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Raùl Allén (Illustrateur)
EAN : 9781682153017
112 pages
Valiant Entertainment LLC (07/05/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
For the first time, Livewire takes center stage!

Accomplice. Mentor. Savior. And now, Enemy of the State. Seeking to protect other vulnerable super-powered psiots like herself, Livewire plunged the United States into a nationwide blackout with her technopathic abilities, causing untold devastation. After choosing the few over the many, she must now outrun the government she served – and those she once called allies. With the whole world hunting her, w... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Harbinger Wars dont la lecture aide à comprendre la situation initiale dans laquelle se trouve Amanda McKee, même s'il y a une page de rappel en début de tome. Il contient les épisodes 1 à 4 de la série mensuelle, écrits par Vita Ayala, dessinés et encrés par Raúl Allén, avec une mise en couleurs réalisée par Patricia Martin. Les couvertures principales ont été réalisées par Adam Pollina, avec une mise en couleurs d'Ulises Arreola. En fin de tome se trouvent également les couvertures variantes réalisées par Doug Braithwaite, Harvey Tolibao, Megan Hutchison, Paulina Ganucheau (*2), Koi Turnbull, 4 pages de crayonnés, et 7 pages commentées par la scénariste.

Dans le ciel au-dessus de l'aéroport de Los Angeles (LAX) se produit un horrible accident : un avion de ligne en percute un autre, pour le plus grand effroi des passages en attente car ils ont une vue imprenable sur le drame. Livewire (Amanda McKee) intervient pour reprendre la main sur les commandes des avions grâce à son pouvoir sur tous les appareils électroniques. Elle essaye également de sauver un enfant ayant été éjecté de l'avion lorsqu'il a percuté l'autre. Après avoir posé les 2 avions, elle rejoint sa base, dans un entrepôt désaffecté peuplé de mannequins de couture. Elle se met à chercher un endroit qu'elle pourrait transformer en école pour psiotiques. Quelques jours plus tard, dans le musée de l'aviation de Los Angeles, Nicole (Niki) Finch (avec Cagney, un oiseau domestique sur l'épaule) retrouve Owen Cho, car ils ont tous les 2 reçus un texto d'Avichal (Avi) Malakar. Alors qu'ils se retrouvent devant lui, il leur explique qu'il n'a envoyé aucun texto. Amanda McKee se montre à eux et elle leur propose d'emménager dans un endroit qu'elle leur a trouvé porche d'une université pour Avi, et d'un refuge animalier pour Nikki.

Avichal Malakar prend la parole et exprime sa colère vis-à-vis d'Amanda McKee du fait des actions qu'elle a entreprise précédemment : priver tous les États-Unis d'électricité, causant la mort accidentelle de plusieurs dizaines de personnes. Pour lui, rien ne pouvait justifier ce type de sabotage de nature terroriste. McKee se justifie en indiquant que le gouvernement des États-Unis avait attaqué en premier avec comme objectif l'annihilation de tous les psiotiques, et que sa réaction n'était pas des représailles, mais plus un acte d'auto-défense. Finalement les 3 jeunes refusent de la suivre, et les autres personnes présentes dans le musée commencent à la reconnaître et appeler la sécurité, car McKee est recherchée comme une terroriste. Elle rentre dans sa base. le soir, elle reçoit un appel de Nikki qui souhaite la rencontrer. Finalement, Nikki et Owen attendent Amanda McKee au zoo de nuit. Cette dernière les observe de loin, depuis le toit d'un immeuble, sans se faire remarquer. Elle surprend des conversations téléphoniques indiquant qu'un commando non identifié l'a repérée et se dirige vers elle.

Dans Harbinger Wars II, Matt Kindt (scénariste) avait fait commettre des actes irréparables à Amanda McKee, la positionnant dans le camp des ennemis, puisqu'elle avait causé la mort de dizaines d'innocents. le lecteur est un peu étonné de la retrouver dans sa propre série, un peu curieux de voir comment la scénariste va pouvoir la légitimer, et un peu impatient de savoir quels vont être ses prochains objectifs. Vita Ayala est une jeune scénariste ayant à ce moment-là écrit quelques épisodes épars pour Marvel et DC et une série indépendante pour Vault Comics. Dans la postface, elle indique qu'elle souhaitait faire évoluer Amanda McKee, lui créer un ennemi spécifique et mettre en avant ses superpouvoirs qu'elle trouve très impressionnants. Comme un certain meneur de mutants avec des pouvoirs sur le magnétisme (Max Eisenhardt), ou un meneur de psiotiques aux méthodes directives (Toyo Harada), Amanda McKee a pris sur elle de défendre les intérêts d'une communauté et de répondre à la violence par la violence, à l'échelle d'un pays. le lecteur ne peut pas cautionner son action de sabotage qui a causé la mort d'innocents. Il doute qu'elle puisse regagner une stature d'héroïne. Il se demande comment la scénariste va présenter la chose. Au début, Amanda McKee reste persuadée qu'elle a agi au moins pire, à défaut d'avoir agi pour le mieux. Effectivement, sa tête est mise à prix, lui renvoyant l'image que les citoyens ont d'elle. La scénariste la met face à ses anciens protégés qui lui renvoie une image identique. Pour tenir le coup, McKee n'a d'autre solution que de s'en tenir à l'image qu'elle a d'elle-même : celle d'une sauveuse des individus dotés de capacités extraordinaires, d'une communauté en passe d'être exterminée, purement et simplement éradiquée.

