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« Ne vivre qu'avec ses rêves, c'est se tuer réellement tout en rêvant l'immortalité. »

Dans le Silence se cachent parfois des plaies béantes qu'onguents et cataplasmes, tels de vulgaires placebos, ne peuvent refermer… On y laisse alors s'y déverser les plus violents acides pour leur permettre de cautériser… On y enferme le douloureux temps de l'oubli… Et sur les traces encore purulentes du passé renaitront bientôt les senteurs de jasmin, de fleurs d'oranger et des chaudes lumières des soirs d'été…


« N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace. »

Dans le Silence se lovent parfois des rencontres intemporelles, qui ne vivent que du moment présent, abreuvent de l'inattendu nos coeurs battant à tout rompre et recouvrent l'estran de nos âmes de naufragés d'une écume revigorante au goût salé… Peu importent la houle et le ressac, peu importent les sirènes, Charybdes ou Scyllas qui se dresseront sur notre route, de ces rencontres surgiront à brûle-pourpoint les phares qui mènent au bonheur…


« Nous n'arrêtons jamais d'explorer, et le terme de toute exploration sera le retour au point de départ. »

Dans le Silence naissent aussi les mots qui ne se prononcent pas, les phrases chimériques qui se cueillent à l'Arbre de la Connaissance, les douces mélopées que nous chante la Terre, « cette Terre devenue Ecriture », « ce monde devenu poésie »… Un monde de rêves, de poèmes infinis et de liberté… Un monde sans frontières, que l'on puisse réinventer sans cesse, dans un cycle perpétuel où l'Avenir n'est qu'un meilleur Passé…



« Les plus beaux poèmes sont les silences amoureux », a écrit Lucas Clavel.

Dans son Silence, celui des Mots qu'elle nous chuchote, Mona Azzam délivre une douce poésie qui résonnera à nos oreilles comme un concerto en trois mouvements… Trois nouvelles qui glissent le long de cette partition comme une mélodie intimiste, où les notes et les silences dansent en harmonie, aux sons de la voix des griots d'Afrique noire, des cloches de Notre-Dame ou encore du vent lointain d'un monde imaginaire.

La poésie en langage universel…

Silence… Laissez les mots se chuchoter et écoutez les s'envoler jusqu'à vous…
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Dans le Silence des Mots Chuchotés, alors alors…
Oui quand je commence un billet comme ça, ce n'est pas forcément très bon signe et, cette fois ci, je vais chuchoter du clavier pour rester dans le ton, et dire à l'auteure (présente sur Babel, il me semble) que je n'ai pas été emballé emballé par son recueil poétique.
Un recueil composé de trois nouvelles. Aie, je ne suis pas « nouvelle » mais bon, j'ai déjà eu de bonnes surprises alors pourquoi pas me suis-je dit au départ.

Dès le début, j'ai senti que j'avais bien fait de balayer mon apriori. Paris, l'Afrique, manque plus que l'océan et il y a tout ce que j'aime, tout ce qui me fait vibrer. Dix ans d'Afrique entre Sénégal et Côte d'Ivoire et puis retour à Paris. Des souvenirs, des couleurs, des odeurs, des rythmes, la recherche de son passé. Paris et l'Afrique intimement liés dans cette quête des jours anciens. Une femme, La femme.
Si cette première nouvelle avait tout pour me séduire de part l'écriture de Mona Azzam et par l'ambiance régnant dans ces premières pages, le format m'a carrément frustré.
Oui je sais bien que le principe de la nouvelle c'est de ne pas faire trop long mais là… Cinq chapitres (cinq livres comme il est écrit, j'y reviendrais) pour vingt quatre pages, j'ai juste l'impression de m'être fait allumer.
Après tout, que je me suis dit, peut être que ce n'était que les préliminaires, que la deuxième nouvelle allait me mettre le feu. Plein d'espoirs le TerrainsVagues.

