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3,97

sur 265 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman de SF un peu atypique. Tout d'abord parce qu'il y a deux narrations différentes. Que l'on remarque aisément par la numérotation des chapitres.. un qui est chronologique et l'autre qui va a rebours.

Cheradenine Zakalwe est un mercenaire qui intervient pour la Culture. Cette dernière est une communauté anarchique et pacifique mais pas a n'importe quel prix... quand on ne va pas dans son sens elle intervient.

L'auteur ne fait pas de cadeau au lecteur .. il faut être attentif et ne pas se perdre dans les méandres de sa narration.;. mais le final est explosif et tellement inattendu que ce livre en vaut le détour... et franchement j'ai adoré
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Noirceur.

Cheradenine Zakalwe est un mercenaire de la Culture. Au sein de Circonstances spéciales Diziet Sma lui donne diverses missions.

C'est un excellent tome du cycle de la Culture. Nous suivons Zakalwe lors de ses missions pour la Culture. Dans les faits il est chargé de se salir les mains à la place de la Culture. En effet, cette dernière n'agit jamais directement et préfère utiliser des intermédiaires.

C'est donc au travers de différentes guerres et complots que nous suivons Zakalwe. Deux trames en parallèle composent ce roman. Dans la première nous suivons Zakalwe au présent et dans la seconde nous le suivons dans un passé de plus en plus lointain.

J'ai trouvé la première trame globalement intéressante. Toutefois j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de rythme par moment. A l'inverse la seconde trame est un pur bijou. Jamais un temps mort, style magnifique, forte mélancolie, noirceur totale... A elle seule elle justifie la lecture du roman. Les deux finissent par se rejoindre à la fin du roman pour un final tragique.

Zakalwe est intéressant par son parcours. Moralement ambigu, il sert néanmoins la Culture car il pense qu'elle est du bon côté. Diziet Sma réparait après la novella L'Essence de l'Art, mais elle reste plus en retrait.

Au final, il s'agit d'un des meilleurs tome du cycle de la Culture. Noir et sans concession.
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Deuxième volume du cycle de la Culture, « L'usage des armes » n'est pas un livre simple.

Roman à la construction virtuose, il mêle superbement les intrigues des combats que mènent la Culture et son mercenaire Cheradénine Zakalwe dans des civilisations moins « avancées », pour les faire évoluer dans le sens des valeurs de la Culture, et de l'histoire du héros qui se dévoile au fil du livre, à mesure que les souvenirs effacés reviennent à sa mémoire.

On lutte tout au long du livre pour comprendre l'identité de ce héros, mercenaire d'une realpolitik sans scrupules, défenseur de justes causes, homme qui lui-même lutte pour cette identité.

«Défaite, défaite, murmurait la pluie ; les chars d'assaut embourbés, les hommes qui baissaient les bras sous la pluie torrentielle, la débandade générale.
Et une idiote au nez qui coule… Il avait envie de rire à l'idée de devoir partager temps et lieu entre le grandiose et le dérisoire, le somptueusement vaste et le pauvrement absurde, tels ces nobles horrifiés contraints de partager leur carrosse avec un tas de paysans ivres et sales qui leur vomissent dessus et copulent sous eux ; la parure côtoyant la vermine.
Le rire, voilà l'unique réponse, la seule réplique qui ne puisse être surpassée, qu'on ne puisse faire taire à son tour par le rire ; le plus petit des communs dénominateurs.»

Au final, c'est un récit flamboyant et passionnant, avec toujours l'humour de Iain Banks en prime.

« le vaisseau mesurait plus de quatre-vingt kilomètres de long et s'appelait "La taille n'est pas tout."»
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LE chef d'oeuvre de Banks.
Ce livre est célèbre (notamment) pour sa construction démoniaque. Les chapitres numérotés 1, 2, 3 etc. se déroulent dans le temps présent et dans l'ordre chronologique. Les chapitres marqués par des chiffres romains V, IV, III, II... (dans l'ordre décroissant donc) s'intercalent entre les chapitres traditionnels et narrent les souvenirs de Cheradenine Zakalwe d'avant le chapitre 1, du plus récent jusqu'au plus ancien. Jusqu'à l'événement traumatique fondateur. Vertigineux.
On peut ainsi lire ce livre du début à la fin (et c'est le kif assuré) mais aussi en lisant uniquement les chapitres romains en partant de la fin du livre pour enquiller ensuite les chapitres 1, 2, 3 et ainsi de suite. Vous avez l'histoire dans sa pure chronologie.
Je ne sais si je me fais bien comprendre. En tout cas ce livre est magistral, l'un des sommets de la SF, aux rebondissements haletants, aux mentaux sarcastiques (ah "Canonnière Diplomate" par exemple) et proposant une réflexion très pertinente sur la fin et les moyens et le militarisme en découlant.
Un foutu grand livre.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Le joyau noir du cycle de la Culture

