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3,89

sur 424 notes
Quel délicieux livre ! Léger et pétillant comme une coupe de champagne, il a toutes les vertus d'un excellent roman avec une étude de caractères subtile, pleine d'humour et des descriptions enchanteresses des jardins méditerranéens fleuris à foison où se révèle toute la splendeur du printemps.

En ce mois de février pluvieux et sinistre, un vent de révolte ne soufflerait-il pas sur Hampstead, ce quartier de Londres où s'étiolent deux trentenaires coincées dans leur rôle de ménagères, un peu falotes et déjà usées par un mariage d'où se sont enfuis bonheur, amour et tendresse ? Sans doute, puisque sur un coup de tête et sans rien en dire à leurs maris, Mrs. Wilkins et Mrs. Arbuthnot décident d'utiliser leurs propres économies pour louer un château en Italie pour le mois d'avril. Pour alléger la facture, elles y invitent deux femmes qu'elles ne connaissent : l'acariâtre Mrs. Fisher et Lady Caroline, une jeune femme d'une immense beauté, qui ne supporte plus l'admiration que tous - hommes et femmes - lui portent. Mais une fois sur place, la cohabitation ne sera pas si facile... Si Mrs. Wilkins tombe instantanément sous le charme du lieu et se laisse gagner par une euphorie grandissante, ses compagnes s'adaptent plus lentement.

C'est un roman reposant, drôle et magnifique où il ne se passe presque rien : sous l'influence bienfaisante de ce château littéralement enchanté où le temps semble s'écouler plus lentement, on assiste à l'évolution psychologique des personnages. Les humeurs de ces dames s'améliorent, les caractères les plus égoïstes et rigides s'amollissent au point de devenir agréables et charmants, les mésententes et les petites guerres de pouvoir pour le plus joli salon ou le jardin le plus protégé des regards s'effacent. Les réflexions acerbes s'émoussent désarmées par la gentillesse spontanée et la compréhension joyeuse de Mrs Wilkins, qui tel un petit Cupidon féminin touche au coeur chacun des hôtes du château, pour les amener progressivement à partager sa vision idyllique de ce petit paradis où tout inspire l'amour et le bonheur.

Ce roman a indéniablement un petit côté conte de fées mais je crois bien que je n'ai pu m'empêcher de sourire à l'avalanche de situations drolatiques et de gags de mécompréhension récurrente entre les personnages pendant les quelques heures de cette lecture trop vite passées.

Challenge Multi-défis 2023
Challenge Plumes féminines 2023
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Un roman anglais de 1922 choisi au hasard pour participer au Challenge Solidaire et ce hasard a bien fait les choses !

Deux jeunes anglaises de classe moyenne ont vu une petite annonce qui propose la location d'un château médiéval en Italie pour le mois d'avril. Elles vont chercher deux autres femmes pour diminuer les frais. A elles vont se joindre Lady Caroline Dester, très belle aristocrate qui fuit les hommes subjugués par sa beauté et Mrs Fisher, veuve, la soixantaine bien sonnée et relativement acariâtre.

Mrs Wilkins et Arbuthnot avaient prévu d'être les premières sur les lieux pour préparer l'arrivée de leurs colocataires mais celles-ci les ont précédées et se sont attribué les meilleures chambres.

Avril est réellement enchanteur sur la côte Ligure et Elisabeth von Arnim nous fait profiter de l'exubérance de la végétation annuelle et c'est un pur plaisir visuel à défaut d'être olfactif mais le cerveau peut prendre le relais.

Elles ont toutes de longs moments d'introspection et de solitude mais quand elles se côtoient l'auteure s'est lâché sur les dialogues humoristiques, mais tout en finesse avec une dérision bien perceptible pour toutes des couches sociales de l'Angleterre des années 1920 ! C'est une belle étude de personnalités qu'elle nous offre.

J'ai beaucoup pouffé et c'est une lecture réjouissante pleine de ce que l'on pourrait nommer de “bons sentiments” mais sans morale et sans religion ! La fin est un plus romancée sans tomber dans le ridicule !

