Dans le Silence des Mots Chuchotés, alors alors…
Oui quand je commence un billet comme ça, ce n'est pas forcément très bon signe et, cette fois ci, je vais chuchoter du clavier pour rester dans le ton, et dire à l'auteure (présente sur Babel, il me semble) que je n'ai pas été emballé emballé par son recueil poétique.
Un recueil composé de trois nouvelles. Aie, je ne suis pas « nouvelle » mais bon, j'ai déjà eu de bonnes surprises alors pourquoi pas me suis-je dit au départ.
Dès le début, j'ai senti que j'avais bien fait de balayer mon apriori. Paris, l'Afrique, manque plus que l'océan et il y a tout ce que j'aime, tout ce qui me fait vibrer. Dix ans d'Afrique entre Sénégal et
Côte d'Ivoire et puis retour à Paris. Des souvenirs, des couleurs, des odeurs, des rythmes, la recherche de son passé. Paris et l'Afrique intimement liés dans cette quête des jours anciens. Une femme, La femme.
Si cette première nouvelle avait tout pour me séduire de part l'écriture de
Mona Azzam et par l'ambiance régnant dans ces premières pages, le format m'a carrément frustré.
Oui je sais bien que le principe de la nouvelle c'est de ne pas faire trop long mais là… Cinq chapitres (cinq livres comme il est écrit, j'y reviendrais) pour vingt quatre pages, j'ai juste l'impression de m'être fait allumer.
Après tout, que je me suis dit, peut être que ce n'était que les préliminaires, que la deuxième nouvelle allait me mettre le feu. Plein d'espoirs le TerrainsVagues.
Parvis de Notre Dame, ça repart plus que bien. 16 mars 2031, 15h30 (pourquoi pas, même si ça aurait marché aussi un 15 octobre 2042 vers 18h47) une femme, un carnet oublié sous un banc et nous voilà le 13 mars 1831 (l'heure n'est pas précisée mais ma perspicacité me fait penser qu'on ne doit pas être loin de 15h30 et que du coup ça ne marche pas avec le 15 octobre 2042 vers 18h47, et pan sur mon bec). Sauf que c'est peut être une erreur d'impression mais s'il est bien précisé une date au début, il y a un décalage de trois jours avec le retour vers le passé (peut être dû aux années bissextiles, je vois pas d'autre explication) ou alors je n'ai pas compris l'intérêt des dates (ce qui est possible). En plus c'est bien foutu, la femme s'appelle Marie et son deuxième p'tit nom c'est… Esméralda.
Deux rencontres. Celle d'une femme et d'un vieil homme en 1831, ressuscitée par celle de Marie et d'un calepin deux fois centenaire. Pas transcendante ces histoires croisées mais un vieil homme touchant sauve un peu les « 6 livres » et trente huit pages. Vous allez dire que je râle encore, et vous aurez raison, mais là malgré le peu de pages… j'ai trouvé un peu long.
Pour ce qui est de la dernière nouvelle, alors là… je suis resté dehors. J'ai pourtant tenté de forcer l'entrée en la lisant une deuxième fois mais les paraboles en sept livres (et vingt sept pages), ça me donne des crises d'urticaire. Cinq livres, six livres, sept livres, c'est l'abbé Rézina qui m'a bouté hors de la grand messe cosmique de cette troisième et dernière partie du recueil. Pourtant il y a du rêve et du voyage. de la terre à la lune, on va sur Mars, Saturne, Jupiter. La manière dont est traité le sujet me fait saigner des oreilles. Alors oui dans le monde qui nous entoure, nous sommes des morts vivants et qu'on ne vit que dans le rêve, dans l'absolu, un absolu qu'il ne tient qu'à nous de faire réalité mais j'aime pas qu'on me raconte une histoire avec un ton qui m'aurait certainement charmé quand j'avais six ou sept ans mais qui avec quelques années de plus m'a profondément ennuyé.
Le rêve, la nostalgie, le partage, sont le fil rouge d'un recueil poétique qui contrairement à un bon vin, s'est abimé en avançant en « p »age.
Si j'ai aimé la première histoire malgré la frustration, la deuxième m'a moyennement convaincu quant à la troisième, je ne vais pas en rajouter.
Comme dit l'autre bien mieux que moi, ce billet n'est pas une charge sur la qualité du bouquin, juste le reflet de mon ressenti qui pour le coup s'est un brin assoupi.
Je vous encourage à aller lire le beau billet de DavidG75 pour un avis favorable : https://www.babelio.com/livres/Azzam-
Dans-le-silence-des-mots-chuchotes/1086902/critiques/2192755