Au cours de ces 4 épisodes, elle est confrontée à un groupe paramilitaire ayant pour mission de la capturer, à un geôlier intimement convaincu de sa culpabilité sans espoir de rédemption, et à un autre protégé de Toyo Harada nommé Pan de Santos. Effectivement, la scénariste contraint son personnage à regarder la vérité en face. En fait le déroulement de l'histoire est plus nuancé que ça puisqu'Amanda McKee est confrontée à la vérité de différentes personnes, autant de morceaux de miroir différents lui renvoyant un point de vue particulier. Dans le cadre de ce récit de superhéros (ou au moins d'individu doté de superpouvoir), Vita Ayala introduit plusieurs degrés de complexité, entre la question de la rédemption au vu des crimes commis, et une appréhension croisée de la réalité. Comme promis également, elle n'oublie pas de lui créer un ennemi spécifique. Pour cette dimension là du récit, elle recourt au principe du double en partie inversé. Amanda McKee se retrouve face à un autre élève de son propre mentor, un élève qu'elle a elle-même encadrée. Cela permet de confronter deux interprétations différentes des enseignements du maître, deux façons d'envisager son engagement pour sa communauté, pour défendre le siens en fonction de ses capacités. Amanda McKee se situant dans une zone grise, l'affrontement physique entre elle et Pan de Santos constitue la manifestation de l'affrontement idéologique entre les 2 antagonistes, faisant un usage pertinent de cette spécificité des combats de superhéros, et opposant deux visions qui ne sont pas manichéennes.

La scénariste n'oublie pas qu'elle écrit une histoire qui s'inscrit dans le genre superhéros, et elle fait également la part belle aux superpouvoirs de Livewire. Elle ne détaille pas trop ses pouvoirs, visiblement toujours la capacité de s'interfacer avec et de contrôler tous les appareillages électroniques, mais visiblement aussi la capacité de vol autonome. Il s'agit plus pour elle de mettre en valeur ces capacités. C'est la raison pour laquelle elle commence par 2 avions se percutant en plein ciel, ce qui permet de voir Livewire à l'oeuvre. Puis elle parcourt l'ancien atelier en lévitant à une dizaine de centimètres au-dessus du sol, dans une belle image aux traits fins, occupant les 2 tiers de la page. Dès la page suivante, Amanda McKee est en tailleur en train de communiquer mentalement avec des écrans, dans une belle lumière rouge orangé, avec des écritures fines et des graphiques surimposés en blanc pour figurer ce qu'elle perçoit dans son esprit. Lorsqu'elle se retrouve face au commando venu l'appréhender, l'image résiduelle des appareils électroniques flotte autour d'elle, à nouveau en surimpression blanche. Ses pouvoirs étant neutralisé pendant une partie de l'histoire, la scénariste rappelle également que Livewire est une combattante à main nue très compétente, lors d'affrontements risqués.

Raúl Allén réalise des dessins descriptifs, avec des traits de contour fin et propres sur eux. Il sait donner une apparence normale et différenciée à chaque personnage les rendant plausibles tout en restant faciles à identifier. le lecteur constate également la prédominance des tenues civiles ou militaires, à l'exception des 2 dernières pages pour Livewire. L'artiste se montre un costumier attentif, avec des tenues adaptées à la personnalité de chaque protagoniste et à son statut social, à son occupation du moment. Raúl Allén utilise exclusivement des cases rectangulaires, mais de taille variable, variant de 9 cases de taille identique dans un page avec une disposition de type gaufrier, à des pages ne comprenant que des cases de la largeur de la page. Il se montre très investi dans la représentation des différents environnements : salle d'attente de l'aéroport, salle de travail d'Amanda McKee, musée de l'aérospatiale, cellule de détention de McKee, chantier désaffecté. Allen sait user avec discrétion des trucs et astuces pour ne pas dessiner les arrière-plans (par exemple des gros plans sur les personnages), mais il n'en abuse pas et la mise en couleurs de Patricia Martin vient nourrir les dessins avec discrétion et efficacité. le lecteur peut éventuellement trouver certains décors un peu froids, certainement représentés pour partie à l'aide d'un logiciel de modélisation. Mais ce rendu respecte bien la tonalité de la narration, Ayala faisant en sorte de rester dans une réalité assez proche de la vraie pour mieux faire ressortir les capacités extraordinaires des psiotiques, et pour montrer les conséquences de leurs actions sur les civils normaux.

Intrigué par la situation sortant de l'ordinaire d'Amanda McKee à l'issue de Harbinger Wars II, le lecteur se demande par quel bout la scénariste va prendre son histoire. Il a le plaisir de constater qu'elle ne cherche pas à tout effacer pour repartir comme si de rien n'était, mais plutôt qu'elle explore les ramifications de cette situation, en faisant montre d'une vraie affection pour Amanda McKee, et que l'histoire bénéficie de dessins soignés et précis. le déroulement du récit est peut-être un peu linéaire et appliqué mais il donne envie de savoir comment Amanda McKee va réussir à remonter la pente.
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critiques presse (1)
LesComics
22 septembre 2020
L’héroïne Valiant Livewire est magnifiquement mise en valeur dans ce récit. Le propos social y est très maîtrisé avec différents niveaux de lecture très agréables et pertinents. Les dessins sont très beaux.
Lire la critique sur le site : LesComics

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