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3,23

sur 907 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le plus grand et le plus renommé des critiques gastronomiques est à l'article de la mort. Alors que la nouvelle se répand peu à peu, n'affligeant quasiment personne tant l'homme est détestable et redouté, le mourant remonte fébrilement le fil de sa mémoire, à la recherche quasi désespérée des moments authentiques les plus fondateurs de sa passion pour le goût, depuis longtemps effacés derrière une existence entièrement consacrée aux décevants artifices du pouvoir, du luxe et de la célébrité.


Alternant les points de vue par une succession de brefs chapitres où s'expriment tour à tour les différents narrateurs, le récit entremêle les réminiscences de cet homme qui fut si puissant et si féroce, et les amers, voire haineux, commentaires de ses proches. Car, avec la renommée et l'infinie course à l'inédit et au sensationnel, le maître a fini par perdre de vue l'essentiel : l'authenticité, l'émotion, l'amour, sans lesquels il n'est devenu qu'un être égoïste et misanthrope, aigri et revenu de tout.


L'introspection tardive du vieil ours aux griffes à peine usées est l'occasion de splendides pages sur le plaisir gustatif : une expérience charnelle qui ne s'épanouit totalement que dans la parfaite harmonie de tous les sens et des émotions, en de rares moments d'apothéose à jamais marquants, de vrais instants de félicité qui gravent en vous leurs sensations à la manière des madeleines de Proust.


La plume de Muriel Barbery est époustouflante de virtuosité et d'élégance, et l'on ne peut que s'incliner devant tant de brio et de talent. Pourtant, l'auteur tombe en quelque sorte dans le même travers que son principal protagoniste : intellectuellement et stylistiquement brillant, ce livre m'a semblé manquer de souffle et de vie, les esquisses de personnages restant abstraites, le récit sans allant, et le lecteur sans véritable émotion. Un ingrédient m'a fait défaut : la magie du conte, qui vous propulse dans son univers au lieu de vous en laisser le simple spectateur, aussi ébloui soit-il.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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L'élégance du hérisson, gros succès de librairie, a apporté à Muriel Barbery la notoriété et la reconnaissance de son talent d'auteure. Une gourmandise, publié 2 ans auparavant, est un roman pour le moins surprenant.
Un homme, critique culinaire, le plus grand du monde reconnait 'il sans aucune gloriole, est sur le point de mourir. 2 jours voilà ce qu'il lui reste à vivre; c'est ce que lui a prédit son ami et cardiologue.. de retour dans son appartement cossu de la rue de Grenelle il se souvient..
Ses dernières heures seront consacrées à retrouver au fin fond de sa mémoire la Saveur incontournable qui a surpassé toutes les autres et Dieu sait qu'il a gouté à tout.. Il cherche mais rient ne vient, la saveur se cache .S'en suit alors un panégyrique des souvenirs les plus marquants de sa vie de critique culinaire. Des souvenirs entrecoupés ici ou là par quelques mots de ses familiers. Epouse, enfants, gouvernante , même la concierge a son mot à dire. Tiens donc la concierge cela ne vous rappelle t'il pas quelque chose ? Renée notre concierge du 7 rue de Grenelle. , tiens encore la rue de Grenelle!
Un roman consacré à un personnage exécrable, imbu de lui-même, n'aimant ni femme, ni enfants, seuls son chien et son chat ont été appréciés. Un roman que j'ai trouvé fort ennuyeux même si certaines pages m'ont mis l'eau à la bouche.
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Un critique culinaire se meurt.
Il se repasse des évènements de sa vie.
Sa famille et d'autres personnes qui l'ont rencontré font de même.
Personnage antipathique, il fait quand même vibrer nos papilles plus d'une fois.
Un livre que j'ai aimé mais sans plus.
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Je me suis lancé dans la dégustation de se roman avec un brin de curiosité. J'avais entendu parler de l'auteur pour son célèbre livre "l'élégance du hérisson" dont j'ai adoré l'adaptation cinématographique. Je n'avais par contre jamais entendu parler de ce roman là.

C'est une découverte intéressante, néanmoins pas bouleversante. Une histoire quand même succulente qui nous donne de bonnes choses à manger.
Bon appétit !
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Après le plaisir non feint éprouvé à la lecture de l'Elegance du hérisson, de Muriel Barbery, on est évidemment tenté de se plonger corps et âmes dans sa bibliographie, au risque d'être déçu, puisqu'elle n'a publié qu'un seul livre avant ce récent succès : Une gourmandise, déjà chez Gallimard, six ans avant l'épineuse bestiole.

Le roi de la critique culinaire est mourrant, et ses dernières préoccupations, au seuil de l'au-delà, sont liées à une saveur dont il aimerait retrouver l'origine.

Dans ce roman court mais appétissant, Muriel Barbery nous balade agréablement d'une description alléchante d'un met simple ou d'un plat complexe, aux états d'âmes du personnage principal, de son chien, de sa statue ou encore de ses proches.
Sans être déçu -le livre mérite son prix de lecture gourmande-, on reste un peu sur sa faim (dans les deux sens du terme) à la fin de l'ouvrage : celle du "tout ça pour ça ?", qui bien que prévisible sonne trop "Madeleine de Proust". Mais l'auteur, professeur de philosophie, aura au moins réussi à nous faire gargouiller l'estomac à l'évocation de quelques saveurs oubliées ou rêvées, sur fond de relations familiales étranges.

Par ailleurs, si vous avez lu l'Elegance du hérisson, vous retrouvez avec plaisir (ça surprend) certaines personnages.

Tant pis pour le régime, faites-vous plaisir !