Des 8 livres du cycle de la Culture (on va exclure Inversions et les nouvelles), l'Usage des armes est, et de loin, le plus sombre, celui à la construction la plus difficile / exigeante, mais aussi un des meilleurs du cycle. C'est aussi celui qui possède, à mon avis, le personnage central le plus intéressant, l'anti-héros Zakalwe.

Malgré ses énormes qualités, je ne conseille pas sa lecture à un néophyte du cycle, mais seulement à quelqu'un qui a déjà pris contact avec l'univers de la Culture via un autre de ses romans (les opus étant largement indépendants les uns des autres, on peut presque les lire dans l'ordre qu'on veut -à l'exception sans doute de le Sens du Vent, Les Enfers Virtuels ou de la Sonate Hydrogène, pour lesquels il vaut mieux avoir lu auparavant respectivement Une forme de guerre, L'usage des armes et Excession-). Ceci pour plusieurs raisons : d'abord, sa construction qui alterne chapitres dans l'ordre chronologique normal, et chapitres dans un ordre anti-chronologique, dans lesquels Zakalwe se souvient progressivement de son passé, est pour le moins déroutante. Remarquons au passage que Banks s'est servi de la même technique dans un autre roman SF (mais non rattaché à la Culture), Transition. Ensuite, ce roman est très, très noir, et son anti-héros et son ton / style extrêmement sombres, désabusés, risquent de ne pas plaire à tout le monde. Et ce d'autant plus qu'ils tranchent avec la jovialité bonhomme de la plupart des livres postérieurs de la Culture, Excession en tête. Enfin, même si on en apprend plus sur la Culture que dans Une forme de guerre, par exemple, il est clair que ce n'est pas forcément le roman d'initiation idéal pour découvrir cet univers. A ce niveau là, l'Homme des Jeux me semble bien plus adapté.

Ceci étant posé, même si la construction du roman est complexe, même si son ton est extrêmement noir, cela ne constitue pas des faiblesses pour le roman, bien au contraire. le propos est très clair (une fois qu'on a compris l'alternance chapitres normaux / chapitres flash-back à rebours), et surtout il permet de découvrir progressivement la personnalité complexe de Zakalwe, et ce qui l'a amené à devenir l'anti-héros qu'il est dans le présent du roman. Certes, il y a un effet puzzle (quoi que moins prononcé que dans Transition), mais cela permet d'amener les révélations et de peindre le tableau de ce personnage très complexe et fascinant par petites touches, via une sorte de compte à rebours impitoyable, jusqu'aux deux énormes révélations finales.

Bref, un roman complexe (mais de fait intéressant et passionnant) dans sa structure, si noir qu'il n'est pas à mettre dans toutes les mains (mais de fait, là aussi fort intéressant et contrastant avec d'autres livres du cycle, considérablement plus light), pas idéal pour s'initier au cycle, mais un des chefs-d'oeuvre du cycle. Personnellement, je le place dans le top 3. Idéal aussi pour les amateurs d'anti-héros.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Nous sommes dans le cycle de la Culture imaginé par Banks (civilisation galactique hédoniste avancée caractérisée par une collaboration homme/machine .Elle possède un organisme (contact) chargé des relations avec d'autres civilisation s et à l'intérieur de celui-ci une sorte de service action intitulé « Circonstances spéciales » . L'un des agents humains de ce service , Cheradenine Zakalwe ,est au centre du livre .c'est un spécialiste des interventions dans les cultures « primitives » . On découvre peu à peu son passé à travers une narration éclatée et assez sophistiquée . J'aime beaucoup.
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Amateurs de science-fiction, précipitez-vous sur ce cycle de la Culture, l'un des plus précieux du genre (rien que ça !).
Avec ce deuxième volume (sachez toutefois que tous peuvent parfaitement se lire de façon indépendante), Banks nous plonge une nouvelle fois dans les enjeux politiques de son univers.
On suit ici Cheradenine Zakalwe, un guerrier redoutable, qui appartient à cette cellule chargée de régler les problèmes, la bien nommée "Circonstances spéciales". Mais en tentant de rétablir l'ordre sur la planète où l'Etnarque Kérian exerce son pouvoir de mort, Cheradenine deviendra incontrôlable, s'interrogeant sur le bien fondé de sa mission.
L'auteur alterne dans son roman les chapitres qui reviennent sur le passé de Zakalwe, passé qu'il a oublié pour des raisons qui nous seront par la suite révélées, et ceux qui présentent les actions contemporaines de l'homme de main.
Un découpage assez machiavélique car il oblige le lecteur à reconsidérer le roman tout entier une fois la lecture achevée.
Du grand art tout simplement qui nous donne à voir les méandres du pouvoir et l'aliénation de l'homme.
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L'histoire : Cheradenine Zakalwe est un mercenaire. Lorsque Circonstances Spéciales le contacte pour une mission de déstabilisation dans un système qui ne fait pas partie de la Culture, il n'hésite pas. Or, cette mission, a priori banale va se télescoper avec les souvenirs de Cheradenine qui remontent progressivement. Cette mission est-elle ainsi si banale ? Et pourquoi est-ce lui que Circonstances Spéciales a embauché ?

