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Après un coup de vent, trois cadavres masculins sont trouvés sur une plage de l'archipel des Glénan. le commissaire Dupin, de la police de Concarneau, et ses hommes sont chargés de les identifier et de valider la thèse de l'accident de mer.
Deux des morts sont rapidement identifiés : Lucas Lefort, un des propriétaires de l'école de voile, et Yannig Konan, un entrepreneur local, deux marins chevronnés. Mais l'on découvre bientôt que les deux hommes ont été drogués...

Il y a du Maigret chez ce commissaire Dupin : adepte de la lenteur, engoncé dans ses habitudes, intériorisant sa réflexion au gré de marches solitaires, interrogeant les témoins et éventuels suspects avec bonhommie, s'approchant de la solution de l'énigme par petites touches, etc. le rôle de Madame Maigret, catalyseur des réflexions du célèbre commissaire, est ici tenu par Nolwenn, l'assistante de Dupin, qui le protège des interventions du préfet tout en apportant ses connaissances du terrain et en participant aux recherches.
Hélas, n'est pas Simenon qui veut ! Si l'histoire, ancrée dans le terroir du petit archipel breton est bien construite, et apporte beaucoup d'informations sur la vie de ce microcosme maritime, il y a trop de longueurs qui finissent pas lasser... Lenteurs de l'action et longueurs de l'écriture ne font généralement pas bon ménage, et on le vérifie ici.
Dommage car Jean-Luc Bannalec sait restituer une ambiance, ce qui réussit à maintenir l'attention jusqu'à la fin.


Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Notre commissaire Dupin n'a guère le pied marin, mais pas le choix, trois cadavres ont été retrouvés aux Glénan, cet archipel de rêve pour les amateurs de voile et de plongée sous marine. Trois hommes d'une cinquantaine d'années, tous connus - tout le monde se connaît aux Glénan - mais pas forcément appréciés. L'un d'entre eux, Lucas Lefort voulait en effet transformer l'archipel en usine à touristes...

Mais les femmes veillent. Solenn Nuz qui tient l'unique restaurant de l'île principale avec ses filles, Muriel Lefort propriétaire avec son frère défunt du club de voile, Angela Barrault du club de plongée. Toutes veulent conserver la beauté et l'authenticité des lieux dans l'esprit de leurs fondateurs.

L'occasion de partir à la découverte de la région, ses particularités climatiques qui peuvent vous faire vivre plusieurs saisons en une journée, vous clouer sur place et responsables de bien des accidents ; ses légendes, ses spécialités culinaires. On y apprend au passage que même la bouillabaisse est une recette bretonne... S'y croisent des scientifiques, le centre de recherches océanographiques de Concarneau n'est pas loin, des pêcheurs, des chercheurs de trésors dans les épaves enfouies parfois depuis des centaines d'années dans l'océan...

Mais derrière les apparences paisibles de ces îles peu habitées, se trament de sombres conflits d'intérêts qui ont pu conduire à une cruelle vengeance...Le commissaire et son équipe sont sur tous les fronts, par tous les temps, presque jour et nuit pour défaire les noeuds de cette étrange affaire. Et on les suit avec plaisir dans ce décors paradisiaque qu'on voudrait voir préservé de la folie humaine.
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Si vous cherchez un roman court, entraînant et rassurant à la fois, bref idéal pour commencer vos vacances, vous l'avez peut-être trouvé. La deuxième enquête du commissaire Dupin nous amène dans l'archipel des Glénan, au large du Finistère.

Bannalec, alias Jörg Bong, parvient magnifiquement à décrire ce chapelet d'îles situées "au milieu de l'Océan". Ici, le temps s'écoule plus lentement que sur le continent et les mentalités y sont forcément un peu différentes, même si...

J'ai beaucoup apprécié la compagnie de cet écrivain allemand dont je n'avais encore jamais entendu parler. Ce n'est que par hasard, en cherchant des informations sur Bannalec que j'ai découvert qu'il s'agissait en fait d'un pseudonyme.

L'auteur parvient avec beaucoup de grâce à nous transporter dans cet univers pur, évanescent et sublime (par beau temps!) Ses personnages sont dépeints avec bienveillance et chaleur, comme s'il les avait vraiment connus et aimés.

L'intrigue est fort bien échafaudée avec d'innombrables fausses pistes, les unes plus crédibles que les autres. Un vrai régal et en plus facile à digérer!

Bien sûr, les principaux protagonistes n'ont pas une épaisseur psychologique impressionnante, mais qu'à cela ne tienne: on passe un sacré bon moment à lire ce polar (presque) sans aspérité qui nous fait oublier durant quelques heures les inégalités, les conflits et les doutes qui sont parties intégrantes de notre monde.

Incontestablement, une belle parenthèse en suspension dans l'air marin.
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Je lis la série quasiment à l'envers, puisque ce tome est le tome 2 – j'ai déjà lu les tomes 3, 4 et 5, au gré des disponibilités à la bibliothèque. le moins que je puisse dire est que ces romans sont faciles et agréables à lire, tout en parlant de sujets graves.