Parvis de Notre Dame, ça repart plus que bien. 16 mars 2031, 15h30 (pourquoi pas, même si ça aurait marché aussi un 15 octobre 2042 vers 18h47) une femme, un carnet oublié sous un banc et nous voilà le 13 mars 1831 (l'heure n'est pas précisée mais ma perspicacité me fait penser qu'on ne doit pas être loin de 15h30 et que du coup ça ne marche pas avec le 15 octobre 2042 vers 18h47, et pan sur mon bec). Sauf que c'est peut être une erreur d'impression mais s'il est bien précisé une date au début, il y a un décalage de trois jours avec le retour vers le passé (peut être dû aux années bissextiles, je vois pas d'autre explication) ou alors je n'ai pas compris l'intérêt des dates (ce qui est possible). En plus c'est bien foutu, la femme s'appelle Marie et son deuxième p'tit nom c'est… Esméralda.
Deux rencontres. Celle d'une femme et d'un vieil homme en 1831, ressuscitée par celle de Marie et d'un calepin deux fois centenaire. Pas transcendante ces histoires croisées mais un vieil homme touchant sauve un peu les « 6 livres » et trente huit pages. Vous allez dire que je râle encore, et vous aurez raison, mais là malgré le peu de pages… j'ai trouvé un peu long.

Pour ce qui est de la dernière nouvelle, alors là… je suis resté dehors. J'ai pourtant tenté de forcer l'entrée en la lisant une deuxième fois mais les paraboles en sept livres (et vingt sept pages), ça me donne des crises d'urticaire. Cinq livres, six livres, sept livres, c'est l'abbé Rézina qui m'a bouté hors de la grand messe cosmique de cette troisième et dernière partie du recueil. Pourtant il y a du rêve et du voyage. de la terre à la lune, on va sur Mars, Saturne, Jupiter. La manière dont est traité le sujet me fait saigner des oreilles. Alors oui dans le monde qui nous entoure, nous sommes des morts vivants et qu'on ne vit que dans le rêve, dans l'absolu, un absolu qu'il ne tient qu'à nous de faire réalité mais j'aime pas qu'on me raconte une histoire avec un ton qui m'aurait certainement charmé quand j'avais six ou sept ans mais qui avec quelques années de plus m'a profondément ennuyé.
Le rêve, la nostalgie, le partage, sont le fil rouge d'un recueil poétique qui contrairement à un bon vin, s'est abimé en avançant en « p »age.
Si j'ai aimé la première histoire malgré la frustration, la deuxième m'a moyennement convaincu quant à la troisième, je ne vais pas en rajouter.

Comme dit l'autre bien mieux que moi, ce billet n'est pas une charge sur la qualité du bouquin, juste le reflet de mon ressenti qui pour le coup s'est un brin assoupi.
Je vous encourage à aller lire le beau billet de DavidG75 pour un avis favorable : https://www.babelio.com/livres/Azzam-Dans-le-silence-des-mots-chuchotes/1086902/critiques/2192755
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Les mots portent en eux une mélodie, tantôt ferme, tantôt douce. La lecture de ce livre, c'est comme entendre la mélodie des mots. Constituées de 3 nouvelles, elles invitent au voyage, à une forme de sérénité et de réflexion. Mona Azzam sait jouer avec les mots. Tout en texture, en consistance, en vibration. Il s'en échappe une grande sensibilité, j'ai été ému, parfois le sourire aux lèvres durant la lecture.

de l'Afrique dans la première nouvelle à Paris dans la seconde, et enfin un voyage intérieur dans la dernière, proche du mystère du monde. Avec cette prose, on sent le rythme poétique des vers. On se sent relâché, détendu. Dans la première nouvelle, le personnage part en Afrique pour retrouver son amour, Malicia, mais il y découvre le continent, ses couleurs, ses musiques, ses traditions. Dans la seconde, nous rencontrons deux personnages qui vivent chacun une perte et tentent, par cette rencontre, de débuter quelque chose de nouveau dans leur vie respective.

La troisième nouvelle porte en elle ce cri, un conte philosophique où l'on voyage dans l'espace-temps à la création des mots. J'ai beaucoup aimé la force qui émane de cette nouvelle, on ressent le mouvement perpétuel du temps, les forces de la nature et de la création.

