AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 266 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'usage des armes , tout un programme ….
Un texte que l'on pourrais qualifier de : « de l'usage des armes « ou encore : du Bien et du Mal ….

D'abord , c'est rare , mais soulignons que sur la forme il est tout à fait remarquable. En effet vous avez principalement dans ce texte deux fils narratifs qui alternent .
L'un se dirige vers le futur , l'autre remonte le temps depuis le passé vers le futur .
Les deux trames se font échos et s'éclairent en ricochet sur de nombreux aspects de fond du texte ou même simplement de la forme du texte ou encore informent sur le personnage principal en premier lieu .

J'ai peu de temps pour des relectures , alors c'est avec gourmandise que j'ai réalisé une petite envie qui me taraude depuis longtemps .
J'ai relu ce roman , mais cette fois-ci , j'ai commencé par la fin … oui ….
Sachez que c'est un texte tel que vous pouvez le lire dans les deux sens , c'est étonnant ! ( et cela a du sens quelque soit le point de départ de la lecture ) , et cela souligne le caractère très travaillé de ce roman .

La Culture , est une vaste société intergalactique , centrée sur l'hédonisme de ses ressortissants . Ses citoyens sont humains , extraterrestres ( quelques-uns ) et aussi il y a les artificiels , des intelligences artificielles logées dans des machines variées ( du vaisseau au couteau à couper le pain quasiment ) .
La culture affiche notamment deux tendances comportementales claires :

- Elle souhaite se conserver . Elle est donc très vigilante à se défendre et à connaitre ses voisins , le plus souvent moins développés qu'elle-même . Souvent aussi les exigences éthiques en vigueur dans son voisinage , sont moins élevées que les valeurs éthiques de cette société vigilante et réflexive .
- Elle estime avoir vocation à s'étendre par inclusion constante des sociétés sises dans son environnement immédiat , si ces dernières sont homologables : « Culture compatible « .

Ces deux tendances de cette civilisation , débouchent sur des interventions (« légitimes ») dans les sociétés voisines . Des interventions réputées morales et justifiées ainsi que très calculées , souvent chirurgicales , mais des fois de plus grandes envergures .
La culture veut donc le bien de ses voisins … Cela débouche en pratique sur ces intervention dont la connotation éthique va donc plutôt largement de blanche à grise , voir à noire …

La fin justifie les moyens ? Sur quoi se fonde une légitimité à intervenir dans le destin d'une civilisation voisine ? et comment le faire le plus éthiquement possible ?
Plus généralement au travers de ce cycle comme de ce roman , c'est la responsabilité comportementale des vastes corps politiques qui est étudiée .

On dit des états qu'ils sont : des monstres froids . La culture est une contreproposition éthique à cet énoncé , créée dans but d'examiner la question du comment est-ce possible que les états soit par nécessité des monstres froids et calculateurs ?
Une autre façon d'envisager le problème est de savoir si ce fait est contextuel et environnemental , ou bien s'il est d'origine psychosociale et propre à l'éthologie même de l'espèce humaine .

Dans ce texte l'agent de la culture intervient sur un monde qui se nuit à lui-même violement . Cet agent , véritable variable de correction d'éthique politique , agira pour le meilleur et pour le pire .
Est-ce que cultiver la justice nourrie nécessairement l'éthique ? A vous de voir …

Je ne sais si ce cycle apporte au lecteur beaucoup de réponses même s'il en propose certaines par l'exemple .
Mais je suis certains qu'il apporte en revanche , beaucoup de questions . Ce qui n'est pas si mal et même peut-être suffisant , car finalement c'est l'essentiel non ?
Commenter  J’apprécie          462
La Culture, rappelons-le, est un vaste organisme politique galactique, tolérant, pacifiste, respectueux. Dans le premier volume, cette organisation m'avait semblé un peu trop propre sur elle, se répandant dans l'univers en convaincant pacifiquement le reste du monde de sa perfection. L'usage des armes vient lui redonner un peu de relief en se consacrant à ses tâches de l'ombre : manipulation, appui discret à certains camps, déstabilisation des équilibres insatisfaisants.

Nous suivons donc Zakalwe, un des mercenaires les plus utilisés de la Culture. Parfois général d'armées peu expérimentées, parfois guère mieux qu'un vulgaire assassin, Zakalwe reçoit cette fois-ci l'ordre de ramener un vieux politicien retraité à revenir sur le devant de la scène et à prendre position dans un conflit important.

