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sur 135 notes

Irina, 18 ans, reçoit en héritage de sa grand-mère un objet doué d'un pouvoir aussi tentant que dangereux : exaucer (presque) tous ses voeux en échange de sa vie. Et si cette « Peau de Chagrin » avait un lien avec l'oeuvre De Balzac, écrite au siècle dernier ? A partir de cette trame, Gaël Aymon emmène le lecteur dans une intrigue passionnante.

Le roman est composé de trois parties et suit le parcours d'Irina pendant une année. L'aventure commence par une déception amère qui déclenchera l'association diabolique. Irina et sa meilleure amie Halima ont passé le concours d'entrée à Sciences Po et seule Halima est admise. En situation financière précaire, Irina doit en plus supporter le caractère emporté et colérique de sa mère irresponsable. Une femme très riche, Irena Visconti, se présentant comme sa grand-mère maternelle, entre en contact avec elle. Des rendez-vous réguliers vont rythmer leur relation. Test ou recherche d'affection ? Irina se pose la question et ne comprend pas pourquoi à sa mort, la vieille femme lui lègue la clé d'un coffre en lui intimant l'ordre de ne jamais l'ouvrir. La tentation est trop forte et bien sûr Irina fait ouvrir le coffre et découvre un objet repoussant et fascinant à la fois. Afin de traduire le précepte gravé en arabe, Irina demande l'aide d'Halima. La « peau » révèle son secret : elle exaucera tous les désirs mais se consumera en même temps qu'elle prendra la vie de celui qui la possède. Dans un accès de jalousie et de colère, Irina, la peau contre elle, formule son premier voeu : devenir riche, faire d'Halima sa « bonniche » et vivre la soirée la plus exaltante de sa vie . le pacte est scellé.

Dés le début, le roman est surprenant. Pourquoi Irena Visconti a-t-elle attendu autant de temps pour parler à sa petite fille ? Pour quelles raisons a-t-elle abandonné sa propre fille qui lui en veut au point d'aller cracher sur sa tombe ? Irina est-elle inconsciemment responsable de l'incendie qui a ravagé son appartement et tué sa mère ? La découverte de la peau épaissit peu à peu le mystère. Les paroles en l'air d'Irina sont suivies de situations réelles. L'héroïne va en effet vivre une soirée mémorable et obtenir un chèque qui lui permettra de réaliser tous ses rêves jusqu'à ce qu'elle comprenne les sacrifices exigés en retour.

Le personnage d'Halima est particulièrement intéressant. C'est peut-être elle la véritable héroïne du roman. Est-ce par choix ou à cause du pacte qu'elle est devenue sans s'en rendre compte « l'intermédiaire » entre Irina et le monde, toujours à ses côtés, anticipant la moindre de ses volontés, sacrifiant ses études et ses ambitions ? Comme elle, le lecteur ne saura plus à qui se fier.

Le ton du roman change à mesure qu'Irina perd le contrôle de sa vie. La deuxième partie révèle les mensonges et les trahisons de certains personnages et propose une théorie sur l'origine de la peau maléfique. Se repentir suffira-t-il à Irina pour enfin connaître le repos et ne pas finir comme le héros De Balzac ?

J'ai beaucoup aimé cette histoire, du début à la fin. le côté fantastique apporte une réflexion sur le sens de la vie. Imaginer un lien avec « La peau de chagrin » De Balzac est original. La prise de conscience tardive d'Irina est touchante et Halima reste le personnage le plus attachant. Intègre, fidèle et dévouée, libre ou liée au pacte, intelligente et incorruptible, elle sera la véritable responsable du dénouement.

