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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une muse fragile dans le Maine rural
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Je n'ai pas cette habitude de lire des romans ou essais sur l'art. Mais la curiosité l'emporte quand l'occasion de découvrir une belle histoire derrière un tableau assez connu m'est proposée.
De surcroît dans un environnement aussi romantique et mystérieux que le Maine rural du début du 20e siècle. Rajoutez à cela une pincée d'histoire tragique de sorcières de Salem. C'est bon, vous m'avez ferré :)
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Connaissez-vous ce tableau "le monde de Christina" peint par Andrew Wyeth ? J'en avais une vague idée, l'ayant entraperçu dans des documentaires ou autres articles artistiques. Cette femme couchée dans l'herbe haute regardant la ferme grise au loin.
C'est une biographie très romancée de Christina Olson, muse du peintre.
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L'auteure a réalisé un important travail de documentation sur la vie de Christina. Pour cela, elle a arpenté cette région sauvage et rude. Visité cette maison mystérieuse. Et mené différentes interviews avec les descendants et quelques contemporains encore vivants. On sent dans le récit que l'auteure est tombée amoureuse de cette histoire touchante et émouvante de cette jeune fille handicapée.
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Une histoire qui se déroule par petites touches , telles les couleurs sur un tableau encore vierge. Alternant le passé (sa vie de fille, jeune fille puis femme mûre) et le présent (présence d'Andrew et ses séances de peinture), on découvre une vie faite de dur labeur, d'abnégation, de souffrances, d'espoir, d'amour, de déception, d'amertume, de désillusions et aussi d'apaisement.
Christina subira bien des épreuves. Son handicap sera un barrage pour un certain nombre de choses. Notamment la restriction de ses mouvements. Elle verra sa maison comme une prison . Puis Andrew - son alter ego, son âme soeur - sera la lumière dans sa vie sombre et étriquée.
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C'est un texte fort, vibrant de sensations. J'ai été touchée par cette sensibilité à fleur de peau qu'évoque cette histoire. Intime, pudique mais aussi révoltante par bien des côtés (la place de la femme dans cette société encore conservatrice et moralisatrice), bouleversante et instructive.
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Un beau portrait de femme forte et fragile. Une magnifique parenthèse où l'histoire et l'art se complètent parfaitement avec une petite touche d'imagination romanesque.
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Le monde de Christina Christina Baker Kline Editions Belfond le cercle Belfond. Octobre 2018 #Christina Baker Kline #NetGalleyFrance
Allez j'avoue avant d'ouvrir ce roman mis entre mes mains par les éditions Belfond via NetGalley je n'avais jamais entendu parler du Monde de Christina, toile emblématique de la peinture américaine peinte en 1948 par Andrew Wyeth et exposée au Muséum of Modern Art de New York depuis 1949; Dans ces notes l'auteure affirme "Christina incarne nombre des caractéristiques que nous en sommes venus à considérer comme typiquement américaines: individualisme farouche force tranquille, bravade face aux obstacles, persévérance acharnée."Mais qui est donc Christina Olson?
Christina Olson vit dans une ferme du Maine et malgré une maladie invalidante qui peu à peu l'a privée de son autonomie motrice elle continue à se battre jour après jour . Bravant le regard des autres, elle continue à avancer. Sa vie n'a pas été vous l'imaginez sans aucun doute un long fleuve tranquille mais elle fait face. Christina Baker Kline est fascinée depuis l'enfance par cette toile et s'est penchée sur le destin hors norme de celle qui est devenue la muse d'Andrew Wyeth. Restant au plus près de ses sources elle retrace sa vie, celle des ses parents et mieux , celle de ces hommes et femmes fermiers, pêcheurs qui vivent "à l'ancienne" pour beaucoup sans se préoccuper de ce que les gens de la ville pensent.L'auteure sait trouver les mots justes, touchants sans atermoiements, les hommes sont là , bien présents , vivants dans une nature luxuriante et rétive qu'ils aiment et respectent. Un bien beau roman que celui-ci servi par la plume élégante et efficace de Christina Baker Kline. Un beau voyage humain et pictural que je vous recommande chaleureusement.
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Christina Olson. Andrew Wyeth. Ces noms ne vous disent rien ? Pas de panique, au commencement de ma lecture, moi non plus. Dans les années 40, Christina Olson muse du peintre Andrew Wyeth dépeinte par Christina Baker Kline, est une femme au destin à la fois simple et tragique. De 1896 à 1948, la romancière tente de capter la personnalité de cette femme courageuse, prisonnière de son corps et de l'héritage familiale. Comme une ode à la nature et vie de campagne, Christina Baker en fait un roman tendre à l'accent lyrique où l'amitié, l'amour et les relations familiales se croisent pour constituer un monde, celui de Christina. Partiellement paralysée depuis l'enfance, celle-ci brave les regards, prend goût aux études et se permet de rêver à l'ombre de la ferme familiale sur les terres du Maine, fierté de la lignée. de sa rencontre en 1939 avec le célèbre peintre, de l'histoire domestique au rapport au corps, l'auteure m'a charmé avec un style intime que je m'empresserais de louer lors du Book Club Belfond animé par Carine Verschaeve le 18 novembre sur Facebook. Rendez-vous pris, et vous ? 

