Les corps conjugaux

Une claque, un uppercut
Bouleversant
Marquant
Inoubliable
Un coup de coeur énorme
Je suis encore scotchée.
Il y a des livres qui nous marquent, qu'on n'oublie pas, qui nous trottent dans la tête plusieurs jours après, et bien ce livre me fait ça.
J'avais vu des supers retours, des avis très positifs. En plus le dernier livre de l'auteure, Les ailes collées, que j'ai lu cet été, était aussi un coup de coeur.
Mais Les corps conjugaux m'ont vraiment plu encore plus.
Alice, fille d'immigrés italiens, vit en province. Son père est parti, son frère a un retard mental, sa mère repose tous ses espoirs sur le physique d'Alice : mannequin pour des catalogues, Miss de la ville, du département…
Et un jour, Alice craque et part pour Paris.
Je ne vous raconte pas la suite, il faut que vous la découvriez.
Vous n'attendrez pas longtemps pour être choqué. Dès les 50 premières pages, une vérité, un secret dévoilé qui choque, qui met mal à l'aise…
Et ça continue…
Le livre fait 300 pages mais c'est un condensé d'émotions.
Et surtout, oui surtout, cette histoire bouleversante est magnifiée par la plume de l'auteure. Elle a le talent de décrire très joliment une chose moche, glauque.
Le contraste est saisissant.
Cette histoire, qui est basée sur des faits réels, est moche, dégueulasse même, mais si joliment racontée.
Pour moi c'est un coup de coeur.
Lors de la lecture, j'ai pris des claques et la première m'a fait penser à celle que j'avais prise avec Raisons obscures d'Amélie Antoine. Un livre lu il y a maintenant quelques mois, mais que je n'oublie pas, tellement il m'a marquée.
Je suis certaine que Les corps conjugaux me feront le même effet dans quelques temps.
Lisez le ! Absolument.

Lien : https://www.instagram.com/al..

Après "Les ailes collées" qui avait été un coup de coeur, j'avais très envie de découvrir les précédents romans de l'autrice et c'est donc chose faite avec "Les corps conjugaux". Et j'ai bien fait !

Alice Calandri vit à Bolbec entourée de sa mère, Silvia, de son frère simple d'esprit et de sa soeur garçon manqué. Son père est quant à lui décédé sur un chantier. Alice est devenue bien malgré elle un objet entre les mains de sa mère, qui la fait participer à des concours de beauté ou à s'afficher dans des catalogues publicitaires.

A 18 ans, elle décide de tout quitter pour aller vivre à Paris. Pour y étudier et exister enfin. Elle rencontre Jean et c'est le grand amour. Une évidence entre eux. Elle abandonne ses études pour se consacrer à sa vie de famille. Les années filent, une enfant est née de cette union et ils décident de se marier, pour concrétiser ce lien qui les unit. Mais peu de temps après, elle disparaît, abandonnant son mari et sa fille de 10 ans. Que s'est-il bien passé ?

Et alors je peux vous dire que j'étais loin d'en imaginer la raison 😱 !

Je ne vous en dirais pas plus pour ne rien vous spoiler mais je peux vous dire que c'est une histoire absolument dingue ! Une histoire dérangeante mais qui a su nous toucher. Je savais que c'était inspiré d'une histoire vraie, sans en connaître la teneur, puisque l'autrice me l'avait glissé lors d'un salon, et ça renforce encore ce sentiment de ciel qui nous tombe sur la tête...

Une plume émouvante, touchante, parfois même bouleversante. Une plume poétique et forte aussi, sans concession.

Un personnage bouleversant de sincérité, une histoire qui interroge notre part d'humanité. Qu'aurions nous fait à sa place ?

Instrumentalisée par une mère avide de revanche sur une vie médiocre, Alice pose pour les magazines, défile aux concours de beauté. A 18 ans, elle abandonne tout et part à Paris recommencer ses études. Elle y rencontrera son grand amour d'où un enfant naîtra. Et un jour elle disparaît. Bien que la suite de l'histoire m'est parue un peu invraisemblable (le livre indique pourtant qu'elle s'inspire d'une histoire vraie), l'auteur parvient non seulement à nous la rendre crédible, attachante et chargée d'émotion. D'une très belle plume, l'auteur nous décrit avec délicatesse les affres vécus par les différents protagonistes, leurs espoirs, leurs doutes jusqu'à une fin assez inattendue. Ce roman se lit d'un trait et vous absorbe totalement. Je le recommande.

