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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hey , t'as pas 100 balles ? Blam - blam , t'es mort ! Les plus perspicaces d'entre vous auront bien évidemment reconnu le doux bruissement du 45 magnum , le soir , au fonds des bois . Pas aussi sympa que l'odeur du napalm au petit matin mais quand même , n'est-ce pas Luke ? Tiens , des Walkyries ?
Un comics , oui , mais sans super-héros frappant de son exterminateur poing vengeur le vil malfrat , assez bêtement stupidement idiot pour venir se frotter à super-colateur , 100% pas content ! L'outrecuidance de ce gai gueux guerrier en goguette ! J'hallucine...
Non m'sieurs dames ! Ici , on fait dans le psychologique ! On fait marcher la boite à idées !

A tous ceux qui ont vu The Box , même principe ! le fil de l'intrigue ne tient qu'au dilemme moral qui étreint chaque protagoniste de l'histoire une fois la route du mystérieux agent Graves croisée !
Imaginez la rencontre avec un type pas tibulaire mais presque . Sa proposition tient en deux phrases : voici ceux ou celles à l'origine de votre déchéance . Ci-joint un gros flingue assorti de 100 balles totalement intraçables ! le méfait fait , impunité totale garantie ! Liberté assurée...
Alors , il est pas bon le petit pitch de derrière les fagots ?
Graphisme pas exceptionnel mais suffisamment explicite , mise en page nerveuse et couleurs chaudes superbes valorisant magistralement le propos . Une histoire addictive , dès les premières planches , qui vous prend aux tripes ! le but ultime étant , bien évidemment , de constater , ou pas , le passage à l'acte tentateur de tous ces assassins amateurs en puissance !
Bien vs mal , à chacun son échelle des valeurs , le tout étant d'assumer l'entière responsabilité de ses actes , aussi invisibles aux yeux de la loi soient-ils .
Une série qui s'annonce passionnante et la folle envie , déjà , de retrouver ce mystérieux Graves et son cortège de propositions indécentes !
Selon un sondage BVA – TNS Sofres – Pif Gadget – Ipsos , 100 % des lecteurs seraient immédiatement devenus accro !
A déguster en écoutant ceci , what else :
http://www.youtube.com/watch?v=uGqrjfes-oE

100 bullets : et vous , qu'auriez-vous fait ?
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Il s'agit du premier tome d'une série indépendante, parue de 1999 à 2009, et aujourd'hui achevée. Elle compte 100 épisodes regroupés en 13 tomes pour la version originale, 18 tomes en version française. L'intégralité de la série est réalisée par Brian Azzarello (scénario), Eduardo Risso (dessins et encrage), et Dave Johnson pour les couvertures. Ce premier tome comprend les épisodes 1 à 7, ainsi qu'une histoire courte de 8 pages initialement parue dans "Vertigo winter's edge" 3.

Épisodes 1 à 3 - Isabelle Cordova (surnommée Dizzy) prend sa dernière douche en prison ; c'est le jour de sa libération. Dans le métro qui la ramène chez elle, un monsieur s'assoit à coté d'elle et entame la conversation. Il lui parle de son mari et de son fils assassiné, de sa peine de prison, de ses délits divers et variés. Ayant prouvé son sérieux, il continue en lui révélant les vrais assassins de son mari et de son fils, et en lui remettant une mallette contenant les preuves, ainsi qu'un pistolet et 100 balles de munition, et en lui assurant une totale impunité si elle assouvit sa vengeance. Dizzy revient dans son quartier, retrouve son frère, découvre les combines en cours et se heurte à 2 flics suspicieux.

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Épisodes 4 & 5 - Lee Dolan travaille dans un bar minable. Il était l'incarnation du rêve américain (chef cuistot renommé en pleine gloire, une femme et de beaux enfants) jusqu'à ce que le FBI vienne toquer à sa porte et retrouve des photographies de pédophilie sur son disque dur. L'agent Graves vient le trouver et lui donne le nom de la coupable qui l'a fait plonger : Megan Dietrich. Il lui remet une mallette avec les preuves, un pistolet, 100 balles et la promesse de l'impunité.

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Winter's edge - Dans un commissariat, une vieille femme noire vient confesser le meurtre de Thomas Wright, alors que sur un banc un jeune noir attend la relaxe de son père.

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Ça commence comme un récit de genre fortement marqué : scène de douche en prison, quartier défavorisé, petits trafics en tout genre, argot, petites frappes se rêvant en caïd, flics ripoux, double jeu, belle pépée vénéneuse, gros flingues, grosses bagnoles, mystérieux personnage sachant tout et offrant un cadeau trop beau pour être vrai. Azzarello ne lésine pas sur les figures de style propres à ce genre ; on peut même dire qu'il en rajoute tant et plus entre argot pas toujours compréhensible et petits loubars à la morgue démesurée, aux vantardises aussi énormes que pathétiques. Et puis, le point de départ est vraiment trop gros : cet agent Graves qui sait tout et qui propose un cadeau gratuit presque magique dans son impunité absolue. le comble de l'invraisemblable est atteint dans l'épisode 5 avec cette histoire de badge frappé du nombre 13 en chiffre romain. Il est également atteint d'un point de vue graphique avec ce meurtre rocambolesque impliquant un hélicoptère qui explose en plein vol au dessus du centre ville. Il y a là une volonté des auteurs de flirter avec un aspect parodique qui va là l'encontre du sérieux du reste de l'histoire.