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Plumes Féminines 2022
Challenge Solidaire 2022
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Pioche dans ma PAL janvier 2022 : Pas-Chacha
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Ce sont d'abord deux jeunes femmes, de condition modestes, qui s'ennuient sous la pluie londonienne et rêvent d'un peu de soleil et de sortir de leur morne quotidien d'épouses. Dans leur club de Hampstead, en lisant le journal, elles voient une petite annonce proposant la location d'un petit château médiéval en Italie. Afin d'en réduire les frais, et en cachette de leurs maris respectifs, elles recrutent, toujours par petites annonces, deux autres femmes pour partager ce séjour. Après un long et fatiguant voyage, commence alors leur "avril enchanté".
Aux deux jeunes femmes timides s'ajoutent ainsi une aristocrate à la beauté saisissante qui recherche la solitude pour échapper à ses prétendants et une vieille veuve qui a connu tout ce que l'époque victorienne a produit d'artistes désormais décédés.
Les associations de ces quatre personnes qui ne se connaissaient pas ne cessent d'engendrer des situations dans lesquelles le lecteur s'amuse à voir où chacune place le respect des convenances et où elle pense se situer par rapport aux autres. A qui doit revenir la préséance ? La plus âgée ? L'aristocrate ? La première a voir lu l'annonce ? Celle qui parle le mieux italien ?
J'ai beaucoup aimé l'humour qui se dégage de ces rencontres, et les propos de ces femmes sur les maris, en particulier pour celles qui en sont (ou étaient) pourvues. le printemps italien, visible dans les modifications des fleurs du jardin pendant ces quatre semaines, n'en finit pas de produire un enchantement sur ces quatre personnes qui souhaitent bientôt que lesdits maris les rejoignent pour partager ensemble ce printemps. La fin aurait pu tourner au vaudeville mais conserve cette grâce quasi magique qui rejaillit sur tous les personnages et les modifie pour les rendre plus heureux et reconnaissants.
Une charmante lecture, d'une auteure que je ne connaissais absolument pas et qui est une agréable surprise.
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Elles sont quatre; quatre femmes qui ne se connaissent pas et décident pourtant de partager un château sur les côtes liguriennes en ce joli mois d'avril 1922. Comme une parenthèse dans leur vie qui ne les satisfont plus, comme un moment hors du temps, comme une retraite qui leur permettrait de trouver un nouvel élan.

Certains diront qu'il ne se passe pas grand chose dans ce roman et par certains côtés, ce n'est pas faux. le lecteur lui-même se laisse prendre par ce farniente sous le soleil, enivré par les parfums des innombrables fleurs qui ornent le sublime jardin du château.
Il ne se passe pas grand chose et pourtant... les quatre anglaises mettront ce mois d'avril à profit pour repenser leur vie et secouer leur mélancolie. C'est surtout l'optimisme et l'énergie de l'une d'entre elles qui provoquera les étincelles.

Ce roman a un goût de suranné, aussi bien dans son propos que dans sa facture. Une de ces romances bien ancrées dans leur époque, après la première guerre mondiale, et qui a sans doute permis à des milliers de femmes de se vider l'esprit. Parce que le mal, quelle que soit sa forme, n'a aucune place dans ce roman. C'est fleuri, c'est sucré, c'est pétillant, c'est léger, c'est parfois drôle et c'est rempli de bonnes intentions.
Une lecture qui respire la fraîcheur désuète d'un temps qui n'est plus...
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Une parenthèse enchantée sur la riviera italienne. Une lecture reposante et bienvenue après des lectures parfois un peu trop sérieuses et moins divertissantes.
L'Italie, baie de Gênes, la mer, le soleil, des fleurs et des parfums.
Un séjour de rêve dans un château médiéval, pour des anglaises accablées par les pluies londoniennes, qui partent en goguette, délestées de leurs maris, l'un d'eux plutôt mufle, l'autre indifférent.

Laissons là les détails. La plume de E. von Arnim est fort délicate, très début de siècle, so british et facétieuse.

Ah l'emploi du passé simple et de l'imparfait du subjonctif, qui ont déserté depuis longtemps l'écriture contemporaine !
Un petit plaisir au charme désuet mais ô combien subtil et savoureux.

L'auteure dresse un portrait des épouses encore asservies et régentées par la culture victorienne dont il est bien difficile de s'affranchir. L'intrigue se déroule dans les années 20.
La réunion de ces 4 femmes sur la côte Ligure reste cocasse car elles n'ont que peu de points communs.

