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sur 629 notes
"Je lui parlais, je lui chantais La Jument de Michao et son petit poulain....j'entends le loup, le renard et la belette, j'entends le loup et le renard chanter…", Aymeric chante pour un gamin pas encore né , celui de sa compagne. Il a vingt cinq ans , elle en a quarante. Ils se connaissaient déjà avant. Sept ans après, ils se recroisent à sa sortie de taule. Elle est enceinte de six mois d'un autre. L'idée que les gens puissent croire qu'il est le futur père excite ce gamin un peu perdu dans le tourbillon de la vie, "Je me sentais adulte. Ce n'était même pas une histoire de maturité mais vraiment d'image sociale. Comme un enfant qui joue à la poupée et qui croit à son personnage.....J'avais joué les petits couples rangés à quinze ans. Les voyous à vingt-cinq. Et maintenant, les futurs pères de famille." Ce qui commence comme un jeu va devenir du sérieux , du très sérieux pour Aymeric. La gêne, l'indifférence des débuts qui vont suivre la naissance va peu à peu laisser la place à la tendresse, et il va définitivement finir par être fou du môme. Une évolution affective exprimée avec un naturel émouvant, accompagnée de nombreux détails ( attitudes de ses propres parents, de la meilleure amie de sa compagne....) de fond. Il est sincère et réaliste dans ses sentiments, assume ses erreurs de comportement avec le gamin tout en conservant un regard ironique sur lui-même. Tout ca baigne et nous ne sommes qu'à un tiers du livre, et nous savons tous que rien ne baigne éternellement dans la vie, donc le grain de sable dans l'engrenage ne va pas tarder, et d'autres vont le suivre......et ca va être dur pour Aymeric, "Depuis sa naissance je ne vivais qu'à travers ce gamin qui n'était pas le mien, je lui avais tout cédé, ce môme avait tout écrasé, il avait annulé chez moi toute ambition professionnelle, il était devenu plus important que tout ce que j'avais connu jusqu'alors, il avait rendu tout le reste sans intérêt ."

Un roman poignant sur l'amour filial et la paternité raconté avec intelligence et beaucoup d'émotion et de finesse. Il paraît qu' à l'émission le Masque et la Plume ils étaient à l'unanimité sur la qualité de ce roman, et bien je les rejoins. Si le sujet vous plaît n'hésitez pas, perso je l'ai lu d'une traite. Et bien sûr merci, merci Christophe pour toutes ces découvertes, où je te suis sans hésiter !


"Je ne croyais pas assez à mon personnage. Je n'étais pas assez investi dans mon rôle. Comme si je n'avais pas les épaules pour l'incarner pleinement. Comme si je n'étais pas tout à fait la bonne personne, ou pas tout à fait à la bonne place."
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Le narrateur de ce roman, nommé très tardivement nous raconte sa rencontre avec Florence. Avec quinze ans d'écart, du haut de ses vingt-six ans, le jeune homme commence une relation avec Flo enceinte de six mois d'un homme marié qui disparaît à l'annonce de sa grossesse.

Quand j'ai ouvert les premières pages j'ai senti assez vite que je n'allais pas m'en faire un ami...
Un style d'abord très viril et très « jeune » avec lequel je ne suis pas familière. le langage du narrateur manque à mon sens de délicatesse. Voyez donc ce langage très poétique (heureusement dosé...) : baise, nique, bite de trottoir, merdouille de parfum,...

Aymeric a aussi une approche spéciale de l'éducation qu'il donne à Jim (du moins, dans mon monde à moi). le passage du crapaud fumeur m'a beaucoup déplu. Raconter à un mini môme cette légende où l'on s'amuse à faire gonfler un crapaud en lui mettant une cigarette en bouche est assez pitoyable et choquant.

