AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 441 notes
5
27 avis
4
23 avis
3
10 avis
2
2 avis
1
0 avis
Mazette, la bonne idée que voilà.

Des meurtres de gamins en série, déjà lu.
Par contre, faire d'une jeune tétraplégique muette et aveugle -oui, parfois le sort s'acharne- la pierre angulaire d'un tel récit, fallait oser.
Brigitte Aubert l'a fait !

Elise s'est faite attenter terroristement d'où sa prédisposition pour le fauteuil roulant ainsi que l'auto-dérision, posologie matin midi et soir.
Littéralement emmurée dans ce corps prison, son esprit n'en demeure pas moins alerte.
Elise écoute, analyse et échafaude moult scénarios au gré des conversations glanées ça et là, des situations rencontrées voire subies.

Un polar atypique de par ses protagonistes mais bel et bien pur jus quant à son scénario.
De fausses pistes en menus indices relevés, le lecteur, aussi finaud soit-il, aura bien du mal à démêler le vrai du faux avant que l'auteur ne lève finalement le voile.
Une atmosphère anxiogène omniprésente auréolée d'un mystère aussi épais que le fog londonien, le tout servi par une écriture aussi habile qu'inquiétante, le malaise persistera durablement pour le plus grand plaisir de tout amateur d'originalité en matière de noirceur.
Très bon et beau moment de lecture.

La Mort des Bois, il serait dommage de l'envoyer aux fraises...
Commenter  J’apprécie          425
Ce livre est un bon petit roman policier Français, qui je dois le dire, est totalement desservi par son titre et sa couverture, qui ne donnent pas du tout envie de s'y plonger.

Pourtant je l'ai lu en 24 heures avec une forte envie de connaître sa solution de l'énigme...

C'est un véritable exploit de réussir à tenir en haleine le lecteur tout au long de l'histoire, avec une héroïne tétraplégique et aveugle de surcroît!

Je vous encourage donc à découvrir ce roman policier bien ficelé, il est tant qu'il sorte de l'ombre!
Commenter  J’apprécie          380
Elle sait presque tout, Elise, mais elle dira rien.
Non pas qu'elle fasse sa mauvaise tête, mais ses moyens d'expression sont limités depuis l'attentat qui l'a rendue tétraplégique quelques mois plus tôt. Muette, aveugle, elle peut juste lever un index pour signifier son approbation.
Il n'y a que le lecteur pour « l'entendre », via ses pensées, et ça carbure dans sa caboche parce que son entourage a souvent tendance à oublier qu'elle n'est pas sourde. Elle a donc de quoi cogiter, ruminer, élucubrer...
La petite Virginie lui confie de drôles de trucs, à lui glacer le sang, sur des meurtres d'enfants. Des horreurs que la fillette ne dirait à personne d'autre, faut surtout pas répéter, la Mort des Bois pourrait se venger...

En fait, à mesure que l'histoire avance, on comprend que, privée de la vue et de la parole, Elise ne parvient pas à décrypter grand chose de ce qu'elle sait et de ce qui se passe autour d'elle (et pourtant, ça bouge !) et même sans avoir plus d'informations, le lecteur a quelques longueurs d'avance.
L'intrigue, prometteuse, devient de plus en plus complexe et abracadabrante. Et le dénouement (dont j'avais deviné la clef principale) m'a semblé tout aussi ridicule et interminable.

Ce polar bien noir m'a d'autant plus déçue que j'ai savouré la première moitié, appréciant l'humour grinçant d'Elise et partageant son angoisse d'être à la merci de n'importe quel taré - jusqu'à ce que l'auteur s'emballe et parte en vrille dans le décor.

■ De cette auteur, j'ai lu et
- beaucoup aimé : 'Une âme de trop', 'La ville des Serpents d'eau'
- pas du tout accroché à 'Les quatre fils du Dr March', ni à 'Eloge de la Phobie'
Commenter  J’apprécie          370
Imaginez : vous étiez une femme indépendante, amoureuse, sportive, baroudeuse et du jour au lendemain, vous voilà devenue un quasi légume. Vous êtes dorénavant aveugle, muette, mais heureusement vous entendez encore (l'auteur est sympa quand même). Et cerise sur le gâteau, vous ne pouvez pas bouger grand-chose. Ah et oui j'oubliais : l'homme que vous aimiez est mort alors que vous, vous avez survécu à un attentat à la bombe. En votre fort intérieur des myriades de question, vous bouillez de frustration car le monde extérieur vient à vous alors que la réciproque n'est pas possible : vous ne pouvez communiquer avec personne. Votre esprit n'est pas mort, bien au contraire, vous n'avez jamais été aussi attentive à tout ce qui se passe autour de vous.

