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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bienvenue dans une famille israélienne apparemment comme les autres, dans laquelle enfants, parents et grands-parents vivent tous sous le même toit. Inévitablement, on se moque des habitudes des uns, on caricature les travers des autres, on détaille tout le monde sous toutes les coutures, de préférence en faisant comme s'ils n'étaient pas dans la pièce, et bien souvent, les discussions prennent des allures de joutes verbales. Agé de 12 ans , le narrateur de Little Big Bang raconte alors un épisode pour le moins marquant de la vie de cette famille avec comme personnage central un père subitement obsédé par son embonpoint. Se moquant un peu de savoir s'il bénéficie ou non de l'assentiment de ses congénères, ce dernier décide de prendre les choses en main et de passer à l'action. C'est ainsi que, après avoir compulsé les différentes bibles spécialisées, consulté les plus grands spécialistes et essayé un échantillon conséquent de ce qui est proposé en la matière – du tout carotte au tout aubergine en passant par le tout lait-pomme, le tout concombre, le tout pop-corn, le tout chou-fleur – sans pour autant parvenir à perdre autre chose que son moral et sa bonne humeur, notre homme finit, désemparé et démoralisé, par se laisser persuader des bienfaits et de l'efficacité d'un régime alimentaire à base d'olive… Vous vous en doutez bien, ce régime ne parviendra pas plus que les autres à lui faire perdre le moindre milligramme, mais en revanche, qui sait où un noyau d'olive malencontreusement égaré dans l'organisme pourrait bien aller se loger ?... S'ensuivra alors moults tentatives de traitement...

Benny Barbash signe ici une fable absolument truculente dont le caractère anodin est évidemment trompeur. En effet, sous couvert de relater les tribulations d'une famille juive d'Israël, Little Big Bang offre une belle parodie de la société contemporaine tout en plongeant le lecteur en plein coeur du conflit israélo-palestinien.

Un texte délicieux, divertissant et propice à la réflexion : « L'unique façon de panser d'anciennes blessures, jamais vraiment cicatrisées, c'est de faire surgir la parole. » qui se lit d'une seule traite, en une heure à peine et mettant en scène des personnages émouvants et incarnés. Entre l'absurde des Monty Python et l'humour juif de Woody Allen ! Jubilatoire !!

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Raconté par la voix de son petit garçon de douze ans,c'est l'histoire d'un homme,qui pour perdre son embonpoint essaie toute sorte de regime,sans résultats apparents,et finit par se laisser persuader des bienfaits et de l'efficacité d'un regime à base d'olive...Mais là arrive "l'accident":un noyau se coince dans l'épigastre et peu après surgit une pousse d'olivier de son oreille gauche...C'est une fable truculente,avec en arriére plan le conflit israélo-palestinien et les tribulations d'une famille juive d'Israel.Rire assuré,ce livre se lit d'une traite(Et toujours aux Editions Zulma,maison d'édition que j'adore!).
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Si vous avez envie de sourire,voir de rire un peu après la platitude et l'ennui des élections, je vous conseille vivement ce petit bouquin! Tout à fait décalée, l'histoire de cette famille israelienne alterne entre "vérité scientifique","miracles" ,"faits historiques".La logique de l'absurde cotoîe un humour noir cependant riche en couleurs locales et internationnales!!Bien que caricaturaux à souhait, chaque adulte de la famille est fort sympathique dans ses assauts de mauvaise humeur et même de mauvaise foi!
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Un livre à l'humour juif décapant, qui aborde le conflit israelo-palestinien sans avoir l'air d'y toucher, et qui met en scène un homme un peu enveloppé, sa mère - juive, évidemment ! -, un olivier mystérieux, et un petit garçon qui porte un regard amusé et décalé sur toute cette incroyable famille ; vous croyez que tout cela peut rentrer dans 150 pages de pur plaisir ? Vous doutez ? Lisez donc Little Big Bang de Benny Barbash (déjà remarqué pour son précédent livre "My first Sony") aux éditions Zulma.