Muse malgré elle du peintre Andrew Wyeth, Christina Olson est avant tout une femme que la vie n'a pas épargnée. Atteinte d'une étrange maladie enfant, celle-ci a dès lors des problèmes de motricité. Les membres raides, sa claudication attire les moqueries comme la solitude. Intelligente, Christina évolue dans la ferme familiale au rythme des saisons et des souvenirs d'aventurière de sa grand-mère. D'ailleurs, "la pièce aux coquillages" démontre la passion maritime de cette famille maudite par un lointain héritage du temps des "sorcières". En grandissant, elle va se confronter à la dure réalité de l'amour, mais aussi à ses rêves perdus, trahi par un corps dont elle est prisonnière. Entrecoupé par les visites d'Andrew qu'elle ne rencontre en 1939, le roman de Christina Baker Kline décrit une vie de champs et de labeur dont Christina est captive.

En débutant son récit par la rencontre entre Christina et Andrew, l'auteure remonte lentement le fil de l'histoire de cette femme à la vie simple et douloureuse. Elle y décrit avec détails l'évolution de cette enfant devenue femme, au courage et à la détermination sans failles, mais aussi la vie campagnarde et ses rituels. Ode à la simplicité d'un autre temps, à la nature et une certaine façon de vivre tombé en désuétude, la romancière tente d'expliquer la solitude imposée par ce personnage. de ces pages, j'ai apprécié l'évolution de Christina , sa force de volonté tout comme l'espoir d'une vie meilleure loin de la ferme, carcan domestique dont elle ignore encore la force de l'emprise.

Je suis tombée avec elle lorsqu'elle trébuchait sur ces jambes tordues, désespérée lorsqu'elle a dû interrompre sa scolarité et anéantie à son amour perdu. Les années se succèdent emportant celle qu'elle aurait aimé être.

Avec raffinement, il se dégage une intimité palpable dans l'écriture de la romancière. Avec douceur, elle rend compte du temps qui passe à la faveur de la muse. Plus sombre à mesure des années, elle continue de dépeindre, par petites touches comme le ferait un peintre, le monde rétréci de Christina. Présentée en début de roman comme la terre promise de ces ancêtres, cette maison en devient la prison de la protagoniste. 

Touchant et sensible, ce roman un peu trop long mêlant réalité et fiction, à de quoi largement séduire. Alors pourquoi ne pas vous munir d'un thé et de bons cookies à la mélasse comme Christina et plonger dans ce roman à la délicieuse odeur des pois de senteurs ? 
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Je remercie les éditions Belfond et en particulier, Carine Verschaeve pour la réception de ce livre qui était associée à l'avant-dernier book club du Cercle Belfond de l'année 2018. Il s'est déroulé ce dimanche 18 novembre et fut encore une très chouette et enrichissante expérience.