Elisabeth von Arnim s'amuse avec ses personnages et ironise sur les penchants égoïstes de certaines, leur attribuant des propos parfois désobligeants, ou un comportement égocentrique.
Bref ces dames sont présentées puis décortiquées avec un humour mordant, caustique.

Bref un très bon moment avec ces dames
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Quatre femmes anglaises, qui ne se connaissent pas, décident de partir en Italie en louant ensemble un petit château, au mois d'avril, par le biais d'une petite annonce.
Quatre personnes très différentes qui fuient le quotidien de leur vie londonienne : l'une pour fuir son mari méprisant, l'autre pour fuir son mari indifférent, l'une pour fuir sa cage dorée, et la dernière pour soigner ses rhumatismes à moindre coût.
D'origines et de milieux différents, elles devront cohabiter ensemble dans ce château. La magie du lieu enchanteur de San Salvatore saura-t-il venir à bout de toutes ces différences ?

Avril enchanté est un joli roman rafraîchissant qui nous offre de beaux portraits de femme, peut être un poil trop caricatural parfois. L'Italie du mois d'avril est éclatante de beauté et de lumière.
Malgré les introspections parfois sombres de certains personnages, le livre délivre un sentiment d'optimisme et de confiance en l'avenir.

Une jolie découverte.
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« En cette saison, l'ensemble était encore ténu, le paysage n'avait pas cette opulence que lui apportait l'été, le vert des arbres commençait tout juste à poindre, car le mois d'avril c'est cela : des bourgeons, des germes, l'incertitude, l'hésitation. Avril se trouve entre le grand sommeil et le grand bond. Avril, c'est l'envie de passer à autre chose, sans que l'on parvienne à définir ce qu'est cette autre chose ». Karl Ove Knausgärd – Au printemps.

Cette citation notée récemment par « Hordeducontrevent » éclaire ma pensée. C'est exactement ça, une sorte de « passage » d'un état à un autre, un rite initiatique renouvelé chaque année.
La brusque envie d'en savoir plus, mais le livre ne m'est pas accessible.
En cherchant « avril », je tombe sur l'« Avril enchanté »d'Elizabeth von Arnim.

J'en parle à ma compagne, qui est aussi « bibliothécaire bénévole » le samedi matin au village. Vous savez, là où le bibliobus ne daigne même plus faire une halte, car plus assez rentable pour le département. Elle connaît tous les clients potentiels, mais aussi tous les livres entreposés dans cet antre magique.
« Mais oui, il y est ! »
Servi à domicile, je découvre la tête de Polly Walker, une des héroïnes d'un film tiré du livre. Une photo surannée, chevelure noire et yeux bleus qui contrastent avec l'assortiment vestimentaire, chapeau et haut blanc immaculé, juste un revers fleuri assorti aux fleurs multicolores que l'on devine dans le décor. Entourage bleu éclatant, toute la lumière de l'Italie.
Le lieu ? San Salvatore, un château perdu que l'on suppose salvateur, la « dolce vita » dans toute sa splendeur.
Je ne connaissais pas cette écrivaine britannique contemporaine d'Elizabeth Goudge et de Mary Webb dont j'ai parlé récemment. Vais-je y retrouver une renarde dans un domaine enchanté ? le résumé est prometteur.

Des personnages féminins entourés de fleurs, je sens déjà le parfum de l'époque. Et oui, ce livre a été écrit il y a exactement un siècle, les années folles qui prenaient paradoxalement le temps de vivre. Un « feel good » du bon vieux temps, avant d'avoir commencé la lecture, « lo mi sento bene ».
Assorti de l'humour « british » à la Jérôme K Jérôme.

Quatre femmes dans un château, qui ne se connaissaient pas avant leur arrivée au domaine enchanté, lieu découvert dans une annonce d'un journal. Une location pour un mois, pour sortir de la grisaille londonienne et refaire le fil de sa vie.
« En avril, ne te découvre pas d'un fil », mais si, elles vont se découvrir, d'abord leur corps, la chaleur printanière aidant. Mais aussi leurs sentiments, dévoilés petit à petit à l'ombre de l'arbre de Judée ou des remparts du château.
Quatre femmes différentes et typées, deux jeunes insatisfaites de leur vie de couple, auxquelles vont s'ajouter une jeune aristocrate et une vieille acariâtre. Un cocktail subtil et bien dosé, des scènes truculentes faites d'évitement et de maladresses où chacune découvre les autres sans oser elles-mêmes se révéler.

