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EAN : 9782266334716
304 pages
Pocket (13/07/2023)
3.71/5   77 notes
Résumé :
À Georgetown, tout le monde connaît Charity Quinn, l'avocate star des cas les plus désespérés. Quand cette dernière est défigurée après la chute d'un miroir, elle fait la une des journaux locaux. La police pense à un simple accident domestique et envoie deux enquêteurs débutants, Ethan Morrow et Helena Edwards. Charity refuse de répondre à leurs questions, mais les preuves parlent d'elles-mêmes : le miroir a été saboté. Qui en veut à la riche quinquagénaire ?
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Lundi 18. Ne connais pas l'auteure. Première rencontre. Style concis, pas de fioritures.
Mardi 19. Deux enquêteurs, le principal est le gars. Trahison de classe sociale, modeste en ascension. Vise la petite bourgeoise de collègue qui, elle, attend dans l'escalier pour l'aider à monter. C'est chou.
Mercredi 20. Deuxième trahison de classe (tiens tiens...). L'avocate des riches qui n'arrive plus à se regarder dans un miroir, et pour cause, il est cassé...
Jeudi 21. le prof de littérature assez convenu, drague avec des citations de Shakespeare, emballe à tout va, est riche et souhaite le rester.
Vendredi 22. Un petit tour dans Washington DC, genre house of cards sans la politique mais avec le droit (des riches).
Samedi 23. Résolution de l'enquête par le fameux p'tit gars prodige au flair de héros récurrent (je parie).
Dimanche 24. Fini. Ça commence comme du Columbo, mais c'est plutôt Dynastie. L'ordre social et la morale de classe sont préservés. J'avoue avoir cherché la solution de l'énigme jusqu'au bout. Mes analyses de classe sont venues après, en refermant le livre.
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Commençons par la fin et les remerciements de l'auteure, une analyse succincte mais juste de l'angoisse du second roman après un premier titre qui a connu un succès public et critique :

Il paraît que le deuxième roman est celui de tous les dangers. Il doit forcément être mieux que le précédent (sinon, c'est le signe qu'on régresse). Il doit également être différent, pour ne pas donner l'impression qu'on se répète. Et en même temps, pas trop, pour être apprécié des lecteurs qui ont aimé le premier.

Est-ce que Les Deux Morts de Charity Quinn relève ces deux défis ? Je vais essayer de répondre à cette question au fil de ma chronique.

D'ores et déjà je peux vous signaler que Katerina Autet reste dans la trame policière classique mais efficace du whodunit (une victime, des suspects et une enquête afin de démasquer le(s) coupable(s)).

Pour rester dans les points communs entre les deux romans de l'auteure, c'est, une fois de plus, une famille a priori « bien sous tous rapports » qui va se retrouver sous le feu des projecteurs.

Enfin, le récit est rédigé à la première personne, c'est Ethan Morow, jeune flic débutant, qui nous guidera au fil de l'enquête qu'il mènera avec sa coéquipière, Helena.

Je vous rassure tout de suite, les similitudes s'arrêtent ici. Pour commencer on quitte Cape Code et Boston pour rejoindre Washington DC ; une occasion de découvrir les deux visages de la capitale des États-Unis, avec d'un côté ses quartiers chics (voire très chics) et de l'autre ses banlieues populaires. Je ne signale pas cet aspect du roman juste afin de meubler, il y a une réelle dimension sociale dans le bouquin de Katerina Autet ; ne serait-ce qu'à travers son personnage principal, Ethan, issu de ces fameuses banlieues qui, sans complètement renier ses origines, essaye de trouver sa place dans un milieu plus aisé.

Autre différence – et pas des moindres – la victime, Charity Quinn, n'est pas morte. Elle pourrait même avoir été simplement victime d'un stupide accident (elle se prend un miroir sur la tronche pendant son sommeil)… mais la thèse accidentelle va rapidement être écartée pour privilégier celle de l'acte volontaire.