On va suivre ici la double relation du narrateur avec Flo, les balbutiements durant sa grossesse jusqu'aux années avec Jim. Son attachement progressif avec le petit garçon alors qu'il n'en est pas le père biologique.
Arrive alors le fameux père plusieurs années plus tard. Celui-ci trouve tellement facilement sa place dans ce duo que ça m'a semblé très peu crédible.
Beaucoup d'anecdotes parsèment ce texte qui à mon sens n'apportent que peu d'intérêt à cette double histoire d'amour. Ça manque à mon sens d'amour ce texte, de profondeur, d'ancrage émotionnel.

J'ai lu ce livre sans parvenir, à regret, à le terminer. Je me rongeais les ongles tant tout m'a agacée dans ce texte. Je n'aime pas les histoires qui passent des lignes et des lignes sur les contours plutôt que s'attarder sur l'essence même de l'histoire. C'est trop hermétique, insipide. Ce roman aurait pu parler d'amour avec des codes plus évidents. le crier, le pleurer, le secouer, le faire vivre cet amour. La vie passée de l'un de l'autre, la météo, la serveuse toquée, les matchs de foot, bref tout ça pour moi c'est du toc. Et je n'y ai retrouvé aucun plaisir lecture.

Ceci est un avis très personnel écrit avec ma sensibilité. Mes comparses de lecture (nous étions quatre à lire ensemble ce livre) ont eu un avis totalement contraire au mien. Ce qui nous prouve que chaque livre mérite sa chance et d'être aimé ou pas.
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« C'est elle qui est partie mais c'est lui qui me manque
Ce tout petit garçon qui n'était pas de moi
Mais qui avait su lier mon âme saltimbanque
Avec sa tête dans mon cou, avec son rire dans sa gorge
Ne plus l'avoir contre ma joue, ça me rend malheureux »

Cette chanson des années 70 pourrait constitue la bande-son du Roman de Jim, même si d'autres sonorités retentissent au cours des pages.

Quand il a fait pour Florence une place dans sa vie, malgré leur différence d'âge, et malgré tout ce qui les séparait, il a accueilli comme un cadeau ce ventre rond, cet enfant futur, l'oeuvre d'un autre. Et quand le petit est né, tout s'est naturellement enchaîné et c'est un immense amour qui les a reliés, ces deux-là. Sans question, sans explication, remise à toujours plus tard. Jusqu'au jour où le géniteur réapparaît dans le décor…

Si la gare Part-Dieu occupe pour un temps la scène, c'est la montagne et la nature qui dominent dans le décor. Une vie rurale qui exerce irrémédiablement son emprise, au point d'y revenir de plus en plus souvent.

Le narrateur est un type simple, rien de remarquable, quelques erreurs de jeunesse, aucune certitude et aucune forfanterie, mais une seule obsession, ce petit garçon qui grandit près de lui. Et c'est extrêmement touchant.

L'écriture est comme le personnage, simple, et sans fioriture. Elle dit les sentiments, elle dit le quotidien, et elle dit le manque. Et derrière les sentiments, c'est toute la question de l paternité, de sa genèse et de sa fragilité.


