Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Automne pour m'avoir proposé un second livre en SP via le site SimPlement.
Concernant la couverture, je la trouve sympa et j'aime beaucoup les teintes chaudes dominantes du orange et du rouge, qui sont tout à fait adaptées à ce livre. Je suppose que la jeune femme représente Abigaëlle et j'apprécie qu'elle respecte la particularité de ses cheveux.
Il est juste dommage qu'il manque la majuscule au début du titre (c'est un truc qui me stresse ! lol).
Concernant la plume, j'ai été ravie de retrouver celle d'Automne, découverte dans
Moi, Cathy.... Je trouve que l'on sent très bien qu'elle s'est améliorée (même si elle était déjà qualitative de base). Toujours agréable et fluide, encore dans un registre très sombre qui me plait. Quelques petites coquilles à signaler, mais rien de bien méchant.
J'ai adoré le concept de ce livre, mais je vais y revenir plus bas.
Abigaëlle est une jeune femme dévastée par la mort de sa compagne, Emma. Elle n'a plus goût de vivre seule, sans l'amour de sa vie à ses côtés. Elle n'est que douleur, tristesse et haine. Pourtant, une étrange lettre va la faire sortir de sa léthargie comateuse et dépressive.
Cette dernière émane d'un certain Elouric Caugloffe, un homme étrange qui l'invite chez elle sous couvert de la décharger de sa douleur. Qui est-il ? Que veut-il vraiment ? Quel sera le prix à payer ?
Après avoir hésité, Abi se décide d'un coup. de toute façon, elle n'a plus rien à perdre, alors pourquoi ne pas répondre à cette intrigante invitation ? Arrivée sur place, elle est accueilli par Aliester, un majordome borgne et taciturne, qui lui explique que monsieur ne sera là que le soir. Il l'informe aussi de la raison de sa présence : chaque soir, elle devra lui raconter une histoire avec un objet du quotidien qu'elle trouvera sur le plateau de son petit déjeuner.
Du coup, ce roman se transforme en recueil de nouvelles qui s'enchainent, avec pour fil rouge quelques chapitres sur Abigaëlle qui s'intercalent, un peu comme avec Shéhérazade, même si elle, elle repousse la suite de son histoire au lendemain. Je dois dire que c'est plaisant et cela maintient notre attention puisque l'univers change tout le temps. Sans oublier que cela pousse notre questionnement sur ce que veut réellement l'hôte de la jeune femme et ce qui va arriver à cette dernière.
C'est un concept que j'aime beaucoup, parce que je m'y suis déjà essayée, il y a bien des années. J'avais lancé un petit concours sur un ancien forum, où le but était de créer une histoire, une nouvelle, à partir d'un mot. J'avais adoré l'exercice, même s'il n'était pas toujours facile de placer ce mot au centre de son récit, au risque parfois de flirter avec le hors-sujet.
Par contre, tenez-vous le pour dit, ces nouvelles sont sombres, parfois sanglantes, d'autres fleurtant voire plongeant dans la folie. Même s'il n'y a rien de gore à proprement parler, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Je ne vais pas revenir sur chacune, mais sachez qu'elles m'ont toutes plu, même si quatre plus que les autres : Madame Butterfly, La poisse, Quand la peur vous gagne (cette fin mamama !) et LA BALLERINE.
Concernant la fin, je ne m'y attendais tellement pas ! J'ai vraiment beaucoup aimé et je dois dire que l'auteure a une sacrée imagination !
En résumé, j'ai adoré ma lecture. D'un roman, l'auteure nous plonge dans l'univers d'un recueil de nouvelles plutôt sombres. Comme les pensées d'Abigaëlle, qui est la ligne conductrice. La fin m'a bluffée et m'a conquise. Un livre que je recommande autant pour sa plume, son ambiance, son histoire que son concept.
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