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j'attendais la sortie d'un nouveau roman de Muriel Barbery avec impatience.
Alors que « la vie des elfes » m'avait emballé, le nouvel opus, apparemment de la même veine « fantasy », me fit bondir de joie.

Dès les premières lignes la langue de Muriel Barbery m'apparut toujours aussi belle, sophistiquée sans excès, comme une friandise.

J'apprécie infiniment ce style à la limite de la poésie nous faisant flotter dans ce monde où tout est uni : Elfes, végétaux, minéraux, vapeurs et brouillards, morts et vivants.
Elle excelle dans ses descriptions du pays étrange fait de mouvance et de brumes. Sa plume nous permet vraiment de voyager sensoriellement avec ses personnages.


Mais voilà : Ses descriptions envahissent à l'excès le texte, estompant les thèmes de la guerre et des alliances.
Beaucoup de redondances, finalement lassantes, comme un abus de bonnes choses, ont fini par m'agacer.

Il aurait fallut, à mon avis, choisir entre un roman « poétique » comme « la vie des elfes » ou un roman de fiction.
Il y a là un mélange des genres qui ne m'a pas paru très heureux.

Je me suis fréquemment demandé où l'auteure voulait en venir. et, au fur à mesure que la quantité de pages à lire diminuait, le soulagement d'en finir avec cette lecture lassante arrivant, la frustration montait alors que je me demandais ce qui allait bien pouvoir arriver de nouveau…

Et bien un épilogue de quelques lignes.

Ce fut bien décevant.

Mais attention, il est tout à fait possible que je sois passé complètement à côté…
Et plutôt que de m'affliger sur mon esprit réfractaire, je préfère en rire.
Je garderai tout de même souvenir de la belle écriture de Muriel Barbery et d'une partie, pas trop lourde, du magnifique et féerique monde qu'elle m'a fait visiter.

C'est déjà beaucoup
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(Même critique que pour la Vie des Elfes, car je les ai lu l'un à la suite de l'autre.)

Muriel BARBERY revient avec une histoire différente de son précédent roman, « L'élégance du hérisson », que j'avais adoré à l'époque. Avec brio, elle se lance dans un tout autre registre qui est celui de la féérie. Un monde qu'elle crée de toute pièce.

Depuis une semaine maintenant, ma vie est faite d'un songe, un songe permanent qui me suit et poursuit tout au long des journées, mon esprit vagabonde, ne peut rester un instant sans penser à cette féerique histoire que m'a contée Muriel BARBERY avec son roman « La vie des Elfes ».

Je suis rentrée dedans et suis triste de l'avoir terminée…. Vous allez me dire, ne désespère pas, la suite de ce roman est sortie. Il s'agit d'« Un étrange pays ». Ben oui, mais non, je viens de le terminer aussi, d'où mon ressenti.

Je suis orpheline, abandonnée, seule, malheureuse… Heu ! c'est un peu exagéré me direz-vous. Mais voilà, quand on aime, on ne compte pas. Un roman que l'on a aimé, une fois fini, c'est comme un Amour qui se termine.

J'ai aimé me laisser porter par la merveilleuse histoire contée par Muriel BARBERY, j'ai aimé découvrir sa poésie, son lyrisme, son amour de la nature, des arts, de la littérature, de la peinture, de la bonne cuisine et du bon vin, qui sans cela, nous ferait paraître la vie bien fade. Je me suis attachée à Clara et Maria, à Petrus et tous les autres. J'ai frémis devant le devenir des Brumes, et les guerres à venir, j'ai espéré un monde d'amour et de joie, de beauté, un paradis quoi. Mais voilà…

Tant d'imagination ! Que je donnerais cher pour en avoir, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Au vu des critiques sur Babelio, peut-être faut-il avoir gardé l'âme d'un enfant à qui l'on contait des histoires et qui en lisait, pour apprécier plonger dans celles de Muriel BARBERY. C'est ce que j'ai fait, je me suis laissée porter, j'ai traversé le pont qui relie le monde des Elfes et des Humains, je me suis enfoncée dans les Brumes et peut-être ai-je bu le thé des Elfes qui vous met en liaison avec le monde pour être entré dans l'univers de Murielle BARBERY ? Qui sait ?

Voici deux extraits en fin du 2ème livre de Muriel BARBERY, qui vous donnera peut-être envie de retrouver votre âme d'enfant et de la lire :

1er extrait :

Quand il n'est pas songe, le roman est mensonge, écrira un écrivain que Petrus rencontrera peut-être un jour.
 
