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EAN : 9782221258682
273 pages
Robert Laffont (07/07/2022)
3.78/5   44 notes
Résumé :
À Georgetown, tout le monde connaît Charity Quinn, l'avocate star des cas les plus désespérés. Quand cette dernière est défigurée après la chute d'un miroir, elle fait la une des journaux locaux. La police pense à un simple accident domestique et envoie deux enquêteurs débutants, Ethan Morrow et Helena Edwards. Charity refuse de répondre à leurs questions, mais les preuves parlent d'elles-mêmes : le miroir a été saboté. Qui en veut à la riche quinquagénaire ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Lundi 18. Ne connais pas l'auteure. Première rencontre. Style concis, pas de fioritures.
Mardi 19. Deux enquêteurs, le principal est le gars. Trahison de classe sociale, modeste en ascension. Vise la petite bourgeoise de collègue qui, elle, attend dans l'escalier pour l'aider à monter. C'est chou.
Mercredi 20. Deuxième trahison de classe (tiens tiens...). L'avocate des riches qui n'arrive plus à se regarder dans un miroir, et pour cause, il est cassé...
Jeudi 21. le prof de littérature assez convenu, drague avec des citations de Shakespeare, emballe à tout va, est riche et souhaite le rester.
Vendredi 22. Un petit tour dans Washington DC, genre house of cards sans la politique mais avec le droit (des riches).
Samedi 23. Résolution de l'enquête par le fameux p'tit gars prodige au flair de héros récurrent (je parie).
Dimanche 24. Fini. Ça commence comme du Columbo, mais c'est plutôt Dynastie. L'ordre social et la morale de classe sont préservés. J'avoue avoir cherché la solution de l'énigme jusqu'au bout. Mes analyses de classe sont venues après, en refermant le livre.
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Commençons par la fin et les remerciements de l'auteure, une analyse succincte mais juste de l'angoisse du second roman après un premier titre qui a connu un succès public et critique :

Il paraît que le deuxième roman est celui de tous les dangers. Il doit forcément être mieux que le précédent (sinon, c'est le signe qu'on régresse). Il doit également être différent, pour ne pas donner l'impression qu'on se répète. Et en même temps, pas trop, pour être apprécié des lecteurs qui ont aimé le premier.

Est-ce que Les Deux Morts de Charity Quinn relève ces deux défis ? Je vais essayer de répondre à cette question au fil de ma chronique.

D'ores et déjà je peux vous signaler que Katerina Autet reste dans la trame policière classique mais efficace du whodunit (une victime, des suspects et une enquête afin de démasquer le(s) coupable(s)).

Pour rester dans les points communs entre les deux romans de l'auteure, c'est, une fois de plus, une famille a priori « bien sous tous rapports » qui va se retrouver sous le feu des projecteurs.

Enfin, le récit est rédigé à la première personne, c'est Ethan Morow, jeune flic débutant, qui nous guidera au fil de l'enquête qu'il mènera avec sa coéquipière, Helena.

Je vous rassure tout de suite, les similitudes s'arrêtent ici. Pour commencer on quitte Cape Code et Boston pour rejoindre Washington DC ; une occasion de découvrir les deux visages de la capitale des États-Unis, avec d'un côté ses quartiers chics (voire très chics) et de l'autre ses banlieues populaires. Je ne signale pas cet aspect du roman juste afin de meubler, il y a une réelle dimension sociale dans le bouquin de Katerina Autet ; ne serait-ce qu'à travers son personnage principal, Ethan, issu de ces fameuses banlieues qui, sans complètement renier ses origines, essaye de trouver sa place dans un milieu plus aisé.

Autre différence – et pas des moindres – la victime, Charity Quinn, n'est pas morte. Elle pourrait même avoir été simplement victime d'un stupide accident (elle se prend un miroir sur la tronche pendant son sommeil)… mais la thèse accidentelle va rapidement être écartée pour privilégier celle de l'acte volontaire.

