Journal d'un homme simple... Vingt ans après 'La Charrette bleue'

Votez oui, votez non, vous serez toujours les cons !

18 octobre 1949.
Un quotidien annonce une série d'articles sensationnels : "Ce que Von Choltitz n'a pas dit sur la non-destruction de Paris."
Voilà bien l'information poussée à sa limite extrême : faire connaître aux lecteurs ce que quelqu'un n'a pas dit sur un événement qui n'a pas eu lieu...

Cet homme [...] cherche à se persuader que la solitude, la souffrance, les épreuves, sont bonnes, nécessaires, que l'homme se fait dans la souffrance.
Je crois que la joie est plus utile.

16 octobre 1981
On voudrait, à la façon du saumon ou de la truite, pouvoir nager à l'envers du temps, franchir en direction de la source ses rapides et ses cascades, et s'attarder de nouveau, longuement, dans ses lents remous de bonheur, fleuris par le bleu du ciel.
Un écrivain peut se donner l'illusion de ces voyages à rebours. Quand il épingle, sur le papier, des souvenirs, ceux-ci, au contraire des papillons, semblent reprendre vie.
J'ai tenté cette aventure deux fois, avec "La charrette bleue" et "Le journal d'un homme simple", deux livres semblables et différents...

19 juillet 1949. Les journaux relatent ce fait divers :
"Un adolescent a tué une vieille dame. Il s'était introduit auprès de sa victime grâce à la recommandation d'un abbé. Le juge d'instruction a trouvé, au cours de l'enquête, de quoi inculper l'abbé de provocation à la débauche." C'est une affaire de mœurs. Le juge se nomme Cosnard. Et l'abbé Lépine.

L'inutilité totale, degré suprême du luxe...