Cellule Poison, tome 1 : Immersion

Une belle entrée en matière. Une nouvelle brigade, une immersion avec une mission qui consiste à infiltrer un réseau dans le monde de la prostitution. La mise en place des personnages est très bonne. Seul bémol, un dessin moyen et des couleurs criardes, un graphisme qui a mal vieilli. Je poursuivrai quand même cette série tant les promesses sont alléchantes.

Claire est une des meilleures élèves de l'école supérieure de police. Elle est approchée pour intégrer la Poison, une cellule de lutte contre la prostitution et ses réseaux. Laurent Astier signe un album déroutant, où les pièces du puzzle sont présentés pour la suite de la série. le style graphique, très particulier, convient bien au récit.

J'ai plongé dans Cellule poison à l'aveugle, ayant flashé sur le look de l'héroïne dont la coupe m'évoque la gamine dans Léon, et je ressors de ces deux premiers tomes avec une envie folle de connaître la suite. L'histoire est, en effet, rapidement prenante, nous plongeant dans une histoire d'infiltration top secrète pleine de dangers, aux côtés d'une héroïne qui, on le découvre dès le début du premier tome, va déraper. Noir c'est noir, le [...]

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Malgré ses 96 pages, ce double album reste une introduction destinée à la présentation de cette nouvelle héroïne nommée Claire Guillot et de cette cellule secrète de lutte contre la prostitution qui donne son nom à cette série. le grand nombre de pages et le fait que l'auteur ait signé pour un minimum de huit albums, va néanmoins permettre à Laurent Astier de prendre son temps pour installer son histoire de manière efficace.

Construit sous la forme d'un long flashback, ce tome va également, d'entrée, nous montrer les conséquences psychologiques de cette immersion dans le milieu de la prostitution. Une vision qui donne envie au lecteur de connaître les événements qui ont transformé cette policière surdouée durant son infiltration en tant que pute.

Mais, ce scénario qui se déroule entre 1999 et 2007, plante le décor et introduit une héroïne qui fait un peu penser à la Nikita de Luc Besson, est assez classique et surprend bien moins que les choix graphiques. Un dessin pourvu d'un trait assez brut qui sied plutôt bien au genre polar, une trame en pointillée peu usuelle en franco-belge, mais surtout une colorisation bichromique qui peut rebuter au premier abord, mais qui parvient finalement à créer une ambiance particulière et adéquate au premier volet de ce polar surprenant.

Même si le parti pris de la trichromie m'a gêné au départ, le scénario est tellement haletant et le dessin tellement expressif que je me suis embarqué illico pour cette histoire glauque à souhait. Les personnages s'y débattent au milieu d'un foisonnement de chausse-trappes, de faux-semblants et de mensonges. Un régal !