Oui, mais d'un autre coté, tout le reste de l'histoire présente une unité de ton sans autre anicroche et d'une intensité captivante. En bons bateleurs, Azzarello et Risso ont mis leur scène la plus chaude au début du premier épisode (4 femmes nues sous la douche) en respectant les codes non-écrits des comics (on voit leurs fesses, mais pas de nudité frontale). Oui, mais au travers d'une mise en scène sobre, avec des aplats de noir intensifiant l'ambiance, avec un tatouage tribal impressionnant, Risso utilise un jeu d'acteur qui donne une présence qui en impose à chacune de ces femmes. La vision du métro aérien plonge le lecteur dans une ambiance urbaine peu amène. Sans pousser sa démarche graphique au niveau de Frank Miller sur Sin City, Risso manie les aplats de noir et leur niveau d'abstraction avec beaucoup de personnalité. Il s'autorise également une exagération des visages qui fait ressortir la personnalité de chacun avec une grande habilité. Il joue sur les contrastes avec un doigté incomparable. Pour le personnage de Megan Dietrich, il croque une jolie petite blonde, à la jupe courte, au décolleté plongeant, mais dans un tailleur strict. Elle montre pas mal de cuisse, mais ses postures refroidissent tout de suite les ardeurs. Il la gratifie de regards torves qui matérialisent son esprit tordu et son absence totale d'empathie. Risso en fait un personnage exsudant une sensualité intense et glaçante, une femme mignonne et répugnante, une garce exceptionnelle. Son interlocuteur est un beau gosse menaçant revenu de pas mal de choses, mais dont le comportement montre qu'il perd pied peu à peu. La capacité de Risso à donner vie aux personnages, à faire ressortir leurs turpitudes morales et à les rendre ambigus est fascinante. Pour cette scène, ça tombe bien, parce que le dialogue est artificiel, entièrement destiné à permettre à chaque personnage d'exposer longuement ses manigances ou ses motivations. Et pourtant le lecteur ne s'ennuie pas grâce à une mise en scène fluide, très visuelle, où les personnages bougent et accomplissent des gestes divers et variés en rapport avec leur situation.

Azzarello prend comme point de départ un dispositif étonnamment artificiel : un kit "spécial vengeance" sans traçabilité. Il s'agit d'une accroche forte et efficace, mais qui place ce début de récit dans le domaine du divertissement, de la fiction pour s'évader sur la base d'un principe trop gros pour être crédible. Cependant tout de suite après, Azzarello réussit le tour de force d'écrire un polar poisseux et crédible où la vengeance côtoie la tragédie avec naturel, où les combines sont crédibles et réalistes. Dans la deuxième histoire, il recommence à insérer des événements trop gros pour être crédibles (badge estampillé XIII, et femme fatale capable de craquer n'importe quel site de banque du bout des ongles), tout en décrivant une réalité sociale glauque et crédible. le lecteur se régale de ce polar sec et rapide, glauque et noir, tout en fronçant les sourcils devant ces éléments naïfs. Au final le récit est haletant de bout en bout, malgré ces moments où l'exigence du niveau de suspension consentie d'incrédulité devient trop importante. le lecteur détecte également que ces 2 premières histoires ont pour objet de comparer 2 réactions différentes au cadeau de l'agent Graves (celle de Dizzie, et celle Lee Dolan).

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Épisodes 6 & 7 - Chucky Spinks a des doigts de fée avec les dés : il est capable de sortir le chiffre qu'il veut. Au début de cette histoire, il a monté une arnaque à la petite semaine. Il avise un groupe de noirs en train de jouer, il fait le péquenot, il gagne et rafle la mise. Avant que ça ne sente le roussi du fait d'une chance trop systématique, sa copine Chantay vient l'interrompre en lui intimant l'ordre de rentrer à la maison dans un langage fleuri. Il faut dire que Chucky est interdit de salles de jeu. Il doit un paquet de pognon à Baby Maxwell, mais son ticket a été racheté par Pony, le meilleur ami d'enfance de Chucky. L'agent Graves vient apporter une mallette à Chucky.

