AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,08

sur 37 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On vit dans des drôles de société où l'on veut que tout soit millimétré, sans danger, sans surprise, une météo à 10 jours, une assurance contre les risques pour ceci ou cela. Étonnamment, la chance est toujours la bienvenue mais tombe comme si c'était un miracle, une insolence, presque pas toujours méritée. Alors que faire quand on cumule, comme notre héros, la chance tous les jours, que tout nous sourit, tout ? Pas un seul nuage à l'horizon sur des semaines entières, tous les jours. Imaginez votre journal de 20h avec que des bonnes nouvelles : on le voit bien la réalité en est l'exacte opposée. Et si en plus, comme Kurt, on est statisticien, que tout est mathématiquement prévisible, les aléas mesurés, le hasard à la marge... Y perd-on son latin ? ses certitudes ? Il est déboussolé. Il va tenter de comprendre, par tous moyens, même ésotériques, ce qui lui arrive : ce n'est pas normal. Voilà un premier roman, conte, original. L'écriture est belle, intelligente, la construction des phrases d'un beau style. Contraste très réussi entre une écriture maîtrisée et une histoire loufoque.
Commenter  J’apprécie          310
traduit de l'italien par Nathalie Bauer

Alors, alors. Je ne peux pas dire que j'ai beaucoup apprécié ma lecture. C'est vrai qu'après "Outlander", le récit paraît fade, sauf la fin que j'ai beaucoup aimée, raison pour laquelle j'ai mis 3* au lieu de 2.
Et puis j'ai trouvé qu'il y avait trop de mots que je ne comprenais pas, même dans le contexte, par exemple, licéité. J'ai quand même regardé la signification : caractère de ce qui est conforme à la loi. Franchement, dans la phrase, ce n'est pas clair du tout, du tout.
Quant à l'histoire, j'avoue que j'aimerais, contrairement au narrateur, bénéficier d'une chance insolente. Chez nous, c'est plutôt la loi de Murphy qui s'applique.
Bonne lecture... ou pas...
Commenter  J’apprécie          270
La très sérieuse maison Gallimard nous propose un premier roman à vocation humoristique. C'est rare, qui plus est dans leur collection " du monde entier". Mais cette première publication de Fabio Bacà venue d'Italie est plutôt surprenante. Alors que depuis le succès d'Elena Ferrante, les nombreuses traductions transalpines nous mènent souvent dans les régions ensoleillées, parfois arides, de tous les coins de l'Italie, l'action d'"Une chance insolente" se situe à Londres. Et dès les premières pages, on a vraiment l'impression de lire un ( bon) auteur anglais, signe que ce monsieur possède une vraie plume et un vrai talent, confirmée par un texte dense qui n'empêche jamais de trousser une intrigue qui va à 100 à l'heure.
Alors, on suit les pérégrinations d'un certain Kurt O'Reilly, expert en statistique, marié avec une auteure à succès, grand, beau, riche, parfumé, élégant, séduisant, bref, tout pour lui sauf qu'il a un problème ( heureusement car il n'y aurait pas de roman). Là aussi, originalité, le bogosse n'est pas dépressif, pas abusé sexuellement par quelque religieux, il est simplement tourmenté par un excès de chance! En plus donc d'avoir tout, tout lui réussit ! Cette chance insolente qui se produit surtout dans des situations assez abracadabrantes que l'auteur s'ingénie à égrener au fil des pages lui fait des noeuds dans le cerveau. Il va donc chercher des solutions pour sortir de cette vie trop belle en courant psys, gourous, chamans, ....
Très rythmé donc, le roman avance vite, semble vouloir dénigrer gentiment les thérapeutes alternatifs en vogue actuellement, se moquer également de nos vies modernes bourrées d'obsessions souvent idiotes, essaie aussi de vaguement philosopher mais à force de charger le beau mâle d'aventures parfois au bord de l'absurde, le roman n'arrive pas à masquer une certaine vacuité. Tout ça pour quoi au final ? Ben, pas grand chose, justement... On peut se demander si cet exercice, certes talentueux, n'est pas un peu vain. Il y a un plaisir certain à tourner les pages, malgré un personnage principal un peu agaçant, mais petit à petit on commence à se demander où tout cela mène. Et l'impasse au bout de laquelle on aboutit laisse quand même le lecteur un poil sceptique.
