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sur 4320 notes
Le père Grandet est tellement pingre, radin, avare...qu'il veut garder ce qu'il donne!
Sa fille Eugénie est la captive de ce père aussi despotique que ladre.
Balzac ne pouvait mieux choisir de ville pour sa pauvre Eugénie que la sous-préfecture de Saumur aux tuffeaux éclatés, écaillés et noircis.
C' est comme si le père Grandet, le tonnelier enrichi, était une excroissance naturelle et difforme de cette ville si moyenne dans sa relative blancheur.


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L'histoire d'Eugénie Grandet, c'est d'abord, me semble-t-il l'image de son père dont l'avarice est sans pareille à l'image de l'économie sur le beurre et la farine pour la confection de crêpes qui seraient pour lui une dépense inconsidérée. Eugénie grandit au milieu de cet état de privations diverses alors que son père est très riche. A sa mort, l'avenir d'Eugénie est incertain malgré sa fortune, elle aimerait trouver l'amour et dédaigne son argent. Balzac dépeint une famille et une société où la fortune prenait une telle dimension qu'elle causait aussi de nombreux malheurs. Peu de changements aujourd'hui. Très belle écriture De Balzac qui, à elle seule, justifie la lecture.
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Dans la petite ville de Saumur, le père Grandet, qui a été maire de la ville, vit à l'abri dans sa maison quelque peu délabrée, avec sa femme, sa fille Eugénie et Nanon la servante, une brave fille éternellement fidèle et reconnaissante à Grandet qui l'a recueillie quand elle n'était qu'une gamine mise à l'écart et mal aimée ...Et la vie chez les Grandet est spartiate, le père agit comme un tyran domestique, prompt, malgré sa fortune accumulée grâce à ses rentes, à rationner et surveiller toutes les dépenses du ménage. Quand Charles Grandet, son neveu parisien, s'installe dans la famille, le choc est immense et Eugénie Grandet , soumise et discrète, s'éprend du jeune homme jusqu'à l'aider et s'émanciper de la tutelle paternelle pour que Charles puisse reprendre ses affaires en main.

Après deux essais infructueux dans la lecture de ce classique, j'ai persévéré et cette troisième tentative a été la bonne...J'ai aimé ce roman dans lequel Balzac s'empare de la vie de Province où l'ambiance est assourdie, la vie se déroule au ralenti, où les sentiments sont réfrénés ; c'est également l'occasion d'illustrer l'amour démesuré du père Grandet pour l'argent et l'accumulation de ses richesses et bien sûr l'éveil à l'amour d'Eugénie Grandet qui, n'ayant connu que les quatre murs de la maison et une vie simple, est subjuguée par les manières parisiennes de son cousin. Les sentiments d'Eugénie sont purs et sincères, ceux de Charles moins fiables, ce qui n'empêchera pas Eugénie de faire preuve d'une grandeur d'âme et d'un esprit de sacrifice, même si elle n'est pas aimée de retour.
Eugénie Grandet est un roman d'amour, un roman d'abnégation où les sentiments exacerbés ne sont pas partagés, et Eugénie une héroïne tragique.
Cette peinture de moeurs met en lumière la grandeur et les mesquineries de la nature humaine.
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● Avec "Eugénie Grandet", Balzac, nous livre, un coup de maître, s'il en est ! Ce roman, même s'il n'a pas la magie du "Père Goriot", ou des "Illusions perdues", est, tout de même, un sacré texte, comme on lit peu, malheureusement !
C'est un roman parfaitement construit, novateur ( pour l'époque ), qui emportent, de par, son souffle, extraordinaire, exceptionnel.
Balzac, y démontre son génie, et, avec quel éclat !
On peut très bien ne pas aimer ce roman, mais difficile de ne pas admettre, que c'est une oeuvre majeure de la littérature française, une oeuvre qui fait partie de celles qui marquent et qui ne laissent, pas indifférents.
Dans "Eugénie Grandet", Balzac, réussit, sans difficulté, à rendre l'histoire sublime, et, pourtant, à la base, elle avait tout, soit du plus mauvais des mélodrames moralistes, soit du conte sordide, sur les malheurs d'une jeune fille ; il la sublime, dans tous les sens, du terme.
Balzac, crée des personnages au caractère complexes, qui représentent divers facettes, de la nature humaine, et il le fait, avec force talent.
Son histoire, est narrée, de façon admirable et il est difficile de ne pas se laisser emporter, par cette histoire si belle, écrite avec une plume si fine, si précise, par un écrivain aux capacités aussi diversifiées, un écrivain aussi complet et aussi accompli.
Du grand Balzac !