Le roman est assez complexe, d'autant que l'auteur a choisi une trame particulière. À partir de l'évènement de départ, on suit deux histoires en parallèle : une dans l'ordre chronologique, l'autre dans le sens inverse avec des flashbacks de plus en plus éloignés dans le temps, qui donnent un autre regard sur les péripéties que traversent le héros.

C'est bien la première fois que le second volume me donne plus d'intérêt pour la série que le premier ! Révéler une facette particulière de son univers à la fois est assez inhabituel, mais ça donne finalement de bonnes surprises... et ça donne envie de savoir ce que cachent les deux autres romans !
Commenter  J’apprécie          243
L'usage des armes est un livre très singulier. La proposition initiale semble pourtant assez simple : suivre la vie d'un guerrier-mercenaire, Cheradenine Zawalke, qui est employé par une vaste civilisation intergalactique appelée la Culture. En échange d'une rémunération mais aussi d'une vie prolongée, de rajeunissements et autres « petits bénéfices », Zawalke se met au service de cette société et l'aide dans ses démêlés avec ses voisins. Nous suivrons donc divers conflits, en observant les aspects politiques mais aussi militaires, très bien décrits d'ailleurs. En apparence c'est simple et de facture assez classique… sauf que non, pour différentes raisons.
*
La Culture, pour commencer est une société de l'abondance, très avancée technologiquement et très ancienne. L'homme y côtoie pacifiquement diverses intelligences, dont des machines devenues intellectuellement égales voire supérieures à lui. Cette société est, en son sein, pacifique, multiforme, anarchiste, éthique et parfois cynique. La tolérance y est la règle. Or la Culture est en contact avec d'autres civilisations ayant des comportements en apparence plus agressifs et elle vise à défendre sa sécurité et son mode de vie. Elle a donc un service appelé « Contact » qui, en son sein, intègre « Circonstances spéciales » (tout un programme !) qui est l'employeur de Zawalke. Nous sommes donc à la fois en périphérie de la Culture et au coeur de ses contradictions puisque ce que nous pourrions appeler dans le monde réel des « barbouzes » emploient, pour faire prévaloir les intérêts de la Culture, à peu près tous les moyens possibles : violences, manipulations, réification d'autrui. L'objectif final est de transformer ces autres sociétés pour qu'elles ne nuisent pas à la Culture, à minima, mais, plus généralement, pour les intégrer à terme après les avoir transformées de fond en comble. D'une certaine façon c'est un génocide culturel et une assimilation au sens sociologique que nous constatons, dans la lignée de ce que l'Empire britannique pouvait faire en tant que colonisateur supposé bienveillant et animé des « meilleures intentions », comme d'une supériorité technologique mais qui se voulait aussi morale.
Banks nous propose donc une réflexion assez poussée, même si largement implicite, sur les limites du pouvoir, sur l'écart entre la fin et les moyens, sur les vies individuelles broyées au nom de la raison d'État, sur les risques de l'interventionnisme, sur l'éthique. Sans que le livre soit triste à proprement parler les conclusions sont assez pessimistes. Sur ce plan, après l'Irak ou l'Afghanistan, entre autre, comment considérer qu'il a tort ?
*
La réflexion porte aussi sur l'individu lui-même, à commencer par le « héros ». En apparence il lutte pour une cause juste à savoir ici éviter qu'une faction radicalisée d'une société tierce pratique des terraformations en supprimant toute forme de vie qui la dérange… mais il n'a pas grande illusion sur la supériorité morale de la Culture et n'a pas tort vu les conséquences de ses actes. La réflexion porte donc sur le sens moral de ses actions mais aussi sur ce que peut être la vie d'un mercenaire, qui au final emploie souvent des moyens violents et donne la mort, manipule autrui, que ce soit des groupes d'individus ou ses amis, pour défendre des buts qu'il maîtrise assez peu voire dont il ignore les finalités. Banks nous invite aussi à réfléchir sur le sens que chacun peut donner à son existence, à la part que peuvent représenter les remords, le poids du passé et de ses diverses blessures au fil d'une existence, ici par ailleurs prolongée. Il y a une part de Zawalke en chacun de nous et une lecture attentive ne peut que nous pousser à une introspection pouvant s'avérer inconfortable parfois.
