Scandale chez les Whyte lorsque Edith publie un livre choc révélant tout des sales secrets de sa famille, aussi célèbre que les Kennedy. Peu de temps après, le patriarche Whyte se voit assassiné et pour la police, le coupable n'est personne d'autre que Skip, son fils.
Skip charge alors Zach Damon, vieil ami de la famille avec qui il a fait ses études, de le défendre.
Le résumé est alléchant, et le récit bien servi par une belle connaissance de l'auteure du Massachusetts, comme elle n'hésitera d'ailleurs pas à nous l'assurer dans le postface.
Mais alors, où est-ce que cela coince ?
Dans le choix, déjà, de garder le lecteur dans le noir. En effet, dans cet univers, tout le monde a lu l'oeuvre d'Edith, véritable phénomène poussé au rang du déjà-culte par l'assassinat de son père. Oui, sauf que, nous, lecteurs, ne continuerons à le découvrir que par quelques extraits au compte goutte, et cela tout au long du récit. Un choix curieux, n'offrant des révélations que lorsque
Katerina Autet le décide.
Au passage, si Zach doit prouver l'innocence de Skip, le jeu de détective se veut bien maigre. Personne n'est là par exemple pour lui mettre des bâtons dans les roues. Enfin, sauf le destin, visiblement, avec son lot de coïncidences créant des quiproquos (voilà en quoi tiennent les rebondissements) qui ne seront pas résolus par l'intelligence de notre héros.
Pas de déduction, d'induction, et tout le tralala.
Il suffira pour Zach de visiter des témoins (fort volubiles, en dépit des secrets gardés depuis des décennies) pour retracer tranquillement la vérité.
La chute de la maison Whyte est agréable à suivre, correctement écrit, mais pêche dans la construction de son intrigue. Difficile dès lors de refermer le livre en se sentant satisfait de la conclusion, servie un peu trop tiède à mon goût.