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Soyons fous! Si je vous dis Marguerite Audoux , vous me répondrez unanimes je ne connais pas ! Si je vous dis prix Fémina 1910 Marie-Claire, en choeur je persiste et je signe je vous entends me clamer mais je n'étais pas né! Si je vous dis moi non plus, sur vous me croirez , si je vous dis que c'est un roman que j'ai dévoré un peu moins , si je vous dis que c'est un petit bijou vous demanderez à réfléchir ... je persiste et je signe si vous appréciez la littérature
Je me contenterai de céder la plume à Octave Mirbeau qui préfaça ce livre à sa parution chez Fasquelle après s'être battu pour cela:"Il m'est doux de parler de ce livre admirable,et je voudrais, dans la foi de mon âme, y intéresser tous ceux qui aiment encore la lecture. Comme moi-même, ils y goûteront des joies rares, ils y sentiront une émotion nouvelle et très forte."
Publiée en 1910, cette autobiographie , ce roman d'apprentissage nous parle vrai, l'écriture est fluide et simple mais nous parle avec le coeur d'un monde de petits de la campagne , des vicissitudes d'être orphelin, de la dureté de la vie à cette époque sans falbalas, ni esbroufes . Coup de coeur sans aucun doute
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Ce roman de Marguerite Audoux, qui a obtenu le prix Femina en 1910, est tombé dans l'oubli. Il a pourtant rencontré un grand succès et donné son nom au magazine féminin éponyme.
Ce roman autobiographique, nous raconte l'enfance de Marie-Claire, petite orpheline de cinq ans. le père est un ivrogne et, à la mort de la mère, elle est séparée de sa soeur et confiée aux religieuses. Là elle se prend d'affection pour soeur Marie-Aimée au prénom prédestiné et qui sera comme une mère pour elle.
Marie-Claire quittera les murs protecteurs du couvent pour être placée comme bergère chez des fermiers. Elle découvre alors la vie de la campagne - nous sommes en Sologne- et les travaux de la ferme suivant les saisons.
A travers ce témoignage naïf, on palpite au gré des amours enfantines, des frayeurs lorsque le loup rôde, et on s'émeut lorsque la jeune fille fugue pour retrouver sa chère soeur Marie-Aimée.
Le style, d'une grande simplicité, est tout en suggestions, ce qui le rend si émouvant. La petite Marie-Claire sait observer et nous découvrons la vie à travers ses yeux d'enfant. Même si l'existence n'est pas toujours facile, tout est pur, innocent et plein de vitalité, ce qui donne un charme indéniable à ce petit roman.
Cette description de la vie paysanne fait songer à Georges Sand, mais l'écriture de Marguerite Audoux a cette simplicité, cette sincérité qu'on ne retrouve pas chez la grande romancière du XIX e siècle.
Ne nous y trompons pas : derrière la simplicité du texte, il y a une densité littéraire.
Un bon moment de lecture
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La vie de la petite Marie-Claire bascule dès l'âge de cinq ans à la mort de sa mère. Son père, dans l'impossibilité de prendre soin d'elle ainsi que de sa soeur, les confie au couvent pour qu'elles grandissent avec un minimum d'éducation et de religion et trouvent une place "dans le monde" avec l'aide de la mère supérieure. le destin de Marie-Claire sera-t-il de devenir demoiselle de mode, nonne ou paysanne ?

Ce court roman de Marguerite Audoux a été récompensé du prix Fémina 1910. Récit d'une enfance puis d'une adolescence esseulées au début du XXème siècle, alors qu'un destin sans éclat se dessine pour une héroïne touchante quoiqu'assez ordinaire. Toutefois Marie-Claire est vive et a du tempérament, ce qui lui permettra de traverser les écueils de sa jeune existence dont les rênes sont tenues par d'autres mains que les siennes.

Ce roman ne me laissera pas un grand souvenir. Bien qu'Octave Mirbeau explique au lecteur en préface qu'il ne pourra pas trouver plus belle oeuvre littéraire, j'émets plus de réserve. J'ai pas mal pensé à George Sand pendant ma lecture. Il se dégage une douceur, une rusticité et une authenticité qui lui donne l'accent de la réalité et le relief des beaux sentiments.


