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3,63

sur 1254 notes
Les années 70... les jeunes voudraient bien balayer la société héritée de leurs parents. Ils veulent un monde plus juste et plus libre, un monde de paix. Certains pensent trouver cette liberté en empruntant les chemins de Katmandou. La route est longue et périlleuse et la destinée pas si idyllique qu'ils se l'étaient imaginé. Le Népal est pauvre, sale et surtout, les habitants sont ancrés dans des croyances qui leur sont étrangères. Ils ont beau croire participer à cette nouvelle vie, il n'en est rien. Ils ne font que transformer leurs espoirs en fumée. La liberté n'est pas l'oisiveté. La drogue est un fléau et non un paradis.

Dans ce roman, Barjavel nous emmène dans une réalité insoutenable, lamentable. Une jeunesse désorientée insouciante. Ils s'envolent et se brûlent les ailes en chantant un air de fausse liberté. Ils ont oublié le sol où ils sont nés.

L'écriture est à la fois légère, poétique et cruelle. Elle s'accorde avec la quête de ces jeunes venus chercher des réponses dans ce lointain pays. Faut-il fuir pour se trouver ? Mais là-bas, au Népal, pas plus qu'à Paris ou à Londres, "personne n'aide personne".
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J'avais laissé Barjavel sur le bord de ma route de lecteur après avoir refermé les dernières pages de L'enchanteur. Les chemins de Katmandou m'ont ramené vers le plaisir que sa prose me procurait, mais aussi le remord d'une négligence coupable, tant son oeuvre fit germer mon imaginaire adolescent. L'épopée fameuse vers le Népal, idéalisée par la génération soixante-huitarde et le mouvement hippy m'a redonné l'envie d'entreprendre la lecture des livres manquant à ma collection. Cette quête d'un Éden, territoire libertaire aux mille dieux ou la fuite d'un présent douloureux, qui motivent le voyage de ses personnages est sans concession. Elle traverse les paysages et les mirages des paradis artificiels, pue la misère, la faim et les excréments qui jonchent le parcours. La réalité épaisse, brumeuse, parfumée de senteurs lourdes tient plus de l'enfer, que de l'univers idyllique attendu. le marigot des pulsions humaines n'y est pas moins glauque. L'amour y sombre, entraînant dans la mort l'espoir, la tentation de la rédemption et la fin heureuse.
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Mai 68 et l'après. Des jeunes, prolos et bourgeois, sont en opposition avec leurs parents. C'est pourquoi ils partent à Katmandou, pays où ils pensent trouver la liberté et la fumette. Ils apprennent vite qu'ici ‘Personne n'aide personne.' Des chemins se croiseront comme celui de Jane et Olivier. Un regard assez amer sur le devenir. J'ai lu que Les chemins de Katmandou est un roman tiré du film, ce qui est assez rare pour être souligné. Tendre et violent à la fois.
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Wight was Wight, Dylan was Dylan, and Youssouf was Cat Stevens. Plongée dans les sixties.
Désabusés par la mort des utopies en Occident, des jeunes de tous bords entament une croisade vers l'Inde et le Népal, en quête de paix, d'amour et de liberté. Pour nombre d'entre eux, le voyage se transforme en cauchemar sous les yeux impavides et le sourire de façade des dieux à têtes de singe, gratifiés de trompes d'éléphants ou de bras multiples et les bouddhas debout, assis, couchés. Tant qu'elles fleurissent barbes et cheveux les vertus des plantes sont bien réelles. Fumées, séchées et avalées telles qu'elles ou lyophilisées, elles secouent le karma. Les autochtones frottent les visages de leurs statues déifiées de poudre colorée rouge ou safran pour les purifier et les honorer, tandis que les hippies arrivés « sans un bagage et les pieds nus » font circuler leur calumet festif, « hippie hippie pie », et certains finissent tristement par des injections en solitaire, grateful d'accord, mais bientôt dead. Dans cette épopée vertigineuse, ce décalage fracassant, ce malentendu formidable, l'auteur brosse avec talent le portrait d'un pays magnifique « comme une fleur avant la saison », d'un peuple digne et tolérant « comme une pluie de papillons », d'un monde régi par des croyances et des rites millénaires au milieu duquel interagissent des Occidentaux en quête de profit, d'oubli, de rédemption. L'intrigue, rude, fracasse le peace and love, et le trip ne résiste pas à la réalité. Relecture gourmande d'un classique décapant.
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Je remercie Resogerath pour cette pioche d'Août, ça me fera toujours un 1 dans ma PAL. Je l'avais acheté récemment à Easycash suite à mon second coup de coeur de la nuit des temps, il ne sera pas resté très longtemps dans ma PAL.