En bref :

Des nouvelles dans une prose poétique et mélodieuse. Une lecture douce et enveloppante. Une écriture dotée d'un grand talent du verbe et de son utilisation.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Petit livre par le nombre de pages mais si grand par le plaisir offert ! Magnifiquement préfacé par Jean Michel Delacomptée, ce texte composé de trois nouvelles est d'une rare saveur. Goûtez et lisez. Goûtez et savourez. Goûtez et délectez-vous. Comme pour un mets délicat préparé à votre intention avec amour, soin et raffinement, ne cherchez pas à en connaître les ingrédients mais mettez tous vos sens en éveil pour vous laisser saisir, toucher, émouvoir, régaler. Lâchez tout pour une heure ou deux et laissez-vous envoûter Deci Delà par les images, l'odeur et la sensualité africaines ; lâchez tout et asseyez-vous sur un banc du parvis de Notre-Dame pour écouter les mots qui consolent et redonnent le goût ; lâchez tout afin de poursuivre dans des rêves éveillés le cri des mots, maîtres du monde et du temps. Les trois nouvelles sont d'une rare beauté poétique. Les citations choisies par l'auteur sont de même nature. Seuls les dialogues du « Calepin de Notre-Dame » sont moins réussis techniquement mais qu'importe.
Merci Mona Azzam, merci les éditions La Trace, continuez à nous régaler, nous, pauvres lecteurs, qui comme dans le Silence des Mots Chuchotés trouvent ce qu'ils ne possèdent pas : la magie des mots et l'art d'écrire, avec talent de surcroît.
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« Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu. » Prologue de l'évangile selon Saint Jean.

Le verbe, les mots sont au centre de ce recueil de trois nouvelles de Mona Azzam : Deci delà, le calepin de Notre Dame, Il est cri.

Au commencement était l'Afrique. Berceau de la civilisation et des langues. le personnage principal de la première nouvelle y part à la recherche de Malicia, son amour perdu. Il va y trouver l'Afrique, ses couleurs, ses odeurs, ses saveurs, la parole de ses griots. Il va se retrouver lui-même au rythme de ce continent.

« Au sein de cet univers, j'entendais la voix de Malicia, envoûtante, fière comme seules savent l'être les femmes africaines.
La voix de la savane se mêlait ainsi à celle du griot, épousant celle du pilon dans le mortier et celle des grillons sifflant à la nuit tombante. La voix de Malicia englobait toutes ces voix, se mêlait à celle d'Éluard qui chuchotait à mon oreille.
« J'entends ta voix dans tous les bruits du monde. » »

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous
Lien : https://leslecturesduhibou.b..
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Reçu en avant-première hier après-midi au cabinet, Dans le silence des mots chuchotés, Mona SA aux Editions La Trace. Quel honneur ! EN LIBRAIRIE le 02 NOVEMBRE. Chronique en boîte depuis quelques minutes et parution dans UNIDIVERS Magazine le jour de la sortie de ce petit bijou qu'il ne faudra rater sous aucun prétexte. Les pré-commandes sont ouvertes dans les bonnes librairies et sur le site des librairies en ligne. CM
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Une écriture magnifique, la poésie au bout des doigts...
J'ai été charmée et vous recommande cette lecture!!!
Bravo Mona Azzam!!!
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J'ai entre les mains un livre qui ne ressemble à aucun autre, la magnifique préface de Jean-Michel Delacomptée est une exhortation à savourer ce poème en prose en gourmet.
Le gourmet étant celui qui sait d'instinct prendre le temps d'apprécier en connaisseur et ensuite de savourer pour siennes les mille saveurs qui s'offrent à lui.
Comme dans une symphonie haydnienne, Mona Azzam nous offre une symphonie des mots en trois mouvements.
Le premier mouvement vous emporte au pied d'un arbre à palabres en Afrique, berceau de notre humanité.
Toutes les senteurs, les vibrations d'une vie sont là pour celui qui sait les saisir et faire sens.
Les mots vous envoûtent parce que « L'errance est une délivrance qui s'épanouit en rêverie. »
Des accents et des sanglots tels que nous en a laissé Léopold Sédar Senghor.
Des mots dont le lecteur se délecte les yeux ouverts, comme le fait le mélomane pour laisser couler en lui la musique qu'il écoute les yeux fermés pour mieux se recueillir.
Le deuxième mouvement, vous révèle comment les mots tus, tuent.
« Au terme de mon errance, il me faudra reprendre le dialogue, avec autrui, en vers et contre moi. »
Jeu de mots subtile, joyau à cueillir.
Le troisième mouvement (oui déjà) vous ramène au ventre maternel des mots. Ils naissent les mots, ils grandissent et parfois nous échappent.
Mais il faut les élever pour qu'ils soient comme un fruit mûr plein de sucs, et fassent rejaillir vos émotions.
Les mots pour le sens, les sensations, pas les mots creux appris pour entourlouper. Non des mots vivants de toute la richesse de la Terre.
Les mots hors des sentiers battus pour tracer de nouveaux chemins, dessiner de beaux rêves, inventer mille vies.
Faire des mots comme des pas vers l'autre, une utopie ?
Pas pour Mona Azzam.
L'ensemble est joliment relié pour un voyage des mots, l'élégance et la poésie de la plume sont là pour vous guider, vous emporter, vous réveiller. Puissions-nous tous avoir des mots qu'ils soient chuchotés ou criés …
Lire ce livre sera pour vous « une parenthèse de plaisir » car l'auteur saura vous embarquer en vous faisant « la grâce de ne pas vous prendre pour un pigeon. »
Et si au bout de ces pérégrinations littéraires vous aviez rendez-vous avec vous-même ?
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 12/02/2019.
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Dans le Silence des Mots Chuchotés, recueil de 3 nouvelles, 3 poèmes en prose : Deci delà, le calepin de Notre Dame, Il est cri.