Attends voir une minute mec – ça c'est vous qui me coupez dans mon élan rédactionnel – si Charity Quinn n'est pas morte alors c'est quoi ce titre et ses deux morts ? de la publicité mensongère ? Une arnaque ? Rien de tout ça, rassurez-vous – là c'est moi qui reprends les rênes de la conversation –, déjà mourir deux fois, à ma connaissance ça ne s'est jamais vu. Pour le reste, lisez le roman et tout deviendra clair comme de l'eau de roche.

Revenons à nos moutons. Si Charity Quinn n'est pas morte, il n'en reste pas moins qu'elle gardera de lourdes séquelles – notamment esthétiques – de ce drame. Depuis son arrivée à l'hôpital, Charity Quinn est mutique sans qu'aucune explication physique, physiologique ou neurologique ne justifie cet état de fait.

Pas facile d'interroger un témoin clé qui se mure dans le silence. Les enquêteurs devront se contenter du journal intime de la victime pour essayer de combler les blancs laissés par les divers entretiens avec les proches (et donc suspects).

Au fil de l'enquête il sera beaucoup question de justice avec notamment l'opposition entre le sens éthique du mot et son sens juridique ; dilemme que l'on peut résumer en opposant deux adages. L'un des symboles dans la représentation de la justice est le bandeau qui lui couvre les yeux et qui affirme donc que « la justice est aveugle ». La Fontaine, sans doute moins bercé d'illusion porte un regard plus critique sur la justice : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (Les Animaux malades de la peste).

De justice aussi il sera question en intégrant à la fiction quelques affaires judiciaires bien réelles. À commencer par l'ultramédiatisée affaire O.J. Simpson, dont le principal suspect a été innocenté au nom de ce fameux doute raisonnable si cher à Charity Quinn (c'est d'ailleurs cette affaire qui la poussera à s'orienter vers une carrière de pénaliste). Elle gagnera par la suite ses lettres de noblesses en assurant la défense de Bernard Madoff dans un procès impossible à gagner mais qui la mettra sous le feu des projecteurs. Enfin, moins connue du grand public (y compris aux Etats-Unis), le procès de l'accident du métro de Washington survenu en juin 2009 (9 morts et 80 blessés).

Au niveau des personnages j'ai beaucoup aimé le duo d'enquêteurs composé par Ethan et Helena, une relation compliquée par leurs origines sociales diamétralement opposées (surtout dans l'esprit d'Ethan soit dit en passant), mais soudée par une confiance réciproque et une réelle complicité (même si pas toujours ouvertement affichée).

Je passerai vite fait sur leur responsable d'enquête, Pete Anderson que je qualifierai simplement de gros con prétentieux. Heureusement la cheffe de la police s'avérera finalement moins distante qu'elle ne veut bien le montrer.

Enfin il y a l'entourage de Charity Quinn. Deux filles que tout oppose. Une pas vraiment fille adoptive mais presque qui se la joue un peu trop élève modèle pour plaire à sa pas-maman. Un fiancé presque trop bien sous tous rapports, un homme à tout faire et une collaboratrice qui dépend totalement de sa patronne. À Ethan et Helena de démêler le vrai du faux dans un écheveau de faits, de faux-semblants et de mensonges… avec un soupçon de manipulation en bonus.

Voici venu le temps, des rires et des chants… Oups non, ça c'était avant (je vous parle d'un temps que les plus jeunes d'entre vous ne peuvent pas connaître… le temps de l'île aux enfants). Voici venu le temps de répondre aux questions posées par Katerina Autet concernant le cap du second roman :

À la première question, le jury (composé de moi tout seul) répond OUI. J'ai trouvé ce second opus plus abouti que le précédent, dans le déroulé général de l'intrigue mais aussi et surtout par la profondeur des thèmes abordés.

À la seconde question, le jury unipersonnel répond OUI. Si des similitudes existent entre les deux romans de l'auteure, ils n'en restent pas moins totalement différents (pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut).

