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Critique de Zora-la-Rousse


Connaissez-vous la liste Votre pire lecture scolaire sur votre site préféré ?
Pour la lectrice que je suis, que j'étais surtout, peu de lectures m'ont arrêtée…sauf : Ravage, de Barjavel.
Une de mes premières immersions dans la Science-fiction, un désenchantement.
Conséquence, j'ai cru que la SF n'était pas pour moi.
Heureusement, George Orwell et Robert Merle m'ont chuchoté à l'oreille, Margaret Atwood et plus récemment Emily St John Mandel ou Estelle Faye m'ont prise dans leurs filets.
Malentendu dissipé, il fallait que je retourne à la source du quiproquo.

Paris – 2052 – Paris est une ville à la pointe de la technologie : son architecture moderne permet de loger grand nombre d'habitants dans ses structures dites « Villes hautes » ; ses modes de transports, métro, automobiles, et bus fonctionnent tous à l'électricité, jusqu'aux avions. Cette société moderne a également découvert le « plastec », une matière d'une solidité incroyable, mais aussi transparente et ultra résistante, qui finit par supplanter tout autre matériau. Bref, « Les temps nouveaux » offrent des conditions de vie quasi parfaites pour qui saurait s'en satisfaire...
Aussi, lorsque l'électricité disparaît subitement, le monde entier s'arrête. Dépassée la phase de sidération devant l'incroyable, la panique laisse place au chaos. Plus encore, l'homme « civilisé » redevient « sauvage ». Quelles perspectives restent-ils aux survivants de la catastrophe pour échapper aux violences, mais aussi aux maladies et épidémies qui guettent ? Partir à la recherche d'un paradis perdu, où une nouvelle vie est possible, plus près de la nature et plus simple.

Rien à faire. Cette lecture me laisse un goût amer.
Aucune empathie pour les personnages, aussi antipathiques les uns que les autres.
Un début laborieux et une fin calamiteuse. Je n'ai détecté à aucun moment une réelle qualité visionnaire à l'auteur sur cette ville futuriste et ses habitants, et encore moins adhéré à cette fin pour moi presque traumatisante.
Je reconnais cependant que certains passages traduisent très bien l'effondrement de cette société, tant d'un point de vue matériel qu'humain. Les bandes armées qui s'organisent, le mode survie qui s'inscrit dans l'esprit de chaque survivant, Barjavel développe dès son premier roman une belle capacité d'évocation.
Mais je ne peux faire fi de la misogynie qui y transpire page après page, de cet idéal de société patriarcale et nauséabonde. Et j'ai encore aujourd'hui un peu de mal à comprendre comment on a pu me mettre entre les mains un tel roman sans un minimum d'explications ou de mise en contexte.
Bref. Je confirme. Encore une fois. Je n'ai pas aimé Ravage.
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