Très belle découverte.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Après un séjour en prison, le narrateur, âgé de vingt-cinq ans, renoue avec Florence, quarante ans, alors qu'elle est enceinte et célibataire. le narrateur élèvera l'enfant, Jim, comme son fils. ● Ce roman a un ton très particulier, une sorte de prose apparemment relâchée, un style qui ne veut pas se constituer en tant que tel, une écriture qui ne fait pas attention à elle-même, qui n'aurait pas dû me plaire. Pourtant, j'ai été conquis. ● C'est que l'histoire, à la fois émouvante et passionnante, se développe peu à peu, sans aucun temps mort ; on a toujours envie de connaître la suite. Plus que d'événements, c'est une histoire de sentiments et de mensonges, habilement racontée, pleine d'humanité. le narrateur est avant tout sincère, il ne cherche pas à enjoliver ce qu'il raconte, à provoquer des effets faciles, à faire dans le pathos, ce qui aurait pu être le cas. ● La dimension sociale n'est pas oubliée, avec les CDD qu'on enchaîne et l'évolution de la ruralité, mais elle fait aussi l'objet d'un traitement en sourdine, sans discours grandiloquent, ce qui est à la fois plus efficace et beaucoup plus plaisant à lire. ● le personnage du narrateur, tout en fragilité contenue, en désir de bien faire, mêlant subtilité et maladresse, est extraordinaire. ● Un roman magnifique, plein de délicatesse, que je recommande.
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En découvrant la critique de notre amie Kittiwake , je me suis exclamé "Mince , je ne peux plus citer Serge Lama , elle m'a piqué mon idée ! " Bon , aprés , force est de reconnaître qu'elle y avait pensé bien avant moi , alors ...
Ce roman , signalé par mon libraire préféré parmi les dernières sorties " en poche " m'a séduit au point que je l'ai lu d'une traite et que je viens de le proposer à mon épouse , certain qu'elle l'appréciera également .
Allez ne trainons pas , le début est assez classique dans l'annonce d'une romance .Il a 25 ans , il sort de prison et veut retrouver le goût de la vie qui l'a déserté.Youpi , il rencontre Laurence , 40 ans . 15 ans d'écart .Bon , il y a quelques années , ça aurait alimenté les discussions du " "Café du commerce ". Bon , heureusement , aujourd'hui ....même s'il resterait bien des progrés à faire. Alors , Tout baigne ? Ben , ça devrait mais il y a un autre problème ...Florence est enceinte ...et pas d'Aymeric .Je vous laisse imaginer les discussions dans les années 50 ..Je connais..Oui , mais on est en 2023 et Aymeric est épris de Florence et va accepter , là aussi , de prendre " en charge "ce petit bonhomme qui n'était pas de lui mais qui le deviendra peu à peu " , jusqu'à une entente fusionnelle .
Bon , alors tout va bien ? Pas vraiment lorsque le père biologique ...Dès lors , la belle romance perdurera - t - elle?
Sachez que j'ai été vraiment ému dans la mesure où certains souvenirs , lointains mais encore bien présents ont envahi ma mémoire et ...bon , c'est un autre probléme mais je voudrais dire que , pour une fois , j'ai trouvé une histoire dont l'approche a été remarquable , sans pathos mais empreinte de sincérité et de vérité .
J'ai adoré le style mêlant tous les genres de " style indirect " créant une distanciation du plus bel effet .Quant au vocabulaire , pour familier qu'il puisse paraître dans certains cas , il me semble particulièrement bien coller à la situation d'énonciation et ne m'a nullement gêné , jamais choqué mais je comprends tout à fait certaines réticences ;
en conclusion , j'ai encore fait " bonne pioche " grâce à Nicolas , mon libraire que je ne remercierai jamais assez pour ses " bons tuyaux " .
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Aymeric a vingt-cinq ans mais ne sait que faire de sa vie après une séparation et un séjour en prison. Ses retrouvailles fortuites avec une ancienne connaissance, Florence, quadragénaire célibataire et enceinte de six mois, lui offrent un nouveau départ. Et lorsque Jim naît, c'est tout naturellement qu'Aymeric se glisse dans le rôle du père. Les années coulent paisiblement, jusqu'à ce que Christophe, le père biologique du garçon, fasse irruption...


Rien ne va comme sur des roulettes dans l'existence d'Aymeric. Après un parcours scolaire écourté, quelques erreurs de jeunesse et une rupture amoureuse, certains pourraient même dire que tout n'est que ratages et maladroits tâtonnements dans la vie du jeune homme, alors que la précarité semble sa seule perspective durable. Pourtant, ou peut-être justement, lui tombe dessus ce qu'il est d'ailleurs le seul dans son entourage à envisager comme un cadeau de la vie : l'enfant sans père d'une femme passablement marginale, de quinze ans son aînée.