L'usage des armes est un des tomes du cycle de la Culture de Iain M. Banks.
Ouvrir un livre de la Culture c'est vraiment entrer en science-fiction. Au sens de découvrir un monde résolument autre. Un monde, un avenir probable et pourtant singulièrement étrange, à mille lieux des représentations traditionnelles de la SF.
La Culture est une société galactique. Elle est la société, la fin de l'histoire. Une société anarchique, ultra tolérante où tous les humains voient tous les désirs satisfaits et mènent des vies à crever d'ennui dans des vaisseaux grands comme des planètes répondant au noms aussi exotiques que Service couchettes ou Main de Dieu 137. Bien évidemment, les humains sont entourés de nombreuses IA : esprits des vaisseaux aux objectifs mystérieux, drones malicieux, de mauvaise foi et qui parfois, se font les émissaires de Circonstances Spéciales.
Car si la Culture est la société, elle n'est pas la seule. Et toutes les autres ne sont pas aussi tolérantes qu'elle. Il faut donc bien faire quelque chose, mais quoi ? C'est là qu'intervient Circonstances Spéciales. Circonstances Spéciales, c'est le nom de ce qui ressemble le plus à des services secrets, à ces agents d'influences qui manipulent les sociétés extérieures afin qu'elles intègrent la Culture. La Culture est tolérante, certes, mais pas jusqu'au point de laisser vivre ce qui lui résiste...
Et quoi de plus passionnant pour des citoyens gavés d'ennui que de se frotter un peu au mal qu'incarnent ces cultures barbares ?
Cheradenine est un de ces citoyens auxquels Circonstances Spéciales fait appel pour résoudre des crises, il est même devenu mercenaire, et ce, depuis un très vieux souvenir...

Iain M. Banks articule son écriture autour d'un dispositif proprement psychanalytique où les souvenirs les plus accessibles sont ceux qui ont peut-être le moins de poids dans la psyché de l'individu. de proche en proche, de chapitre en chapitre, l'auteur construit par petites touches ce qui fait l'unité d'un être et montre comment un moment, une décision peuvent déterminer toute la vie d'un homme. le titre L'usage des armes en devient particulièrement glaçant.
Le procédé utilisé par Iain M. Banks pour rédiger cet ouvrage donne la mesure du projet littéraire : les paragraphes sont numérotés et imprimés dans l'ordre suivant : 1, XIII, 2, XII, 3, XI, etc. Les chapitres en chiffres arabes racontent la mission de Cheradenine, les chapitres en chiffres romains racontent les souvenirs de Cheradenine, du plus récent au plus ancien. Or comme le montre Gérard Klein dans sa préface, on peut lire dans l'ordre de l'ouvrage (cf. ci-dessus) ou alors 1, 2, 3 etc. suivi de I, II, III etc. ou l'inverse en fonction de son choix de lecture : chronologique dans l'histoire du personnage par exemple. La gestion de l'information fait ici l'objet d'un travail d'orfèvre, et bien sûr, les deux derniers chapitres dans l'ordre imprimé se télescopent et donnent un sens tout particulier au twist final de l'ouvrage.
Pour moi qui suis fan de révélations finales que tout annonce mais que l'on ne voit pas arriver, ainsi que des histoires à structures en entonnoir (deux arcs narratifs croisés l'un chronologique, l'autre antéchronologique et leur croisement donne un sens tout particulier à l'histoire, il en est le climax), L'usage des armes est un véritable chef d'oeuvre. Pas forcément accessible à tous, du fait d'un rythme lent et d'une sensation d'absolue étrangeté qui peut dérouter les moins sensibles à la SF, L'usage des armes crée un vrai sentiment de distance grâce à une langue très travaillée, un tissu textuel très maitrisé.