*
Enfin la forme de ce roman de longueur moyenne (450 pages) est très inhabituelle. En effet Banks nous « propose » de suivre deux trames narratives. Certains chapitres, numérotés 1,2,3… , suivent un récit allant du passé au futur alors que d'autres, numérotés VIII, VII, VI… remontent de plus en plus loin vers le passé de Zawalke. Ces deux fils entrecroisés permettent une mise en abyme habile et se complètent judicieusement. Ils contribuent grandement à mieux comprendre la complexité du « mercenaire » comme de ses proches. le livre peut être relu en inversant complétement le sens de lecture (partir de la fin), ou en reclassant tous les chapitres dans un ordre chronologique strict, dans les deux cas il garde toute sa cohérence, ce qui est une assez jolie performance, un bel exercice de virtuosité. Dans le même esprit Banks réserve une surprise finale à son lecteur qui fait qu'il peut, une fois le livre terminé, le relire complétement, avec un point de vue assez radicalement différent. Ce n'est pas si courant et donne à méditer, ce qui est le but réel sans doute, plus qu'un effet de surprise qui serait sinon un peu facile.
**
Alors, est-ce un chef d'oeuvre absolu selon moi ? Je dirais que non, sans être strictement affirmatif pour autant. Ce livre est sans conteste très intéressant et stimulant mais sa lecture n'en est pas moins parfois déroutante voire un peu fastidieuse. Je trouve que cela tient à la multiplicité des buts poursuivis et des registres simultanés. Banks semble parfois aussi vouloir prouver son talent et a un humour qui n'évite pas certaines facilités. Si l'objectif premier est de proposer un ouvrage de réflexions profondes le genre s'y prête mal, de même que le fait de vouloir l'associer à une sorte de space opéra. le produit final est notablement plus lourd mais aussi plus superficiel qu'un essai et, dans ce cadre, les combats peuvent sembler incongrus. Inversement un space opéra classique vise une grande simplicité afin de séduire un lectorat avide de scènes de combats et d'héroïsmes, d'amours tumultueuses… Ici il sera dérouté par une forme bien plus complexe et ce qu'il vivra comme d'inutiles longueurs. Si ce livre recherche la performance littéraire il échoue partiellement. C'est certes un montage intéressant mais autant lire Perec, par exemple. Enfin, comme dans L'homme des jeux, il me semble difficile de s'identifier pleinement aux personnages, de vibrer pour eux. Cette distanciation a son intérêt mais peut compliquer l'entrée dans le roman tant le lecteur est habitué à cette facilité pour ressentir des émotions fortes.
**
Je conseille cette lecture à qui aime la science-fiction, à qui aussi est prêt à s'investir dans une lecture bien moins facile qu'habituellement pour ce type d'ouvrages. Il me semble par ailleurs que qui aime une lecture dite d'idées sera plus à l'aise que qui recherche des personnages attachants. Au final il est plus facile selon moi d'apprécier ce livre et d'y trouver des stimulations que de l'aimer. Pour autant il mérite d'être lu et compris et apporte une voie et une voix originale à un genre qui peinait à se renouveler après son âge d'or.
Commenter  J’apprécie          200
Avec ce livre nous approfondissons notre connaissance de 'la Culture", cette civilisation disséminée dans toute la galaxie et mêlant humains, I.A et extra-terrestres, une société de profusion sans monnaie, où presque tout est possible sans effort, où la maladie et la vieillesse sont vaincues, et où règne une anarchie bienveillante et pacifiste. Un société presque idéale qui voudrait partager son bonheur avec tous les mondes moins favorisés, mais de manière indirecte et pleine de bienveillance - C'est pour cela qu'existe "Contact", qui étudie les mondes, animé par des I.A et de rares citoyens qui se dévouent pour se salir un peu les mains en abandonnant le bonheur facile auquel tout le monde a droit - Mais parfois il faut agir, et pour cela au sein de "Contact" il existe "Circonstances spéciales", qui elle ne se contente pas d'étudier, et n'hésite pas à monter des opérations tordues pour orienter les sociétés dans "la bonne direction". Cheradenine Zakalwe est un agent de "Circonstances spéciales", un mercenaire recruté hors de la Culture pour son génie militaire et que Diziet Sma chapeaute dans des missions parfois difficilement compréhensibles ou même justifiables …


