Quel contraste entre le titre et l'histoire! Douce Lumière nous fait pressentir pourtant de bons moments de douceur ou encore d'une quelconque clarté qui frapperait l'âme, mais c'est une histoire sombre dénouée de toute lumière, une histoire de parcours de Douce Lumière qui n'est que rempli d'épreuves. Née sous une mauvaise étoile dira-t-on , car sa mère meurt à sa naissance, puis son père après quelque temps par souci, puis celle de la grand-mère! C'est un début de vie alarmant pour Douce Lumière, il ne lui reste plus que son grand père. Son enfance, par contre, est rempli de beaucoup douceur et d'aventures. Elle a pour ami Noël, le garçon des voisins qui l'initie aux jeux des garçons. En compagnie de son chien, ils ne manquent pas d'imagination pour se créer autant de jeux à travers la campagne. Quand ils grandissent et qu'ils décident de se fiancer, c'est une autre facette de la vie qui va se révéler à Douce Lumière....
On retrouve dans ce livre cette écriture fluide et cet art de bien narrer qui caractérisent Marguerite Audoux ! Mais l'esprit du désespoir trop pesant sur les personnages alourdit le style et ralentit le rythme!
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Églantine, à l’école, faisait de rapides progrès et cela sans se donner la moindre peine. Jamais on ne la voyait étudier. Elle lisait sa leçon une fois et ne l’oubliait plus. Elle comprenait avant qu’on ait fini de lui expliquer, mais il lui fallait toujours aller au fond des choses. Et s’il lui arrivait de lire ou d’entendre un mot qu’elle ne comprenait pas, elle le tournait et retournait dans sa tête jusqu’à ce qu’elle en ait trouvé la signification.
Mais ce qu’elle aime surtout c’est son jardin secret. Un jardin où elle peut entrer de jour comme de nuit, ainsi que fêtes et dimanches, sans risquer, jamais, d’y rencontrer personne. Un jardin de souffrances dans lequel elle se plaît à cultiver des larmes chaudes, des regrets amers, des appels éperdus et des désespoirs sans limite. Elle y cultive encore une pensée active qui s’égare jusqu’à l’angoisse, un cœur tout broyé qui ne veut pas cesser de battre, et une âme désolée qui rôde et crie miséricorde.
Cet amour a poussé ses racines dans ton cœur trop jeune, trop tendre ; elles sont maintenant fortes et vivaces, et rien ne peut les déraciner. Et comment donc feraient d’autres racines pour s’insinuer dans ton cœur ? Celles-ci ont pris toute la place.
Ils l’aiment, cette clairière dont tous les arbres leur sont familiers. Il n’en est pas un sur lequel ils n’aient grimpé autrefois. Peut-être, dans leur léger sommeil, rêvent-ils qu’ils sont redevenus enfants et qu’ils jouent à cache-cache dans les plus hautes branches.
L’impossibilité de faire de la musique, jointe à la perte d’une société aimable, est une peine qui s’appuie à l’ancienne pour l’augmenter et faire, d’une jeune fille intelligente et tendre, une créature solitaire et ne vivant que de mauvais souvenirs.
"La diaspora juive portugaise. Nouveaux-chrétiens, crypto-juifs, marranes, les gens de la «Nation» XVe-XXIe siècle."
Présentation par Livia Parnes à l'occasion de sa présentation à la Bibliothèque Marguerite Audoux à Paris.
Exposition itinérante proposée par les éditions Chandeigne et conçue par Livia Parnes.
En 1497, la communauté juive du Portugal est baptisée de force. Pour ces «nouveaux chrétien» commence alors une longue période d'émigration, rythmée par les persécutions et les conjonctures locales.
Cette exposition propose de suivre le destin de cette diaspora juive portugaise et de montrer comment, par-delà les multiples voies qu'elle a empruntées, elle a su conserver une étonnante cohésion – dont témoigne une nouvelle notion d'appartenance collective, désignée par le terme A Nação.
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