AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Voyageur imprudent (104)

-D'où venons-nous ? poursuivait l'infirme, où étions-nous avant de naître à la conscience de ce monde? Les religions parlent d'un paradis perdu. Son regret hante les hommes de toute race. Ce paradis perdu, je le nomme l'univers total. C'est l'Univers que ne limitent ni le Temps ni l'Espace. Il ne dispose pas de trois ou quatre dimensions, mais de toutes les dimensions. La lumière qui l'éclaire est composée, non de sept ou vingt, ou cent, mais de toutes les couleurs. Tout ce qui est a été, ou sera, l'habite et aussi ce qui ne sera jamais. Rien ne s'y trouve formé, parce que toutes les formes y sont possibles. Il tient dans l'atome, et notre infini ne parvient pas à l'emplir. Pour l'âme qui participe à cet univers, l'avenir ni le passé n'existent, ni le près ni le loin. Tout lui est présence..
Saint-Menoux oubliait de manger. Il vit comme dans un rêve les mains blanches d'Annette lui verser à boire, poser dans son assiette la cuisse du poulet. -Imaginez maintenant, Continuait l'infirme (pour quel péché contre la perfection ?), cette âme condamnée à la chute. Elle s'engage dans ce que nous appelons la vie, pour elle une sorte de couloir, de tunnel vertical, dont les murs matériels lui cachent jusqu'au souvenir du merveilleux séjour. Elle ne peut ni remonter ni se déplacer à droite ou à gauche. Elle est inexorablement attirée vers la mort, vers le bas, vers l'autre extrémité du tunnel, qui débouche Dieu sait où, dans quelque effroyable enfer, ou dans le paradis retrouvé. Cette âme c'est vous, c'est moi, pendant notre vie terrestre, nous qui tombons en chute libre dans le temps, comme cailloux échappés de la main de Dieu. (Folio, p.20-21)
Commenter  J’apprécie          00
Mais pourquoi celle-ci [l’humanité] doit-elle traverser tant de guerres, tant de révolutions, se baigner dans un tel océan de haine, de douleur et de sang ? (p. 214-215)
Commenter  J’apprécie          00
Le premier roman sur le paradoxe temporel, devenu un classique de la science-fiction
Commenter  J’apprécie          00
C'était autre chose que la joie égoiste et stérile de la nuit précédente : un bien-être physique incomparable, de l'or dans les veines, un soleil dans la potrine...p71
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (5064) Voir plus




    {* *}