Le père de cette famille juive a tout pour être heureux : une femme qu'il aime (bon, qui l'agace aussi, hein, faut pas rêver !), deux enfants dont il est fou, des parents gentiment dérangés. Pardon, carrément dérangés : son père "scientifique de renom", et sa mère, tendance mère juive, militante de droite, et définitivement spécialiste de l'oeil de travers à sa belle-fille... Oui, il a tout. Et même un peu trop. Quelques kilos qui viennent lui gâcher la vie. Et il ne sait pas encore à quel point !!
Un jour de ras-le-bol de régime "tout choux", qui faisait suite à un régime "tout concombre", il se décide à consulter une spécialiste ; qui lui conseille le régime "tout olive"... passées les considérations quelques peu désobligeantes de sa femme, il se lance. Et puis s'arrête net, après avoir avalé un noyau de travers, qui lui reste coincé dans la gorge.
Oh, rien de bien grave dans tout ça, n'est-ce pas ? ; oui, sauf que huit jours après, quelque chose se met à dépasser de son oreille. Sa femme ausculte, sa mère aussi, et puis tout le reste de la famille, pour finalement décréter qu'il n'y a rien de bien méchant, mais qu'un olivier est en train de lui pousser dans la tête...
Après de nombreuses consultations, de médecins en spécialistes, il se retouve à accompagner un docteur arabe en territoire palestinien, qui lui révèlera le terrible diagnostic...

Cette histoire pourrait être tout à fait anecdotique, s'il n'y avait pas en arrière plan cette réflexion autour du conflit israelo-palestinien, mais aussi cette communauté familiale qui se déchire, se crochepattise, et s'aime finalement. Il y a du conte voltairien dans ce Little Big Bang ; et l'olivier, symbole de paix, qui prend racine chez cet homme partagé sur la politique de son pays, n'est pas là par hasard ; lui qui le conduit à devoir s'accepter, accepter les autres, et leurs territoires.

Un joli petit livre que ce Little Big Bang, qui se lit en une heure, comme une histoire pour enfant ; et qui nous occupe des jours, tant il y est question des malheurs des plus grands... Et puis, cet humour juif, y'a pas à dire, c'est vraiment drôle !
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Kafka, Voltaire, Woody Allen, Les Monty Python : mélangez toutes ces références et vous obtenez ... Little Big Bang, le deuxième roman traduit en français de l'israélien Benny Barbash. Un conte, plutôt qu'un roman, aussi réjouissant que métaphorique. Tout part d'une situation absurde, la mésaventure d'un père de famille qui, un matin, se réveille avec un olivier enraciné dans l'oreille. Incongru, n'est-il pas ? le pauvre homme consulte les plus éminents spécialistes, impuissants à régler son problème. Au premier degré, le livre de Barbash est jubilatoire, avec son style enlevé et ses dialogues tordants. Racontée avec une fausse naïveté par le fils de 12 ans, l'histoire permet à l'auteur de faire le portrait des membres d'une petite famille israélienne "normale" et néanmoins haute en couleurs : la grand-mère, sioniste enragée et rescapée de la Shoah ; le grand-père, scientifique péremptoire et passablement imbu de lui même ; l'épouse, débordée et bienveillante, qui échange des piques assassines avec sa belle-mère... L'autre niveau de lecture, c'est bien évidemment l'analyse des modes de pensée de cette famille, perçue comme symbole d'une société israélienne repliée sur elle-même et terrorisée par les autres, à savoir les palestiniens, décrits volontairement avec les pires clichés de la propagande. A cet égard, quand l'homme à l'olivier dans l'oreille s'en va, en dernière extrémité, consulter un sage arabe, cette expédition en terre inconnue, et présumée hostile, devient sous la plume de Barbash un morceau d'anthologie. La fable est incroyablement drôle et, au-delà de la satire, si elle ne prétend pas donner de leçons, elle n'en délivre pas moins un message limpide sur la l'intolérance et l'incompréhension de l'autre, à partir du moment où les comportements sont dictés par la peur et les réflexes communautaires. Little Big Bang se termine de façon abrupte, sans que le problème "botanique" soit réglé. A l'image du conflit israélo/palestinien, enlisé et inextricable, pour longtemps encore, hélas. le symbole de paix que représente le rameau d'olivier finira t-il par s'imposer ? Ce n'est pas pour demain, mais qui sait, peut-être pour après-demain ? En attendant, lire ce petit livre au délire si maîtrisé est un expérience exhilarante.
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Dans cette famille juive, on est scientifique de père en fils, on raisonne, on discute, on observe, on analyse, on vérifie… Et ce ne sont pas les histoires de miracles et les querelles traditionnelles de concurrence entre belle-mère et belle-fille qui vont enrayer ce bel esprit scientifique. Jusque là, le Big Bang des origines était le seul événement sans cause explicite de l'univers. Mais cet olivier s'est mis à pousser dans l'oreille de Roy… Ce conte moderne nous est raconté à hauteur d'enfant (le narrateur est le fils de Roy, presque 13 ans) et devient le prétexte à évoquer toute l'histoire d'Israël, surtout depuis la création de l'Etat en 1948, et le contexte des territoires occupés, des relations bloquées entre Palestiniens et Israéliens, la violence ordinaire, la pression quotidienne à laquelle sont soumis les uns et les autres. le tout présenté avec une dose d'humour et d'auto-dérision jubilatoire !