Challenge MULTI-DEFIS 2023
Challenge PLUMES FEMININES 2023
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Une écriture sobre, naïve et vivante! Il y a de quoi s'attacher à la narratrice et à l'histoire, on suit la vie modeste de Marie Claire qui connait une enfance et une adolescence instables. Ce qui est intéressant n'est vraiment cette vie de martyr que vit Marie Claire tout en sachant que bien des enfances ont connu ces terribles moments en début du XXe siècle que cela a beaucoup influencé la littérature de l'époque mais qui est fascinant dans Marie Claire est son récit...tout naturel...dommage qu'il n'y est pas de suite...
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Marguerite Audoux (1863-1937) eut une vie difficile. Orpheline, elle passa neuf ans à l'orphelinat chez les soeurs , c'est là, qu'elle apprit à lire . Ce roman autobiographique se compose de trois parties  : sa prime enfance, la mort de sa mère, le père qui part, et son entrée à l'orphelinat de Bourges, son morne quotidien. La deuxième partie se situe à la ferme de Villevieille, Maître Sylvain et son épouse Pauline, entourent la petite bergère d'une sincère affection . Durant les soirées, elle s'adonne avec passion à la lecture. le fermier meurt et de nouvelles péripéties s'annoncent dans la troisième partie . La ferme est reprise par M. et Mme Alphonse la jeune fille tombe amoureuse d'Henri Deslois, le frère de la fermière . Cet amour est inconcevable et la mère du jeune homme interdit à Marie-Claire de revoir son amoureux. Celle-ci retourne alors au couvent, où elle revoit soeur Marie-Aimée, celle qui lui a tant manqué durant toutes ces années, avant de partir pour la capitale.
C'est un récit émouvant, sincère, plein de grâce. (Prix Renaudot en 1910), une écriture concise, une lecture agréable, un moment de détente appréciable.
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Un petit roman bien court et bien simple du terroir qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Certes, notre héroïne à été recueillie au couvent dès son tendre jeune âge et ensuite elle deviendra bergère sur les terres de Sologne mais cela ne m'a pas forcément captivée comme dans certains romans régionaux qui me tiennent en haleine.
Bref, rien de plus à dire car il me manquait un petit quelque chose en fait...
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Marie-Claire est une toute petite fille lorsque sa mère meurt.
Confiée un temps avec sa soeur à la voisine, elle est bien vite emmenée à l'orphelinat, abandonnée par son père.
Soeur Marie-Aimée la prend rapidement sous son aile, lui offrant un soutien maternel aimant.
Cet amour que Soeur Marie-Aimée ne craint pas de montrer attire à Marie-Claire quelques inimitiés bien senties, dont la Mère Supérieure qui la fait placer dans une ferme à douze ans, pour briser l'orgueil qu'elle lui suppose.

En dire davantage, c'est tout raconter. Cela ne changerait rien au plaisir de la lecture tant ce petit livre est un chef d'oeuvre, mais ce serait un peu dommage tout de même.

Tout y est juste, pour dire l'enfance et ses découvertes. Le récit des jours à l'orphelinat, de l'amour non dénué d'exigence de Soeur Marie-Aimée, des mystères auxquels l'enfant assiste sans les comprendre, des camarades, du rythme quotidien, des injustices ravageuses, des chagrins dévastateurs, tout est raconté dans une langue précise et délicate, qui donne vie aux faits et aux gens.

C'est la même langue qui décrit ensuite superbement la Sologne, les travaux des champs, la nature accueillante ou hostile, les liens qui se nouent entre les êtres. Il y entre beaucoup d'amour et de fraternité pour parler d'Eugène, de Pauline, de Maître Sylvain, du vacher, de Jean le Rouge...

Et lorsque le coeur de Marie-Claire va battre pour ce jeune homme à la blouse de laboureur bien nette, les mots seront au plus près de la noblesse des sentiments qu'ils partagent.

