L'intrigue raconte les affres de Lilly qui, alors qu'elle rêvait de voir plus souvent Edgar, son papa, quand il parcourait le monde pour vendre du vin, en vient à regretter sa mise à la retraite anticipée lorsqu'il se prend d'une passion subite pour le tennis et qu'il cherche à la transformer en championne.
On comprend qu'à travers la réussite de sa fille, Edgar souhaite compenser la grande déception de sa vie : la débilité de son fils Raphaël.
Il n'a jamais réussi à l'assumer et maintenant qu'il est en retraite et qu'il n'aime plus sa femme (droguée aux antidépresseurs et condamnée à s'occuper seule de leur enfant mâle), il se réfugie dans la compétition sportive par procuration.
Lilly, parce qu'elle aime son père, n'arrive pas à lui tenir tête alors qu'il la torture physiquement et mentalement, qu'il insulte ses adversaires, qu'il en vient à verser des médicaments dans leur eau pour assurer sa propre victoire.
Heureusement, après un accident tragique, les policiers mènent l'enquête et se rendent compte de l'action criminelle d'Edgar.
Excellent roman. Néanmoins assez dur pour un public de jeunes lecteurs parce que
Florence Aubry décrit les supplices que père fou fait subir à sa fille : entraînements jusqu'à avoir les pieds en sang, ingurgitation de viande animale alors qu'elle est végétarienne, absence de repos et débriefing sans fin après chaque match perdu.
La psychologie des personnages est vraiment bien travaillée et la narration ne nous laisse pas un moment de répit.