Se produit alors l'un de ces miracles qui n'existent peut-être que dans les romans. Malgré l'instabilité et les difficultés sociales, professionnelles et économiques assumées du couple, définitivement en rupture avec les schémas de vie classiques et les engagements qu'ils impliquent, l'enfant grandit sainement et sereinement, tuteuré par l'amour de ceux qu'il prend pour ses deux parents. Surtout, beau-père exemplaire, Aymeric réussit à nous conquérir au fil d'une narration touchante de sincérité et de maladroite volonté de bien faire, où les bons sentiments l'emportent tout en restant mesurés et crédibles. Et c'est un lecteur définitivement harponné qui aborde avec anxiété la partie la plus mélodramatique du récit, marquée par un inextricable enchaînement de mensonges et de rebondissements.


La finesse et l'émotion de cette tendre histoire de paternité font ainsi aisément passer ses aspects les plus idéalistes et son style décontracté, émaillé de quelques expressions triviales. C'est sous le charme qu'on achève cette lecture aussi touchante qu'originale.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Quelle place pour le père qui élève l'enfant quand il n'y a pas de lien biologique et seulement beaucoup d'amour ?
Quels droits pour ce père sociologique ?
Pierric Bailly questionne habilement le sujet dans ce roman où un jeune homme, assez contemplatif, lui-même grand enfant, plutôt indécis, devenu père par défaut (mais totalement investi dans ce rôle), voit s'éloigner celui qu'il a éduqué, aimé pendant près de 10 ans. Une écriture simple pour narrer une histoire tendre, bienveillante, sensible. Une histoire qui pourrait être la vôtre .
La vie tout simplement 😉 J'ai beaucoup aimé !
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Cet été-là, Aymeric travaille au Casino où il fait la connaissance de Florence. Ils sympathisent assez vite, elle détonnant avec ses piercings et son look, et se retrouvent, parfois, pendant la pause-café. Puis le jeune homme retourne à sa vie d'étudiant, à Besançon, et à sa vie amoureuse avec Jenny. Ce n'est que sept ans plus tard qu'ils se retrouvent par hasard, lors d'un concert. Elle, a lâché son boulot à Casino et, après des études d'infirmière, travaille à l'hôpital d'Oyonnax. Avec son grand manteau, il n'a pas remarqué son ventre arrondi. Qu'importe, après tout, 15 ans les séparent. Son goût pour les situations compliquées, il le revendique, ayant déjà fait de la prison. Amoureux, c'est tout naturellement qu'Aymeric assiste à l'accouchement de Florence, même s'il peine à trouver sa place. de même, il mettra du temps à s'attacher à ce petit bonhomme qui grandit, grossit et change de jour en jour. Lui et Jim s'apprivoisent gentiment mais quelle place a-t-il le droit de s'octroyer auprès de cet enfant qui, juridiquement, n'est rien pour lui ?

