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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Jango, ce sont ces saisonniers nomades, qui se déplacent en fonction des saisons agricoles : coupeurs de canne à sucre, planteurs de sésame… mais surtout hâbleurs, grands palabreurs et grands buveurs.
Buveurs, dans ce pays musulman ultra-strict ? Eh oui : produire des boissons fermentées semble être la principale source de revenus des femmes ; dont beaucoup, ici, vendent leur corps de surcroît.
Nous sommes à al-Hilla, au Sud du Soudan. Et le coeur battant de ce bourg, c'est la Maison de la Mère, autant dire : le bordel local.
C'est là que se logent les voyageurs, là que se négocient des mariages, là qu'on échange et qu'on cancane à n'en plus finir.
On y fait des rencontres touchantes : le narrateur, sorte de grand naïf amoureux ; le tendre Wad Amouna, grandi en prison où était détenue sa mère ; la courageuse Safia, qui attise les ragots et la convoitise par ses attributs mystérieux…
Et puis il y a des djinns, des superstitions, des légendes…
Et pour finir, il y a l'argent, celui qui manque aux Jango, celui que la banque déverse sur les plus riches propriétaires (La banque vous refuse un prêt ? Je vous suggère la mesure punitive mise au point par les Jango.)
Il y a beaucoup, beaucoup de choses dans ce roman. Peut-être un peu trop.
La fin rassemble tous les fils de la narration, encore faut-il arriver jusque là. Car cette profusion de noms, de souvenirs racontés comme autant de nouvelles dans le récit, m'a un peu perdue je dois l'avouer.
L'écriture est belle - et traduite avec fluidité par Xavier Luffin. Toutefois, j'ai dû aller chercher ailleurs des images et des infos pour m'évoquer la région, tant cette narration allusive, en se concentrant sur les dits des personnages, nous apprend peu sur les lieux et les paysages.
Je suis sans doute passée à côté de ce livre.
Challenge Globe-trotter (Soudan)
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Une belle écriture et une très belle traduction pour ce roman soudanais extrêmement dépaysant. Je rejoins cependant l'avis d'isacom : la profusion des récits enchâssés les uns dans les autres, qui avait son charme au début, m'a ensuite lassée et perdue. La multiplication des personnages et de nombreuses références qui m'échappaient m'ont découragée de finir le livre. J'en ai lu un peu plus de la moitié et j'en suis heureuse car j'ai découvert un Soudan bien différent de ce que je pouvais imaginer. Mais au final, c'était trop pour moi.
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Je ne peux malheureusement pas dire avoir lu beaucoup de livres soudanais. Peut être à cause de cela, l'auteur m'a progressivement égaré dans une profusion de noms, très loin de ceux auxquels je suis habitué qui plus est.

Dommage car le livre avait tout pour plaire, au premier plan une écriture simple et élégante. J'ai eu le sentiment que l'auteur écrivait pour lui, et pour ses compatriotes, plutôt que dans une version travestie à seule fin d'être exporté et salué en occident.
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Curieux roman que "Les jango", de prime abord et tout à fait désorientée, j'en ai poursuivi la lecture accrocheuse avec perplexité. Si j'avais été filmée pendant, on aurait découvert sur mon visage tout un tas de faciès hétérogènes. D'abord avec la ride du lion, tant je me demandais ce que j'étais en train de lire là, suivie d'éclats de rire, lorsqu'enfin accoutumée, j'en saisissais l'humour étrange, pour alors gagner en émotion compte tenu de la gravité de certains passages, et finir avec un tendre sourire salvateur.
Même si le tout parait disparate à la lecture, car les chapitres sont autant de fragments réassemblés au fil de la narration, une fois la dernière page tournée, il s'opère une cohérence inattendue et singulière.
Ravie d'avoir découvert un "bout" de Soudan romancé et surprenant où Abdelaziz Baraka Sakin nous immerge jusqu'au plus intime, voire jusqu'au plus tabou.
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