« Avril enchanté » ou « avril en chantier » ?
Branlebas de combat, ça bourgeonne et ça effuse de partout, avec des avancées et des surplaces, à l'image de ce mois fait d'incertitudes et d'hésitations.
Quelle poussée, quelle vigueur, oui, mais on n'est pas à l'abri d'une gelée ! Quoiqu'en Italie, en avril, il n'y a que les âmes pour se laisser refroidir.

Quatre hommes vont, un par un et par petites touches colorées, s'immiscer dans la routine du château, deux maris, marrants ou marris, le jeune propriétaire du domaine, subjugué et maladroit, et un écrivain britannique, qui passait par là pour compléter le tableau et équilibrer les sexes en présence.

La végétation explose, la chaudière aussi, un grand moment d'exaltation et de pudeur, à l'image de cette époque qui avançait à son rythme, sans portable et géolocalisation. Des lettres manuscrites, des télégrammes, des attentes infinies à ressasser les pensées les plus extravagantes.

Une comédie fleur bleue, avec quelques touches de féminisme et de critique de l'ordre établi des années vingt, indignation saupoudrée de façon sous-jacente.
Un assortiment subtil et gracieux qui se désagrégera en fin de mois, c'est connu, les problèmes ne disparaissent pas par enchantement, la réalité rattrape l'affliction, comme un bonbon acidulé longtemps sucé qui fond petit à petit.

Quand je referme le livre, un gazouillis incessant s'est invité sur un fil électrique. Quatre hirondelles saluent l'arrivée du printemps.
En avril, ne te découvre pas d'un fil, mais maintenant, c'est le fil qui est recouvert.
« Una rondine non fa primavera », peut-être, mais ça aide bien lorsque l'on est loin de l'Italie.
Je vous le disais, un avril enchanté !

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Gros coup de coeur de début d'année que ce charmant roman qui se déroule en Italie, et qui donne des envies de printemps. Dans la grisaille anglaise, deux dames très comme il faut, et très tristes dans leurs vies même si une seule des deux l'admet, se laissent enchanter par une petite annonce proposant un petit château italien à louer au printemps. En cachette de leurs maris, elles cherchent deux autres dames pour partager les frais, et les voilà parties.
Et au soleil d'Italie, les vieilles habitudes vont fondre comme neige au soleil, et toutes elles laisseront une chance au bonheur!
C'est délicieux et excellent pour le moral. Cela donne des envies de printemps, des envies de jardinage, des envies d'Italie!
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Lecture enchanteresse comme ce mois d'avril enchanté, passé en Italie, sur les hauteurs de la Spezia en Ligurie.
J'ai particulièrement apprécié la délicatesse de la plume de Elizabeth von Arnim, la douceur et le charme du récit, le voyage totalement dépaysant et apaisant, les relations humaines et amicales, les portraits et la découverte des personnages.
Roman tout à fait charmant, je suis ravie de cette découverte. Merci une nouvelle fois le Challenge Solidaire de me permettre de sortir de la zone de confort et rencontrer ce genre de bijou.
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Belle découverte que ce roman et je remercie sincèrement le challenge Solidaire de m'avoir permis de découvrir cette auteure.

Cette lecture laisse un goût d'espoir, de bienveillance et d'espoir envers l'avenir. J'ai aimé suivre notre quatuor assez dissemblable voire dissonant (et même cette mrs Fischer), la joie de vivre de Lottie et la tranquillité de Rose étaient revigorants. Les petites piques des unes et des autres m'ont bien fait rire !

Nous découvrons avec elles un paysage de rêve, le château San Salvatore en Italie qui est un lieu emplit de beauté et de paix. Et ce fameux lieu sera propice aux reflexions de chacunes, leur permettant de faire un point sur leur vie et leur désirs.

Lecture paisible donc qui fait un bien fou !
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