Roman dérangeant très prenant inspiré d'une histoire vraie
Pourquoi Alice disparaît du jour au lendemain abandonnant sa fille et son mari qu elle aime tant ?
La vérité éclate petit à petit sans qu'on la voit venir 😱
Une vérité que l'amour approuve mais que la morale réprouve....
Peut-être quelques invraisemblances mais j'ai dévoré ce roman !
Très belle écriture pleine de poésie Auteure que je ne connaissais pas mais à retenir 📚
Ce qui me donne très envie de lire son 1er roman "la dérobée "

Après le magnifique Les ailes collées, j'attendais avec impatience de retrouver @sophie_de_baere. D'être emmenée un seconde fois, d'être remuée, bousculée.

Pari réussi avec Les corps conjugaux. Dans ce roman, il y a vraiment quelque chose de la tragédie grecque. On retrouve la puissance de la morale, des interdits, l'homme, tout petit, écrasé, qui lutte pour être heureux et vivre quand même, sous le regard impitoyable des dieux.

Je suis encore habitée par les personnages. Encore bouleversée par la cruauté de leur destin. Encore en train de me demander ce que j'aurais fait moi. Encore en train de pleurer l'injustice, l'incompréhension.

Alice nait dans une famille fracassee. le père est parti et la mère s'enfonce dans la folie, le manque de celui qu'elle aime encore l'abîme tellement qu'elle en détruit cette petite Alice, si belle, si avide d'être aimée. Pour que sa mère sourie encore, parfois, Alice devient la poupée qui console. Elle s'affiche dans les concours de beauté locaux, elle ne devient qu'un corps, pour remplir le vide narcissique de sa mère.

Et puis à 18 ans, le courage de partir pour exister autrement. La fuite à Paris. Et la rencontre avec Jean. Son grand amour. le bonheur fou. "Un destin de femme aimée jusqu'à son dernier soupir". Des années d'amour profond et la naissance de Charlotte. L'amour fou là aussi. Dévorant.

Alice a conjuré le sort. Elle aime. Elle est aimée.
Et puis quelques jours après son mariage, un matin de janvier, une convocation chez Folcoche. Chez la mère qui a détruit son enfance. Des mots innommables. le chaos. La violence aveugle du destin.

Par amour, Alice disparaît. Sans un mot, la mort dans l'âme.
Pourquoi? Qu'est ce qui justifie le silence ? Pour Charlotte et Jean, tout s effrondre. La trajectoire vacillante d'un trio brisé. le manque atroce pour chacun des 3.

Il est très difficile d'en dire plus sans révéler l'intrigue entière du roman. La préface de l'auteure est superbe aussi de pudeur, de sensibilité. Sophie de Baere s'est inspirée d'une histoire vraie.
Est ce que l'amour ultime parfois ce n'est pas la disparition ?

A lire pour tous ceux pour lesquels un seul être manque. Et tout est dépeuplé.
Lien : https://www.instagram.com/tu..

Depuis ma lecture de Les ailes collées j'avais très envie de lire les deux romans précédents de Sophie de Baere.
C'est chose faite avec Les corps conjugaux (2020).

Ce roman m'a fait penser à un album de photographies, que l'on prenait plaisir à feuilleter, pour y retrouver des souvenirs enf(o)uis ou y déceler quelque ressemblance avec un(e) aïeul(e).

Sur ces photos on voit Silvia jeune, à Naples. Silvia et son amoureux, le beau Giovanni, devenu son mari et le père de ses enfants.
Silvia et ses trois jeunes enfants, Alessandro, Alizia et Mona. Après les avoirs abandonnés, le père est mort.
De nombreuses photos de la petite Alizia, qui se fait appeler Alice.
Alice si jolie que Silvia l'habille en poupée, la fait grimper sur les podiums afin qu'elle soit élue reine de beauté.

Puis Alessandro meurt, Alice trouve le courage de quitter le nid et l'emprise maternelle.

À Paris elle rencontre Jean, une évidence. de cette union parfaite naîtra une fille, Charlotte. Bonheur absolu.

Mais un jour, sans prévenir, Alice prend de nouveau la fuite, laissant derrière elle un mari et une enfant éplorés.