Cette année, j'ai découvert les book clubs mensuels organisés par les éditions Belfond dans le cadre du Cercle Belfond. A chaque fois, c'est l'occasion de découvrir de belles histoires, dotées d'héroïnes féminines fortes et qui ne baissent pas les bras malgré les aléas et les difficultés de la vie. Ainsi, le book club du mois de novembre était articulé autour du livre : « le monde de Christina » de Christina Baker Kline. Je vous avais précédemment parlé du livre « le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » de Balli Kaur Jaswal, à l'occasion du book-club de juillet (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/07/le-club-des-veuves-qui-aimaient-la.html)

Malgré le succès d'un de ses précédents romans, « le train des orphelins », je n'avais pas encore lu Christina Baker KLINE, auteure anglaise installée aux États-Unis. Ce fut à nouveau une belle évasion par cette histoire riche.

On plonge au début du XXème siècle sur les falaises du Maine à la rencontre de Christina Olson, fortement handicapée depuis sa plus tendre enfance. Enfermée dans un corps qui l'abandonne progressivement, elle vit entourée de ses parents et de ses frères dans la ferme familiale reculée. L'arrivée de nouveaux voisins, Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va apporter un rayon de soleil dans une existence rude et morose.

J'ai trouvé que l'idée de mêler la fiction à la réalité (puisque pour ceux qui ne le savaient pas : ce peintre, Andrew Wyeth a bel et bien existé) était originale et rend ainsi un très bel hommage à cet artiste ainsi qu'à ses peintures (en particulier, pour « Christina's world »). L'auteure imagine l'histoire personnelle qu'aurait pu vivre Christina Olson. Souffrant d'une maladie qui n'avait pu être correctement diagnostiquée à l'époque, la vie de cette muse dans une ferme, héritage familial, début des années 1900 était très pénible, encore plus lorsque les améliorations du quotidien comme l'eau courante ou l'électricité peinent à arriver jusque là.

J'ai trouvé cette lecture très plaisante car elle m'a fait voyager aux confins du Maine, au point que j'avais l'impression de parcourir les paysages et rivages de ce côté sauvage de la côte est des États-Unis. En plus des lieux, j'ai apprécié me retrouver à une autre époque, conférant à ce livre un caractère si dépaysant. Christina Baker Kline a profondément bien travaillé le vécu des personnages. Pour ma part, j'ai ressenti une certaine ambivalence chez Christina car, sans dévoiler toute la trame du récit, pour certains traits de son caractère, le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver de l'empathie, mais à côté de cela, sa peur de solitude l'a rendue égoïste.

Je dois bien avouer que je ne connaissais pas le travail de ce peintre américain qu'est Andrew Wyeth. En cours de lecture, je me suis un peu documentée à son sujet et j'ai ainsi découvert ses oeuvres et notamment, la peinture éponyme du titre de ce livre : « Christina's world ». L'original se trouve au Musée d'Art Moderne de New York mais n'hésitez pas à vous renseigner sur son travail, vous ne pourrez qu'en être conquis. J'ai particulièrement aimé « Rockland light ». Etant une grande fan des phares et de la côte des Hamptons, je ne pouvais qu'aimer. Ce ne sont pas forcément des dessins joyeux mais il y a une certaine profondeur dans son travail qui ne peut que vous conquérir et vous rendre contemplatif.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Je viens tout juste de terminer ma lecture et je me demande si l'auteure savait à quel point l'écriture de ce roman était risquée... Il était facile de passer à côté du sujet et pourtant non, elle a su relever le défi de nous captiver et nous toucher.

Il est vrai qu'au début du roman, je n'étais pas tout à fait certaine de bien saisir tous les éléments, mais au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture, je me suis laissée porter par l'intrigue. le fait d'avoir choisi d'alterner entre le passé et le présent fut un peu difficile pour moi. Et pourtant lorsqu'on arrive vers la fin, c'est là qu'on saisit pourquoi l'auteure a fait ce choix.