Malgré les 15 années qui les séparent, Florence et Aymeric ont trouvé une forme d'équilibre ensemble. Bousculé mais soudé avec l'arrivée de Jim. Si les premiers pas sont hésitants, si le geste est maladroit, le jeune homme s'attache peu à peu à cet enfant qui n'est pas le sien et éprouve un véritable et profond amour envers lui. Malheureusement, cette vie à trois va prendre un tournant inattendu, surtout pour lui. Sur plus de trois décennies, Pierric Bailly s'attache à cet homme, Aymeric, qui, de petit voyou sans avenir défini, va se découvrir une âme de père. Et si ce petit Jim devient le centre de son monde, s'il est prêt à tout donner pour lui, la chute n'en est alors que plus brutale. Aymeric est un personnage pour qui l'on ressent d'emblée une extrême tendresse tant il est touchant, sincère, droit et bon. Si Florence nous apparaît plus froide et perfide, ce n'est que pour mieux assumer son rôle de mère protectrice. Sur fond de précarité et de drames sociaux, l'auteur, avec pudeur et intelligence, interroge sur les liens du coeur, à défaut des liens du sang, sur la paternité, sur la fragilité des sentiments et la complexité des émotions. La plume, percutante, directe, sonne incroyablement juste. Tout comme ce roman émouvant et sensible...
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Je parle mal des livres que j'ai adorés et des personnages avec lesquels j'ai vécu quelques jours et que j'ai quittés avec une immense peine parce que je m'y étais vraiment attachée. Ou bien, peut-être est-ce simplement que je ne veux pas… je préfère garder pour moi Aymeric, le narrateur, et ses mots simples, sensibles et doux, sa vie banale d'homme banal qui traverse l'existence en se prenant des coups et en collectionnant les échecs. Aymeric a rencontré Florence : il avait 25 ans, elle 40. Elle était seule et enceinte. Pas de père, avait-elle dit. Jim est né, Aymeric s'est occupé de lui, l'a aimé comme un fou, a joué au foot avec le gamin, lui a fait découvrir les combes du Haut-Jura. C'est joli autour de Saint-Claude. Ils ont cueilli des framboises sauvages et des fraises des bois. Ils sont montés jusqu'au Crêt au Merle, ont fabriqué des flèches avec des branches de noisetier. Il est sympa Aymeric, il donne. On verra bien après. le temps a passé, il s'est attaché. Il a cru que ce serait pour toujours… jusqu'au jour où on lui a gentiment montré la porte de sortie.
Que vous dire d'autre sinon que ce texte est une splendeur : parce qu'il est pétri d'humanité, d'amour, de sincérité… Parce qu'il est tendre et vrai. Il m'a fendu le coeur et fait pleurer comme une gamine. Pas de mélo à l'eau de rose là-dedans. Non, de la vie et c'est tout.
Et c'est bien.
Et c'est beau.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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J'ai lu qu'il n'était plus l'heure de lire des romans dangereusement fades. Que choisir un livre, c'est renoncer à tous les autres et que finalement dans une vie on lit très peu,tellement peu qu'on devrait peut être lire toujours le même livre . C'est sur ces considérations gênantes que, faute de temps et de motivation , je choisis le livre le plus proche, sur ma table de lit, au détriment de tous les autres qui ronchonnèrent car ce serait le dernier livre de 2023.
Bonne pioche : le roman de Jim est une petite merveille.
J'avais beaucoup aimé La foudre et là, j'ai retrouvé en quelques mots le charme fou de la foudre.
Aymeric est un jeune prolo qui enchaîne les emplois précaires. Il vit dans le sud du Haut-Jura , près de Saint Claude . Il fait un peu de prison après s'être embarqué dans une sordide affaire d'amiante et, à sa sortie, tombe direct sur Florence, la rockeuse. Florence a quarante ans, soit quinze ans de plus que lui, et est enceinte. le géniteur ne veut pas de cet enfant. Il ne veut pas quitter sa femme et ses enfants. C'est donc Aymeric qui élèvera Jim. Deal.
J'ai enfilé direct les pantoufles de ce type gentil, honnête, aimant, naïf et un peu maso. L'action nous a entraînés du Jura jusqu'à Lyon-Villeurbanne et inversement, sur une vingtaine d'années.
J'ai lu dans Télérama (nul n'est parfait…) que c'est le Masque et la Plume qui avait fait décollé ce livre et son auteur, Pierric Bailly, qui rejoint ainsi un cercle très fermé d'auteurs français que je vénère.
Ce livre bouleversant traite avec une rare finesse et une extreme intelligence du thème de la paternité. J'avais bien une petite idée sur la question mais Pierric Bailly tord la question avec humour, brio et humilité.
Car si j'ai été si sensible aux tribulations d'Aymeric et de Jim, c'est grâce à l'interprétation corporelle de cette partition sur les émotions liées à la paternité.
Quelque chose qui travaille le corps dans tous les sens.
Dans ce livre il y aura des séparations multiples et des retrouvailles et Pierric Bailly avec ses mots simples et honnêtes, nous dira l'essentiel du vécu paternel. de ce qu'il ressent dans ses tripes et dans son coeur.
C'est très, très chouette. le choix du milieu, plutôt rural et populaire, est parfait.
On a beaucoup de mal à les quitter, ces grands gaillards, mais là, ça va, on les a sous la main.

Bonne année les ami(e)s !!!
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