Les livres de Banks se suivent et ne se ressemblent pas, et notre vision de la Culture s'affine de livre en livre, cette fois l'auteur s'amuse un peu à nos dépens, et on pourrait considérer que le livre n'a pas vraiment de fin de par le procédé d'écriture.
Après quelques chapitres j'ai trouvé la progression assez décousue, un chapitre sur deux me paraissant décalé, même si des liaisons avec la narration de départ existaient. J'ai eu l'idée de consulter la table des matières et me suis aperçu que les numéros de chapitres alternaient entre l'écriture en lettres et la notation romaine… et que celle-ci se déroulait en sens inverse ! Pensant que l'auteur avait une raison j'ai cependant continué jusqu'au chapitre "six", après lequel j'ai sauté les chapitres en chiffres romains jusqu'à la fin pour reprendre ma lecture à l'envers en commençant par le "I" … et c'était bien plus agréable !
De cette manière la narration devient plus classique, mais il est bien plus facile de s'immerger dans le récit, même si la narration "romaine" est plus décousue que l'autre du fait que ce sont des morceaux de vie qui se succèdent en éclairant ce qui s'était passé avant le récit principal, en respectant la chronologie cette fois.


Un récit où "l'arme" est un peu malmenée par ses employeurs qui l'envoient gagner des guerres, que parfois il doit perdre sans en être prévenu, les côtés obscurs de la Culture nous sont révélés, et ultra-sensibles lorsqu'ils sont directement concernés les membres de "Circonstances Spéciales" semblent bien moins délicats quant aux milliers de morts considérées comme des pertes collatérales.


Comme à son habitude cet auteur ne nous facilite pas la lecture et nous oblige à faire un peu travailler nos méninges en nous incitant à lire entre les lignes, ce qui n'est pas négatif - un livre qui fait un peu réfléchir c'est plutôt une qualité n'est-ce pas ? Sans tenir compte du "truc" éditorial des flux temporels inversés, qui n'est qu'un procédé littéraire, ce livre ne m'a pas déçu, à tel point que je viens de commander deux autres livres de M. Banks …
Commenter  J’apprécie          120
Un grand roman de SF parfois moins accessible que le précédent (L'homme des Jeux - lire l'avis).
Le rythme est cependant beaucoup plus soutenu et on ne doit pas attendre 200 pages pour aborder le vif du sujet.
On suit différents épisodes de la vie d'un mercenaire au service des circonstances spéciales.
J'étais un peu dans la confusion : chaque chapitre raconte en effet un moment clef de la vie de ce mercenaire. Hélas comme à chaque fois on retrouve un homme, qui n'est pas toujours directement identifiable, plongé dans une insurrection, un conflit et ceci de façon non chronologique. Les chapitres sont parfois tellement différents que j'ai mis quelques pages à comprendre que l'on parlait de nouveau du même mercenaire et non pas d'un nouveau personnage ! Et il faut avoir avancé suffisamment dans le roman pour saisir pleinement la relation ambiguë de la Culture vis-à-vis des autres civilisations.

Passé cette difficulté, on découvre l'histoire d'un combattant au service de la culture.
La culture le place, le déplace comme un pion. Elle lui offre une vie prolongée et se porte à son secours (parfois à la limite). Il est perdu, hanté par son passé, manipulé, manipulateur.
Au plus le roman progresse, au plus des événements liés à sa vie passée font surface et le hantent de plus en plus. Un personnage fascinant qui porte bien des blessures.

Les drones si spirituels et les vaisseaux intelligents sont toujours présents, mais occupent une place plus marginale.

