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3,97

sur 265 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« En tout cas, L'Usage des armes adopte une forme littéraire élaborée qui épouse parfaitement le chemin sinueux, non dépourvu de perversité formelle, qui va de la civilisation de la Culture à la barbarie et retour. Je recommande à ses lecteurs de lire le livre deux fois, une première fois selon l'ordre des pages, et une seconde fois en suivant la numérotation des chapitres à partir de la fin, en chiffres romains à l'aller, en lettres au retour. Ils feront d'intéressantes découvertes chronologiques et pourront étudier à loisir les tours de passe-passe d'un écrivain hors pair. »

Cet extrait de la préface de Gérard Klein rend bien compte de l'ambition de ce roman. le problème c'est que je n'ai pas du tout été sensible ni à sa forme, ni à sa narration. J'ai failli déclarer forfait à de nombreuses reprises. Pourtant des pages, plus intéressantes, surnageaient dans cet océan trop bavard et alambiqué, j'ai tout de même réussi à aller jusqu'au bout. Mais je ne suivrai pas le conseil de Gérard Klein…

Iain M. Banks tenait, avec son univers de la Culture, si original, une mine de possibilités. Dans ce second volume, il n'en tire pas vraiment partie. Ce qui est au centre, et dont nous découvrons l'ampleur dans le dernier chapitre, c'est un conflit entre quatre enfants, qui versera dans l'Horreur.

Si les scènes de bravoure, purement visuelles, ne manquent pas, je juge ses personnages trop peu crédibles. L'arrière-plan est censé être très sombre mais comme je n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour son personnage principal, Cheradenine Zakalwe, tout m'était un peu indifférent…

Peut-être que la lecture d'un troisième volume de ce cycle me convaincra davantage. Mais pour l'instant je n'ai pas envie de poursuivre.
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J'ai vraiment souffert tout au long de cette lecture, je me suis ennuyé comme rarement...
La structure du récit, un chapitre dans le présent et un dans le passé aurait pu fonctionner, seulement voilà, on subit une absence de cohérence dans les flash back et surtout une surabondance de descriptions interminables et indigestes, c'est long, très long.
le récit dans le présent est un peu plus attrayant, mais pas assez pour "sauver" l'histoire (je précise que c'est mon ressenti et non un jugement de valeur bien sûr).
J'ai donc appréhendé un chapitre sur deux, et sur 450 pages...
Je suis d'autant plus déçu que j'ai beaucoup apprécié les deux premiers livres et cet univers (la culture), et que les critiques semblaient me promettre un bon moment.
Histoire de ne pas rester sur une déception, je prends rendez-vous avec le volume quatre de la série mais pas tout de suite, je vais prendre le temps de digérer :)
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« Les gens n'ont pas tous envie de la même chose. Ce que telle personne considérera comme une vraie histoire ne plaira pas forcément à une autre. »

24 ans et trois tentatives furent nécessaires pour finir ce livre, et aussi une forte dose de curiosité et de pugnacité.

Je dois reconnaitre deux qualités à Iain Banks : il avait quelques bonnes idées et il était capable d'écrire des centaines de pages pour ne rien dire (si j'osais, je dirais qu'il avait le sens du vent; oups, j'ai osé); et deux défauts : il n'était pas très doué pour le développement narratif, et son sens de l'humour était médiocre, ou plus exactement il était simplement facétieux plutôt que vraiment drôle.

« Ce n'est pas du cynisme de ma part […]. Je pense simplement que si l'on accorde une importance démesurée à la discussion, c'est tout simplement qu'on aime s'entendre parler. »

Des cinq romans que j'ai pu lire, celui-ci est sans conteste le pire. Dommage, il y avait matière à faire une très bonne nouvelle car 150 pages suffisent à conter cette cruelle histoire, hélas le délayage atteint ici des proportions épiques.

Banks écrivait d'assez jolies descriptions, mais il ne savait pas s'arrêter. Descriptions interminables et facéties en cascade étaient les deux procédés par lesquels il s'ingéniait à masquer son manque de talent (ou d'intérêt) pour les intrigues. C'est du moins ce qu'il en ressort à la lecture de ses cinq premiers romans.

Et j'allais oublier : les scènes de combat ! Il aurait pu faire fortune en scriptant des scènes de combat pour Hollywood, comme le démontre la fin d'Une forme de guerre (et de nombreux autres passages de l'oeuvre). Là-dessus, j'avoue, il était doué. Enfin, si c'est pour écrire des scènes d'action, Banks s'est trompé de media. Il fallait écrire des films.