Le cap a donc été franchi haut la main, nul doute que nous serons nombreux à attendre le troisième bébé… et les suivants !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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PRÊTS POUR UN CLUEDO? 😇

Charity Quinn est une célèbre avocate, spécialiste des affaires médiatisées et des cas désespérés. Suite au sabotage de l'immense miroir de sa chambre qui lui est tombé dessus, elle se retrouve complètement défigurée. Mais qui aurait bien pu en vouloir à la riche Charity au point de risquer de la tuer? Les suspects ne manquent pas comme vont vite le découvrir Helena et Ethan, les deux enquêteurs débutants chargés de l'affaire... L'avovate recevait des menaces de ses adversaires professionnels, elle était en froid avec ses filles qui lui reprochaient son manque d'éthique, et son mariage avec Timothy suscite bien des questions...

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la plume de Katerina Autet. Inutile d'avoir lu son précédent, "La chute de la maison Whyte" pour apprécier cette intrigue aux allures de Cluedo. L'action principale se déroule sur une semaine et alterne avec le journal intime de la victime qui nous permet de lever les voiles sur des petits secrets croustillants...

Au delà de l'intrigue, le gros point fort de ce roman c'est ce duo d'enquêteurs si attachants! Éthan et Hélèna, des personnages creusés, très différents, très complémentaires aussi. Ils se portent un grand respect mutuel et leur complicité est très belle. J'espère vraiment qu'on pourra avoir la chance de les retrouver dans un nouvel opus !

Le milieu de la justice est omniprésent, puisque l'autrice a intégré à son intrigue des affaires bien réelles... Et des indices avec des citations Shakespeare ont été laissés... Alors d'après vous, qui a pu saboter le miroir de la riche Charity?

Entre secrets de famille, non-dits, et hypocrisie c'était un roman psychologique abouti !

Alors ça vous dit?
Vous avez lu son premier roman? 😇



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Vous aimiez le jeu de Cluedo lorsque vous étiez enfant ? Vous l'aimez peut-être toujours d'ailleurs. Eh bien en lisant ce livre vous allez avoir l'impression d'être en pleine partie de Cluedo !

Un roman qui se déroule sur 7 jours d'enquête et dont le récit alterne avec le journal de la victime, Charity Quinn. Une construction que j'ai vraiment bien aimé. Et c'est Ethan le narrateur de cette intrigue.

Ah ce duo d'enquêteurs ! Comme je l'ai aimé ! Pour une fois ce ne sont pas des policiers qui se tirent dans les pattes mais bel et bien un duo homme/femme où le respect est le maître mot, aucune concurrence en vue bien que leurs origines sociales soient diamétralement opposées.

Donaldson leur chef par contre est insipide et ils vont devoir s'allier pour ne pas qu'il ramène tout le bénéfice de l'enquête à lui. Quant à la victime, Charity Quinn, on la découvre au fil de son journal, et difficile de s'y attacher également…

