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Là d'où je viens: reconnaitre les siens
Liste créée par madameduberry le 27/06/2015
20 livres.

Connaître ses ancêtres, rechercher qui ils furent, reconnaître ce qu'ils ont transmis, et finalement écrire sur eux, en s'attardant sur les zones de lumière comme sur les zones d'ombre.



1. Jeanne et les siens
Michel Winock
3.79★ (44)

Quand un historien se penche sur l'histoire de sa famille, il a des surprises. Car c'est une chose que d'être un spécialiste des XIX et XXe siècles, des dates, des faits, des statistiques et autre chose que de voir les siens payer leur tribut à la mortalité infantile, à la guerre, à la tuberculose ou au déclassement. C'est déconcertant de confronter ses souvenirs aux événements ou au journal intime de son frère et de se rendre compte que la vie était si peu rigolote à Arcueil que l'exode a pu y passer pour une drôle d'aventure. C'est inattendu pour quelqu'un qui se plaisait à l'idée d'être "sans racine, sans lest, sans ascendance, sans héritage", de s'apercevoir qu'on peut remonter la lignée paternelle jusqu'en 1650 et que depuis tous les hommes de cette branche sont nés et morts à Saint-Omer. Châtelains ? Non, Maraîchers. C'est salubre de se souvenir que si on est un émérite professeur d'histoire, un auteur à succès, on le doit plus à l'opiniâtreté d'une fratrie qu'à l'ambition d'un père contrôleur d'autobus et d'une mère épicière. Le livre s'ouvre sur la mort du père - et l'inconcevable gaffe du narrateur - et s'achève sur l'agonie de son frère avec un bref épilogue sur la mort de sa mère cinquante ans plus tard. Serait-ce donc un livre des morts ? Oh, que non (editeur)
2. Vidal et les siens
Edgar Morin
3.75★ (23)

Avec Vidal Nahoum mourut, à La Turbie (Alpes-Maritimes), en 1984, l?un des survivants du monde englouti de la Salonique séfarade où il était né en 1984. Son grand-père venait de Toscane et parlait italien, sa langue maternelle était l?espagnol du XVe siècle, mais, tout jeune, il sut s?exprimer en français et en allemand. Adolescent, il rêvait de vivre en France : il y fut conduit dans une « prison » d?où le libéra le président du Conseil d?alors, Aristide Briand. Naïf et malin, animé d?un optimisme et d?une gaieté sans faille, d?un sens de la famille quasi religieux et d?un goût inépuisable pour la nourriture, il traversa les guerres balkaniques, l?écroulement de l?Empire ottoman et les deux guerres mondiales. Comme tout point singulier d?un hologramme qui contient l?information de la totalité où il s?inscrit, l?histoire unique de Vidal Nahoum porte en elle l?épanouissement, le crépuscule et la mort de la culture judéo-espagnole, le passage de la cité d?Empire à l?État-Nation, la complexité des relations modernes entre juifs et « gentils », entre Orient et Occident. A partir de documents historiques et personnels, Edgar Morin, son fils, nous restitue son histoire irremplaçable et celle des hommes et femmes de sa famille.
3. Jeanne
Jacqueline de Romilly
3.59★ (181)

