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Voilà une histoire toute simple, celle d'une petite fille qui se retrouve dans un orphelinat. La mère est morte, le père s'en va et deux petites filles se retrouvent dans une grande maison. C'est l'histoire de la plus jeune que nous suivrons . Perdue dans ce grand bâtiment, sans repère, elle va découvrir les autres fillettes et soeur Marie Aimée qui va la protéger.

Finalement le temps de l'orphelinat se termine et Marie-Claire se retrouve bergère dans la campagne solognote.

De pas en pas on accompagne cette petite Maire-Claire jusqu'à son départ pour Paris.

Le texte est d'une finesse et d'une beauté rare, rien en trop, un ton juste c'est un petit bijou . le récit des amours de soeur Marie Aimée est d'une rare délicatesse. Cette auteure oubliée, qui néanmoins eut le prix Fémina , mérite vraiment d'être redécouverte ( texte trouvé sur liseuse pour ma part ).
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Ce roman de Marguerite Audoux, qui a obtenu le prix Femina en 1910, est tombé dans l'oubli. Il a pourtant rencontré un grand succès et donné son nom au magazine féminin éponyme.
Ce roman autobiographique, nous raconte l'enfance de Marie-Claire, petite orpheline de cinq ans. le père est un ivrogne et, à la mort de la mère, elle est séparée de sa soeur et confiée aux religieuses. Là elle se prend d'affection pour soeur Marie-Aimée au prénom prédestiné et qui sera comme une mère pour elle.
Marie-Claire quittera les murs protecteurs du couvent pour être placée comme bergère chez des fermiers. Elle découvre alors la vie de la campagne - nous sommes en Sologne- et les travaux de la ferme suivant les saisons.
A travers ce témoignage naïf, on palpite au gré des amours enfantines, des frayeurs lorsque le loup rôde, et on s'émeut lorsque la jeune fille fugue pour retrouver sa chère soeur Marie-Aimée.
Le style, d'une grande simplicité, est tout en suggestions, ce qui le rend si émouvant. La petite Marie-Claire sait observer et nous découvrons la vie à travers ses yeux d'enfant. Même si l'existence n'est pas toujours facile, tout est pur, innocent et plein de vitalité, ce qui donne un charme indéniable à ce petit roman.
Cette description de la vie paysanne fait songer à Georges Sand, mais l'écriture de Marguerite Audoux a cette simplicité, cette sincérité qu'on ne retrouve pas chez la grande romancière du XIX e siècle.
Ne nous y trompons pas : derrière la simplicité du texte, il y a une densité littéraire.
Un bon moment de lecture
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Je ne connaissais Marguerite Audoux que parce que c'est le nom de la bibliothèque de Paris centre et « Marie-Claire » parce que c'est le nom d'un magazine. Alors c'est une belle découverte et j'ai apprécié de pouvoir mettre un nouveau nom sur ma liste de plumes féminines.
Marguerite Audoux a écrit un roman que l'on pourrait qualifier aujourd'hui d'autofiction et je viens de découvrir qu'il a été récompensé par le prix Femina en 1910 et que le titre Marie-Claire a donné son nom au magazine féminin créé dans les années 30.
J'avais un peu d'appréhension parce que la vie d'une petite orpheline cloîtrée dans un couvent ne m'intéressait pas à priori. Pourtant, les talents de conteuse de l'autrice m'ont convaincue qu'elle a sa place dans la littérature française.
Elle raconte l'histoire d'une petite fille qui a du caractère et qui va grandir dans un couvent en Sologne dirigé par une mère supérieure acariâtre. Heureusement elle rencontre des personnes généreuses et s'éprend de soeur Marie-Aimée. Elle aime la lecture et moins les travaux ménagers.
Marie-Claire n'est pas rebelle mais elle est impertinente quand il faut. Pour autant, la mère supérieure impose à l'adolescente qu'elle est devenue, de travailler comme bergère, pensant la punir. Malgré la séparation d'avec soeur Marie-Aimée elle réussira à être heureuse chez Pauline et Maître Sylvain. Mais sa vie de bergère s'arrêtera en échange de travaux de couture quand Monsieur et Madame Alphonse reprendront la ferme.
Marie-Claire est vraiment un beau personnage qui aime les autres et sa chaleur est réconfortante au vu de sa situation sociale.
Parfois j'ai eu peur de flirter avec un sentimentalisme exacerbé mais Marguerite Audoux reste toujours à la frontière du roman à l'eau de rose parce qu'elle a le sens de l'observation et que ses descriptions du monde sont essentiellement centrées sur les personnes que Marie-Claire rencontre dans sa jeunesse, de tout niveau social.
Mais son histoire ne s'arrêtera pas là. D'ailleurs, la fin lui offre des perspectives que je ne veux pas dévoiler. Je vais me hâter de la retrouver dans le roman suivant « L'atelier de Marie-Claire ».


