Gandhi ou l'éveil des humiliés

L'impact de quelqu'un qui dirait la vérité serait d'autant plus grand qu'il aurait le courage de se réformer lui-même avant de prétendre réformer l'autre. Et Gândhî savait, de part son expérience, que tout homme, y compris lui-même, peut devenir une brute, un monstre, un assassin. Que chacun porte en soi à la fois une bestialité sans mesure et une formidable capacité d'amour. Aussi ne se reconnaissait-il le droit de recommander que ce qu'il pouvait mettre lui-même en pratique.
Au moment où les autres leaders révolutionnaires se contentaient d'élaborer des plans pour changer le monde depuis leur bureau , lui ne voulait pas imposer un homme nouveau, il allait en devenir un lui-même, et convaincre ensuite par son sacrifice. Il préférait donner l'exemple plutôt que de faire la leçon.
Le rire de Gândhî est sans doute ce dont se souviennent le mieux ceux qui croisèrent sa route. Un rire de défi, de tristesse et de compassion mêlés; le rire de celui qui sait que le secret de la civilisation n'est pas d'aimer son prochain comme soi-même que de lui dire la vérité, après avoir eu le courage de se la dire à soi-même.

"Mon ultime message à l'Inde est qu'elle trouvera son salut à travers la non-violence ; c'est par la non-violence que l'Inde contribuera à sauver le monde."

"Je suis un citoyen respectueux des lois ; si j'ai refusé d'obéir à l'ordre qui m'était donné, ce n'est pas par manque de respect envers l'autorité légale, mais en accord avec la loi supérieure qui nous gouverne: la voix de la conscience."

"Je ne mettrai fin à mon jeûne que lorsque j'aurai la preuve que toutes les communautés ont uni leurs coeurs.", répète Gândhî.

"Mon ultime message à l'Inde est qu'elle trouvera son salut à travers la non-violence ; c'est par la non-violence que l'Inde contribuera à sauver le monde."

C'est pour lui un point clé: jeûner pour expier ses propres fautes et forcer les autres à réfléchir aux leurs.

"Je suis un citoyen respectueux des lois ; si j'ai refusé d'obéir à l'ordre qui m'était donné, ce n'est pas par manque de respect envers l'autorité légale, mais en accord avec la loi supérieure qui nous gouverne: la voix de la conscience."

"[...] Un des éléments essentiels de l'enseignement devrait consister à apprendre aux enfants que, dans la lutte pour la vie, il est aisé de vaincre la haine par l'amour, le mensonge par la vérité, la violence par l'acceptation de la souffrance."

A Bali, avant d'être massacrés, les habitants des villages, hommes, femmes et enfants, revêtus de leurs plus beaux atours, marchent au-devant des troupes néerlandaises et se suicident collectivement en se poignardant face aux soldats sidérés.

"C'est un mystère pour moi que des hommes puissent se sentir honorés par l'humiliation d'autres êtres humains."

Très susceptible, il se plaint de tout et la moindre critique lui tire des larmes.