Attends voir une minute mec – ça c'est vous qui me coupez dans mon élan rédactionnel – si Charity Quinn n'est pas morte alors c'est quoi ce titre et ses deux morts ? de la publicité mensongère ? Une arnaque ? Rien de tout ça, rassurez-vous – là c'est moi qui reprends les rênes de la conversation –, déjà mourir deux fois, à ma connaissance ça ne s'est jamais vu. Pour le reste, lisez le roman et tout deviendra clair comme de l'eau de roche.

Revenons à nos moutons. Si Charity Quinn n'est pas morte, il n'en reste pas moins qu'elle gardera de lourdes séquelles – notamment esthétiques – de ce drame. Depuis son arrivée à l'hôpital, Charity Quinn est mutique sans qu'aucune explication physique, physiologique ou neurologique ne justifie cet état de fait.

Pas facile d'interroger un témoin clé qui se mure dans le silence. Les enquêteurs devront se contenter du journal intime de la victime pour essayer de combler les blancs laissés par les divers entretiens avec les proches (et donc suspects).

Au fil de l'enquête il sera beaucoup question de justice avec notamment l'opposition entre le sens éthique du mot et son sens juridique ; dilemme que l'on peut résumer en opposant deux adages. L'un des symboles dans la représentation de la justice est le bandeau qui lui couvre les yeux et qui affirme donc que « la justice est aveugle ». La Fontaine, sans doute moins bercé d'illusion porte un regard plus critique sur la justice : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (Les Animaux malades de la peste).

De justice aussi il sera question en intégrant à la fiction quelques affaires judiciaires bien réelles. À commencer par l'ultramédiatisée affaire O.J. Simpson, dont le principal suspect a été innocenté au nom de ce fameux doute raisonnable si cher à Charity Quinn (c'est d'ailleurs cette affaire qui la poussera à s'orienter vers une carrière de pénaliste). Elle gagnera par la suite ses lettres de noblesses en assurant la défense de Bernard Madoff dans un procès impossible à gagner mais qui la mettra sous le feu des projecteurs. Enfin, moins connue du grand public (y compris aux Etats-Unis), le procès de l'accident du métro de Washington survenu en juin 2009 (9 morts et 80 blessés).

Au niveau des personnages j'ai beaucoup aimé le duo d'enquêteurs composé par Ethan et Helena, une relation compliquée par leurs origines sociales diamétralement opposées (surtout dans l'esprit d'Ethan soit dit en passant), mais soudée par une confiance réciproque et une réelle complicité (même si pas toujours ouvertement affichée).

Je passerai vite fait sur leur responsable d'enquête, Pete Anderson que je qualifierai simplement de gros con prétentieux. Heureusement la cheffe de la police s'avérera finalement moins distante qu'elle ne veut bien le montrer.

Enfin il y a l'entourage de Charity Quinn. Deux filles que tout oppose. Une pas vraiment fille adoptive mais presque qui se la joue un peu trop élève modèle pour plaire à sa pas-maman. Un fiancé presque trop bien sous tous rapports, un homme à tout faire et une collaboratrice qui dépend totalement de sa patronne. À Ethan et Helena de démêler le vrai du faux dans un écheveau de faits, de faux-semblants et de mensonges… avec un soupçon de manipulation en bonus.

Voici venu le temps, des rires et des chants… Oups non, ça c'était avant (je vous parle d'un temps que les plus jeunes d'entre vous ne peuvent pas connaître… le temps de l'île aux enfants). Voici venu le temps de répondre aux questions posées par Katerina Autet concernant le cap du second roman :

À la première question, le jury (composé de moi tout seul) répond OUI. J'ai trouvé ce second opus plus abouti que le précédent, dans le déroulé général de l'intrigue mais aussi et surtout par la profondeur des thèmes abordés.

À la seconde question, le jury unipersonnel répond OUI. Si des similitudes existent entre les deux romans de l'auteure, ils n'en restent pas moins totalement différents (pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut).

Le cap a donc été franchi haut la main, nul doute que nous serons nombreux à attendre le troisième bébé… et les suivants !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Charity Quinn est une avocate pénaliste dont la spécialité est le doute raisonnable pour faire acquitter ses clients et peu importe les faits, seul le résultat compte et justifie ses honoraires.