Certains de ces extraits, leur fatalisme ou plutôt leur opiniâtreté presque désespérée correspondent bien aux avis exprimés par des personnes rencontrées lors du voyage en Israël il y a quelques semaines. Nous n'avons pas rencontré d'Israéliens (ils ne cherchent pas à s'expliquer, à rencontrer des visiteurs) sauf un père israélien et une dame palestinienne qui font tous deux parents de l'association Parents Circle, unissant des parents de victimes du conflit israélo-palestinien : ils veulent se rencontrer, partager leur humanité, semblable des deux côtés, et montrer qu'un dialogue est possible, au-delà du deuil et de la souffrance. Nous avons également rencontré un responsable d'association culturelle dans l'un des camps de réfugiés de Bethléem, un observateur français collaborateur au consulat de France à Jérusalem : tous font comprendre que la situation semble particulièrement bloquée et tendue. Même si le rêve de revenir aux frontières d'avant 1948 est fort. Même si la théorique reconnaissance d'un Etat palestinien est prévue en septembre prochain. Et pourtant, tous s'accordent à dire : nous ne pouvons pas désespérer ! Cette petite digression pour dire aussi que les romans ne sont pas moins intéressants que les documentaires pour comprendre une situation politique, historique, un thème particulier… Donc, lisez Little Big Bang ! 165 pages qui se terminent sur une fin ouverte, en forme de pirouette non moins fataliste…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Comment expliquer qu'à cause d'un noyau d'olive coincé dans la gorge, un homme voit un olivier lui pousser dans l'oreille ? Et surtout comment faire pour le retirer, ou, dans le pire des cas, vivre avec ? C'est la question que pose Benny Barbash, auteur israélien, qui sous couvert d'un roman humoristique et burlesque, signe une fiction qui confronte le héros et sa famille à l'arrivée de l'inconnu et de l'inexplicable.

Tout commence avec un régime. Un père de famille israélien constate qu'il est un peu en sur-poids, et décide de maigrir. Il essaie toutes les méthodes possibles ou imaginables (à base de chou, de carottes, et même de pop-corn). Mais celui qui semble fonctionner est un régime à base d'olives. Mais lorsqu'un noyau manque de l'étouffer, sa vie bascule.

Benny Barbash signe un très joli roman sur la question de la présence de l'autre, de l'étranger, et de son acceptation : comment faire pour vivre avec ce qu'on ne connaît pas, et qui devient, malgré vous, une part intime de l'être humain ? En choisissant l'olivier, arbre dont les rameaux symbolisent la paix, l'auteur dépasse largement le cadre de la fiction pour ancrer son ouvrage dans la réalité de son pays, Israël, constamment en guerre avec ses voisins depuis sa création.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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J'ai souri, j'ai ri au fil des pages de ce court roman ; conte serait d'ailleurs plus approprié.
Le narrateur, un garçon de treize ans, fait vivre sous nos yeux les membres de sa famille.
La truculente Mamie, rescapée de la Shoa, le Papy fort de ces certitudes de scientifique (il est astrophysien), le père, qui enfin décide de s'attaquer à son obésité, la mère, tantôt exaspérée tantôt attendrie, la petite soeur et ses remarques d'enfant.
On l'aura compris dans cette famille juive installée à Tel Aviv on parle beaucoup, on s'invective, on vitupère.
Le dernier régime diététique du père a bien failli lui coûter la vie. Pourtant qu'est devenu le noyau d'olivier coincé dans son système digestif ? Aucune trace apparente, cependant qu'il a trouvé où se développer et nul ne saurait l'en déloger sans attenter à la vie.
Symbole de paix, symbole de vie, symbole d'enracinement dans une terre ingrate, l'olivier croit et devient partie de son univers.
Quel sens, quel message reçoit le lecteur ? Chacun construira sa leçon et c'est très bien ainsi.
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Un livre qui nous emporte dans son aventure extraordinaire tout en restant ancré dans la réalité politique et sociale d'Israël. Une belle métaphore, un petit bijou bien que l'histoire reste bloqué à la fin. Un peu comme la situation politique actuelle.
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Coup de coeur : un israélien décide de maigrir et pour cela entame divers régimes dont un le conduira vers une issue pour le moins désagréable pour lui mais désopilante pour nous. Avec un sens de l'humour très acéré et un talent de conteur indéniable, Benny Barbash, à partir d'une simple fable, nous dresse un portrait sans concession de la situation israélo-palestinienne. Un regard pertinent et légitime : une lecture obligatoire pour dédramatiser certaines situations et décontracter certains protagonistes. Finalement une fable universelle...
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