● Il y a dans "Eugénie Grandet" tout ce qui permet de reconnaître un maître de la littérature : une chronologie parfaite ; une histoire complexe et maîtrisée ; un caractère dramatique époustouflant ; et des personnages haut en couleurs, à la psychologie complexe.
Même si ce n'est certes pas mon préféré De Balzac, je ne puis qu'admirer comment Balzac met en scène son roman, tous les ressorts narratifs qu'il met en place, sa manière d'utiliser le caractère de ses personnages, de façon à faire un récit puissant et riche en émotions.
C'est vraiment l'oeuvre d'un génie de la littérature, on le sent ; rien n'est laissé au hasard ; c'est comme un parfait mécanisme d'horlogerie.
Chaque personnage a une psychologie extrêmement travaillée et représente une position adoptée vis-à-vis de la société.
Rien est artificiel, tout semble naturel ; l'histoire va, tout simplement, naturellement…
Chaque description est parfaite, typiquement balzacienne : concise, d'une grande beauté esthétique, évoquant parfaitement le lieu dont elle parle.
On retrouve aussi dans Eugénie Grandet la thématique balzacienne de l'argent, ainsi que celle de la vertu impuissance face à la cruauté de la société.
Oeuvre riche, oeuvre puissante, oeuvre fine, oeuvre intelligente, "Eugénie Grandet" demeure une des meilleures preuves du génie balzacien.

● Je pourrais vous dire qu'il n'y a qu'un Balzac, qu'un seul artiste derrière tant d'oeuvres multiples, qu'il est toujours le même ; je pourrais également affirmer qu'il y a autant De Balzac qu'il y a d'oeuvres dans La Comédie Humaine. Dans aucun des deux cas, je ne contredirai ma pensée. Je ne sous-entends pas par-là qu'il es toujours pareil par certains côtés et différents par d'autres ; non, c'est plus difficile à exprimer ; ça tient du paradoxe ; mais toujours, quand je lis un Balzac, à chaque nouvelle phrase, à chaque nouveau mot, à chaque nouvelle lettre découverte, je retrouve Balzac, et, pourtant, au même instant, je le découvre tellement différent de ce que j'ai aperçu de cet immense figure de la littérature du XIXème siècle précédemment. Eugénie Grandet est sans doute l'une des oeuvres De Balzac qui m'ont le plus donné cette impression d'unicité dans le reste de l'oeuvre du Maître, et pourtant d'absence de ressemblance avec tant d'autres aspects que l'on retrouve dans ses autres oeuvres.
Dans Eugénie Grandet, comme dans ses autres oeuvres, c'est en grand artiste qu'Honoré de Balzac nous dépeint les tourments de sa jeune héroïne.
Je ne vois pas dans ce roman un seul passage, un seul aspect raté : le caractère des personnages est fin et nuancé, le style est travaillé pour sublimer l'histoire, l'histoire, elle, est belle dans sa tristesse, le grand Honoré nous livre un regard d'une rare intelligence sur la société de son temps.
Encore un très beau livre d'Honoré de Balzac.
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L'idée que je me fais de l'oeuvre De Balzac est plutôt négative. Romantisme, descriptions sans fin, personnages masculins ignobles, femmes languissantes, ennui à mourir.
Les quelques romans que j'ai pu lire à l'adolescence ne m'avaient pas convaincue.
Récemment, sont tombés entre mes mains quelques titres au format audio. Ce support m'avait déjà permis d'apprécier Proust et d'aller au bout de À la Recherche du temps perdu.
J'ai donc tenté la redécouverte De Balzac et bien m'en a pris. J'ai savouré le profil du père Grandet, apprécié la contextualisation et me suis régalée de l'ironie de l'auteur. le petit milieu de la bourgeoisie provinciale est dégommé avec un air de ne pas y toucher qui m'a beaucoup amusé.
Bref, je crois bien qu'un pan de la littérature classique française vient de s'ouvrir à moi.
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Eugénie Grandet fait partie de la Comédie humaine De Balzac et s'inscrit dans les scènes de la vie de province, c'est un roman de l'ennui.
L'histoire se déroule à Saumur sous la Restauration. En 1819, Eugénie Grandet fête ses vingt-trois ans. le Père Grandet avare, ancien maire sous le consulat, ancien tonnelier, vigneron, est riche mais avare. Il impose à sa femme et à sa fille une vie austère, économisant chaque bout de chandelle.

Deux partis se disputent la main d'Eugénie : les Grassins et les Cruchot. Mais le père Grandet se joue des deux familles, il tire profit de chacun en sachant qu'il n'a aucune intention de leur donner la main de sa fille. La mère et la fille se soumettent à cette existence sans jamais se plaindre. Et la grande Nanon est entièrement dévouée à son maître. L'arrivée de Charles, cousin parisien d'Eugénie, va venir troubler cette existence morne et bien réglée.