La première fois que j'ai lu Marie-Claire, je devais avoir dix-huit ans et j'avais pioché ce livre au hasard dans les bacs de vieux poches d'un magasin de livres d'occasion.
Je l'avais dévoré, touchée en plein coeur par la sincérité, la douceur, la beauté de cette plume.
Ce sont les plus belles pages d'enfance que j'aie jamais lues.
L'image de cette toute petite fille blottie sur son petit banc, au creux du pupitre de Soeur Marie-Aimée, est inoubliable.
Et j'avais eu l'impression d'enfoncer moi aussi mes sabots dans la neige à la suite des moutons de Marie-Claire...

Je n'avais jamais entendu parler de Marguerite Audoux, une couturière rendue à moitié aveugle de s'user les yeux sur son ouvrage, qui s'était largement inspirée de sa vie pour son premier roman publié en 1910. Elle n'était pas particulièrement instruite, sa sensibilité et son intelligence rêveuse se sont exprimées avec la délicatesse qu'elle portait en elle, naturellement.

Admirée en son temps par Mirbeau ( qui a bien volontiers préfacé Marie-Claire) et Gide, elle est tombée dans l'oubli et c'est une injustice. Heureusement, il y a des bacs de vieux poches dans lesquels on peut attraper des merveilles, et des sites de lecteurs pour faire passer le mot.
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Un roman auquel je n'aurai pas eu l'idée de m'y pencher, si ce n'est par le biais de Sylvaine. Il est vrai qu'il n'est point connu et pourtant il mérite d'être mis en avant. L'histoire est racontée simplement ça part du coeur, et on ressent bien aucune volonté de fioritures ni dans les formes ni dans les faits. C'est pur, frais, touchant de suivre cette petite Marie-Claire qui a perdu à son jeune âge sa famille et placée chez les soeurs. Elle ne fait pas grand cas de la vie sûrement rude en ces lieux austères et elle ne se rebiffe pas non plus quand on lui promit une place en ville et que la mère supérieure l'envoie dans une ferme. Elle se contente de ce que la vie lui offre, elle humble et son seul souhait étant de retrouver la soeur Marie-Aimée.
Un petit livre de qualité qui se lit très vite et dont on apprécie l'ambiance de la Sologne, et le personnage plein de bonté et sincérité.
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Méconnu, à tort, ce roman a reçu le prix Femina, et on comprend pourquoi : une belle écriture, un beau portrait de femme, quelque chose de profond et sincère qui prend aux tripes dans l'histoire de cette jeune fille, placée dans un pensionnat religieux, puis dans une ferme.
Sans jamais savoir où est vraiment sa place, elle garde tout de même le goût de la vie et une candeur qui impressionne.
Un vrai beau roman classique d'apprentissage, une belle découverte !
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Voici une double découverte.
Tout d'abord, c'est le premier livre audio que j'écoute. Sur les conseils d'un Babeliaute j'ai voulu testé ce support qui m'étais jusqu'alors inconnu, j'ai donc chercher les sites adéquats, j'ai trouvé audiocite.net et en furetant dans leur catalogue j'ai trouvé ce titre. Avec une durée d'écoute d'un peu plus de 3heures ça me semblait correct pour un début.
La seconde découverte est évidemment l'auteure et le livre lui même. Ces quelques heures sont vite passées : je me suis laissée porter par l'histoire de Marie Claire racontée avec toute la naïveté qu'elle avait au moment où les événements se sont produit. le récit pourrait être au présent sans que le mode d'expression ne soit gênante dans la bouche d'un enfant.
J'ai tout de même été gênée par la manque de repère chronologique sur la partie du récit se passant à l'orphelinat, mais peut être cela traduit il aussi la "monotonie" et l'uniformité des jours qui passent. Alors que la partie du récit se passant à la ferme, est rythmé par les saisons.
J'ai également été assez surprise d'apprendre que ce roman a été récompensé du livre Fémina. On constate alors à ce genre de lecture toute l'évolution de la littérature en un siècle.
Aujourd'hui ce type de livre serait classé en "littérature régionale" et serait bien loin des grands prix littéraires.
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