Malgré ses 96 pages, ce double album reste une introduction destinée à la présentation de cette nouvelle héroïne nommée Claire Guillot et de cette cellule secrète de lutte contre la prostitution qui donne son nom à cette série. le grand nombre de pages et le fait que l'auteur ait signé pour un minimum de huit albums, va néanmoins permettre à
Laurent Astier de prendre son temps pour installer son histoire de manière efficace.
Construit sous la forme d'un long flashback, ce tome va également, d'entrée, nous montrer les conséquences psychologiques de cette immersion dans le milieu de la prostitution. Une vision qui donne envie au lecteur de connaître les événements qui ont transformé cette policière surdouée durant son infiltration en tant que pute.
Mais, ce scénario qui se déroule entre 1999 et 2007, plante le décor et introduit une héroïne qui fait un peu penser à la Nikita de
Luc Besson, est assez classique et surprend bien moins que les choix graphiques. Un dessin pourvu d'un trait assez brut qui sied plutôt bien au genre polar, une trame en pointillée peu usuelle en franco-belge, mais surtout une colorisation bichromique qui peut rebuter au premier abord, mais qui parvient finalement à créer une ambiance particulière et adéquate au premier volet de ce polar surprenant.