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J'avais lu "l'atelier de Marie-Claire" dans la collection "les plumées" chez les éditions Talents Hauts, qui est la suite de Marie-Claire. J'avais aimé ce roman qui se passe dans un atelier de couture au début du siècle, mais j'ai vraiment été touchée par ce premier court roman autobiographique. La narratrice y raconte son enfance à l'orphelinat puis comme employée de ferme. C'est un beau témoignage, très bien écrit et touchant, qui remporta le prix Femina en 1910.
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Avec une écriture sans effet de manche, très pure et sobre, Marie-claire retrace l'enfance et la jeunesse de son héroïne éponyme, depuis le décès de sa mère, l'abandon de son père alcoolique, puis l'orphelinat et enfin le placement en tant que bergère.
Ce qui m'a le plus frappé, c'est la façon dont personne ne lui laisse aucun choix. Elle devient bergère comme une punition de la Mère supérieure contre une autre religieuse qui a pris la jeune femme en affection. Elle est placée dans une ferme qu'elle n'a pas choisie, et heureusement les patrons sont bons pour elle, mais tout de même, on en retire l'impression qu'elle est oubliée en tant qu'humain de son père, de sa soeur, de certaines religieuses, des seconds fermiers....
Un très beau livre à redécouvrir car un peu oublié de nos jours.
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Marguerite Audoux est née dans une famille pauvre de Sancoins (Cher). Après une enfance difficile elle monte à Paris. Autodidacte elle rencontre Michel Yell qui la met en contact avec le Paris littéraire du début du XXème siècle. Son roman Marie-claire obtient le Fémina en 1910. marguerite Audoux écrira quatre romans au total. A lire!
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C'est une relecture. Ce livre est toujours aussi pur et lumineux pour moi. Je le garde dans ma bibliothèque et j'ai toujours plaisir à le relire.
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Marguerite Audoux est une orpheline qui fut servante de ferme et ouvrière, et qui un jour, en secret, prit la plume. Marie-Claire et sa suite, "L'atelier de Marie-Claire" (qui forment en réalité un seul livre et une seule histoire), sont insurpassables en terme de poésie, de simplicité dans la langue, d'intensité, et de beauté dans les images. "Les bons livres ont une puissance indestructible. De si loin qu'ils arrivent, ils se révèlent toujours..." écrit Octave Mirbeau dans sa préface du livre. Et "Je ne veux blesser personne, mais citez moi un écrivain parmi nos écrivains les plus glorieux, qui aurait pu écrire un tel livre". C'est vrai, il s'agit là d'un chef-d'oeuvre éblouissant.
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C'est une enfant qui raconte avec toute sa naïveté. Livre d'une grande tendresse.
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Un roman pas assez connu aujourd'hui, pourtant l'auteur avait reçu le prix Femina en 1910. Il s'agit de l'évocation de la vie d'une jeune fille née en Sologne à la fin du XIX ème siècle, qui se retrouve orpheline et est élevée dans un orphelinat tenu par des religieuses. L'une d'entre elles, Soeur Marie-Aimée, se prend d'une grande affection pour elle et cela rend jalouses les autres filles et la mère supérieure. Celle-ci, pour la punir de son orgueil, la fera placer comme bergère dans une ferme, où elle veillera sur les agneaux.
Le volume que j'ai lu contenait aussi la suite "L'atelier de Marie-Claire", là il s'agit de ses années à Paris où elle a exercé la fonction de couturière dans l'atelier de Monsieur et Madame Dalignac, qui ressemblait presque à une cellule familiale. le style est simple, Marguerite Audoux décrit très bien les personnages : en peu de mots, on les visualise. Cela constitue une sorte de témoignage social d'une époque. Ce qui m'a marquée, aussi c'est que l'héroïne (sans doute est-ce l'auteur elle-même ? ) a eu une vie extrêmement difficile, a vécu avec peu d'argent, dans la misère et pourtant ne se plaint jamais. Cela se termine un peu en queue de poisson pour moi, va t'elle épouser Clément, le neveu de la patronne de l'atelier de couture ?
Une jolie découverte.
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