Les esprits du monde ne sont pas différents de ceux du roman – par conséquent, celle ou celui qui tient la plume tient, sous cette encre, la totalité de ce qui a été et sera. Si le premier elfe à avoir traversé le pont des brumes s'était rendu à Yepes, c'est qu'il avait voulu aller à la limite du réel, au coeur du fief étrange où s'abolissent les frontières des terres et de l'esprit. Et si le premier elfe à avoir opté pour une vie humaine s'était lui aussi rendu sur la terre poétique de l'Estrémadure, c'est que ma plume l'avait décidé, et mon songe, et la totalité de l'univers auquel ceux de ma sorte donnent sa voix.
 
En dernière instance, j'y ai mis aussi des fantômes et du vin, parce que tout homme est l'héritier d'une histoire qu'il doit faire sienne à son tour, ce qui, on le sait, ne saurait souffrir de la magnanimité d'un bon cru de garde.

2ème extrait :

L'idiot, par sa cécité, est celui qui voit loin en avant ; par le coeur connaît les espaces et les temps, par l'esprit les strates et les alluvions du réel ; c'est par lui que tous sont assemblés ici, parce qu'il est le servant des récits et que je l'ai décidé ainsi.
 
Petrus connaissait la puissance de l'espoir et l'inexorabilité de la chute, la grandeur de la résistance et l'éternité de la guerre, la force du songe et la pérennité des batailles – bref, il savait que la vie n'est que ce qui a lieu dans les interstices du désastre. Il n'est meilleurs amis que les désespérés, plus vaillants soldats que les tenants du rêve, plus valeureux chevaliers du merveilleux que les incroyants et buveurs devant l'apocalypse.
 
En témoignent les mots qu'il dit à la fin, au moment où tous se tenaient devant les eaux noires et que mouraient dans les bras de ceux qu'ils aimaient les hommes et les elfes qui n'avaient pas connu le thé de mille ans.
 
Nous avons perdu la bataille mais le temps ne s'arrête pas à cette défaite – aussi suis-je voué à continuer le roman de cet étrange pays de guerre et de songe que nous appelons la vie des humains et des elfes.
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Un étrange pays est la suite de la vie des elfes, ces deux romans sont très différents de l'élégance du hérisson, que j'avais beaucoup aimé. La vie des elfes m'avait un peu déçu car je n'ai pas retrouvé les émotions que j'avais eu en lisant l'élégance du hérisson. Mais un étrange pays m'a totalement emporté, ces personnages féeriques, cette ambiance poétique, ces paysages et cette nature dignes des émotions que l'on peut ressentir devant un tableau de maître, m'ont transporté dans ce pays imaginaire. C'est d'ailleurs quand débute le récit de la vie de Pétrus que je me suis totalement fait happer par ce roman. le pays des elfes m'a fait penser au Japon : certains paysages, leur poésie qui ressemble à des haikus, les cérémonies du thé, les jardins, même la transformation des elfes peut se rapprocher de certains animés de Miyazaki par exemple qui célèbrent la nature, son âme et ses esprits. On sent l'esprit du Japon dans ce roman. Magnifique livre.
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1938: le monde est en guerre, l'Espagne est envahie par ses ennemis, dont la France. Ce roman est une Uchronie et une Fantasy pleine de poésie, entre l'ivresse des vins et celle de la cérémonie du thé. Les elfes ont besoin des humains, comme eux ont, sans doute, besoin des elfes, dans cette dernière alliance. Petrus, l'elfe, a choisi ce nom parce qu'il adore les vins de Bourgogne. On veut détruire ce pont qui relie le pays des brumes à celui des humains. " Peut on imaginer un monde, sans fable, roman ou légende ?", écrit l'auteure M.Barbery, une suite " Au pays des elfes" sans vraiment l'être...
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Ouvrez un livre, doucement, et vous entrez dans un univers hors du temps, hors de l'espace, hors du visible pour pénétrer un invisible transparent avec un peuple de brumes, des elfes se transformant en animaux mais pouvant devenir plus humain que les humains quand ils débarquent chez le peuple de la terre.