Dans tous les cas, vous ne regarderez plus jamais une chaise de la même façon...

La suite sur le blog
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Si je devais décrire ce livre en un mot, je ne dirais que : Brilliant. Et ce pour une raison : Je ne m'attendais absolument pas au déroulement de l'histoire.
En plusieurs années de lecture, il m'arrive rarement d'être véritablement surprise par le déroulé d'une histoire ou sa fin. Use of Weapons est un vrai tour de force. L'histoire fait de réguliers bonds dans le passé et le futur, et suit plusieurs timelines en même temps. S'il est parfois difficile de s'y retrouver à cause de cela, il n'en est que plus intéressant.

Le livre est composé de plusieurs différentes aventures et suit principalement deux personnages, Cheradenine Zakalwe et Diziet Sma, dont les histoires s'entremêlent et se croisent à mesure que l'on avance dans le récit.

Use of Weapons fait parti de cette catégorie de livre dont il est difficile de parler sans révéler le twist, et qui est trop complexe pour en explorer les termes vaguement. Poétique, dur, cruel parfois, violent à certains moments, mélancolique, cynique. Un vrai chef d'oeuvre, et pour l'instant mon préféré de la série des Culture Novels. du beau space opéra et un incontournable, selon moi.
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Petit résumé ...Chéradénine Zakalwé est un agent de Circonstances Spéciales (la branche spécialisée dans les magouilles de Contact - la partie de la Culture qui souhaite s'immiscer dans les affaires des systèmes stellaires non encore éclairés). Un agent de CS (oui, c'est comme ça qu'on dit Circonstances Spéciales quand on connaît la Culture) qui est, de plus, un spécialiste de la guerre sous toute ses formes. Et cet homme va révéler toutes les strates de sa mémoire à sa collègue de la Culture (puisque lui ne vient pas de la Culture, mais d'une planète qui a subi un contact avec la Culture), ce qui ne se fera pas sans quelques surprises.Ce roman est une oeuvre impressionnante à d'innombrables titres.D'abord par sa construction entrelaçant d'un côté une ligne temporelle classique, et d'un autre des flashbacks antichronologiques nous ramenant dans l'enfance du héros, les deux lignes se rencontrant, évidement, lors du dernier chapitre qui révèle un twist final absolument fabuleux. D'ailleurs, je me souviens que, lors de ma première lecture (remontant à une dizaine d'années, je pense), j'avais réussi à faire la lecture standard tout en maintenant dans ma tête la structure globale du roman, et j'avais été doublement impressioné : la structure est élégante, mais le twist tient le coup même lorsqu'on lit le roman dans l'ordre "naturel" puis dans l'ordre chronologique que l'auteur indique dans le sommaire final. Ce qui est un sacré bon sang d'exploit littéraire, je trouve.Par ailleurs, on trouve à côté de cet aller-retour temporel un effet de zooom-dézoom particulièrement réussi. Je m'explique. Plusieurs fois dans ce roman, on va voir Chéradénine partir de sa situation locale pour se situer sur une planète donnée, dans un système solaire donné, dans une galaxie donnée, comme des ronds dans l'eau remplissant la surface de l'étang, avant de revenir se centrer sur le héros qui n'a évidement pas bougé. C'est un sacré effet de style, que l'auteur utilise avec brio pour montrer à la fois la grandeur du héros et sa petitesse.Et encore, tout ça ne concerne pas l'histoire, que ... je n'évoquerai même pas en deux lignes pour vous laisser la surprise. Une histoire magnifique, horrible et merveilleuse parce qu'horrible.Franchement, rien que pour le style, c'est un très bon roman. Avec l'histoire, ça devient évidement l'un des meilleurs romans du genre. Et un roman que tout amateur de science-fiction doit évidement avoir lu.
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