.

J'ai beaucoup apprécié ce roman découvert grâce au challenge solidaire.
C'est frais, optimiste, plein d'espoir, parfois drôle, doux et tendre.
La nature a un pouvoir apaisant sur ces femmes tourmentées.

Les traits des personnages sont parfois exagérés pour mieux dénoncer les attitudes sophistiquées de l'aristocratie de l'entre deux guerres.

C'est comme un bonbon sucré. Un voyage ressourçant.

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"A tous ceux qui aiment les glycines et le soleil. Italie. Mois d'avril. Particulier loue petit château médiéval meublé bord Méditerranée. Domesticité fournie. Répondre au Times sous la référence Z 1000"

Nous sommes à Londres, en février. Inutile d'insister sur l'ambiance morose, non? Dans ce club féminin de Londres, deux femmes qui ne se connaissent pas sont irrésistiblement attirées par la même annonce : Mrs Wilkins et Mrs Arbuthnot. Lotty et Rose, car elles deviendront nos amies. Pas très heureuses en ménage, brûlant du désir inavoué de changer un peu d'air.
Pour des raisons financières elles vont partager la location avec Lady Caroline Dester et Mrs Fisher. Cette dernière est égocentrique et acariâtre, Caroline ne désire que la solitude, et le séjour débute cahin-caha.
Mais petit à petit ce château, ce cadre magnifique, ces jardins embaumés, la mer transforment insensiblement les personnalités. Tous vont être touchés par un subtil enchantement durant ce mois d'avril.

Elisabeth von Arnim offre là un roman subtil, plein d'humour et d'humanité, les quiproquos jouant leur rôle, une sorte de conte de fées impossible à refuser, et le tout est absolument délicieux. Il serait peu sage de se priver d'une si jolie occasion de se faire du bien, de vivre pendant quelques heures dans un bulle d'irréalité où tout devient possible.

C'est une relecture, spécialement pour le challenge, mais quel plaisir! de l'auteur j'ai lu une demi-douzaine de titre il y a plus de dix ans, elle mérite d'être plus connue, mais attention, certains de ses romans sont plus troublants et tragiques.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Dans la période après la première guerre mondiale , quatre femmes londoniennes que rien ne lie, se retrouvent en colocation pour un mois de vacances en avril dans un château en Italie enchanteur. Elles recherchent calme, repos et beauté.
Un roman tout en ambiance, une ambiance très british quant aux personnages et très italienne pour la dolce vita, la douceur et le décor splendide.
Une histoire originale qui contient malheureusement quelques longueurs dans la description des caractères qui m'ont un peu agacé pour deux d'entre elles.
J'ai beaucoup aimé Lotty femme simple, spontanée, tout en gentillesse et naïveté qui pouvait être considérés à l'époque, comme une mauvaise éducation.
La beauté des lieux et le calme modifient les caractères et le roman prend des allures de conte. La beauté a-t-elle de tels pouvoirs?
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Angleterre, dans les années 20. Mrs Wilkins et Mrs Arbuthnot, deux jeunes femmes fatiguées par leur quotidien et le pluvieux printemps londonien, répondent à une petite annonce du Times : un château est à louer pour le mois d'avril dans le sud de l'Italie.

En cachette de leurs maris, elles vident leurs économies, trouvent deux autres personnes pour partager les frais et se lancent à l'aventure.

Si elles savent que ce voyage ne peut être que positif, elles sont pourtant bien loin de se douter des effets de la magie du château italien.

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En voilà un coup de coeur ! Qu'est-ce que j'ai aimé découvrir la plume d'Elizabeth von Arnim

Des dialogues brillants, un humour constant, des situations qui rappellent parfois un vaudeville et, en même temps, une lecture pleine de douceur, où l'on rencontre des personnages différents, mais qui souffrent de la même manière.

Chacun d'eux va faire face à une introspection inattendue, mais bienvenue. C'est un hymne à l'amitié et la sororité, mais aussi un hymne à la nature, au printemps et à l'Italie.

Cette lecture m'a fait beaucoup de bien, j'ai passé un si bon moment !

Donc si vous cherchez une lecture parfaite pour le printemps, n'hésitez plus, foncez !

Par contre je veux moi aussi passer un mois dans un château italien, quelqu'un connaît une adresse ?

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Deux jeunes épouses londoniennes décident un jour de pluie de répondre à une annonce fort alléchante du times proposant un château en location sur la Riviera. Elle cassent leurs tirelires sans demander l'autorisation de leurs maris et se trouvent deux compagnes, une jeune aristocrate souhaitant fuir la gente masculine et une vieille dame à la recherche d'un lieu paisible.
Restant sur la réserve au debut du séjour, les quatre femmes vont vite se laisser gagner par le charme italien, profitant du soleil et de la dolce vita. Un roman où il ne se passe pas grand chose, véritable éloge de la lenteur, la contemplation du paysage, la réflexion sur la vie, sur le couple... Et puis ces femmes qui décident de fuir la morosité londonienne possèdent un petit côté rebelle, révolutionnaire, signant les débuts de l'émancipation féminine.
Un roman écrit en 1922 et qui possède un charme désuet, une nostalgie bien agréable, et aussi une certaine drôlerie dans les réflexions. Et puis surtout les descriptions de paysages, de jardins y sont si somptueuses qu'à la lecture de ce roman on n'a qu'une seule envie, celle de boucler nos bagages et partir à la rencontre de cette si belle Italie.
Un classique de la littérature qui se dévore à une vitesse folle tant le style de l'auteure est fluide et agréable à lire. Et les personnages sont irrésistibles. Vraiment, c'est un roman dans lequel on se sent bien, qu'on déguste comme un bon thé accompagné de quelques scones. Un livre frais et léger, parfait pour la saison estivale et qui nous invite à la flânerie.
Une petite bulle de douceur à l'humour si anglais qui fait un bien fou, une pause dans notre quotidien où tout semble toujours aller à 100 à l'heure. Un voyage depuis votre canapé que je vous recommande absolument. Si vous aimez les  livres so British, plein de nostalgie, de jolis paysages et d'amitié, ce petit roman saura combler toutes vos attentes.
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« A tous ceux qui aiment les glycines et le soleil. Italie. Mois d'avril. Particulier loue petit château médiéval meublé bord Méditerranée. Domesticité fournie. Répondre au Times sous la référence Z 1000. »

Une annonce dans le Times, c'est ainsi que tout commence. Il n'en faut pas plus à Mrs Lotty Wilkins pour convaincre Mrs Arbuthnot, alors qu'elle ne lui a jamais adressé la parole de sa vie, de partir en vacances.

Happée dès la première page, et un sourire aux lèvres qui ne m'a pas quitté jusqu'à la dernière. Une bulle d'oxygène, un humour délicieusement british, un roman pimpant, radieux, élégant, impertinent, une bouffée d'air frais !

Ne vous fiez pas aux apparences légères, Elizabeth von Arnim brosse un tableau féroce de l'entreprise maritale. Les fissures du couple, l'égoïsme naturel, les actes intéressés, ce que l'on se doit d'être conformément à... ce que l'on aspire à devenir.

Un petit bijoux qui traverse le temps sans heurts. A savourer quand le monde se fait trop tumultueux.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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