AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,17

sur 202 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
« Histoire d'Ô » traînait dans ma PAL depuis des lustres, l'envie de le lire n'était pas vraiment là alors il prenait la poussière. Finalement je me suis décidée à le lire, plutôt pour m'en débarrasser que par réelle envie.
Je ne le fais jamais habituellement mais cette fois-ci j'ai lu quelques avis au sujet de ce roman avant d'écrire mon avis. Comme je m'y attendais, les avis sont partagés mais j'ai été interpellée par les critiques négatives. La plupart du temps, l'opinion négative des lecteurs vis-à-vis du roman tenait au sujet même du récit, à l'aspect sado-masochiste. Beaucoup de lecteurs parlent d'horreur, d'abjection, il y a de l'incompréhension, certains sont choqués, heurtés par le fait même qu'on puisse vouloir raconter ou lire ces choses-là. Un lecteur reproche à l'auteure de faire du viol un fantasme, arguant du fait qu'un tel fantasme n'existe pas. Si je n'ai pas aimé « Histoire d'Ô », ce n'est pas pour ces raisons-là. Il y a beaucoup de choses à reprocher au roman de Pauline Réage mais il me semble que ce n'est pas juste de lui reprocher sa nature. Quant aux fantasmes de viol et de soumission, et bien si ça existe, c'est même assez répandu. Un fantasme, par définition, n'appartient pas au réel, il est une expression de désirs enfouis dans l'inconscient, des désirs souvent inavouables et tordus. Par nature, un fantasme n'est pas fait pour être réalisé puisqu'il n'appartient pas au réel. Tout comme on peut prendre plaisir à lire un roman de guerre sans avoir envie de la vivre réellement, tout comme on peut se régaler à visionner un slasher gore sans avoir envie d'occire des adolescentes dans des gerbes de sang, on peut fantasmer la soumission extrême sans avoir envie d'être violée et fouettée dans la vraie vie. La représentation fantasmatique de ce genre d'actes peut donc tout à fait être émoustillante.

Cette mise au point me paraissait importante pour que je puisse poser un jugement sur ce roman. Lire un roman érotique n'est pas lire n'importe quel roman. On a une certaine attente sensorielle. Sur ce point, « Histoire d'Ô » n'atteint que partiellement le but. le roman produit son petit effet, certaines scènes sont émoustillantes. Mais d'autres passages, en revanche, sont insipides et assommants. Pire, d'autres séquences sont carrément ridicules.

Si mes attentes d'émois sensuels n'ont pas été totalement comblées mes attentes littéraires l'ont été encore moins. Car oui, j'avais aussi des attentes littéraires vis-à-vis d'« Histoire d'Ô ». Après tout, le roman, s'il a été éreinté par certains en raison de son sujet, a globalement plutôt une bonne réputation et il a même reçu un prix l'année suivant sa sortie (le prix des Deux-Magots). Je n'ai pas du tout été séduite par le roman en tant que tel. le roman n'est jamais vulgaire, c'est là la seule qualité littéraire que je lui trouve. En dehors de ça, c'est à peine un roman, le pire étant la caractérisation des personnages. Mais quelle caractérisation ? Et d'ailleurs, quels personnages ? Ils sont tout simplement inexistants. J'ai trouvé l'histoire assez mal racontée, alternant quelques scènes de sexe et de jeux de domination/soumission plus ou moins réussies avec des passages pour meubler le récit qui sont d'une platitude sans nom et qui procurent un ennui abyssal. J'ai également été très agacée par ces logorrhées aux cours desquelles Ô se demande sans cesse pourquoi elle se sent anoblie lorsqu'elle est humiliée. Non seulement poser une même question dix mille fois, même en la formulant de façon différente à chaque fois, est assommant mais en plus le fond même de la question me dérange comme si l'auteure ressentait le besoin d'apporter une justification aux actes qu'elle décrit, comme si elle n'assumait pas totalement. Quant à la fin, il n'y en a pas. Manifestement, l'auteure ne savait pas comment finir son roman. Ca se termine donc en eau de boudin, de façon totalement bâclée.

« Histoire d'Ô » c'est le genre de livre qu'on lit tout en le détestant, dont on parvient au bout parce que le cerveau reptilien est ce qu'il est et que c'est un bouquin facile. Une fois parvenu à la fin, c'est le genre de livre qu'on a un peu honte d'avoir lu, non pas à cause de son caractère licencieux mais parce que c'est tout de même un peu nul.