Je ne peux en dire plus sans déflorer l'intrigue.
Une intrigue pas totalement crédible, mais superbement portée par la plume tantôt sensuelle et caressante, tantôt acide et mordante, absolument hypnotique, de l'autrice.

Ce roman parle d'amour. Maternel, fraternel, filial, charnel, fou.
Il parle aussi de secrets, de mensonges, de fuites et de sacrifices.

Beaucoup aimé !

Ce roman commence doucement avec le récit de l'enfance bancale d'Alice, de sa soeur et de leur frère handicapé mental, dont elles devront très tôt faire le deuil. Alice est forcée d'enchainer les concours de beauté par sa mère et on la plaint de devoir subir le regard des autres sur ce qu'ils croient qu'elle est. Mais elle parvient à se sortir de son milieu progressivement et même à trouver l'amour en la personne de Jean. À ce moment-là du récit, je me disais qu'il était agréable à lire et intéressant mais je ne vibrais pas encore complètement.
Puis Alice disparait, choisit de fuir son couple et si personne de son entourage ne peut comprendre pourquoi, en premier lieu Jean et sa propre fille, nous, les lecteurs, savons pourquoi, ce que l'on découvre dans un revirement qui sonne comme une déflagration. À partir de là, l'intrigue devient complètement addictive et m'a aussi beaucoup remuée et retournée. On ne sait plus quoi penser des choix des personnages par la suite mais on voit que tout s'enchaine, sans qu'ils le veuillent, vers de nouveaux drames, alors qu'ils cherchaient juste à rattraper après coup le bonheur perdu, au contraire.
Ce roman a la densité des tragédies antiques, il en est une, même s'il finit par l'acceptation de ce tragique et le désir d'avancer en faisant la paix avec le passé.

Il y a des livres qui vous attrapent à la gorge, au coeur ou bien à l'estomac. Celui-ci m'a entièrement happée. Il me parle en tant que femme, que compagne, que mère, que soeur. Il dit des sentiments et des mots que la morale réprouve mais que l'amour transcende. Il dit l'histoire d'Alice mal aimée dans son enfance, folle amoureuse de son époux et mère enchantée qui abandonne les siens du jour au lendemain pour fuir un douloureux secret de famille.

J'ai aimé : entendre chaque mot par chaque pore de ma peau jusqu'à en pleurer. L'écriture est magistrale.
Retrouver mon enfance puisqu'une partie du roman se déroule dans la ville natale de Charleville Mézières.
Le traitement délicat d'un sujet indélicat.

Je n'ai pas aimé : rien.

Ma note 10/10 : pour la qualité de l'écriture, pour avoir osé le sujet, pour l'émouvant portrait de femme.

Alice a une enfance de poupée... de celle qu'on habille et coiffe pour la rendre la plus belle possible... de celle qu'on expose et montre à tous ceux qui nous entoure... de celle qui rend envieux les autres....
Elle grandit aux yeux de tous... aux mains de beaucoup...

Puis, une première fuite vers Paris...une fuite pour devenir l'ombre de la lumière, pour s'épanouir...
Elle y rencontre Jean. L'amour les enveloppe, les entraine dans un tourbillon aussi évident qu'intense.
Une petite fille, Charlotte, nait.

Puis, un mariage, comme une preuve de plus de leur amour.

Puis, une vie qui s'effondre... Puis, une autre... Puis encore une autre...

Puis, une nouvelle fuite... surprenante, inconcevable, incompréhensible...

Et c'est alors le silence et les questions qui enveloppent Jean et Charlotte.

Un roman boulevrsant.
Un thème qu'on retrouve peu en littérature. Un sujet rondement mené entre émotion, suspens (je n'avais rien vu venir !), questionnements et surtout l'amour. le tout avec une plume belle et poétique.

Elle sait y faire Sophie de Baere avec nos sentiments et nos réflexions ! Après ''les ailes collées '', je suis une nouvelle fois conquise même s'il y a une rencontre un peu 'grosse' ou facile, clé de voute du roman. Mais peu importe, j'ai dévoré cette histoire en quelques heures... difficile de la lâcher !!! Je dirais presque merci à ce temps 'cracra' !!!
Qu'aurions nous fait à la place d'Alizia, à la place de Jean..?