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Café Littéraire de mars oblige, j'ai relu, plus de 10 ans après ma première lecture,"une gourmandise". de cette première lecture aucun souvenir, si ce n'est une déception. Je l'avais lu après "L'élégance du hérisson", livre que j'avais apprécié.

Un vieux critique gastronomique, va mourir. Il se plonge dans ses souvenirs afin de retrouver " cette saveur que je poursuis dans les limbes de ma mémoire et qui furieuse d'une trahison dont je n'ai même pas le souvenir, me résiste et se dérobe obstinément."
Que l'on se rassure à la fin du livre il la retrouvera.

Court roman, constitué de 15 chapitres. On découvre un homme peu sympathique, pour lequel épouse et enfants ont peu comptés.

Seule la description des souvenirs gastronomiques, divers et variés, apporte un peu de plaisir à la lecture de ce livre.

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Ca fait déjà quelques jours que j'ai terminé ce livre et j'ai vraiment du mal à rédiger une critique par rapport à cette lecture. Je n'arrive pas à dire si je l'ai aimé ou pas.

Je suis une gourmande et culinairement assez curieuse, mais là je ne sais pas quoi dire. Je ne comprends pas que ce livre ait eu le prix du Meilleur Livre de littérature gourmande en 2000.

Bien sûr, j'ai trouvé dans ce livre des mets gourmands qui m'ont fait saliver, mais en ce qui me concerne mon intérêt pour ce livre s'arrête là. J'ai trouvé le narrateur antipathique et égoïste, je n'ai pas compris pourquoi d'autres personnes, voire même le chat ont eu la parole.

Un homme sait qu'il va mourir demain, mais sa seule obsession est de retrouver la saveur qui a marqué son enfance. Je suis restée sur ma faim à la fin du livre.

De cette auteure j'ai encore l'Elégance du hérisson dans ma PAL. J'espère pouvoir me réconcilier avec sa plume.
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Apres avoir eu tant de plaisir a lire l'elegance du herisson, je suis donc revenu en arriere dans l'oeuvre de Muriel Barbery pour deguster son premier livre. Autant le dire de suite, le plaisir a ete moins grand que pour « le herisson », mais ce premier opus se laisse cependant tout a fait lire. Les qualites sont surtout a trouver dans l'ecriture (exacte et evocatrice dans les descriptions, parfois drole, peut-etre un peu « bourgeoise » et surranee mais j'aime bien). Les defauts sont dans l'histoire, un peu plate, un certain manque d'action. Dans ce livre, Muriel Barbery prend encore plaisir a decrire/se mettre dans la peau d'un personnage peu sympathique: un grand critique gastronomique au caractere de cochon qui vit les derniers moments de sa vie. En une nuee de « chapitres » courts, Muriel (peut-etre aidee de son comparse Stephane a en croire les remerciements de ce livre et de l'elegance du herisson) nous offre un eclairage sur ce Monsieur au travers des membres de sa famille, de son chat, d'une statuette de Venus Callipige ou encore d'un clochard (et j'en passe). Au pretexte de voir approcher la mort, cet homme nous emmene dans ses souvenirs gustatifs. Au travers de ceux-ci, il se met en quete d'un gout d'enfance … qu'il trouvera finalement sans vraiment nous surprendre.
En resume, de nombreuses qualites d'ecriture, quelques chouettes trouvailles, une nuee de moments de lectures agreables mais j'ai presque frole l'indigestion a lire les descriptions et enumerations culinaires …
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Après la découverte enthousiaste de "L'élégance du hérisson", je ne pouvais qu'acheter ce livre qui en fait est le premier publié par l'auteur. Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver rue de Grenelle en compagnie du "Maaaître", grand critique gastronome en fin de vie et de voir apparaître les lieux et silhouettes qui m'avaient accompagnée intensément dans le deuxième livre. Avec ce style particulier, Muriel Barbery, par la voix des différents personnages nous fait parvenir plein de réflexions humaines et... culinaires. Nous salivons aux évocations, nous avons envie de découvrir, nous nous disons qu'il faudra mieux goûter, nous nous promettons de cuisiner avec un autre regard, nous réagissons aux descriptions précises et poétiques. Il y a de succulentes descriptions de nourriture, de festins. Nous tentons de comprendre le maître et sa dualité, sa misogynie, sa misanthropie, nous ne l'aimons guère sauf en de rares moments de laisser-aller. La fin surgit, déconcerte et renvoit l'homme à l'origine de lui-même. Un masque tombe, trop tard... La boucle est bouclée, le chemin parcouru... Est-ce du domaine romanesque ou est-ce du possible? Si tel est le cas, quelle tristesse, quel jeu de paraître, quelle inhumanité de l'homme, fut-il le plus grand dans le domaine auquel il s'est voué... Ne jamais oublier "la saveur originelle" qui nous a construit, ému, porté... pour ne pas en perdre le goût et mourir désespéré de l'avoir ignoré.

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Le plus célèbre des critiques gastronomiques se meurt et il rêve d'une dernière gourmandise avant de mourir. Seulement voilà, pour la première fois, impossible de savoir ce qu'il voudrait: la saveur lui échappe.
La construction du roman alterne les souvenirs gourmands du moribond à la recherche de l'aliment en question et ceux où les proches du mourant reviennent sur leur passé et la façon dont cet homme a influencé leur vie.
Le personnage principal est à vrai dire le gros défaut de ce petit roman: je l'ai trouvé insupportable, et en même temps, c'est toujours expliqué qu'il l'est, mais jamais réellement montré, et pour finir, je ne savais plus si je le plaignais ou si j'attendais avec impatience qu'il trépasse!

Un roman agréable, mais qui ne rentrera pas dans mes grands coups de coeur.
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