Il y avait aussi chez Banks ce désagréable besoin de démontrer son intelligence par des constructions narratives retorses. Comme si un roman devait forcément être une énigme destinée à tester les limites de la patience de ses lecteurs (ou était-elle destiné à tester leur intelligence ?, mais c'eut été très arrogant). Comme si le simple fait d'avoir créer la Culture et d'écrire des romans n'étaient pas déjà en soit une preuve suffisante de son intelligence. À la réflexion, cette tendance était sans doute un autre exemple de son humour si particulier.

Mais je me laisse entrainer… Bref, du début à la fin, ce roman m'a torturé par l'ennui qu'il diffuse chapitre après chapitre. D'autant que je ne suis pas fan d'histoires avec une révélation finale. Je trouve que c'est un procédé très artificiel beaucoup moins malin qu'on ne veut nous le faire croire, surtout après une longue succession de chapitres d'une telle platitude.
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J'ai préféré les flash-backs tandis que j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à l'histoire "en temps réel" que j'ai trouvé décousue. On ne s'y attache à aucun personnage, aucune population et on se fiche un peu de ce qui peut arriver à tous ces gens.

Pour la fin, une pirouette pourquoi pas... Mais surtout pourquoi ? Elle m'a finalement parue saugrenue : aucune explication, aucune justification, et finalement elle n'apporte rien à cette histoire tordue.
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Troisieme tentative en 2 ans sur ce classique pour au final terminer sur une déception.

J'ai trouvé ce roman long souvent inintéressant et inutile parce que je n'ai pas reussi ou l'auteur n'a pas réussi à ce que je me soucis du personnage principal.
A mon sens, il n'y avait pas besoin d'autant de pages, de mots et d'évènements pour amener le.a lecteurice à cette fin.

Ma note n'a fait que descendre au fil des chapitres qui s'enchaînaient sans fin, avec cette double temporalité qui est tirée en longueur. Seule la chute m'a fait mettre une étoile de plus. Mais même là, la tragédie dont on n' imagine pas l'atrocité ne m'a pas émue comme il devrait. Je me suis dit tout ça pour ça.

J'ai l'impression qu'on m'a gâché la découverte d'un grand personnage par une overdose de mots. Pour moi, ce roman aurait été en chef d'oeuvre s'il avait été une novella.
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J'ai lu il y a longtemps l'homme des jeux de Banks, mais ma mémoire étant très sélective, je n'en garde pas spécialement de souvenirs. A force de relire par ci par là que le cycle de la Culture de Banks est un incontournable de la sf, j'ai voulu m'y replonger avec l'usage des armes.

Conclusion : mal m'en a pris, je n'ai pas du tout aimé comment Banks a construit ses personnages, leur histoire et le scénario de manière générale.

Les spécificités du livre ayant été moult fois décrites ici et ailleurs, je ne m'éternise pas : un chapitre sur deux suit chronologiquement une tentative de la Culture de faire pencher l'histoire dans un sens en utilisant les compétences du mercenaire Zakalwe, un chapitre sur deux suit antichronologiquement les missions précédentes de ce dernier pour nous conter ses idées sur l'interventionnisme, la guerre et ses états d'âme.

Un problème est apparu très vite pour moi : les chapitres sur le passé de Zakalwe m'ont ennuyé, et la structure narrative alambiquée n'y était pas pour rien.

Déjà le style de ces digressions cérébrales est plutôt lourd, et surtout les dits états d'âme ne sont jamais compréhensibles : l'auteur passe son temps à faire référence de manière cryptique à un passé qu'il n'a pas encore décrit et à ses conséquences sur Zakalwe. le procédé est courant en littérature et marche très bien parfois, mais ici pas du tout pour moi : le personnage ne m'a pas accroché suffisamment pour que j'accepte d'attendre la fin du livre pour comprendre la moitié de ce qu'il pense.
Les chapitres chronologiques, initialement centrés sur Sma et le drone, tous deux légers et drôles, m'ont plu à l'inverse au début, si bien que la lecture alternait entre plaisir et sacrifice. J'ai donc eu beaucoup de mal à me maintenir dans le récit.

Une deuxieme partie du roman ne suit presque plus que Zakalwe dans les deux sens, et les scènes d'action et de description des tactiques militaires, très réussies, sont à peu près tout ce qui m'a retenu d'arrêter tant je ne portais plus vraiment d'intérêt au devenir des personnages.

Le twist final pour sa part ne m'a fait ni chaud ni froid, preuve s'il en fallait de ce que le récit n'a pas marché sur moi. Oui la guerre brise des gens psychologiquement à un point démesuré, mais à force de circonvolutions narratives pour en arriver à cette conclusion, je crois que je n'en avais plus grand chose à faire...

Bref, erreur de casting sur ce livre : à vouloir trop faire un tour de force dans l'organisation du récit, Banks m'a relativement passé le plaisir de suivre tout son petit monde. Je salue tout de même la construction qui se tient et qui a dû demander un sacré travail.
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