Charity veut être riche et elle s'en est donné les moyens, au détriment de sa vie personnelle. Enfin sa vie personnelle, elle l'a construire à coup de billets et elle est aujourd'hui mère de 2 jeunes femmes et marraine d'une jeune femme de milieu défavorisé.

Alors que Charity défraie les chroniques dans les journaux suite à sa relation avec un prof de fac specialiste de Shakespeare, richissime, beau gosse et plus jeune qu'elle. Ah en plus, revirement de positionnement Charity va mettre un terme a sa carriere en assumant la défense d un homme qui a reconnu un parricide, prono bono.

Il faut dire que sa rencontre avec Tim Reed, le prof, la rend heureuse et la perspective de leur mariage prochain lui permet de relativiser une vie pas si "rose".

Alors quand la police est appelé chez Charity Quinn après qu'un miroir lui soit tombé sur le visage pendant la nuit, la laissant défigurée mais vivante, la question se pose : accident ou tentative de meurtre ?

Très rapidement l'accident est écarté et la question se pose : qui veut se vanger car à côté de la victime, sur sa table de chevet, une citation du Roi Lear de Shakespeare évoque la vengeance...
Le procès du parricide peut il avoir conduit à cette tentative ? le coupable est il plutôt un proche que Charity a blessé sur son chemin.

Pas facile pour les 2 nouveaux de la crim, Ethan et Helena, de se plier à l arrogance de Donaldson ce flic qui se la raconte et aime tant la lumière et la presse.


Une enquête sympathique... plusieurs pistes possibles ... une issue intéressante. L'écriture est fluide et le texte incisif.
Les thématiques sont bien abordées que ce soit la justice, les clivages sociaux, les concessions, les sentiments humains ... exacerbés !

J'ai bien aimé. Je vais donc lire le premier roman de l'autrice dès que j'en aurai l'occasion.

Bonne lecture à vous.
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PRÊTS POUR UN CLUEDO? 😇

Charity Quinn est une célèbre avocate, spécialiste des affaires médiatisées et des cas désespérés. Suite au sabotage de l'immense miroir de sa chambre qui lui est tombé dessus, elle se retrouve complètement défigurée. Mais qui aurait bien pu en vouloir à la riche Charity au point de risquer de la tuer? Les suspects ne manquent pas comme vont vite le découvrir Helena et Ethan, les deux enquêteurs débutants chargés de l'affaire... L'avovate recevait des menaces de ses adversaires professionnels, elle était en froid avec ses filles qui lui reprochaient son manque d'éthique, et son mariage avec Timothy suscite bien des questions...

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la plume de Katerina Autet. Inutile d'avoir lu son précédent, "La chute de la maison Whyte" pour apprécier cette intrigue aux allures de Cluedo. L'action principale se déroule sur une semaine et alterne avec le journal intime de la victime qui nous permet de lever les voiles sur des petits secrets croustillants...

Au delà de l'intrigue, le gros point fort de ce roman c'est ce duo d'enquêteurs si attachants! Éthan et Hélèna, des personnages creusés, très différents, très complémentaires aussi. Ils se portent un grand respect mutuel et leur complicité est très belle. J'espère vraiment qu'on pourra avoir la chance de les retrouver dans un nouvel opus !

Le milieu de la justice est omniprésent, puisque l'autrice a intégré à son intrigue des affaires bien réelles... Et des indices avec des citations Shakespeare ont été laissés... Alors d'après vous, qui a pu saboter le miroir de la riche Charity?

Entre secrets de famille, non-dits, et hypocrisie c'était un roman psychologique abouti !