De la naissance du Pavillon des Brumes 400.000 av. J.C. jusqu'au début du XX° siècle, c'est un voyage fantastique dans un au-delà imaginaire mais avec quelques atterrissages terriens en France, en Italie et en Espagne autour de la nature, des livres, de la guerre, de la poésie, de la vie et de la mort. le tout autour d'un personnage principal dont le nom n'a pas été choisi au hasard : Petrus, elfe et paradoxalement grand amateur de vin, peuple qui pourtant ne boit que du thé, un thé gris parfois millénaire aux vertus indéfinissables. Quand Petrus devient homme, c'est un rouquin parce sinon sa vraie condition est celle d'un écureuil (oui vous avez bien lu) un peu maladroit mais forcément attachant. C'est lui qui va être envoyé dans notre bas monde car il est en guerre mais qui survivra à l'ultime bataille avec ce pont reliant les deux systèmes vivants ?

Si l'art de la guerre y est décrit avec maestria c'est une envolée de poésie qui tourne autour des pages, c'est une aventure où l'ivresse des mots ne devient jamais grise malgré la couleur du thé mais où flamboient les êtres dans toute leur beauté et leurs mystères. C'est un hymne à la vie pour mieux accepter la mort, c'est une ode au merveilleux pour mieux repousser la laideur belliqueuse, un péan d'allégresse pour délivrer des maux, un cantique pour louer la nature divine.

Muriel Barbery ne séduit pas, ne charme pas, elle fait succomber sans prévenir le lecteur porté par son écriture stratosphérique, par cette magie des personnages, par cette fantaisie aux pays des songes. Seuls quelques sons proches d'une mélopée mélancolique sur les destins et la vie offrent un pont entre l'irréel et le sort réel de toute civilisation.

A déguster sans modération, avec thé ou vin selon l'humeur, en regardant de temps en temps le ciel qui peut rejoindre l'immensité créatrice de l'écriture et de ses enchantements. Sans oublier l'originalité de sa forme. du grand panache et c'est un écureuil (ne marchant jamais sur sa queue) qui vous le dit.

Livre lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2019

Lien : https://squirelito.blogspot...
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Je ne pourrai rien écrire de plus juste que les propos de Joséphine. J'ai adoré ce livre qui permet de ne pas oublié le lien essentiel du vivant, du végétal, de l'animal et du minéral.
L'écriture de Muriel Barbery est un poème en prose au fil duquel on peut se laisser bercer.
Et je retiendrai tout particulièrement cette phrase "il savait que la vie n'est que ce qui a lieu dans les interstices du désastre"
Laissons notre imagination voyager dans "l'étrange Pays" de Muriel Barbery
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On commence la lecture de ce roman, sur terre, durant la guerre d'Espagne en 1938, avec des personnages bien réels. Assez rapidement on glisse dans le monde des elfes, on boit du thé gris, du vin rouge, en lisant des poèmes. Ce roman est un mélange de conte, de fable et de récit d'aventure. Pour ma part je me suis perdue dans les longues descriptions de ce voyage en pays « elfique ». Je pense que les férus d'histoire seront plus à l'aise avec ce genre métaphorique mais moi j'avoue, je n'y ai rien compris. J'imagine très bien, par contre, un film tiré de ce roman avec les transformations des elfes : par exemple, une jument des neiges qui se métamorphose en hase argentée puis enfin se fait femme. YR
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Lecture abandonnée très rapidement, ce genre ne me convient pas.
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Je ne suis pas rentrée dans ce conte, je l'ai abandonné au bout de 60 pages. Il y a des livres qui ne sont pas faits pour moi, c'est rare, mais celui ci ne m'a pas accroché, l'histoire d'elfes qui viennent sur terre pour aider les humains à finir une guerre afin de se sauver eux-mêmes ne m'a guère passionné même si l'écriture est belle et intéressante.
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Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début, j'avoue que je me suis laissée emporter avec douceur et volupté par la suite...
Je ne sais si c'est l'écriture de Muriel Barbery ou la poésie qui émane de ce livre, ou les deux d'ailleurs, sûrement même... Mais ce roman a une saveur particulière. Ce n'est pas forcément mon style d'ordinaire mais là, c'est autre chose, on est, je crois, obligé de partir avec Alejandro et Jésus dans la vie des Elfes....
Parce qu'on commence l'histoire en guerre sur Terre, une guerre mondiale, violente, dure, horrible, comme toute guerre sait l'être et intervient alors le monde des Elfes dans ce capharnaüm... Parce que les Elfes sont mêlés sont ce désastre...
On vogue alors de l'histoire humaine à l'histoire elfique, en buvant du thé gris, de stratégie militaire aux histoires paysannes en buvant du vin rouge, du début du monde à sa fin en lisant des poèmes et en visions de tableaux....
C'est beau, c'est abouti, c'est du grand Barbery...
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