Bonne lecture !
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En échouant au concours d'entrée de Sciences Po, Irina Kowalski, 18 ans, sent toute volonté de s'en sortir l'abandonner. La voici condamner à vivre le restant de ses jours dans un HLM pourri, à subir l'hystérie d'une mère abandonnée sans raison à la naissance par sa propre mère, une richissime rentière. À la mort de cette dernière, Irina est pourtant désignée comme son héritière. Mais, pour tout legs, elle reçoit un médaillon sur lequel est gravé une intrigante inscription : « Si tu me possèdes, tu posséderas tout et ta vie m'appartiendra. Tous tes désirs seront accomplis, mais pour chaque voeu réalisé, je décroîtrai en même temps que ta vie. Me veux-tu ? Prends-moi. », accompagné d'une mise en garde de son aïeule la priant de ne pas sortir ce médaillon du coffre où il était conservé.
Attention spoiler. le résumé figurant au dos du roman ne laissait pas présager que ce roman serait en fait une suite au roman La peau de chagrinDe Balzac. Au départ, simple roman fantastique, le caractère étrange de l'artefact et l'inéluctabilité de la mort de notre personnage principal laissent place à un récit dont la finalité est pour Irena de se défaire de la malédiction qui frappe sa famille. En effet, ses arrière-grands-parents, immigrés polonais sans le sou, ont hérité de l'auteur de la comédie humaine du médaillon maudit, grâce auquel ils ont fait fortune. Non, sans attirer l'attention...
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Je sors contente de cette lecture même si beaucoup de choses ne m'ont pas plus au début.
L'histoire commence réellement à attirer l'intérêt du lecture, bien trop tard. C'est à la page 175 que tout commence et que l'on a vraiment de l'action, du mystère , des complots etc... et c'est ce qui a sauvé ma lecture !
Je pensais abandonner l'histoire mais j'ai résisté et j'espérais que l'histoire se goupille différemment. Et j'avais eu raison d'espérer !

Les premières pages sont banales, on suit la vie d'une jeune adolescente du nom d'Irina, on apprend que sa mère est complètement barjo, qu'elle sombre dans des sortes de délits non-dits, qu'elle s'exprime très mal (vocabulaire d'oiseau bonsoir) et qu'elle ne s'occupe pas de sa fille. On nous introduit dès lors, une famille déchirée, par un père inconnu, une grand mère morte mais qui laisse qu'un mince ( chuut je ne dévoile rien de plus !) héritage à sa petite fille ( et non sa fille). Bon vous l'aurez compris, le vie d'Irina n'est pas simple, et il y a de quoi perdre la boule.

Ses amis, notamment Halima est une fille a qui tout réussi. Elle excelle dans ses études, à réussi le concours pour entrer à sciences po et vie dans une belle maison. Elle est belle, attire le plus beau mec du groupe d'amis et est fidèle, bref elle a tout pour elle. Halima est très attachée à Irina et vice versa, elles sont meilleures amies. J'avoue avoir grincé des dents à quelques reprises, chacune d'elle semble être égoïste et leur relation me paraissait trop superficielle. La jalousie d'Irina pour Halima ressortait vraiment beaucoup et j'ai trouvé que leur amitié était en carton.

Après avoir récupéré un objet magique, Irina peut faire une multitude de voeux, mais tout à un prix. Ici, celui de la vie. On sent que l'auteur a voulu passer plusieurs messages dans son ouvrage, et c'est tout à son honneur, j'ai aimé ce côté engagé du livre. On nous parle de malhonnêteté, de vices, d'égoïsme mais on bascule facilement dans la compatie, la bonté, la fidélité.
Au début j'ai eu beaucoup de mal avec Irina, mais son contexte familial a joué dans mon changement d'avis. Comment ne pas éprouver de la jalousie envers quelqu'un qui possède tout ce qu'on aura jamais ?

L'histoire possède de nombreuses scènes d'actions. On tombe vraiment dans le thriller, l'angoissant, le surnaturel et autant vous dire que c'est réussi. Ces quiproquos de familles, ces recherches des ancêtres, et surtout ce lien avec l'ouvrage De Balzac ! C'était si intéressant de voir le parallèle entre Peau de Chagrin et ce livre. Ne l'ayant jamais lu, j'ai trouvé que Gaël Aymon, avait bien résumé cette oeuvre. Mais quel génie d'avoir si bien lié ces deux histoires, avec une logique étonnante et un dénouement touchant !