Alors qui de son entourage a pu saboter le crochet qui tenait ce miroir ? Laurel ou Delia, l'une de ses filles ? Sam sa filleule ? Son fiancé, Timothy Reed, célibataire fortuné ? Son homme à tout faire ? Non je ne vais évidemment pas vous dévoiler le nom du coupable alors maintenant à vous de découvrir ce que cache le titre « les deux morts de Charity Quinn » !
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Dès le début se livre nous torture l'esprit
Qui ? Quoi? Ou ? Comment ? Des questions aux qu'elles il faudras être patient pour y répondre ;) l'histoire commence avec l'avocate charity Quinn une avocate dont le succès n'est plus a.prouver qui se retrouve à l'hôpital suite à un accident banale de.miroir qui lui tombe sur la tête en même temps qu'elle idée d'accrocher un miroir au dessus de son lit 🤔 , malgres ses multiples fractures et un visages détruit elle a echapoee a la a mort mais était ce un vraiment un accident ? Qui sont vraiment ces filles ? Pourquoi l'une d'elle n'est pas présente à l'audition de la police mais encore mieux pourquoi n'était elle pas là pour l'essayage des robes de demoiselle d'honneur de leur mère ? Ce roman suscite la curiosité .
Y a t'il un rapport avec les menaces reçus pour ne pas qu'elle plaide l'affaire d'un meurtrier ?mais a ses yeux était il vraiment un meurtrier sanguinaire ou a t il fait un geste désespérer? Et ses indices qui laisse paraître la'pates de Shakespeare y a t'il un lien avec son futur mari expert en Shakespeare ou en ont il après lui et non après elle? Malgres le fait que charity refuse de collaborer les preuves parlent delle même ,son journal intime a t il des indices probant ? l'assassin est tout proche mais qui est ce ? Pour le savoir suivait moi dans cette aventure et venais vous aussi faire fumer votre matière grise a l'allure du Sherlock qui sommeil en vous ;)
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critiques presse (1)
LeDevoir
16 août 2022
Son premier roman avait frappé par la justesse de son ton, par son intelligence et sa profonde connaissance de « l’âme américaine ». On peut dire exactement la même chose de ce roman pourtant fort différent situé dans le quartier huppé de Georgetown, à Washington.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Qu’est-ce que tu crois ? Y a beaucoup de gens ici qui sont dans la même situation que lui, sans assurance maladie, sans rien, ça leur pend au nez. On comprend. Tu peux aimer tes parents, ne leur vouloir aucun mal. Il n’empêche, des fois, la mort, c’est tout ce qui vous reste.
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Je n’aimais pas être le premier sur les lieux. Je me méfiais des émotions, des jugements hâtifs, des promesses irréalisables, des pleurs et des cris. La plupart des gens, confrontés à un événement choquant, réagissent d’une manière extrêmement banale : des larmes, de l’horreur et de l’incompréhension, des réactions à l’emporte-pièce, tellement galvaudées qu’elles semblent fausses même quand elles sont vraies, et ne réussissent qu’à brouiller les cartes.
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Les prévisions catastrophiques de Stella se vérifièrent dès le lendemain matin, lorsque j'ouvris ma boîte aux lettres et y découvris un petit paquet contenant un rat mort. La dépouille de l'animal était accompagnée d'une lettre anonyme. Papier à lettres ordinaire, impression standard, police de caractères Times New Roman taille 12. tout en minuscules.

"tu ne trouveras jamais le coupable"

je réfléchis. Le message semblait clair. Shakespeare toujours, Hamlet, Qu'est-ce donc ? Un rat ! N'importe qui pouvait savoir que je travaillais sur l'affaire Quinn, mais n'importe qui ne savait pas que j'habitais là. Combien d'Ethan Morrow dans Washington DC ? Une consultation rapide de mon téléphone me fournit la réponse : quatre. J'espérais sincèrement que les trois autres, qui n'avaient rien demandé à personne, n'avaient pas reçu de cadavres d'animaux. Alors, quoi ? La procédure en vigueur dans la police prévoyait qu'on signala^t ce genre d'incident aux Affaires internes, mais cela, c'était hors de question...
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Se méfier du bonheur est une habitude que l’on prend très jeune. Lorsque l’on sent qu’on ne le mérite pas, à cause de ce que l’on est, à cause du lieu d’où l’on vient, le bonheur a beau se présenter à nous, on le rejette. Il n’est pas pour nous, cela doit être une erreur, un étourdissement passager de la part de celui qui vous l’offre.
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- Qu'est-ce que cela donne, Charlie ?
[...]
- Alors, mes petits, ce n'était pas un accident. C'était une tentative de meurtre.
Il ne servait à rien de demander à la Fouine s'il en était certain. Evidemment qu'il l'était.
- Merci, Charlie. Des empreintes ?
- Non.
Il monta le volume de la musique d'un cran, et je dus faire un effort pour l'entendre.
- Celui ou celle qui a fait cela portait des gants. En caoutchouc, du genre qu'on met pour faire la vaisselle. Un tout petit bout est resté accroché.
[...]
- Entendu. Quoi d'autre ?
- Mis à part l'évident ? Personne n'aurait pu savoir exactement à quel moment cette fichue glace allait tomber. La victime aurait pu ne pas se trouver dans le lit du tout.
[...]
La Fouine renifla, l'air résigné.
- Si tu veux mon avis, mec, c'est le karma.
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