Mona Azzam nous plonge dans un monde poétique, fait de couleurs et d'odeurs, de rythmes, où les mots sont l'histoire. Dans la préface du livre, Jean-Michel Delacomptée explique « Mais annoncer en quoi consiste l'histoire revient à la clore, car le thème des mots suffit à la définir tout entière : il s'agit, dans le Silence des Mots Chuchotés, de révéler ce que seule la poésie exprime. »

• Dans « Deci delà », on est transporté en Afrique, terre d'origine de Malicia « douce et mystérieuse », « insaisissable ». Des mots sensuels, au goût acidulé, la senteur de cette terre ocre, une errance à travers ces paysages et ces bruits où tout lui rappelle Malicia.

« Malicia…l'intensité des instants dégustés goulument, à l'instar d'une mangue juteuse et acidulée. »

« Malicia l'Africaine, avide de soleil, buvant dans la source des rayons lumineux, la vie et le bonheur qu'elle déposait, précieuse offrande, sur mes paupières mi-closes ».

• Dans « le calepin de Notre-Dame », nous voyageons à Paris, un même lieu, le parvis de Notre-Dame et 2 époques : 1831 et 2031, une rencontre entre une jeune femme et un vieil homme, un calepin. Une histoire révélée, recueillie telle une offrande, la fuite, un homme, Beyrouth et ses parfums de fleur d'oranger et de jasmin.

« Je n'ai goût à rien. L'appétit s'en est resté là-bas, là où je ne suis plus. Là où je l'ai laissé, lui, corps reposant sous terre, à l'ombre d'un cèdre millénaire. »

« Tu le retrouveras, le goût. On finit toujours par le retrouver. Ce n'est pas tout à fait le même; c'est un goût différent mais qui parvient, au bout des jours, à éveiller nos papilles, de nouveau ».

• Dans « Il est cri », un homme erre dans une ville, qui est-il ? Un fou ? Personne ne le sait, pas même lui. Mais il est là, toujours présent. Il pleure comme il pleut sur la Terre, il sourit quand le soleil réapparaît. C'est l'histoire du commencement, du mot, de la vie. Un incroyable poème philosophique.

« La Terre a soudain parlé. Il lui a appris les mots.

Et la Terre est devenue Ecriture.

Et les rues sont devenues livres.

Et le rêve est devenu véhicule.

Alors le monde est devenu poésie.

Et sur ses ailes il a couché le monde.

Et il s'est endormi. »

Un recueil que l'on écoute telle une berceuse, que l'on imagine bigarré d'une multitude de couleurs, que l'on respire, que l'on chante, que l'on vit. C'est une poésie vivante, palpable, enchanteresse. Mona Azzam a réussi à m'émerveiller et à me faire voyager par les mots.
Lien : https://aurelivres57.wordpre..
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Un vrai plaisir de lecture... Une histoire de mots.. Un rythme.. Une évocation de la passion.. de l'Afrique.. Un rythme... Il faut se laisser bercer et guider par la prose poétique de cet auteur... 3 nouvelles.. 3 univers... 3 berceuses mélodiques. À lire de toute urgence.
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