Citations sur Les stagiaires (56)
Il faut arrêter d’employer le terme de « geek » à tort et à travers, soupire Alix. On a tous grandi avec des consoles, des ordis et Pokémon, non ? C’est pas parce que tu joues à Angry Birds dans le métro que tu es un vrai geek.
Si tu n'acceptes pas la vie que tu mènes, achèves-là, plutôt que d'agir n'importe comment pour atteindre un point de rupture.
Trancher dans le vif, même si ça fait mal sur le coup, pour éviter de laisser l'infection nous gagner.
« Mais qu’est ce qu’il lui a fait ce type? Il le suçait sous le bureau ou quoi? Un jour je vais me lever de ma chaise et lui balancer mon ordinateur en hurlant « Oui je ne suis pas Clément et alors? » Allez Zen, je respire un grand coup et m’empare de ma souris. »
A notre âge, un rien peut nous faire changer de trajectoire. C'est maintenant qu'on choisit notre cap, le cap qui déterminera à quel point on deviendra qui l'on souhaite être, ou qui les autres souhaitent que nous soyons.
« Je parcours les pages, apprécie le trait délicat, les trames soignées. Je travaille dans l'entreprise qui permet de donner vie à ces amas de feuilles et d'encre. Pour certains, c'est peut-être juste ça. Une suite de blanc et de noir. Pour d'autres, ce sont des chiffres, un coût de production, des stocks. Au fond, c'est de la magie. Une succession de mots et d'images, qui vont provoquer des émotions, changer des trajectoires. »
Au fond, c’est de la magie. Une succession de mots et d’images, qui vont provoquer des émotions, changer des trajectoires. La preuve, je suis ici aujourd’hui. Parce que j’ai grandi avec cette passion au cœur, le plaisir de lire jusqu’à pas d’heure, jusqu’à ce que mes yeux se ferment malgré moi. Et du coup, jeune adulte, je suis aimantée vers la fiction, vers ceux qui la créent.
Tout va bien. Mon existence est là, entre mes mains. Je peux presque la sentir dans ma paume, je peux presque la serrer. Le plaisir chimique fait effet. Taille un gouffre d'introspection dans mon crâne. J'ai aucune envie de faire un stage en finance. Finir comme un guignol en cravate, non merci. C'est le noeud coulant du pendu. Une flèche qui pointe vers l'entrejambe, vers le pouvoir. On m'a calibré pour ça.
Partir. Cela m'apparaît aussi nécessaire qu'impossible. Depuis le collège, je suis l'élève travailleuse et appliquée. Durant mon parcours universitaire, j'ai décroché toutes les bourses possibles et imaginables afin de pallier le manque de moyens de mes parents. Pour être capable de rêver d'une autre vie que celle qui se dessinait d'elle-même. Pour avoir le choix.
Soudain, un icone clignote en bas à droite de mon écran. Le logo représente un C stylisé. Communicator. Voilà un nom qui fait peur. Un mélange entre "Communicator" et "Terminator". Je clique. Une fenêtre de messagerie instantanée apparaît.