J'ai pris plaisir à la lecture de ce roman. le personnage d'Eugénie n'est pas sans rappeler la célèbre Pénélope attendant le retour d'Ulysse. Au coeur de ce récit, une existence monotone, la vie provinciale où chaque jour se ressemble, avec un entourage très restreint. L'accent est mis sur l'aspect comique de certains personnages attirés par l'argent. J'ai apprécié l'écriture De Balzac, j'étais plongée dans cette histoire du début à la fin, voyant se dessiner devant moi les différents protagonistes de ce récit. Cela me donne envie de lire d'autres romans de la comédie humaine.
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L'ogre balzacien et sa cathédrale de la Comédie Humaine... j'ai découvert à la mise en ligne de ma bibliothèque perso qu'il est, presque malgré moi, presque insidieusement, l'un des auteurs que j'ai le plus lu... pourtant rien de commun, dans mon souvenir, entre La Peau de Chagrin, Les Chouans, même le lys dans la Vallée, et Eugénie Grandet.
Le point commun entre ses créations fantastiques, poétiques ou réalistes, et en dehors de son "grand dessein", réside sans doute dans la force de son imaginaire. Quel que soit le genre adopté, Balzac fait du Balzac. Il scrute les caractères de son oeil-né de caricaturiste, puis les intègre dans sa galerie personnelle de portraits, avant de les peindre ensuite de sa large palette, les mettant en scène dans un décor d'une précision et d'un réalisme extrême, afin d'en faire jouer les ressorts cachés, dans une pulsion dramatique.
Si Eugénie Grandet semble reconnu avec le Père Goriot comme significatif De Balzac, pour ma part je préfère de loin ses romans s'éloignant un peu de la simple peinture de moeurs ; quand Balzac y mêle une trame historique, comme dans Les Chouans, du fantastique, comme dans La Peau de Chagrin, ou une veine romantique, comme dans le Lys dans la Vallée. Question de goût et d'intérêt pour les thèmes.
Pour autant, je dois reconnaître que les longues descriptions De Balzac ne semblent jamais ennuyeuses ; car au-delà du réalisme des choses, Balzac sait faire évoluer ses personnages "reconstitués" dans une trame psychologique habile, créatrice d'une vraie tension dramatique, même quand il s'agit de parler des moeurs d'une famille bourgeoise de province. Balzac peint comme Gauguin ou Cézanne, pas comme Seurat... ce n'est pas un orfèvre, c'est un top chef boulimique !...
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Eugénie est la bonté incarnée, travailleuse, qui n'attend rien en retour,
Sa mère est aimante, mais désabusée,
Son père est avare et despote,
Elle est entourée de deux hommes et de leurs familles qui ne voient en elle que la richesse du père,
Les des Grassins, entre politique et monde des affaires, avec des déconvenues,
Les Cruchot, dans la sphère du droit, du notariat au tribunal, sans attrait,
Un troisième arrive, Charles, le neveu ruiné, aimé, qui n'a pas conscience de la fortune de l'oncle,
Le premier éclipsé, le deuxième effacé, le troisième disparaît,
Une vie d'une grande tristesse pour une jeune femme qui aurait mérité mieux,
Un propos sombre qu'on découvre dès l'incipit,
Une écriture et une caractérisation des personnages magnifiques,
Un classique à lire et relire, pour le style, mais pas pour la fin heureuse…



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Après avoir été déçue par un roman de Stendhal, quelle est la meilleure réponse qu'ouvrir un grand classique de la littérature française encore jamais lu? A moi Eugénie Grandet, donc, et Balzac a bien su me consoler de mes malheurs avec son confrère! Bien qu'il soit en effet un archi-classique, quelque chose comme 6000 lecteurs sur Babelio, Eugénie Grandet faisait en effet partie de ces grands romans que tout le monde ou presque a lu et que je n'avais jamais ouvert. Voilà qui est fait et j'ai aimé cette plongée dans la vie de la pauvre Eugénie, dont l'avare de Père d'abord en expédiant au loin son neveu dont elle est amoureuse, pour éviter qu'il lui coûte un liard, puis en déformant tellement Eugénie et sa vision de la vie et de l'argent qu'une fois le vieil avare mort, elle se révèle incapable de sortir d'une petite vie étroite.
Dis comme cela, c'est vrai que cela peut sembler un portrait qui ne donne pas vraiment envie d'ouvrir le livre, mais ce serait un tord. Certes, le cadre est sinistre, mais les portraits humains sont fascinants, le style est merveilleux, et Eugénie, pauvre et naïve Eugénie dont l'abnégation se mêle à la candeur mais qui, ses illusions brisées, se révèle sublime...

Un grand classique qui mérite sa place au panthéon de la littérature française.
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Je viens de lire Eugénie Grandet, que je ne me souviens pas avoir lu en classe, car je pense que je l'aurais trouvé très ennuyeux à l'époque.
Plus que le portrait d'un avaricieux, c'est la peinture d'une société, des moeurs d'une époque et d'une classe sociale où les femmes n'ont qu'à obéir et où domine l'intérêt et la bêtise.
J'ai trouvé ce roman un peu mièvre par moment et sans surprise.
Sans renier Balzac, je préfère Maupassant, pour ses études de personnages et de moeurs beaucoup plus fines et poussées.
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