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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paru en 1979, traduit en 25 langues, ce roman épistolaire est un classique de la littérature mondiale et un texte pionnier du féminisme africain.

A la mort de son mari, Ramatoulaye adresse une lettre à son amie Aïssatou dans laquelle elle relate avec sensibilité sa vie de femme, épouse et mère. Par la voix de la narratrice, c'est l'autrice qui s'exprime : polygamie, quête de l'amour et du bonheur conjugal, épanouissement de la femme, des thèmes universels et très actuels.
Dans ses discours et ses écrits, Mariama Bâ (1929-1981), femme de lettres engagée, pointe les défis de la société sénégalaise. Elle livre, avec finesse et empathie, des portraits de femmes luttant entre tradition et modernisme pour trouver leur place et leur identité.
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Au hasard d'un rayonnage de librairie , j'ai acheté ce livre attiré par une autrice et un sujet différents de mes lectures habituelles.
Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une sorte de classique en son genre.
Premier roman relatant la condition féminine , ou plus simplement la vie d'une femme africaine des 70's/80's (y a-t-il du changement depuis ?).
Ce bref roman se présente sous la forme d'une pseudo lettre d'une femme à une autre. Amies d'enfance , elles ont connu les même étapes de vie (études, mariage, naissances et ... délaissement marital.
Beaucoup d'émotions émane de ce récit.
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Une si longue lettre est un classique de la littérature sénégalaise écrit par Mariama Bâ, et aussi considéré comme une littérature féministe qui vient du continent africain. Notre personnage principal est Ramatoulaye, qui est en deuil à cause de décès de son mari avec qui elle ne vit plus. Elle s'exprime avec sa meilleure amie Aissatou en écrivant une si longue lettre.

Ramatoulaye est déjà séparée de son mari, depuis qu'il a pris un autre femme. Elle est dans un milieu très conservatrice au Sénégal, et la société ne voie même pas pourquoi elle n'est pas contente avec la décision de son mari. Même Aissatou, a divorcé son mari après qu'il a pris une deuxième femme – un pas révolutionnaire à son époque.

Le personnage principal Ramatoulaye avait beaucoup de difficultés, vu qu'elle s'est occupée de tous les enfants de son mariage. Il y a avait plus de 12, chaqu'un.e avec différents besoins et également dans les différents stades de sa vie. Elle exprime toutes ces difficultés bien, et avec sa lettre, on comprend aussi quelque changements dans la société sénégalaise, comme avec ses filles qui sont d'une génération « modernisée » (elles font des soirées avec des garçons, alcool, fument, et portent les jeans, comme des occidentales).

Il y avait beaucoup de pression sur Ramatoulaye pour se remarier et elle a refusé. Il faut prendre en compte que le roman a été écrit en 1979 et considéré comme un roman classique du Sénégal et également, une de ses littérature féministe – vue que les deux femmes principaux étaient puissant en défiant les normes sociétales, Ramatoulaye et Aissatou.

Puisque je ne suis pas très habitué avec la culture sénégalaise, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages pour un livre de 176 pages. Déjà, ça m'a pris quelques temps pour m'habituer avec l'environnement et les différents personnages. Par exemple, les deux prénoms « Modou » et « Mawdo » sont très similaires pour moi et il y a autant de personnages comme ça. Lorsque les prénoms avec des similitudes est un problème avec moi, parce que c'est moi qui ne connaît pas la culture du pays de l'autrice. Cependant, j'aurai le même problème s'il y a plus de 15 personnages avec importance dans un livre de 176 pages.

Pour conclure, j'ai bien découvert un nouveau pays avec cette lecture, et je suis content de voir qu'il y a les mouvements locaux comme ceux d'autrice, pour méfier les normes traditionnels du pays. J'attribuerai une note de 3,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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C' est une oeuvre captivante qui explore les thèmes de l'amitié féminine, de la tradition et du changement social dans la société sénégalaise. À travers une série de lettres écrites par Ramatoulaye, l'héroïne principale, à sa meilleure amie Aissatou, l'auteur nous plonge dans la vie de Ramatoulaye après le décès de son mari.
Mariama Ba offre une perspective authentique et intime sur la condition des femmes dans une société patriarcale, mettant en lumière les luttes et les sacrifices auxquels Ramatoulaye est confrontée en tant que veuve et mère de famille. L'écriture est poignante et pleine d'émotion.
Elle aborde des questions universelles telles que l'amour, la perte, la maternité et l'émancipation des femmes. C'est un témoignage puissant de la force et de la résilience des femmes face à l'adversité.
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Une si longue lettre, premier roman de Mariama Bâ, publié en 1979, est une oeuvre majeure de la littérature africaine francophone. Ce roman épistolaire raconte l'histoire de Ramatoulaye, veuve et mère de famille, qui confie ses réflexions et ses sentiments à son amie d'enfance, Aïssatou.

Le récit explore avec profondeur et sensibilité la condition des femmes dans la société sénégalaise traditionnelle. Ramatoulaye est confrontée à de nombreuses injustices et épreuves : la polygamie, le lévirat, la réclusion du veuvage, la dépendance économique et sociale.