Dès les premières lignes, l'atmosphère est bizarre et glauque où le personnage se fait violer sans rien dire. Juste ce passage m'a un peu dégoûtée du livre, je me suis demandée dans quoi je m'étais encore embarquée. J'ai essayé péniblement d'en lire plus mais je n'adhérais pas du tout, j'y étais hermétique dès le départ. Encore un livre acheté à cause de l'auteur, il faut vraiment que je cherche des romans fantastiques comme La nuit des temps. L'auteur nous présente trois personnages paumés qui ne se connaissent pas et qui sont en rupture avec leurs parents. le roman n'a pas réussi à m'accrocher suffisamment pour que j'en continue la lecture. Beaucoup trop de descriptions et de blablas pour pas grand-chose donc ce livre a été abandonné au bout de 50p, malheureusement.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une grosse déception pour moi. Dommage car j'avais adoré La nuit des temps. À voir si j'en trouve d'autres dans sa bibliographie qui me correspondent mieux en matière de lecture. Cela fait toujours un de moins à lire. Je vous conseille néanmoins de le lire pour vous en faire votre propre idée, vous l'apprécierez peut-être plus que moi. Pour ma part, je vais faire plus attention à l'avenir pour cet auteur, comme ce que je fais déjà pour Guy Gavriel Kay.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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C'est un livre un peu daté qui raconte le mal être d'une certaine jeunesse, en 1968, de Paris à Katmandou.
L'auteur n'était pas de la même génération mais il a cependant bien su rendre l'esprit de l'époque, avec des personnages d'origine diverses, aux parcours différents.
Nous suivons surtout celui d'Olivier, enfant délaissé par ses parents mais chéri par sa grand-mère, brave femme simple et naïve.
Il apprendra l'amour et la mort en Inde, où il trouvera un sens à sa vie.
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Mai 1968 et ses pavés ... en dessous, pas de plage pour Olivier, désabusé, en révolte contre le système mais déterminé à gagner le plus d'argent possible. Direction Katmandou pour retrouver son père et lui réclamer la pension alimentaire non versée depuis des lustres!
D'autres se dirigent aussi vers Katmandou : Jane, une anglaise perdue, à l'enfance tourmentée ou Sven le musicien. Que cherchent-ils? La liberté ou tout du moins ils sont persuadés de trouver au Népal une sorte de paradis sur terre.
La réalité est beaucoup moins belle et lorsqu'ils ouvrent les yeux, on s'approche du cauchemar.
Un roman sur une génération pleine d'espoirs brisés, un brin pessimiste mais une plongée intéressante dans cette époque.
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Une fois n'est pas coutume, Barjavel délaisse un temps le fantastique pour s'aventurer sur les traces du réel – même si ce réel est instable et ses traces teintées de psychotropes.

Nous sommes à l'aube des 70's ; années troubles marquées par le soulèvement étudiant, la libération individuelle et l'avènement de la drogue pour tous. Et aussi par une certaine fuite des cerveaux occidentaux – du moins ce qu'il en reste – vers la grande Katmandou.
Katmandou, lieu protéiforme peuplé de moines et de dévots, de pauvres qui rient et de riches qui gémissent, de quotidiens frugaux brusquement confrontés à une caste inconsciente et vorace venue d'ailleurs. Katmandou, but unique pour des odyssées diverses, celle-ci coloniale, celle-là new-age, parfois simple escale fortuite où laver les excès d'un quart-de-vie trop raide.