Cette histoire en 2 épisodes est d'une noirceur sans égale, immersive comme pas 2, d'une saveur épicée et drôle, une réussite totale. Risso donne une apparence unique à Chucky, à la fois matois et veule, idiot avec son stetson, dangereux avec son expression résolue. En jouant sur de légères exagérations, Risso donne une apparence dangereuse à ces individus qui trainent dans les rues, et qui se font passer pour des durs, pour mieux impressionner le pauvre pigeon blanc qu'ils vont plumer. Les paysages urbains constituent un spectacle à eux tous seuls, entre les quartiers désaffectés, les façades inhospitalières. Par le biais des ombres accentuées (et des stores vénitiens chers à Frank Miller), Risso transforme chaque intérieur en un endroit légèrement inquiétant. Azzarello s'est un peu calmé sur l'argot difficilement déchiffrable. Il a construit un récit nerveux, dramatique, drôle, violent. Une histoire parfaite qu'il est impossible de lâcher.

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Ce premier tome plonge le lecteur dans un roman bien noir, avec des illustrations à la forte personnalité. Il souffre de quelques maladresses scénaristique demandant au lecteur d'avaler quelques couleuvres trop grosses. Néanmoins, il n'y a aucun doute que le lecteur ne pourra pas résister à la tentation de lire la suite : le marchand de glaces (épisodes 8 à 14). Avant de travailler ensemble sur cette série au long cours, Azzarello et Risso avaient déjà réalisé une courte minisérie : Jonny Double.
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Premier tome d'une longue série, 100 bullets est une histoire créée par Azzarello et Risso chez Vertigo à l'époque, un label plus adulte de DC Comics.
100 Bullets c'est l'histoire de l'agent Graves qui donne une mallette avec un pistolet non répertorié et 100 balles non répertoriées également à une personne qui a une vengeance à prendre.

Ce premier tome installe le contexte et ce premier arc n'est qu'un prétexte pour que le lecteur comprenne les règles et voir qu'elles ne sont pas aussi simples qu'elles semblent le paraître.
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Briana Azzarello, au scénario, et Eduardo Risso, au dessin, livrent un monument de la BD un travail titanesque, une oeuvre sombre, violente, immensément riche.
Une oeuvre qui retourne le cerveau à travers une multitude de personnages tous aussi ambiguës les uns que les autres, et une histoire dense à souhaits, alimentée par des ramifications nombreuses, variées mais qui se complètent, se recoupent et explosent intelligemment pour notre plus grand bonheur.

C'est à lire sans modération, mais avec patience, car c'est dense!
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Dans ce premier tome, on découvre deux histoires différentes, mais au scénario identique. A chaque fois, le personnage central reçoit une valise du mystérieux agent Graves. Dans cette valise : une arme, 100 cartouches, le nom et l'adresse de la personne qui est la cause de tous leurs malheurs et surtout une garantie d'immunité pour le crime à commettre.

Au niveau scénario, impossible de ne pas faire le lien avec les "Enchaînés", autre excellente série où les personnages reçoivent également une mallette, une arme et les données des personnes à tuer.
La première histoire, plus classique, se déroule au milieu des gangs. La deuxième est plus raffinée et meilleure, mais malheureusement beaucoup plus courte.

Un comics sans super-héros et un très bon polar à l'histoire très dynamique et aux dialogues excellents.
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Digne des plus grands thrillers, 100 Bullets possède une présence à la fois graphique et scénaristique indiscutable. Ce premier tome réunit en fait trois histoires : celle de Dizzy, jeune latino-américaine tout juste sortie de prison, qui tente de se reconstruire après l'assassinat de son petit garçon et de son compagnon. Lorsque l'agent Grave lui remet la mallette meurtrière ainsi qu'une photographie dévoilant l'identité des meurtriers, la jeune femme devra démêler le vrai du faux pour avancer…

La seconde histoire nous plonge aux côtés de Lee Dolan, un homme qui a tout perdu après que la police a retrouvé sur son disque dur des images pédophiles. Ces deux récits, très différent, laissent entrevoir l'immense champ de possibilités qui s'ouvre aux auteurs pour développer le concept sans lasser le lecteur. La dernière histoire est davantage un clin d'oeil, une anecdote, qui vient néanmoins éclairer le paysage global.

L'aspect psychologique m'a beaucoup plu : chaque récit est une réflexion sur le libre-arbitre, le destin, la vengeance, le pardon et la rédemption. Que ferions-nous à la place de ces personnes brisées ? Et surtout, qui est ce mystérieux agent Grave ? Ami, ennemi ? Il faudra lire la suite pour en savoir plus... et c'est d'ores et déjà prévu !

Côté graphisme, Eduardo Risso possède un style extrêmement particulier. Son trait appuyé est particulièrement expressif et contrasté. Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal avec les vastes aplats de couleurs ternes qui, s'ils contribuent à donner une ambiance glauque plutôt réussie, sont loin d'être ma tasse de thé.

Ce premier tome de 100 Bullets réussit en tout cas haut la main le pari d'accrocher le lecteur grâce à une narration rythmée et efficace, qui plaira sans nul doute à tous les amateurs de polars psychologiques.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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