Au-delà de ces petites difficultés, tout à fait personnelle il va sans dire, il n'en reste pas moins que je ressors de cette lecture avec une grande admiration pour Christina Olson. Est-ce de la détermination ou bien de l'entêtement qui l'a poussée à vouloir être autonome et ne jamais demander de l'aide? Il n'y a qu'elle-même pour répondre à cette question, mais à mes yeux c'est définitivement du courage.

L'auteure a réellement su me charmer avec ses personnages. J'ai bien aimé découvrir la personnalité de ce peintre. Ses pensées, comment il voyait la vie, mais surtout son amitié pour Christina. Quant à Betsy, j'ai particulièrement apprécié qu'elle fût là pour Christina sans pour autant prendre pitié d'elle. Ils l'ont accepté telle qu'elle était, sans jugements et surtout sans vouloir la changer. Par contre, on repassera pour ce cher Walton. Il m'a profondément déçue. Est-ce de la lâcheté ou simplement un homme malhonnête?

Toujours est-il que ce bouquin ne m'a pas laissée insensible. L'auteure a su faire ressortir avec brio les pensées et les émotions de Christina. Pour moi, ce fut une bien belle découverte!


Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Le monde de Christina de Christina Baker Kline est un roman que j'ai énormément aimé. Il raconte une histoire très touchante, par moment poignante, basée sur la vie de personnes ayant réellement existées : le peintre Andrew Wyeth et sa muse Christina Olson.
J'ai toujours plaisir à en apprendre un peu plus sur l'Art quand l'occasion m'en est donnée. Savoir ce qu'était la vie des personnes derrière un tableau ou ce qu'il signifie est toujours intéressant. Ici, l'histoire de ce tableau possède un caractère fascinant et envoutant, celui du monde singulier d'une muse. C'est celui aussi en l'occurrence du peintre surnommé Andy dont le père avait déjà une certaine renommée dans le monde de l'Art, célèbre pour ses illustrations à l'époque du livre L'île au trésor. Andy va consacrer sa vie à la peinture même s'il se mariera et aura 2 enfants. C'est à 22 ans qu'il rencontre Christina en juillet 1939 dans sa maison entouré de champs de blé dans le Maine. Lieu qu'il reproduira à sa manière dans son fameux tableau "Le monde de Christina". C'est une maison qui a du vécu et où les ancêtres qui se sont succédés furent de grands aventuriers marins. Une pièce est consacrée à une collection de coquillages du monde entier, la propriété donnant sur l'océan. Ces ancêtres appartiennent à la famille des Hathorn de Cushing dont la mère de Christina est la dernière. Son nom mourra avec elle. Un de leurs ancêtres fut malheureusement célèbre pour avoir procédé au jugement abusif de femmes tristement connues comme Les sorcières de Salem.
Lorsque Andy peint la toile le monde de Christina, c'est tout une ambiance qu'il révèle à travers le personnage de Christina Olson qui souffrait de paralysies probablement dûes à la maladie de Charcot méconnue à l'époque. Elle n'a cessé néanmoins de vivre le plus normalement possible malgré la douleur car elle possédait une grande volonté et un esprit persévérant. C'est toute l'histoire de Christina qui nous est racontée de sa petite enfance en 1896 où elle contracte la maladie jusqu'en 1948 où elle découvre cette fameuse toile qui fut intitulée par son amie, la femme de Andy, le monde de Christina.
C'est un roman à l'ambiance fascinante, avec des personnages marquant dont Mamey, la grand-mère de Christina, la mémoire de la famille, une vieille dame fort intéressante et à l'esprit assez exceptionnel pour l'époque qui lui transmet la ferveur des Hathorn. Quant à Christina, très intelligente, elle aurait pu devenir institutrice si son père n'avait pas exigé d'elle qu'elle reste à la maison pour aider dans les tâches ménagères. Elle a connu cependant les affres de l'amour et de belles amitiés même si elle vécut relativement isolées avec l'un de ses frères à la mort de leurs parents.
En résumé, le monde de Christina est une oeuvre de fiction basée sur des personnages et des faits historiques ayant réellement existés. J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire car c'est un roman instructif, très poignant par moment qui a suscité beaucoup d'émotions en moi.