Bien que la première partie du livre ne m'est pas convaincue, la suite m'a vraiment happée ! le lien avec Balzac, les personnages qui s'insèrent dans l'histoire, l''appât du gain, les recherches généalogiques, les trahisons et les mensonges, l'action, tous cela a rendue ma lecture plus agréable. Résultat, je ressors avec un avis plutôt positif, même si quelques éléments restent en suspens dans mon esprit et que les découpages en trois parties du livre ne m'ont pas semblés utiles et pratiques.
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3.5

"Au bout du compte, pourquoi ces souffrances ? À quoi tout cela a servi ? C'est le genre de questions que vous posez la mort quand elle vous regarde en face et qu'il est bien trop tard pour chercher des réponses."

Je me suis lancé dans ce livre sans grande connaissance du sujet, étant donné qu'à mon grand regret, ma culture littéraire de "classique" est relativement faible. Je n'ai donc absolument jamais lu le livre original dont ce roman est l'adaptation (la peau de chagrinDe Balzac) mais cela ne m'a pas déçu d'apprécier cette réécriture.

Je me dois de vous avouer que ce livre m'a perdu à de nombreuses reprises. Je ne suis d'ailleurs même pas sûr de l'avoir totalement compris. Mais pourtant, malgré un début un peu long je me suis accrochée. Et au fil de ma lecture ce sont révélés un scénario incroyable, une plume accrocheuse et addictive et un texte qui transmet une certaine émotion que l'on ne peut ne pas ressentir.

On nous emmène dans une quête du sens de la vie, c'est sinistre, morbide, terrifiant mais pourtant on veut savoir. Ce qui advient de cet objet et des personnages qui gravitent autour. Alors je n'ai pas lâché mon livre et bien que certaines incompréhensions générales restent là j'ai apprécié ma lecture où je ne voyais au départ que peu d'intérêt. Ma prochaine étape est donc je suppose de trouver si un désir peut être assez puissant que pour y laisser notre vie.
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« Et ta vie m'appartiendra » de Gaël Aymon est une réécriture de « La peau de chagrin » De Balzac, oeuvre intéressante à relire en ces temps de confinement, où le sens de la vie est interrogé : durer longtemps sans rien vivre, ou vivre au risque de mourir ?
La réécriture De Balzac est évidente dans l'intrigue (et est clairement mentionnée), puisqu'on y retrouve les péripéties, mais s'ajoute à elle une dimension de thriller qui la modernise et peut attirer des jeunes, et qui a soutenu finalement mon intérêt.
Mais pourquoi utiliser ce vocabulaire si vulgaire, sous prétexte que ce sont des jeunes qui parlent ? Après un incipit coup de poing, ces familiarités fréquentes ont failli me faire abandonner ma lecture car j'étais agacée. Ce style m'interroge toujours : est-ce pour attirer un lectorat d'adolescents (mais sans l''avoir ouvert, un livre de plus de 300 pages l'attirera-t-il s'il n'est pas lecteur ?) en pensant se mettre à son niveau ? Et dans ce cas, n'est-ce pas une vision stéréotypée de ce public, qui peut aussi très bien comprendre un niveau de langue courant ? Qu'apportent les négations manquantes par exemple ?
Ce sont donc ces remarques qui expliquent ma notation, le roman demeurant intéressant dans la réflexion qu'il engendre, sachant que l'adolescence est en particulier un moment de construction, d'interrogation sur ce que l'on veut être, sur le sens de la vie, sur le sens qu'on veut donner à sa vie. Et la fin sur l'orientation me plait tout particulièrement, car c'est un moment tellement important d'une scolarité.
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J'ai commencé ce roman sans lire la 4ème de couv', sans savoir où je mettais les pieds donc.
Plus ma lecture avançait, plus j'avais envie de crier au plagiat !
Puis je me suis apaisée lorsque l'auteur a clairement fait un parallèle entre son histoire et celle d'origine sortie en 1831.
Mais alors quoi… si ce n'est l'époque… où est la différence entre celle-ci et celle d'Honoré de Balzac ?!
Dans les deux cas il est question de pacte avec le Diable, de désir à satisfaire et de remise en question sur le bonheur, toussa toussa…
Les préquel (ou présuite si vous préférez) et autres spin-off (ou série dérivée) sont considérablement à la mode en ce moment… tu parles : surfons sur la vague de ce qui fonctionne…
Alors je me pose la question : est-ce un hommage ou… une tentative de suite ?
Vraiment… je suis très perplexe.
Je le suis d'autant plus que la qualité du roman laisse à désirer, les personnages et leurs réactions sont très peu crédibles.
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Cette transposition du thème de la Peau de chagrin et une suite en quelque sorte... Comment se comporterait une jeune fille pauvre, vivant avec une mère dysfonctionnelle si elle héritait de cette peau ?!
La question des désirs est au coeur du récit. le désir qui motive nos actions et nous pousse vers la vie, devient ici très très risqué et mortifère... Comment s'en défaire, comment mener une vie sans désir car une fois le pacte avec la peau passé, impossible de revenir en arrière. Que ferait le lecteur, la lectrice à la place d'Irina ?
A lire
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Cette transposition du thème de la Peau de chagrin et une suite en quelque sorte... Comment se comporterait une jeune fille pauvre, vivant avec une mère dysfonctionnelle si elle héritait de cette peau ?!
La question des désirs est au coeur du récit. le désir qui motive nos actions et nous pousse vers la vie, devient ici très très risqué et mortifère... Comment s'en défaire, comment mener une vie sans désir car une fois le pacte avec la peau passé, impossible de revenir en arrière. Que ferait le lecteur, la lectrice à la place d'Irina ?
A lire
La professeuse documentaliste
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[L'avis d'Anaïs, 15 ans]
Cette histoire est inspirée de "La peau de chagrin" De Balzac que je ne connaissais pas et que je suis contente de découvrir (l'auteur y fait de nombreuses références). Avec cette peau qui exauce les voeux, il y a toute une réflexion sur ce qui est le plus important pour soi. Pour l'héroïne comme pour la plupart des gens, les "plus grands désirs" se résument à l'argent, le pouvoir, l'amour (ou plus précisément, être aimé), autrement dit des choses très personnelles, très égoïstes. La peau rétrécit plus ou moins en fonction du souhait demandé et certains ne peuvent pas être réalisés, comme ramener une personne morte à la vie.

