Trailerpark

Trailer Park est comme une pièce de théâtre en 13 scènes : 13 nouvelles dont les actions s'entremêlent. le décor est un terrain de caravanes sur les bords d'un lac, près d'une petite ville des Etats Unis.
12 caravanes aux habitants disparates. Entre autres : un étudiant qui fume de la marijuana et fait du taï-chi, une infirmière de couleur et son frère, une veuve et sa fille dépressive, une retraitée de l'armée un peu toquée, un Capitaine rigide, un comptable névrosé...mon préféré est Merle, charpentier à la retraite et passionné de pêche sous la glace. Ils se croisent, s'entraident, s'espionnent.
Je découvre Russell Banks sur les conseils d'un ami, et je suis vraiment reconnaissante pour cet excellent conseil : ce roman, choisit au hasard parmi sa bibliographie, m'a beaucoup plu. Je l'ai dévoré. L'écriture de l'auteur est vraiment agréable. Sa façon de nous raconter la vie de ses personnages est troublante de justesse, de pertinence. Qu'il parle d'une femme qui a élevé seule ses enfants, d'un jeune écolo ou d'un homme désespéré, Russell Banks "tape juste".

Tout m'a plu dans ce livre. chacune des descriptions des personnages du roman était intéressantes et tellement bien écrites. la fluidité des écrits de Russel Bank sont un plaisir à lire. chaque chapitre décrit les personnes vivant dans une caravane et aussi leur attitude face à une des personnes qui gagne une grosse somme d'argent. Et chacun à sa propre histoire de vie si différente les unes des autres. La fin n'est ni heureuse ni malheureuse mais elle se termine avec l'un des personnages le plus énigmatique du roman.

Un recueil de nouvelles où les protagonistes sont tour à tour mis en valeur. Les personnages habitent le même terrain de mobil-home et on les suit les uns après les autres. Certains récits les entrecroisent. En voilà une riche idée.

Un recueil de nouvelles centré sur les habitants déclassés d'un « terrain à caravanes » dans l'Amérique profonde. Pour qualifier ces textes je créerais bien le terme de « Non Heroïc fantasy » tant les individus y exaltent toutes les petitesses de la nature humaine, et ce sont bien des hommes contre des monstres (la mesquinerie, l'envie, le manque d'empathie) , ceux qui nous rendent si pessimistes sur nos semblables et nous-même. Des « losers » , des paumés ne se débattant plus que par réflexe contre le sort contraire que seule pousse à la révolte la chance insupportable de l'un d'entre eux .Parfois un éclair (mais si rare) de compassion . Banks ne juge pas,ne condamne pas , expose cliniquement ce qui a fait d'eux ce qu'ils sont …L'envers du rêve américain …

Deuxième essai pour Russel Banks et finalement j'aime bien ce qu'il fait et ce qu'il écrit. Autant des deux que j'ai lu, je recommande plutot celui la. Ce sont treizes nouvelles de la vie de quelques personnages habitant dans des caravanes. Les personnages sont forts en expression, un peu longuet sur la fin cependant...