En revanche, vous attirez la sympathie d'autrui, la pitié qui fait horreur et les confidences parfois. Car quoi de mieux qu'une tétraplégique muette pour confier ses vilains secrets, ses angoisses et ses désirs les plus sombres. L'une d'entre elle intrigue plus que les autres et c''est d'autant plus suspect que cette confidence émane d'une petite fille de 7 ans. Et cela tape direct dans du lourd : figurez-vous qu'elle semble connaître le monstre qui assassine des petits garçons depuis les dernières semaines. C'est emmerdant tout ça car la p'tite Virginie n'a pas l'air de vouloir le dire aux autres, aux inspecteurs par exemple, ce qui serait une idée judicieuse vous en conviendrez.

Notre héroïne, Elise, qui n'a rien demandé à personne, se retrouve dans une sacrée merde à force de vouloir fouiner comme elle peut du haut de son fauteuil roulant, avec le peu de moyens de communication dont elle dispose. Et y'a fort à parier que le meurtrier sait qu'elle sait…

On ne peut pas faire plus original comme scénario, moi j'vous le dis. C'est simple, mon taux d'adrénaline a grimpé au fil des pages à la vitesse d'une Ferrari dans Gran turismo. le palpitant a trinqué sévère. La Brigitte elle n'a pas son pareil pour faire monter la mayonnaise du suspense. Et je tire mon chapeau car ce n'était pas évident. Mais comme tout bon départ, la fin peut décevoir. Alors je n'irais pas jusque-là mais le dénouement n'était pas à la hauteur de la tension continuelle. J'ai même eu une impression de bâclé, pas tant sur le coupable que sur la manière de dévoiler les tenants et aboutissants. En revanche, le suspense est maîtrisé avec adresse et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant flippé grave !
Lien : http://www.livreetcompagnie...
Commenter  J’apprécie          270
Livre dévoré en 24 heures, il y avait bien longtemps qu'un auteur ne m'avait tenue en telle haleine.
Une femme tétraplégique devenue aveugle et muette, clouée sur son fauteuil roulant, devient la confidente forcée d'une petite fille qui sait décidément beaucoup de choses sur les morts d'enfants qui défraient la chronique de la ville depuis quelques années.

Il y avait beaucoup de pièges dans ce choix de scénario et l'auteur les a tous évités de façon brillante, entre le pathos excessif du handicap mêlé aux morts d'enfants, la dignité de tous qu'il fallait préserver sans trop en faire, le réalisme à cultiver dans une histoire très enchevêtrée, les personnages tournent comme dans une valse folle, les prétendants au titre d'assassin malade sont légion sans que rien ne permette de désigner le vrai coupable, c'est magistral.

J'ai hâte de découvrir un peu plus cette auteure extrêmement prometteuse.
Commenter  J’apprécie          220
Imaginez que vous êtes assise dans un parc, immobile, parce que paraplégique, que vous ne voyez rien, parce que vous êtes aveugle, et que vous ne pouvez rien dire, parce que vous êtes muette... Imaginez que vous sentez une petite fille approcher, et qu'elle vous murmure à l'oreille qu'elle sait. Elle sait qui assassine tous ces enfants qu'on retrouvent, ayant subis les pires souffrances. Vous êtes impuissante. Et la peur vous ronge. Imaginez qu'en plus, ce mystérieux assassin prend plaisir à vous rendre visite, vous torture avec le bout de son couteau... C'est ce que subi Élise, le personnage principal de ce roman... A vous glacer le sang. J'ai bien aimé cette lecture, que j'ai trouvé audacieuse... Malgré l'inertie des mouvements, Élise est constamment en action dans sa tête et ce qui a rendu cette lecture dynamique. Original. Une assez bonne lecture, somme toute !
Commenter  J’apprécie          210
Devenue tétraplégique à la suite d'un attentat, Elise est clouée à vie sur un fauteuil roulant. A ce lourd handicap s'ajoute également la perte de la vue et de la parole. Autant dire que les difficultés de communication sont nombreuses.
Un jour, alors que son aide soignante abandonne un instant la garde du « sac à patates » comme se nomme Elise elle-même, une fillette de sept ans en profite pour se rapprocher d'elle et lui murmurer qu'elle connaît le visage du tueur d'enfants qui sévit dans la région.