Le style d'écriture est simple et direct, mais percutant. L'utilisation de la première personne permet au lecteur de s'identifier à Ramatoulaye et de ressentir ses émotions. le roman est ponctué de proverbes et de références à la culture sénégalaise, ce qui enrichit la lecture et donne une profondeur supplémentaire au récit.
La force du roman réside dans sa capacité à mettre en lumière les injustices et les inégalités dont souffrent les femmes. Mariama Bâ ne se contente pas de décrire la situation, elle propose également des solutions pour l'améliorer. Elle invite les femmes à s'éduquer, à s'affirmer et à prendre leur destin en main.

Une si longue lettre est un roman important qui a marqué un tournant dans la littérature africaine. Il est un plaidoyer vibrant pour l'émancipation des femmes et un hymne à la liberté et à l'espoir.
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« Mes réflexions me déterminent sur les problèmes de la vie. J'analyse les décisions qui orientent notre devenir. J'élargis mon opinion en pénétrant l'actualité mondiale.
Je reste persuadée de l'inévitable et nécessaire complémentarité de l'homme et de la femme.
L'amour, si imparfait soieil dans son contenu et son expression, demeure le joint naturel entre ces deux êtres. »

Une si longue lettre - une lettre qui dénonce la vie des femmes au Sénégal dans les années 70.
C'est vraiment très bien écrit

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Ce roman court prend la forme d'une longue lettre que Ramatoulaye, une femme sénégalaise, écrit à son amie Aïsstou pendant qu'elle est confinée suite à son récent veuvage. Les deux femmes ont été étudiantes pendant la période entre la deuxième guerre mondiale et l'indépendance, à une époque où la société changeait et où les gens étaient pleins d'espoirs pour l'avenir. Les deux femmes ont fait des études et sont devenues institrices, ce qui si je comprends bien était un gros changement par rapport aux générations précédentes. Cependant, leurs deux époux ont choisi de prendre une deuxième épouse, conformément à l'ancienne loi musulmane.

Ce livre, extrêmement bien écrit, est une réflexion sur la condition des femmes et l'amour, pour son partenaire ou pour ses enfants.
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Passé cinquante ans, il semblerait que les hommes soient irrésistiblement attirés par les jeunes femmes.
Au Sénégal comme ailleurs, sauf que, dans ce pays, c'est légal d'être polygame.
La « vieille » épouse n'a donc pas réellement le choix soit elle se refuse et est mise au ban de la société (ce sera le cas d'Aïssatou qui se rebelle contre son mari et le quitte quand il prend une deuxième épouse) soit elle « accepte » comme c'est le cas de Ramatoulaye, mariée depuis 30 ans et avec 12 enfants quand son mari prend une deuxième femme.

Dans ce roman, c'est Ramatoulaye qui écrit la longue lettre du titre, à son amie Aissatou. Elle est très critique (parfais amère sur sa situation) et finira par se révolter quand le frère de son défunt mari lui « offre » de devenir une énième épouse.

De nombreuses scènes m'ont paru surréaliste… notamment quand Ramatoulaye apprend qui est la deuxième épouse (sa coépouse donc) de son mari (elle l'apprend par l'imam après ce fameux mariage)

Un livre très intéressant ….
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Notre narratrice utilise les jours de deuil de son époux pour écrire une longue lettre à sa meilleure amie, sa soeur même. Sur ses choix et ses zones d'ombre : avoir accepté par exemple la polygamie de son mari et non le divorce ; ne pas avoir refait sa vie, etc. Nous sommes en 1979, l'autrice vient nous présenter quelques traditions sénégalaises, et surtout ce qu'elle en pense. Ce sont de bien belles phrases sur la place de la femme, de la mère, sur l'éducation, sur le mariage. On comprend le succès de ce récit : il est touchant, et, il est presque de la poésie tout en douceur mais pas sans incidence.
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Écrit d'une plume douce et sage, une si longue lettre est un roman qualitatif qui traverse le temps. J'ai peine à croire que ce livre est écrit en 1979 combien les thèmes abordés sont (malheureusement) d'actualité. Et ceci marque l'intemporalité des mots et des maux !

J'ai pris plaisir à le lire, mais le plaisir de lire le maniement expert de la langue française et la justesse des mots pour transmettre un message qui brille du soleil de l'expérience. Pour si bien rappeler un combat qui me tient pourtant à coeur : celui de la femme.
Mais… Mais… cela ne m'a pas transpercé!
Euh oui, un peu déçu de ce roman beaucoup plébiscité.
Je n'ai pas eu de fil haletant sur lequel tenir jusqu'à la fin… et puis je me fais la réflexion, il ne s'agit pas d'une « histoire » mais d'une « lettre » qui en raconte, à son rythme.

Certainement à lire, #MariamaBâ s'érige en pionnière du féminisme avec le courage de dire des mots difficilement audibles dans un Sénégal des années 70
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