Alors ça vous dit?
Vous avez lu son premier roman? 😇



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Charity Quinn vient elle d'être victime d'une tentative de meurtre? Cette brillante avocate pénaliste se remet à l'hôpital du choc terrible d'un miroir qui s'est détaché au dessus de son lit et l'a défigurée, et les policiers chargés de l'enquête se demandent bien pourquoi elle refuse d'adresser la parole à qui que ce soit. Ses deux filles, son associée, sa filleule, son fiancée, son homme de confiance, qui a bien pu scier ce satané crochet?
Sur le thème des transfuges de classe, l'autrice livre une oeuvre pas vraiment mauvaise, mais pas bouleversante non plus, et je reste persuadée que Charity est punie aussi et surtout parce qu'elle est une femme. le thème de l'ascension sociale est reprise par le personnage masculin de flic, et pas du tout traité de la même façon. On a un peu l'impression qu'elle était la seule avocate des USA à traiter ainsi son genre d'affaires, alors qu'il est clairement dit qu'elle a tiré son idée d'une affaire célèbre, et qu'elle était loin d'être la seule.
Vite lu, ça se lit bien c'est même assez palpitant par moment, mais sans doute vite oublié.
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critiques presse (1)
LeDevoir
16 août 2022
Son premier roman avait frappé par la justesse de son ton, par son intelligence et sa profonde connaissance de « l’âme américaine ». On peut dire exactement la même chose de ce roman pourtant fort différent situé dans le quartier huppé de Georgetown, à Washington.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Qu’est-ce que tu crois ? Y a beaucoup de gens ici qui sont dans la même situation que lui, sans assurance maladie, sans rien, ça leur pend au nez. On comprend. Tu peux aimer tes parents, ne leur vouloir aucun mal. Il n’empêche, des fois, la mort, c’est tout ce qui vous reste.
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Je n’aimais pas être le premier sur les lieux. Je me méfiais des émotions, des jugements hâtifs, des promesses irréalisables, des pleurs et des cris. La plupart des gens, confrontés à un événement choquant, réagissent d’une manière extrêmement banale : des larmes, de l’horreur et de l’incompréhension, des réactions à l’emporte-pièce, tellement galvaudées qu’elles semblent fausses même quand elles sont vraies, et ne réussissent qu’à brouiller les cartes.
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Les prévisions catastrophiques de Stella se vérifièrent dès le lendemain matin, lorsque j'ouvris ma boîte aux lettres et y découvris un petit paquet contenant un rat mort. La dépouille de l'animal était accompagnée d'une lettre anonyme. Papier à lettres ordinaire, impression standard, police de caractères Times New Roman taille 12. tout en minuscules.

"tu ne trouveras jamais le coupable"

je réfléchis. Le message semblait clair. Shakespeare toujours, Hamlet, Qu'est-ce donc ? Un rat ! N'importe qui pouvait savoir que je travaillais sur l'affaire Quinn, mais n'importe qui ne savait pas que j'habitais là. Combien d'Ethan Morrow dans Washington DC ? Une consultation rapide de mon téléphone me fournit la réponse : quatre. J'espérais sincèrement que les trois autres, qui n'avaient rien demandé à personne, n'avaient pas reçu de cadavres d'animaux. Alors, quoi ? La procédure en vigueur dans la police prévoyait qu'on signala^t ce genre d'incident aux Affaires internes, mais cela, c'était hors de question...
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Se méfier du bonheur est une habitude que l’on prend très jeune. Lorsque l’on sent qu’on ne le mérite pas, à cause de ce que l’on est, à cause du lieu d’où l’on vient, le bonheur a beau se présenter à nous, on le rejette. Il n’est pas pour nous, cela doit être une erreur, un étourdissement passager de la part de celui qui vous l’offre.
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- Qu'est-ce que cela donne, Charlie ?
[...]
- Alors, mes petits, ce n'était pas un accident. C'était une tentative de meurtre.
Il ne servait à rien de demander à la Fouine s'il en était certain. Evidemment qu'il l'était.
- Merci, Charlie. Des empreintes ?
- Non.
Il monta le volume de la musique d'un cran, et je dus faire un effort pour l'entendre.
- Celui ou celle qui a fait cela portait des gants. En caoutchouc, du genre qu'on met pour faire la vaisselle. Un tout petit bout est resté accroché.
[...]
- Entendu. Quoi d'autre ?
- Mis à part l'évident ? Personne n'aurait pu savoir exactement à quel moment cette fichue glace allait tomber. La victime aurait pu ne pas se trouver dans le lit du tout.
[...]
La Fouine renifla, l'air résigné.
- Si tu veux mon avis, mec, c'est le karma.
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