Commenter  J’apprécie          414
Plutôt que «Lu», il faudrait que je coche la case «à moitié lu» mais elle n'existe pas. Je n'ai pas réussi à terminer ce livre car je n'ai pas trouvé ce que j'étais venu y chercher.
J'espérais de l'érotisme et de la sensualité, j'ai eu de la violence, des jeux de pouvoirs tordus et une héroïne soumise.
Pourtant, je dois admettre que c'est bien écrit. Ce n'est pas vulgaire, le vocabulaire est recherché et l'auteur sait créer une ambiance.
Dommage que ça ne soit pas le genre d'ambiance que j'aime !
Commenter  J’apprécie          273
Il y a presque une vingtaine d' année ou un peu plus c' est tout à fait par
hasard que j ' ai eu entre les mains ce livre . En lisant les premières lignes,
quelle fut ma déception car tellement ce livre m' a remué par toute cette
saleté qu' il déballe et je crois que ce n' est pas honoré la femme ni son corps
en la traitant de cette façon ! Je ne fais la morale à personne mais j' ai donné
un avis personnel, ni plus ni moins !
Commenter  J’apprécie          141
Je suis étonnée que ce récit ait obtenu reconnaissance et prix. Je ne déteste pas ce type de récit (je suis une admiratrice de l'écriture du Marquis de Sade), mais ce récit écrit par une femme est choquant par son contenu qui se veut érotique mais qui s'apparente plutôt à de l'horreur et de la torture. Là où Sade illustrait une philosophie pleine d'ironie, Pauline Réage semble opposer un récit totalement vide de sens. En plus, le récit devient rapidement ennuyant.
Commenter  J’apprécie          80
Histoire d'O a été un des premiers livres sur le BDSM que j'ai lu vers seize ans, et il m'a à l'époque convaincue que je n'aimais pas la littérature érotique.
Maintenant, en le relisant, je pense qu'il passe à côté de son objectif, qui est, j'imagine, d'éveiller le désir du lecteur ou de la lectrice.
Si je suis convaincue qu'aucun fantasme n'est purement original, je me suis quand même profondément ennuyée.
L'écriture est élégante mais dépourvue de sensualité, les personnages creux, et les scènes gratuitement brutales de viol et de torture ne m'inspirent rien.
Je ne comprends pas l'engouement autour de ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
Outre le style d'écriture trop alambiqué rendant la lecture un peu fastidieuse, j'ai eu l'impression que ce livre était un recueil des fantasmes de l'auteure, sans vraiment de fil conducteur. On ne comprend pas où elle veut en venir, et on se lasse avant la moitié du livre.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne supporte pas cette lecture, que je ne lirai pas jusqu'au bout.
Il me semble que ce ne peut être excitant ou juste plaisant que pour quelqu'un d'aussi malsain que l'auteur et ses personnages.

Une femme amoureuse se fait enfermer dans un château où des hommes jouent en costume à jabot avec des femmes-esclaves sexuelles en tenue de soubrette.
Leur plaisir est de les attacher 24/24, les violer et les fouetter/cravacher quand bon leur semble, à sec et le plus fort possible, le but étant de leur faire mal au-delà des SM qui peuvent apprécier. Il faut qu'elles aient mal pour de vrai et qu'elles pleurent, et se sentent privées de toute liberté, de tout droit, si ce n'est pleurer et crier leurs peines, au grand plaisir des tortionnaires.

Une ode à l'esclavagisme et à la torture, ainsi que tout les Droits de l'Homme bafoués...
Commenter  J’apprécie          10
Je l'ai lu il y a longtemps,mon premier livre érotique et je ne me souviens que d'une impression d'ennui et surtout d'incompréhension du personnage. Comment se laisser dominer ainsi?
Il ne m'a pas donné envie d'essayer de lire d'autres livres érotiques. Une erreur?
Commenter  J’apprécie          03


Lecteurs (642) Voir plus



Quiz Voir plus

L'érotisme en littérature

Lequel de ces romans de Diderot, publié anonymement, est un roman libertin ?

Le Neveu de Rameau
Les Bijoux indiscrets
Le Rêve de D'Alembert
La Religieuse

6 questions
354 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature libertine , érotisme , érotiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}