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Citations sur Le Voyageur imprudent (104)

Je n’en suis pas tellement étonné ! remarque l’obèse, qui a repris tout son sang-froid, et ont la voix a retrouvé son registre normal. Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !
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Dans les quartiers bourgeois, ce ne fut pas le bonheur qu’il trouva, mais une légèreté, une futilité qui abaissaient les hommes au niveau des femmes. Ils s’occupaient de modes, de chevaux, de théâtre, et prononçaient des mots d’esprit prémédités.
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Par l’eau ou par le feu, la terre récupère ce qu’elle a donné.
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Il découvrait l'humanité. Il se passionnait à son voyage, se penchait sur les hommes, ses frères. Il trouvait parfois, dans la crasse d'un taudis, ou la luxueuse froideur d'un berceau de riche, le visage paisible d'un enfant. Il s'attardait sur ce miracle, se demandait comment une si belle promesse pouvait pareillement faillir.
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Chacun ne fait que se chercher, toute sa vie, à travers les femmes et les hommes.
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Le Chinois qui inventa la poudre pour feux d'artifices aurait peut-être arrêté ses recherches s'il avait prévu le canon.
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Pour se regarder, les hommes ne soulèvent que leurs paupières de chair. Des portes de verre dur demeurent fermées entre eux. Quelques êtres sans calculs, lorsqu'ils regardent ceux qu'ils aiment, ouvrent cette porte de leurs yeux. Et leur regard est alors une route sans mensonge, jusqu'à leur âme chaude. (Folio, p.216)
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Saint-Menoux se rendit compte que les événements modifiés par ses propres interventions au siècle dernier étaient d'ordre purement humain, et qu'il n'avait rien changé au visage du monde ni au déroulement de l'histoire.
Il se sentait humilié dans son orgueil d'homme. N'était-il vraiment, et ses frères humains n'étaient-ils que grains de charbon dans le foyer de la chaudière ? Leurs vies brûlent. Chaque âme, chaque cœur ajoute à la flamme commune. Et la turbine tourne comme elle doit tourner...
Le destin de chaque individu était peut-être susceptible de modifications, mais celui de l'humanité demeurait inexorable. La masse des hommes ne pouvait éviter les catastrophes qui l'attendaient aux tournants des siècles.
Alors le dessein d'Essaillon de travailler au bonheur de tous s'avérait absolument vain. A force de bonté, de patience et d'amour, il est sans doute possible de sortir un homme, une femme, du marais d'ennui et de souffrance dans lequel nous pataugeons tous. Mais rien, personne, ne peut empêcher la multitude de se ruer vers sa fatalité. La noëlite est une invention pour rien, à moins qu'elle n'ait son rôle à jouer dans la genèse des malheurs futurs de l'humanité.
Mais pourquoi celle-ci doit-elle traverser tant de guerres, tant de révolutions, se baigner dans un tel océan de haine, de douleur et de sang ? (Folio, p.214-215)
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Voilà des gens heureux, se dit le voyageur. Je suis allé chercher bien loin dans l'avenir le bonheur qui était derrière moi... (Folio, p.181)
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Vovez-vous, dit-il, je suis, au fond, un ingénu. Je ne parviens pas à me saturer des joies de ce monde, joies des sens, joies du cœur et joies de l'esprit. Et je souffre de voir autour de moi tant d'hommes malheureux quand la vie pourrait leur offrir des jouissances si grandes et si variées. Je suis aujourd'hui le seul à manger en hiver des fruits mûris en leur temps normal et cueillis d'hier. Bientôt, je l'espère, chacun pourra faire comme moi. (Folio, p.43)
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