Ce n'est pas que le commissaire Dupin n'aime pas enquêter, c'est plutôt qu'il n'aime pas devoir rendre des comptes au préfet matin, midi et soir du bon déroulement de l'enquête. En effet, trois cadavres ont été retrouvés et l'un d'entre eux était un ami du préfet. Au fur et à mesure de l'enquête, au fur et à mesure des découvertes du commissaire et de son équipe, le préfet deviendra bizarrement nettement moins ami avec cet homme, en une inimitié posthume due aux secrets, aux magouilles, et pire encore si affinités que le commissaire exhume patiemment. Trois cadavres, et trois jours d'enquête qui plonge le lecteur dans le passé de cette archipel, que ce soit un passé relativement récent ou un passé plus éloigné – les trésors que cherchent certains datent des siècles derniers, alors que d'autres veulent à tout prix faire entrer l'archipel dans le domaine du tourisme de masse. Ils trouvent tous leur place, au coeur de cette intrigue qui charrie pas mal d'ordures.

Il n'est pas facile de se rendre aux Glénan – pas facile pour quelqu'un comme le commissaire ou comme moi qui apprécie modérément le bateau (l'option hélico me séduirait bien plus). Pourtant, ceux qui y vivent n'ont pas du tout envie de quitter ce cadre, tous se connaissent, et la majorité d'entre eux n'ont pas envie que ce site exceptionnel soit dégradé pour de bas motifs économiques. Je me plais à espérer qu'il en sera toujours ainsi et que l'intérêt du plus grand nombre sera préféré aux profits d'une pincée d'industriels. Il n'est pas facile de communiquer aux Glénan – il n'est pas de lignes fixes, simplement des portables, qui peuvent ne pas fonctionner en cas de tempête. La fin de l'enquête tourne alors quasiment en huis clos, dans ces îles où tout le monde connaît les habitudes de tout le monde, où les femmes ont l'habitude de faire face, seules, où les accidents sont fréquents, même pour les marins, plongeurs, nageurs les plus expérimentés, où les secrets finissent par être découverts. Justice finit par être rendue, pas forcément de la manière dont on pouvait le penser.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est très ennuyeux pour notre commissaire "surcaféiné", car presque toute son enquête se déroule sur Les Glénan, au large du Finistère sud, paradis pour les amateurs de voile et de plongée, car il n'a pas, mais alors pas du tout, le pied marin... Et de nombreux allers et retours entre le continent et l'archipel sont indispensables.

Trois cadavres sont découverts après une tempête, échoués sur le rivage d'une des îles des Glénan. de leur vivant, les victimes voulaient transformer cet archipel paradisiaque en un complexe de tourisme lucratif dans le plus grand mépris de la protection de la flore et de la faune ainsi que de l'écologie, et du bon sens même, ce n'était donc pas du goût de tous...

Si ces îles sont désertes de toute habitation, ce n'est pas le cas de Saint Nicolas, l'une d'entre elles où l'on découvre le club de plongée, le club de voile, le restaurant, et pas mal de visiteurs et de pécheurs de palourdes et autres coquillages et crustacés, de chasseurs de trésors et d'épaves...

Une foule de questions se posent au fil de l'enquête, car tout s'enchaine et se télescope d'une bien étrange manière. Règlement de compte ? Magouilles ? Jalousie ? Dupin va trouver, il va bien observer les us et coutumes des Glénan où les tempêtes sont légion. Quant à ce dénouement, le lecteur en a le souffle coupé car il n'a rien vu venir. J'ai vraiment aimé cette intrigue.
Comme toujours, Dupin est excellement secondé par les inspecteurs le Ber et Labat, sans oublier la voix téléphonique de la très efficace et irréprochable Nolwenn.