Dans le contexte angoissant actuel, un roman drôle et bien écrit, ambitieux et ironique, même pas totalement réussi, donne un certain plaisir. Il est évident que "Une chance insolente" n'est en rien comparable avec l'innombrable soupe dite " feel good" déversée en ce moment, et peut parfaitement permettre de passer un agréable moment.
Commenter  J’apprécie          120
Pas mal, mais frustrant car aurait pu beaucoup mieux faire, voilà ce que j'ai envie de dire du premier roman de Fabio Bacà, Une chance insolente.
Il s'agit de l'histoire d'un jeune employé d'un institut de statistique, affligé d'un problème peu courant: depuis trois mois, tout va trop bien. Et d'une façon statistiquement ridicule. Il suffit qu'il achète une action pour qu'elle s'envole, ses taxis veulent lui offrir le prix de ses courses pour des prétextes loufoques, il reçoit des promotions imméritées, etc... Et ça le rend complètement chèvre, il serait prêt à, quasi, n'importe quoi, pour que cela s'arrête et que sa vie rentre dans les clous statistiques, sans être aussi prévisible.
le principe du roman est donc très sympa, et j'ai aimé aussi le style, un peu déboussolant au début mais collant bien au personnage. Par contre, le développement est plus aléatoire. Cela donne un roman qui manque de structure, où on regrette de ne pas voir plus de ces coïncidences ridicules, et où le personnage soliloque un peu trop.
Et puis franchement à l'ère Me too....Il est sincèrement amoureux et fidèle à sa femme, mais l'auteur n'a pas pu s'en empêcher: commentaire sur les sous-vêtements de la secrétaire, scène ridicule avec une actrice du porno toute nue prête à se jeter sur notre narrateur.... C'est un chouïa lassant, et déjà lu beaucoup trop souvent, toujours sous ses plumes masculines qui doivent regretter leurs jeunes années!
Amusant, mais sans plus, et cela aurait peut-être mérité un éditeur plus féroce qui l'aurait fait retravailler.
Commenter  J’apprécie          60
Aujourd'hui je vais évoquer Une chance insolente le premier roman de Fabio Bacà. L'auteur est italien, son roman se déroule à Londres. C'est l'histoire d'un homme à qui tout sourit et qui déjoue triomphalement toutes les chausse-trapes de l'existence.
Kurt O'Reilly, le narrateur, travaille dans un institut de statistiques londonien, il occupe un poste d'importance et est au fait du résultat de toutes sortes d'enquêtes et de probabilités. Il partage son savoir avec ses amis pour les aider à réussir. Ainsi il confie : « depuis que je lui avais communiqué les résultats d'une enquête établissant que les orateurs accroissent leur autorité de trente pour cent lorsqu'ils adoptent un ton paisible, il ne s'exprimait plus qu'à voix basse. » Il résume ainsi son succès professionnel : « mois après mois, mon habileté presque surnaturelle à convertir des flux chaotiques de données en prévisions fiables amena les dirigeants de l'agence à me proposer une série consécutive et rapprochée de promotions. » Kurt est féru de statistiques et de données qu'il retient et se remémore fréquemment : « d'après ce que j'avais lu ou entendu, de nombreuses personnes percevaient une palpitation, un frémissement épidermique, un tremblement indistinct entre coeur et estomac au moment du décès d'un parent ou d'un ami, y compris quand cet être cher se trouvait à des kilomètres de distance. » Il est victime d'une sorte de complot inversé. Il l'explique la situation : « mon problème consiste dans le fait que je traverse une période de chance inhabituellement longue et intense. » Une chance insolente est la succession de ces événements qui devraient être inquiétants (un mensonge, une consultation médicale, un événement personnel) et qui se révèlent finalement extraordinairement anodins ou positifs. Alors qu'il consulte un ophtalmologue pour ce qui statistiquement devrait être une pathologie létale il ressort rassuré sur ses chances de s'en tirer sans séquelle. Et tout est comme ça dans sa vie. Tout lui sourit, les événements sont tous positifs : il est heureux en amour, son compte en banque est bien garni, il ne parvient pas à avoir d'ennemis. Cette phase de sa vie est statistiquement anormale et pourtant elle est bien réelle. le protagoniste se plaint d'avoir trop de chance mais cela semble relever de son karma, et ses efforts ne parviennent pas à dévier sa trajectoire.
Une chance insolente est un roman atypique agréable mais pas totalement convaincant. Il ne se passe pas grand-chose, les statistiques présentées sont probablement apocryphes. Si la lecture est fluide, il n'en reste pas beaucoup après-coup, les personnages sont un peu sans aspérité et n'impriment pas dans l'esprit du lecteur.