La grande helléniste Jacqueline de Romilly, disparue en décembre 2010 à l'âge de 97 ans, raconte la vie de sa mère adorée et révèle aussi beaucoup d'elle-même dans "Jeanne", livre confié en 1977 à son éditeur et ami Bernard de Fallois avec instruction de le publier après sa mort. La grande helléniste Jacqueline de Romilly, disparue en décembre à l'âge de 97 ans, raconte la vie de sa mère adorée et révèle aussi beaucoup d'elle-même dans "Jeanne", livre confié en 1977 à son éditeur et ami Bernard de Fallois avec instruction de le publier après sa mort. "C'est un livre autobiographique et elle n'avait pas envie d'être appelée à le commenter. Elle m'a confié le manuscrit, écrit l'année qui a suivi la mort de sa mère, en me demandant de ne publier l'ouvrage qu'après sa propre mort", a dit M. de Fallois à l'AFP. De ce livre bouleversant, elle en avait seulement fait imprimer quelques exemplaires pour les donner à ses amis. Par pudeur, par respect, parce qu'il y a quelque chose de vulgaire à se laisser interroger sur ce qu'il y a de plus intime, et parce qu'elle avait horreur de la vulgarité, souligne l'éditeur. La jeune "Jeanne au bracelet d'argent", comme on l'appelait quand elle était adolescente, "était, je le sais, beaucoup plus rebelle et audacieuse, que ne sont nos filles en blue-jeans", écrit-elle de sa mère, la romancière Jeanne Malvoisin, dont elle était inséparable. Récit traversé par l'émotion, la tendresse et l'admiration qu'elle portait à sa mère, "Jeanne" contient des scènes bouleversantes. L'académicienne avait délaissé le temps de cet ouvrage ses chers Grecs et son érudition pour parler de toilettes, de bords de mer, de soleil. Mais, surtout, d'amour. Elle dit aussi beaucoup de choses sur elle-même. Femme aux multiples dons, Jeanne avait été pendant trente ans un écrivain reconnu mais sans connaître jamais le véritable succès. Après avoir perdu son mari à la guerre de 14, elle avait choisi de vivre dans l'ombre de sa fille si brillante. Et c'est aussi toute une époque que l'académicienne fait revivre autour de la figure de sa mère. A la fin de son livre, elle confie, et le lecteur imagine sa peine : "Je ne vais pas, je ne veux pas, parler de la mort de Jeanne. C'est affaire entre elle et moi." Née Jacqueline David le 26 mars 1913, première femme lauréate au concours général, puis première normalienne intégrant la rue d'Ulm, première femme, en 1973, à devenir professeur au Collège de France et deuxième, en 1989, après Marguerite Yourcenar, à siéger à l'Académie française, cette grande intellectuelle avait été interdite d'enseignement pendant l'Occupation. Source : LE POINT.FR
4. Hippocrate aux Enfers
Michel Cymes
3.77★ (976)

«C'était là. C'est là que tant de cobayes humains ont subi les sévices de ceux qui étaient appelés "docteurs", des docteurs que mes deux grands-pères, disparus dans ce sinistre camp, ont peut-être croisés. Je suis à Auschwitz-Birkenau. Il s'agit d'un voyage de mémoire, un pèlerinage personnel que j'ai maintes fois repoussé. Là, devant ce bâtiment, mon c?ur de médecin ne comprend pas. Comment peut-on vouloir épouser un métier dont le but ultime est de sauver des vies et donner la mort aussi cruellement ? Ils n'étaient pas tous fous, ces médecins de l'horreur, et pas tous incompétents. Et les résultats de ces expériences qui ont été débattus, discutés par des experts lors du procès de Nuremberg ? Ont-ils servi ? Ont-ils été utilisés par les alliés après la guerre ? Que sont devenus les médecins qui ont été "exfiltrés" ? Quand la nécessité est devenue trop pressante, quand j'ai entendu trop de voix dire, de plus en plus fort, que ces expériences avaient peut-être permis des avancées scientifiques, j'ai ressorti toute ma documentation et je me suis mis à écrire.» Michel Cymes
5. La place
Annie Ernaux
3.69★ (11363)

"Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois: "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !" Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de ranc?ur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent." Annie Ernaux
6. Une Femme
Annie Ernaux
3.88★ (2673)

"J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue." Annie Ernaux
7. Et le souvenir que je garde au coeur
Jean-Pierre Darroussin
3.05★ (70)

