Une écriture maladroite : c'est l'impression que me donne ce début de récit, correctement conçu, avec ce qu'il faut d'exotisme pour éveiller l'intérêt, et l'entame d'une histoire dont on devine qu'elle sera honnêtement ficelée. La vision du monde proposée vaudra un article du journal éponyme : description d'un ailleurs pittoresque enrobée d'opinions politiques bien d'ici, je veux dire de Paris, je veux dire des beaux quartiers de la capitale. On sera transportés sans avoir à subir le moindre bouleversement intérieur.
L'écriture, avec ses passés simples et ses descriptions méthodiques, pourrait être qualifiée de "pas mauvaise". Il y a très largement pire. Un manque de fluidité dans les points de vue et les temps du récit laisse penser qu'il fut écrit méthodiquement, morceau par morceau. Avec une attention à la langue qui ravirait un professeur de français ; pas de fautes, vraiment, mais pas de beauté non plus. Une forme de maladresse presque innocente, ou naïve, disons. Puisqu'on m'a dit que je pourrais écrire un roman, je m'y applique et je ne m'en sors pas si mal.
Pour capturer l'attention d'un lecteur exigeant, il faut cependant plus qu'une promenade de digestion, satisfaisante pour qui n'a pas d'autre ambition que de se délasser la panse en attendant la mort.
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