Voilà, je vous ai donc parlé d'Une chance insolente de Fabio Bacà paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
Commenter  J’apprécie          40
Mais de quoi se plaint Kurt O'Reilly ? le héros du livre de Fabio Bacà a tout pour lui : il est jeune, beau, riche, marié à une autrice à succès, responsable de service au siège londonien de l'Office national de statistique. Et comme si cela ne suffisait pas, il traverse une période de chance indécente où tout lui sourit. Depuis deux ou trois mois, les événements de sa vie s'enchaînent parfaitement de manière presque scandaleuse. Des taches dans son oeil gauche devraient être le signe d'une tumeur maligne comme dans la très grande majorité des cas, mais pour lui, c'est sans danger. Son conseiller financier lui fait gagner des sommes considérables dans des opérations boursières, les filles le dévisagent avec envie, les chauffeurs de taxi lui font cadeau de ses déplacements. Il est « habité » par une fortune incroyable et mystérieuse où de manière subtile, chaque situation, même la plus tragique, apporte richesse et bonheur. Mais pour Kurt, ce n'est pas normal. Cette chance insolente doit cacher quelque chose.
L'idée au départ de ce roman m'a intrigué et poussé à le lire. Il est plutôt convenu que la quête d'un héros doit se heurter à des obstacles, que sa vie est pleine de problèmes à régler. Mais ici, Fabio Bacà renverse la perspective commune et se débrouille pour instiller de l'angoisse dans l'esprit de son héros en raison justement de sa vie réussie. Pas par gout du risque, non, mais par gout de l'imprévu, pour lutter contre un destin tout tracé, une vie trop bien réglée. Cette idée originale pour démarrer le récit qui met en avant l'obsession de contrôle de nos sociétés pour éliminer l'inattendu m'a grandement plu et intéressé.
Mais bien vite, des sujets de mécontentement sont apparus. Tout d'abord le cadre londonien de l'histoire. La ville est mal évoquée, peu présente, avec si peu d'identité et de relief que l'histoire pourrait se dérouler tout à fait ailleurs. Les rues, les bâtiments sont juste bien nommés et bien placés comme dans Google Maps, mais le reste manque d'authenticité, de profondeur, de sensation, d'odeur, de couleur. Londres qui aurait pu être un vrai personnage du récit est juste une banale toile de fond.
Les personnages humains quant à eux ne manquent pas d'intérêt même s'ils sont un peu tous construits sur le même modèle : ils sont excentriques, brusques, directs, parlent vite. Leur identité anglaise est peu affirmée. Certains m'ont plus emballé que d'autres avec en tête le Dr Leone. Plus gênant, les femmes sont souvent réduites à leurs charmes physiques avec, pour appuyer le discours, une citation de Polanski : « On ne peut pas embrasser toutes les femmes. Mais il faut essayer. » Toujours à propos de Polanski, j'ai également noté l'utilisation fort complaisante par l'auteur de l'expression « exercice maladroit » pour parler d'abus sexuel sur mineur.
Et puis, il y a l'histoire qui, bien qu'ayant un excellent point de départ, s'enroule totalement sur elle-même et devient labyrinthique. J'ai failli me perdre dans les tours et détours du récit qui mise trop sur une intrigue à rebondissements que sur une histoire bien construite. Mais le rythme soutenu, l'écriture vive, l'histoire qui frise avec l'absurde ou le surréalisme et enfin, l'épilogue inattendu m'ont permis d'aller jusqu'à la dernière page de ce roman. Je dirais pour résumer qu'"Une chance insolente" est un roman avec une idée de départ original, une histoire qui s'enlise un peu, mais qui m'a surpris à la fin. En somme, un récit insolite et joueur qui ne manque pas de qualités... et de défauts.
Commenter  J’apprécie          20
Un roman que j'ai trouvé inclassable dès le début. L'écriture est dense mais agréable à lire.
C'est l'histoire de Kurt, londonien sans histoire à qui du jour au lendemain arrive une chance insolente. Mais, au lieu de lui donner des ailes et lui faire plaisir, cette chance rend le malheureux Kurt paranoïaque. Il enchaîne donc les situations et rencontres absurdes pour comprendre mais surtout, se débarrasser de ce cadeau empoisonné.
Commenter  J’apprécie          10

Autres livres de Fabio Bacà (1) Voir plus

Lecteurs (88) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
832 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}