Avec beaucoup d'humour, Brigitte Aubert va nous raconter comment, emmurée dans son propre corps et en proie à toutes les difficultés pour communiquer, Elise mène l'enquête et une course contre la montre face à un redoutable prédateur.
J'ai adoré le style de l'auteure. Loin d'être pathétique, en dépit des thématiques graves abordées, le récit brille par son optimisme et la personnalité hors normes de l'héroïne.
Le talent de scénariste de l'autrice s'exprime ici à travers la construction du récit. Nous sommes dans les pensées d'Elise et tout comme elle, nous ne pouvons que deviner où nous sommes et qui est en présence puisque nous ne voyons rien. La narration à la première personne du singulier se prête très bien à l'exercice et donne un bon rythme au récit.
J'ai passé un excellent moment avec cette lecture.
Commenter  J’apprécie          202
On meurt beaucoup dans ce livre et, notamment, des garçonnets.
L'intrigue est assez invraisemblable ou alors il faut se poser des questions sur l'efficacité de la police.
Elise, l'héroïne, tétraplégique, aveugle et muette, ne peut communiquer qu'avec l'un de ses index. Oui, je lève, non, rien. Elle est prise comme confidente par une petite fille, dont on doute de ses facultés mentales et, par la suite, par toute une bande du quartier, dont le taux de mortalité est, également, important.
Les couples s'entrecroisent gaillardement pour pimenter un peu l'intrigue qui s'enlise, l'auteure semblant avoir des difficultés à finir son bouquin.
Il est surprenant qu'une personne dont certains sens sont abandonnés, n'ait pas plus de réactivité avec ceux qui lui restent : ouïe, odorat, toucher, ne reconnaissant pas son entourage ou, rarement, à la voix.
Comme il faut bien une solution et un dénouement, Aubert patauge, carrément, dans son intrigue pour fourbir une fin rocambolesque et très peu probable.
A noter qu'Elise n'avait pas trouvé la solution.
L'idée de départ est bonne et le premier quart du bouquin est intéressant. Malheureusement la suite part dans tous les sens.
Le style n'est pas désagréable, acerbe, désabusé, humoristique quelquefois, sans être de la grande littérature.
Bien sûr, il y a pire mais, heureusement, il y a largement mieux.
Pour les inconditionnels de Mme Aubert.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          160
La vraie originalité de ce roman réside dans son personnage principal, à la fois héroïne et narratrice : Elise Andrioli, 36 ans, muette, aveugle, paralysée, héroïne d'un vrai polar.
Pas déprimant ni glauque, l'auteur évite aussi les pièges de la compassion et de l'apitoiement que pourrait amener ce genre de sujet. Son style est familier, incisif, cynique parfois. Les monologues intérieurs d'Elise, toujours pleins de questions, d'émotions, de colère ou de peur, laissent transparaître sa frustration permanente d'avoir ainsi été coupée de toute communication.
Je conseille sincèrement ce livre, tout d'abord parce que c'est un vrai polar, prix de littérature policière 1997, et qu'il nous montre une véritable originalité dans le genre, un enquête menée par une tétraplégique muette et aveugle, qui loin de nous apitoyer, nous garde en haleine jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          120
☠🖤 La mort des bois - Brigitte Aubert 🖤☠
@franceloisirsofficiel

Tétraplégique, muette et aveugle à la suite d'un attentat terroriste, Elise vit en fauteuil roulant.
Elle ne désespère pas, mais un jour, alors qu'elle attend sa dame de compagnie dans un parking, elle est abordée par Virginie, sept ans, qui lui donne des renseignements inquiétants sur des meurtres d'enfants, dont celui de son propre frère. C'est la Mort des Bois qui a frappé, précise la fillette, et elle n'a pas fini.
Démasquer l'assassin avant qu'il ne tue encore, telle est sa tâche terrifiante à laquelle Elise doit aussitôt s'attaquer. Sous peine de mort, bien sûr : la Mort des Bois sait qu'Élise est au courant.

J'ai adoré ce roman! J'ai adoré Élise, cette jeune femme vive d'esprit, intelligente et pleine d'humour qui essaye de refaire fonctionner son corps. Élise, qui aveugle, muette et paralysée ne peut communiquer avec son entourage ou de manière très limitée, elle à qui l'on confie tant de choses et ne peut rien dire. Élise qui cherche à savoir qui est le meurtrier, qui essaye de rassembler les éléments qu'on lui confie, de recomposer le puzzle. Et Yvette, la gentille Yvette au service d'Élise, un coeur dévoué et aimant, un personnage touchant et attachant. Et évidemment, la petite Virginie, cette gamine que l'on sent perdue et qui se lie d'amitié avec Élise.
L'enquête nous pousse à suspecter tout et tout le monde, à découvrir les secrets de certains couples du lotissement, à envisager toutes les hypothèses et ce, jusqu'au dénouement final. J'avoue que les explications finales m'ont semblées un peu rapide et que j'attendais peut être autre chose mais peu importe car j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1041) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le couturier de la mort" de Brigitte Aubert.

Quel chien a la petite vieille de la ruelle au début du roman ?

un teckel
un caniche
un yorshire

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le couturier de la mort de Brigitte AubertCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..