C'est un roman qui s'est révélé très touchant et qui a su établir un formidable lien entre L Histoire, l'Art, et la Littérature tout en laissant la place à l'imagination.
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Le monde de Christina va nous parler de Christina Olson, à plusieurs parties de sa vie : lorsqu'elle était jeune, au sein de sa famille et dans la ferme familiale du Maine, mais aussi lorsqu'elle est plus âgée et vit seule avec son frère, toujours dans la ferme. C'est à cette époque que Andrew Wyeth arrive : marié à Betsy, une voisine de Christina, le jeune homme est un peintre. Curieux, désireux de trouver du calme et des sujets de peinture, il va se lier d'amitié avec sa voisine. Ils partagent tout les deux des points communs mais aussi la même mentalité. Installé dans le grenier des Olson, Andrew va pouvoir se focaliser sur la peinture, et va demander un jour à Christina d'être son modèle, accouchant ainsi de la toile intitulée le Monde de Christina.
Le fait d'alterner entre ces deux époques permet de mieux connaître Christina : pouvoir la découvrir jeune permet de la voir se construire, se développer, connaître ses premiers amours, sa vie avec sa famille, mais aussi les conflits qui peuvent l'opposer à son entourage. le fait d'être atteinte de ce qu'on suspecte être une forme de poliomyélite l'a rendu plus forte, mais aussi plus fragile. Ses parents ont souvent voulu la conduire à des médecins afin de la « réparer », ce qui a conduit à des tensions dans le cercle familial, mais aussi à l'extérieur, étant donné que le corps de Christina attire les regards et la pitié. Lorsque nous suivons Christina alors qu'elle est plus âgée, nous voyons une femme solitaire, dure, et qui n'aime pas dépendre des autres. C'est vraiment l'arrivée de Andrew Wyeth qui va lui permettre de sortir de sa carapace et de retrouver goût au monde qui l'entoure.
Le monde de Christina était un des livres du Cercle Belfond que j'attendais le plus, car j'avais eu un énorme coup de coeur pour le train des orphelins, le premier roman de Christina Baker Kline. En commençant ce livre, j'avais des appréhensions : allais-je l'aimer, ou le comparer toujours au roman précédent ? Est-ce que le sujet allait être bien traité ?
Eh bien... Je n'aurais pas dû douter ! le monde de Christina – sans être un coup de coeur, s'est révélé être une lecture magnifique et très touchante !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : https://chezlechatducheshire..
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Un très bon roman de cette rentrée littéraire étrangère
Ce livre raconte l histoire de la vie de la muse d'un grand peintre.
Le thème de la vieillesse de la famille de l'isolement sont évoqués .C'est toute une vie à l'époque des deux conflits mondiaux qui évoquée.
Les descriptions des paysages américains sont magnifiques.
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Après avoir visionné une interview de l'auteure sur Youtube, j'étais impatiente de me plonger dans le nouveau roman de Christina Baker Kline, le Monde de Christina.

L'auteure a de nouveau choisi un pan méconnu de l'histoire récente des Etats-Unis comme sujet central de son roman.
Nous y découvrons l'histoire de Christina Olson, qui naît en 1896 dans le Maine et souffrira toute sa vie d'un lourd handicap physique. Elle vivra dans la maison de ses parents jusqu'à sa mort, en milieu rural, menant une existence rude et solitaire.
Mais à l'aube de ces cinquante ans, un jeune peintre épousera sa voisine et éprouvera dès lors une véritable fascination artistique pour la région et particulièrement pour la maison de Christina et ses habitants.
Ce peintre n'est autre d'Andrew Wyeth, célèbre artiste américain, qui est notamment admiré pour ses toiles réalistes et énigmatiques.
La rencontre de Christina et Andy va bouleverser leur vie, une amitié sincère va naître entre eux, qui leur permettra d'exprimer leur véritable personnalité, de trouver l'écho juste à leur être profond.