Elevés dans le détachement et la joie bouddhistes, les locaux s'adaptent. Aux hippies absorbés dans la contemplation des bronzes et des fleurs, ils fourguent leur opium et leur haschisch. Aux aristo chasseurs du dimanche, ils offrent leurs vallées et leurs fauves ; aux mécènes restés à l'ouest, ils ferment l'oeil sur le saccage des temples.
Ici le héros est une ville, un aimant, une impasse. Un phare maudit où s'entassent les idéaux vides et les piétés de carnaval. On retrouve bien l'éternelle love-story de rigueur chez l'auteur ; mais cette fois elle s'efface au profit d'une étude plus vaste où se mêlent destins croisés, choc des cultures et pensées amères. Ils ont tous fui leur vie mais sont tous restés les mêmes. le cupide fait fortune, l'immature reste enfant et le hippie s'égare.

Difficile d'en vouloir à l'écrivain s'il a, tandis que prend fin Mai 68 et que la soixantaine s'ouvre à lui, choisi de surfer sur une vague sociétale amenée à durer dans les mémoires. Et de réduire son livre à quelques grammes de sagesse dans un roman de gare. Scénariste passager, Barjavel a la science du conteur, comme un pendant de Spielberg pour la littérature francophone. Ses chemins sont d'ailleurs tirés d'un film source – sur lequel certes je confesse quelques doutes.
Mais la version papier tient la route. Bien plus que ne le suggère sa couverture enfumée. Et bien plus que nombre d'ouvrages du même acabit. Mais puisque manifestement les avis divergent…

3,5/5
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Année 1968 en France marquée par son lot de manifestations et de grèves générales. L'on se révolte, l'on s'insurge, et certains ont de nouvelles idées, un idéal. Cet idéal ? Katmandou. Lieu de liberté et de sagesse où n'importe quelle question peut trouver une réponse. C'est cet idéal et l'idée d'un monde absurde qui vont nous mener à la rencontre de nos personnages principaux, Olivier et Jane, en proie à la désillusion face à cette société qui ne leur offre aucun avenir.

Ce roman est par de nombreux points déroutant. L'auteur aborde de nombreux sujets difficiles : la recherche de soi-même, la mort, le viol, la pauvreté, la drogue, et j'en passe. Ce roman m'a paru "lourd", que ce soit au niveau de l'histoire ou tout simplement par le biais du message qu'il transmet. Ce livre fait pour moi office d'une ouverture à la réflexion concernant ce monde et sa jeunesse. L'année 1968 est bien évidemment derrière nous, mais on ne peut pas nier que certains sujets sont toujours d'actualité.

Bien que j'ai apprécié ce roman, il n'en reste pas moins lourd de sens et je ne peux m'empêcher de penser qu'il n'est pas le plus abordable de ceux écrits par Barjavel. Je l'ai trouvé moins prenant, mais pas moins bon. Si vous voulez commencer à lire du Barjavel, ne commencez simplement pas par celui-là, et si vous avez déjà lu certains livres de cet auteur, alors lancez-vous.
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Nous retrouvons un thème cher à l'auteur, l‘amour et les ravages de la guerre.
Une société parmi laquelle la jeunesse ne se reconnait plus, rêvant d'un absolu loin des contraintes sociales et de la captivité morale. Personnages torturés et utopistes, dépouillés de tout espoir, hormis celui de suivre le chemin de Katmandou. Ils suivent la voie sacrée, celle de la liberté et de la drogue pour mieux refouler les liens qui entravent le bonheur.

Peace and love, Make love, Take drugs …

C'est l'histoire des hippies, des originaux rattrapés par un emprisonnement, celui des stupéfiants et des chemins de traverse avec pour seule arrivée, la perdition.
D'esprits vifs, il reste l'indolence, la matrice d'un enfer ou certains corps ne sont plus qu'à vendre afin d'assouvir les dépendances.
Loin des idéaux de liberté et de marginalité, Barjavel dénude les corps qui se lient sans tabous, puis se délient, maigres et malades, il se penche sur cette période désabusée, dévastée où beaucoup d'âmes pacifistes se sont envolées avant d'avoir effectué leur karma.

« Chacun suit son chemin, qui n'est pareil à aucun autre, et personne n'aboutit au même lieu, dans la vie ni dans la mort. Ce livre ne cherche pas à donner une idée de la vérité, mais à s'approcher de la vérité. Celle de Jane et celle d'Olivier, dont il raconte l'histoire ».


Encore une fois , Barjavel pose un regard perçant et lucide sur une société pas si innocente.

À lire !

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