Il vient de loin, Jean-Pierre Darroussin. D?une vieille espèce de travailleurs qui engendraient des travailleurs, d?un monde de bras fort et fier, d?une terre lointaine où l?on se rappelle hier pour espérer demain, de familles qui, lorsqu?elles n?étaient pas occupées aux champs de patates ou à l?usine, l?étaient aux champs de bataille. L?acteur retourne à l?aube de ce temps révolu. Dans la lanterne magique de sa plume apparaît son enfance libre dans le quartier prolétaire de Courbevoie, où l?on découvre son père, Paul, ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, qui lui transmet la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté. Puis, dans les années post-68, son adolescence agitée par les filles, la musique, la comédie. Les expériences avec les potes-frères, riches d?anecdotes truculentes, le souvenir d?une époque rouge, militante et libertaire, la célébration de l?amour et de l?amitié. Autant de séquences à travers lesquelles il ressuscite un monde ancien, abandonné par le progrès et la globalisation. Mais un monde dont les valeurs humanistes et sociales, celles du Front populaire, d?une gauche militante et obstinée, continuent de l?habiter et de l?animer. Un monde dans lequel son père chante : le temps des cerises.(éditeur)
8. Mémé
Philippe Torreton
3.87★ (1621)

"Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n?est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c?est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose."(editeur)
9. Un secret
Philippe Grimbert
3.77★ (15042)

Souvent les enfants s'inventent une famille, une autre origine, d'autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s'est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu'il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas... Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c'est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu'il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l'Holocauste, et des millions de disparus sur qui s'est abattue une chape de silence.
10. La gloire de mon père
Marcel Pagnol
4.17★ (22718)

Ce que j'écoutais, ce que je guettais, c'était les mots : car j'avais la passion des mots ; en secret, sur un petit carnet, j'en faisais une collection, comme d'autres font pour les timbres J'adorais grenade, fumée, bourru, vermoulu et surtout manivelle : et je me les répétais souvent, quand j'étais seul, pour le plaisir de les entendre.Or, dans les discours de l'oncle, il y en avait de tout nouveaux, et qui étaient délicieux : damasquiné, florilège, filigrane, ou grandioses : archiépiscopal, plénipotentiaire. Lorsque sur le fleuve de son discours, je voyais passer ces vaisseaux à trois ponts, je levais la main et je demandais des explications, qu'il ne me refusait jamais. C'est là que j'ai compris pour la première fois que les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images. M. Pagnol
11. Le voile noir
Anny Duperey
3.93★ (2486)

"Il n'est nulle douleur que le temps n'apaise." Auteur inconnu et très certainement mort. Dommage. J'aurais aimé lui demander : combien de temps ? Anny Duperey
12. Les Ritals
François Cavanna
4.04★ (4579)

Les Ritals et la politique, ça couche pas ensemble. D'abord, quand on est immigré, on a intérêt à se faire tout petit, surtout avec le chômage qui rôde. Pris dans une manif. ou un meeting, c'est la carte de travailleur qui saute, la carte bleue. Tu te retrouves avec la carte verte, pas le droit de mettre le pied dans un chantier, juste celui de faire du tourisme. Ou même carrément expulsé, reconduit à la frontière avec au cul un dossier de dangereux agitateur que la police française se fera un plaisir de communiquer aux sbires de Mussolini. Alors les jours de grève, quand des types excités traînent en bandes dans les rues avec des manches de pioche, tu restes à la maison. Cavanna
13. La Charrette bleue
René Barjavel
3.74★ (1351)

René Barjavel raconte son enfance dans la boulangerie provençale de ses parents. Au fil des pages et des souvenirs, parfois précis, parfois flous comme des couleurs dans la brume, nous voyons vivre un petit garçon naïf et ébloui, qui découvre les merveilles familières du monde. Autour de lui, c'est un bourg de Provence qui surgit, au temps de la Grande Guerre de 1914. Et si les hommes qui sont loin, au front, s'entre-tuent avec des moyens très modernes, à Nyons c'est encore la civilisation paysanne et artisanale qui subsiste, la civilisation de la main et de l'outil. Et les enfants regardent le charron fabriquer pièce par pièce un chef-d'oeuvre : la grande charrette bleue qu'un paysan lui a commandée et qui va porter dans cette histoire le signe du destin. Mais déjà le premier aéroplane, aux ailes de toile, se pose dans un champ...
15. La Chambre de ton père
Michel Déon
3.12★ (62)