On comprend peu à peu la manipulation derrière le pacte: la peau réagit en fonction des pensées et des choix d'Irina, et on ne peut pas s'en débarrasser... On suit également Halima, sa meilleure amie dont elle a demandé "la dévotion absolue", et cela nous apporte des informations complémentaires. On se pose beaucoup de questions sur cette peau car il se déroule de nombreux événements étranges autour d'elle. Il y a notamment des personnes à sa recherche qui suivent Irina et celle-ci ne peut faire confiance à personne...

Au bout du compte, la peau ne rendra pas la jeune fille plus heureuse. Quand les voeux sont exaucés, il y a souvent une perte par ailleurs. Et puis Irina finit par ne plus savoir quoi demander: à 19 ans, elle a déjà tout ce qu'elle désire! de plus, avec la disparition de la peau, elle va mourir... Elle s'aperçoit au final qu'elle est passée à côté de certaines choses importantes, à côté des vraies valeurs de la vie... car la richesse ne fait pas tout!
Lien : https://www.takalirsa.fr/et-..
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Le titre, la couverture et le résumé m'avaient intrigué ce qui fait que je l'ai acheté. J'ai mis un peu de temps avant de le lire car je n'arrivais pas à entrer dans un livre en particulier. Quand je me suis lancée dans la lecture je m'attendais à quelque chose de vraiment bien, mais pour moi ce ne fut pas du tout le cas, ce fut même une déception. le début est plutôt intéressant, mais par la suite j'ai l'impression que la qualité se dégrade. Que c'est juste du remplissage, enfin c'est l'impression que j'ai eu. Ce que j'ai bien aimé en revanche c'est les différents points de vue. Ce que j'aurais bien aimé aussi c'est que l'histoire soit plus détaillée sur les recherches de l'origine de « la peau ». Il est vrai qu'il y a des recherches sur le sujet mais pas suffisamment à mon goût. C'est dommage que ce récit soit une déception car le sujet abordé est intéressant.
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