Je ne spoilerais pas, mais la fin est absolument brillante et fulgurante !
Lien : http://travels-notes.blogspo..
Commenter  J’apprécie          120
L'intrigue a deux fils narratifs, l'un au présent et allant de l'avant (chapitres 1,2,3…) et le second, dans le passé et allant à rebours (chapitres VIII, VII, VI…). le deux fils se concentrent sur Cheradenine Zakalwe, un homme doué pour la guerre qui est recruté par un agent des Circonstances Spéciales, Diziet Sma,et par le robot Skaffen-Amtiskaw, pour devenir un agent militaire dans divers conflits et sociétés n'appartenant pas à la Culture. (Ces noms venus de nulle part sont extraordinaires!)
Le problème c'est que les moyens que la Culture emploie sont souvent sournois, trompeurs et impliquent l'usage de pions pour atteindre des buts souvent trop complexes pour la compréhension humaine. "L'usage des armes" fait référence à beaucoup de choses, armes au sens propre dans les conflits, usage d'agents pour atteindre les fins cachées de la Culture, ou, dans le cas du personnage central, l'usage d'êtres aimés pour gagner la bataille.
La narration qui va vers le futur nous montre les différents stratagèmes de Zakalwe (et ses échecs) pour achever ses missions pour la Culture et il devient vite clair que, bien que très efficace dans son travail, il a aussi de sérieux doutes au sujet des interférences de la Culture. Cela met le lecteur dans une position difficile parce que Zakalwe a une attitude très blasée envers ses missions. le lecteur est ainsi distancié des événements et éventuellement moins engagé. C'est cette ambivalence au sujet de la Culture qui différencie les romans de Banks des space operas traditionnels.
Un dernier rebondissement nous oblige à reconsidérer le caractère de Zakalwe. Banks fait ça de main de maître et nous amène à reprendre l'ensemble de l'histoire sous ce nouveau jour.
Un roman construit par un maître du jeu mais peut-être plus difficile à simplement aimer au premier degré.
Commenter  J’apprécie          110
Welcome back dans la Culture dans une histoire plus sombre et plus cynique. On y suit un agent des Circonstance Spéciale, chargé par les hautes autorités d'user de tout moyen pour amener par la force des sociétés extérieures à la Culture. C'est là tout l'intérêt des romans de Iain Baks voir la Culture, société idéale et profondément respectueuse de l'individu, être aussi marqué par son pragmatisme et son cynisme quand à ce qui concerne sa survie ou ses idéaux.
Commenter  J’apprécie          30
Les romans de Ian M. Bank ne sont jamais facile à appréhender et celui ne déroge pas à la règle. Dans ce livre construit en deux temps : un dans l'ordre chronologique et un anti chronologique, l'auteur nous met entre les mains d'exécuteur des basses oeuvre de la branches "circonstance spéciale" chargé de régler les question violente en marge de la Culture. Comme d'habitude c'est une interrogation sur le bien le mal et qui en fait la définition. Pour un public averti seulement.
Commenter  J’apprécie          30
Effectivement un peu confus, pauvre au niveau de la trame principale et surtout avec des longueurs typiquement anglophones mais il reste néanmoins un roman de SF étonnant. Par sa construction en deux temps, par sa proximité avec une littérature plus classique et la qualité de ses micros univers qui sont comme des nouvelles, pièces de puzzle étranges sans ordre précis...
L'ouvrage, admirable est dur à poser.
Ce cycle est le plus atypique en SF. le premier en dévoilant que très peu ce qu'est la Culture, le second en se focalisant sur ce personnage qui dépeint ses méthodes.
Un grand moment !
Commenter  J’apprécie          30
J'avais adoré l'homme des jeux et j'avais hâte de retrouver la Culture. Malheureusement je ressors un peu déçu par cette lecture.
Le début m'a bien emballé, j'ai retrouvé ce qui me plait dans cette univers : la technologie, la philosophie et la stratégie propres à la Culture.
On suit deux arcs narratifs en parallèle, qui partent du même point mais avancent à contresens : un qui raconte l'histoire du personnage principal en remontant le temps, et un qui raconte véritablement l'intrigue dans laquelle intervient ce personnage.
Je les ai trouvé complémentaires au début, puis, petit à petit, l'intrigue est pour moi devenu secondaire car trop classique (le vétéran qui reprend du service pour recruter un ancien camarade qui est le seul à pouvoir empêcher une guerre, et les débats cyniques sur le bien et le mal, le bon et le mauvais camp). J'ai largement préféré me plonger dans l'histoire du personnage principal, qui permet d'explorer différentes sociétés et différentes formes de guerres qui peuvent exister dans l'univers. de plus, c'est vraiment cet arc qui permet de comprendre ce personnage torturé, recruté par la Culture pour ses compétences de général, et qui prépare la révélation finale.
Bref, un roman très plaisant malgrè une légère déception. Peut-être que je le relirai dans l'ordre chronologique, pour adpoter un autre point de vue l'intrigue et le personnage principal et peut-être profiter d'un récit moins décousu.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (730) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}