Ses parents lui disaient : " C'est impossible que tu te souviennes. Tu n'avais pas un an quand nous avons quitté l'appartement rue de la Roquette. " Il persistait et, jusqu'à un âge très avancé, la perfection de cette image est restée la même. Plus tard, il s'est beaucoup interrogé sur cette vision si bien gravée dans sa mémoire, mais s'est refusé à consulter un spécialiste de la psychiatrie infantile sur l'éclair de lucidité qui, pour une raison inconnue, illumine la mémoire d'un nourrisson et y imprime, à jamais, une image en couleurs, une image d'ailleurs sans importance, alors qu'il aurait tant aimé en garder une autre, par exemple celle de son père et de sa mère penchés sur son berceau ou s'embrassant ( Editeur)
16. Confidences auvergnates
Jean Anglade
3.50★ (14)

Jean Anglade qui pendant un quart de siècle a partagé sa vie entre l'enseignement et l'écriture, et dont l'oeuvre comporte plus de soixante titres nous mène ici dans ses confidences auvergnates. Né dans la mouvance de la capitale de la coutellerie à Thiers, entouré des volcans de l'Auvergne, dans un monde d'artisans, de paysans, d'ouvriers, de besogneux, il nous conte son enfance : entouré d'une mère qui n'a jamais vieilli, d'un père disparu à la guerre de 1914 qu'il recherche toujours, d'un oncle coutelier, d'un beau-père charretier. Tous ces personnages d'avant 1914 et d'après sont à la fois hauts en couleur, simples et truculents, rustiques et poétiques. A lire ces pages si vivantes, on a tour à tour l'envie de sourire, quelquefois même d'éclater de rire. Il advient que l'auteur puisse nous tirer une petite larme. On est vraiment dans cette Auvergne captivante, attirante. On y fréquente un patois savoureux. On y entre dans des maisons. On se promène dans la campagne. On va à l'école des Frères comme à l'école laïque. On traverse l'entre-deux-guerres, les événements de 1940-1944. Puis, bientôt, le talent d'écrivain de Jean Anglade va faire son apparition. Jean Anglade retourne ici à son pays d'autrefois, fouille inlassablement dans son enfance qu'il n'a jamais vraiment quittée. Il sait admirablement évoquer la tradition tout en l'ouvrant sur les rêves et sur les réalités d'aujourd'hui. Un témoignage, un livre d'images, mais aussi un vrai roman.
17. Sur la vie de mon père...
Gérard Darmon
2.62★ (23)

Quand mon père est mort, je n'étais pas là. Cette vie-là s'est arrêtée loin de moi, et ma mémoire a été engloutie. Le temps m'a manqué, le temps me manque toujours, je n'ai pas pu poser toutes les questions. Qui était-il, cet homme qui fut si absent, si présent dans ma vie ? Qui est-il, cet étranger si proche qui m'accompagne, nuit après nuit, jour après jour, dans mon voyage intime ? " G.Darmon
18. Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souvenir d'enfance
Georges Perec
3.81★ (3617)

J'écris : j'écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j'ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leur corps ; j'écris parce qu'ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l'écriture : leur souvenir est mort à l'écriture ; l'écriture est le souvenir de leur mort et l'affirmation de ma vie. G. Perec
19. Des gens très bien
Alexandre Jardin
3.43★ (972)

Merci Camati, ce livre a tout à fait sa place ici.
20. Origines
Amin Maalouf
3.75★ (597)

@Ogusta Livre ajouté.Mieux vaut tard....
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