J'ai commencé
L'hiver des mots d'Ausairon en décembre encore. Je me suis arrêté de lire ce recueil le temps des fêtes, pour le reprendre du début, au mois de janvier. À la vue du titre, j'ai réellement attendu pour le lire, cette saison noire et blanche comme les montagnes enneigées sur un fond obscur, qui illustrent la couverture de ce livre.
Recueil auto-édité, il est entièrement composé de quatrains - deux par page - aux rimes embrassées, tous à la suite (pas de titres). Ici c'est un petit point faible pour moi. Chaque quatrain parle d'un autre sujet. le fait de les mettre les uns à la suite des autres sans coupure peut faire perdre le fil au lecteur ou à la lectrice.
L'auteur laisse juste en quatrième de couverture une explication humble, mettant en avant les mots qui composent ce témoignage, laissés comme une bouteille jetée à la mer pour ceux (ou celles) qui "voudront bien d'eux".
Étant donné la forme poétique utilisée, si vous souhaitez un jour découvrir ces poèmes, ces mots, je vous conseillerais de les lire petit à petit, de vous imprégner des images, des émotions qu'ils créent. Petit à petit, un quatrain à la fois, comme pour toutes les formes courtes de poésie (par exemple des haïkus ou des monostiches), Ils ne sont pas composés pour des lecteurs bibliovores.
Chaque quatrain décrit un moment, une scène de la vie, une émotion fugace, les sujets sont assez divers, parfois heureux, parfois malheureux, même si on peut retrouver quelques thèmes récurrents ( la nature minérale et animale, la vieillesse, les femmes battues, des instants de vie quotidienne).
Pour conclure, je vous laisse cet extrait, qui je l'espère vous donnera envie de lire ce recueil :
"Le vieillard tenait sa canne avec force
Sa femme à ses côtés, main dans la main
Leurs peaux usées par leur vie en commun
S'épousaient comme un tronc et son écorce"