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Le roman de Jim » ?
Ce titre est tout sauf adapté.
Ce n est pas, selon moi, un roman mais un interminable résumé de vie, singulièrement dépourvu de ce qui constitue le plaisir de la lecture : les changements de rythme, les jeux avec la vitesse du récit, les gros plans, les passages de suspense, les rebondissements bien amenés et les pauses qui donnent de la profondeur aux réalités décrites. Absence totale d effets divers et variés.
Tout n est que platitude ennuyeuse aussi bien sur le plan du style - sans la moindre recherche ou aspérité - qu en ce qui concerne la structure narrative. Les événements successifs narrés ici sont tous mis au même niveau, écrasés sous le poids grisâtre d un laborieux imparfait omniprésent qui a l effet de tout ravaler - toute cette histoire - au rang d un long, très long résumé.
J ai attendu une scène, un petit passage au discours direct. Quelque chose qui ressorte.
Après la page 128, j ai trouvé que ça devenait longuet ; je me perdais dans les noms des personnages car, en l absence de scène un peu détaillée, la (ma) mémoire n ' accroche pas, tout glisse.. « Qui c est encore celui là ? « - Ah oui mince, la soeur du héros… essentielle pourtant, mais aucun passage du roman ne la met en avant. Ennuyeux.
. A la page 214 j ai lâché, car la fin approchait et on n avait pas quitté ce registre, cette allure lancinante et je ne m étais toujours pas attachée au héros pas plus qu à l histoire.
Et je me suis dit qu écrire, c était aussi, décidément, maîtriser quelques ficelles…. Que la littérature est aussi un artisanat… Raison pour laquelle, sans doute, on dispense des cours d écriture dans les universités américaines…
Eh bien…
Pierric Bailly, il ferait bien, selon moi, d aller faire un p'tit tour par là -bas….