J'ai adoré ce roman de Christina Baker Kline, la plume de l'auteure est moderne, les personnages sont dépeints avec justesse et profondeur.
Le personnage de Christina m'a bouleversé, suivre son évolution, les épreuves qu'elle doit traverser ( sa souffrance physique et mentale, l'arrêt forcé de ses études, ses espoirs éteints, son quotidien domestique ), ne peuvent que toucher le lecteur et faire naître une grande empathie pour cette femme si courageuse. Elle se battra jusqu'au bout pour conserver sa dignité et refusera pendant des années de se déplacer en fauteuil roulant, considérant cela comme un abandon face à la maladie.

L'art est au centre du roman, l'auteure nous présente un artiste passionné et nous partage son univers d'ombres et de couleurs. L'immersion est fascinante.
Le regard de l'artiste sur la vie ordinaire de Christina rend chaque objet émouvant, par son génie et sa sensibilité, il parvient à saisir l'essence et la beauté de cette vie isolée et routinière.
Même si la nature alentour est sublime, ce qui plaît à l'artiste c'est le contraste, celui de cette maison délabrée face au paysage.
L'amitié d'Andrew et Christina est merveilleuse, ils se ressemblent. Quand Andy finit par peindre son portrait, Christina est comme délivrée car elle se sent enfin comprise, c'est magnifique.

Une histoire d'amitié hors du commun, le destin d'une femme handicapée dans l'Amérique du début du XXe siècle et l'émergence d'un artiste emblématique. Un roman riche et délicat, une très bonne lecture.
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Je remercie Carine et les éditions Belfond pour cet envoi en vue du Book Club du 18 novembre. Ce livre m'attirait et me faisait peur à la fois parce que l'art est un milieu qui m'est totalement étranger. J'avais envie de sortir de ma zone de confort et le Cercle Belfond est une valeur sûre à mes yeux. J'ai eu raison de me lancer, j'ai adoré !

Mais d'abord j'aimerai revenir sur la 4ème de couverture qui est pour moi un peu mensongère. Ce livre va bien sûr traiter de cette amitié entre Andrew et Christina, le peintre et sa muse, mais l'élément central de l'histoire c'est Christina en elle-même. Grâce à de nombreux flash-backs, nous allons découvrir sa vie jusqu'à ce fameux tableau. Et je dois dire que j'ai été chamboulée par le courage de ce petit bout de femme. Parce que la vie ne lui fera pas de cadeau. Atteinte de poliomyélite, elle devra composer avec ce corps douloureux qui se paralyse peu à peu. Malgré toutes les difficultés, elle ne se laissera pas abattre et refusera d'être définie par sa maladie. Elle ne se plaint pas et continue d'avancer. Je l'ai admiré pour sa détermination et sa force de caractère hors norme. C'est une héroïne qui me restera longtemps en mémoire. Elle refuse de se voir en victime mais sera constamment jugée.
La beauté de ce roman réside dans le fait qu'Andrew va être le premier à la voir réellement comme elle est et pour ce qu'elle est. Ce tableau n'en est que plus magnifique.

Nous passons beaucoup de temps avec sa famille et je dois avouer que certains passages m'intéressaient un peu moins même s'ils ont leur importance dans la construction de ce personnage. Lors de ces passages un peu plus lents, j'ai senti l'atmosphère rustique et un peu oppressante de cette ferme isolée et de ses habitants.

La plume de l'auteure est très agréable et le travail de recherche semble impressionnant. Il s'agit bien d'une oeuvre de fiction inspirée de faits réels et j'ai aimé l'idée de partir d'un tableau pour construire l'intrigue. J'ai trouvé cela original et instructif pour moi qui ne connait absolument rien à l'art. Une très belle découverte donc !

Avec l'histoire tragique et émouvante de cette héroïne inoubliable, ce roman me hantera longtemps. L'auteure aborde le handicap de façon pudique et nous rappelle qu'il ne définit pas une personne.
Lien : https://monjardinlitteraire...
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