On sent que l'auteur aime cette région, (il en est tombé amoureux fou et a même pris un pseudo français, NDLR : Jean-Luc Bannalec n'est pas Breton mais Allemand et se nomme en réalité Jörg Bong) car les descriptions qu'il en fait nous entrainent tout de suite, avec exactitude et élégance, dans l'atmosphère, les légendes, et les merveilleux paysages de la Bretagne. On pourrait même penser que cette enquête est prétexte à faire connaitre les Glénan au lecteur, car c'est fort réussi.
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Agréable petit polar qui sent bon l'été, l'iode et la Bretagne. On sent l'écriture d'un passionné qui respecte le point de vue de quelqu'un qui n'est pas breton mais qui en est tombé amoureux. Une petite déclaration d'amour aux îles des Glénan et aux bretons très jolie.
Avec une petite playlist iodé de violon celtique. On ferme les yeux et on s'y croit.
L'histoire et l'enquête tiennent bien la route malgré quelques passages un peu brouillons qui auraient demandé un peu plus de clarté et moins d'actions. C'est peut être cela qui manque à ce récit. Un peu plus de lenteur.
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Nouvelle enquête pour le "commissaire de Paris" comme les gens de Concarneau continuent à appeler ce parisien muté en Bretagne quatre ans plus tôt. Nouveau prétexte pour l'auteur allemand qui se cache sous un pseudo français pour nous brosser un magnifique tableau de cette région dont il est tombé manifestement amoureux. Magnifique découverte de l'archipel des Glénan. Une grosse envie d'aller visiter sur place ce petit coin de France. Par ailleurs, une enquête moins ennuyeuse que dans "Un été à Pont-Aven". En revanche, j'ai trouvé ce Georges Dupin bien peu sympathique dans ce récit. Un peu imbu de lui-même ce monsieur et je n'aime pas du tout la façon irrespectueuse et hautaine avec laquelle il se comporte envers ses collaborateurs même si ceux-ci peuvent être agaçants.
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Avec cette enquête bretonne du commissaire "de Paris" on s'immerge totalement et rapidement dans l'univers particulier des îliens ou tout se sait mais rien ne se dit. On ressent et comprend l'attachement de ces habitants de la mer pour leur territoire ou plutôt celui qu'ils partagent avec beaucoup d'autres êtres vivants qu'ils respectent avec humilité et simplicité. Un très bon roman et une belle enquête qui nous transporte et nous fait aussi réfléchir à l'essentiel.
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Dans ce roman de Jean-Luc Bennalec, nous suivons le commissaire Dupin dans une nouvelle enquête : un matin du mois de mai sont retrouvés trois cadavres sur une île des Glénan. Dupin se lance alors dans la traque du coupable.

Ce que j'ai apprécié est la fluidité de la lecture, le personnage de Dupin qui m'a fait beaucoup rire (même s'il était un peu cliché) ainsi que tous les mystérieux habitants des Glénan. En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs tout au long du livre surtout par rapport au dénouement final. Beaucoup de péripéties et de retournement de situation pour un résultat que j'ai trouvé beaucoup trop "simple", trop évident. Dommage car ma lecture était vraiment agréable.

En bref, un bon roman que je recommande mais une fin un peu trop simple, peut-être pas assez travaillée.
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Macabre découverte pour ce pêcheur des Glénan. Trois corps, lacérés par les brisants, ont vraisemblablement été victimes de la furieuse tempête de la veille. Anonymes, ils ne le resteront pas longtemps. Deux d'entre eux sont des personnalités de l'archipel. Ils n'avaient pas que des amis. Alors, accident ? Vraiment ? C'est ce que Georges Dupin va devoir découvrir.
Cette deuxième enquête, il va la boucler en trois jours. Mais le lecteur, lui, a l'impression qu'elle dure beaucoup plus longtemps. Les recherches sont lentes et longues. Elles mènent Dupin et ses assistants sur plusieurs pistes. Il leur faudra faire de nombreux allers-retours entre les îles et le continent, au grand dam du commissaire qui, s'il aime beaucoup la mer, déteste y naviguer.
L'archipel des Glénan semble situé dans une autre dimension. Par exemple, alors qu'il fait beau à Concarneau, la seule île habitée essuie un tel grain que nos policiers pensent leur dernière heure arrivée. le bâtiment dans lequel ils ont trouvé refuge tremble et gémit. On dirait qu'il va s'arracher à ses fondations.
La première partie du roman est consacrée à l'identification des corps. Sans un papier ni un téléphone, abîmés par l'eau et les rochers, ils n'ont plus apparence humaine.
Ensuite viennent les questions : très bons marins, pourquoi ont-ils pris le risque de partir en mer alors qu'une tempête s'annonçait ? Pourquoi pas sur leur bateau personnel ?
L'intérêt principal du roman n'est pas la découverte d'un coupable. Jean-Luc Bannalec décrit les particularités de ces îles dont certaines semblent apparaître ou disparaître comme par magie. Il évoque des métiers liés à l'endroit. Muriel Lefort gère avec passion l'école de voile, un groupe de plongée est très actif, des chercheurs se soucient de l'équilibre écologique, des archéologues sont spécialisés dans les prospections sous-marines. Les Glénan abritent aussi des pêcheurs, les restauratrices qui travaillent en famille au « Quatre vents », les ramasseurs de coquillages, palourdes ou ormeaux, les chasseurs de trésors.
L'auteur aime beaucoup régaler son lecteur de vieilles légendes : celle de la sorcière Groarc'h, de la Baie des Trépassés, de la ville d'Ys.
Il évoque d'appétissantes recettes qui mettent l'eau à la bouche.
Il aborde également quelques fléaux de notre époque, dont le moindre n'est pas la corruption, spécialité d'hommes d'affaires sans scrupules, qui ne pensent qu'à tirer un maximum d'argent en bâtissant des complexes sportifs luxueux et des hôtels tape à l'oeil dans le plus grand mépris des ressources écologiques, de la flore et de la faune.
Ce n'est pas le suspense qui m'attire dans cette lecture. J'y découvre une mine de renseignements sur la Bretagne, une ambiance bien particulière, des lieux que j'ai envie de visiter, et, bien sûr, Dupin, un rebelle comme je les aime.
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