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Citations sur Les chemins de Katmandou (66)

L'aventure que nous raconte Barjavel dans ce nouveau roman est peut-être encore plus extraordinaire que celle de "la nuit des temps", car elle se passe parmi nous, et nous concerne tous.
C'est l'histoire de quelques garçons et quelques filles, et parmi eux, d'un couple, Olivier et Jane, en marche vers l'impossible...
(extrait de la quatrième de couverture de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1972)
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Sa courte robe de soie verte, trempée, sous laquelle elle ne portait qu'un slip orange, était devenue presque transparente, moulait ses hanches à peine dessinées, ses petits seins tendres que le froid crispait. Elle marchait le long d'une grue, et d'une grille... Elle se heurta à une forme sombre, lourde, plus haute et plus large qu'elle. L'homme la regarda et de tout près il la vit nue sous le brouillard. Elle voulut repartir. Il écarta un bras devant elle. Elle s'arrêta. Il la prit par la main, la conduisit au bout de la grille, entra avec elle dans une étroite allée, lui fit descendre quelques marches, ouvrit une porte, la poussa doucement dans une pièce et ferma la porte derrière eux.
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Dieu était partout, et les «voyageurs» venus le chercher de si loin ne le trouvaient nulle part, parce qu'ils oubliaient de le chercher en eux-mêmes.
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Ceux qui se rendront à Katmandou ne reconnaîtront pas ce qui est écrit dans ce livre.
Ceux qui suivront les chemins qui y mènent ne reconnaîtront pas les chemins de ce livre.
Chacun suit son chemin, qui n'est pareil à aucun autre, et personne n'aboutit au même lieu, dans la vie ni dans la mort.
Ce livre ne cherche pas à donner une idée de la réalité, mais à s'approcher de la vérité.
Celle de Jane, et celle d'Olivier, dont il raconte l'histoire.
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Mais le démon habitait la poitrine d'Olivier. Était-ce cela l'amour ?
Cette fille, qu'il avait à peine connue, tenue dans ses bras une seule nuit, lui avait tout à coup, après son entrevue avec son père, semblé constituer la réponse à toutes ses questions, la solution à tous ses problèmes. Il avait marché vers elle pendant des jours et des jours, se souvenant de ses grands yeux qui le regardaient sans l'ombre d'un mensonge, de son sourire clair, de ses paroles et surtout de la plénitude, du calme qu'il éprouvait quand il était auprès d'elle, même sans parler, même sans la regarder. Elle était assise dans l'herbe, près de lui, ou à quelques pas, et autour de lui et en lui tout était bien, en équilibre, et en paix.
À mesure qu'il marchait vers Katmandou, sa joie et son impatience augmentaient. Il avait descendu la dernière montagne en courant, comme on dévale vers une source, un lac, une cascade, pour s'y jeter en riant, la boire, la brasser, s'y noyer de vie.
Il n'avait trouvé que la poussière.
Heure après heure, pendant qu'il cherchait en vain, il avait eu la révélation progressive de l'abîme d'absence qui s'était creusé en lui et autour de lui depuis la minute où il s'était séparé de Jane, presque légèrement, sans y attacher d'importance. Sa hâte à quitter son père, sa course vers Katmandou, c'était le besoin de redevenir vivant en la retrouvant, de combler ce vide insupportable, dont il n'avait pas eu conscience tant qu'il marchait sur le chemin dont il savait, si long qu'il fût, qu'il le conduisait vers elle.
Au bout du chemin, il n'y avait personne.
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Elle était sortie de la maison en courant, se mordant les lèvres pour ne pas hurler, s'était jetée dans sa voiture, avait bousculé le pare-chocs de la voiture avant, de la voiture arrière, avait grincé contre un autobus couleur de sang voilé, s'était enfoncée dans le fleuve du brouillard gris. Depuis des heures, des jours peut-être, depuis quand ? Il n'y avait plus de jour, il n'y avait plus de temps, elle roulait, s'arrêtait, repartait, accrochée par les yeux au halo des feux de la voiture qui la précédait lentement, qui s'arrêtait, qui repartait, au fond du fleuve mort qui noyait la ville.
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