AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 130 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une dystopie mettant en scène la ville de Londres dans un futur pas si lointain, 2045.
On retrouve le schéma classique d'une société partagée en deux catégories de personnes : les purs qui forment l'élite et ont tous les droits ; et les Bâtards réduits en esclavage.
Les Purs adorent assister au spectacle proposé par le Cirque. Tous les artistes sont des bâtards qui ont été sélectionnés à l'âge de 5 ans pour la plupart. Sortis du ghetto et de la pauvreté? Pour vivre quelque chose de pire encore.
Privés de leur famille, de liberté, sous nourris, maltraités, les artistes se livrent à des exercices dangereux. Car pour les Purs, le meilleur Bâtard est un Bâtard mort. Les Purs assistent au spectacle en attendant, en espérant une fin tragique pour l'un des artistes ou peut être avec un peu de chance, 2.
Ben est le fils de la ministre chargée du contrôle des Bâtards. Alors qu'il assiste pour la première fois au spectacle du cirque, il tombe sous le charme d'Hoshiko, dite le chat pour ses talents de funambule.
En voulant la revoir, Ben va découvrir l'envers du décor et l'horreur.

J'ai beaucoup aimé cette dystopie où les voix de Ben et d'Hoshiko alternent. J'ai vraiment été angoissée pendant ma lecture. j'ai senti une véritable pression, un grand danger pour tous ces Bâtards mais aussi pour Ben. Certains passages surtout vers la fin ont été difficiles à lire par rapport à la cruauté bien sûr qui se dégage mais surtout par rapport à notre Histoire (esclavage, juifs) avec laquelle je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle.
Une lecture pas de tout repos mais qui a su innover dans le genre.
Bon ben c'est fini pour moi le cirque. Je n'aimais déjà pas. Là c'est définitif.
Commenter  J’apprécie          480
Il n'y a pas de doutes possibles, Show Stopper est un véritable page turner. Chaque chapitre est relativement bref ce qui rythme parfaitement la lecture de ce roman. Nous suivons, tour à tour, Ben et Hochiko, deux jeunes que tout sépare. Pendant que le premier n'a jamais manqué de rien sur le plan matériel , l'autre se produit tous les soirs au Cirque où, juchée sur un trapèze ou sur un fil, elle risque sa vie tous les soirs.

Nous sommes en 2045 en Angleterre. le monde a mal tourné puisque la société est divisée en deux : d'un côté, les Purs et, de l'autre, les Bâtards. On comprend aisément que les Purs sont les oppresseurs tandis que les Bâtards sont les opprimés.
Et quoi de plus divertissant pour un Pur que d'aller au Cirque croquer des pop-corns et lécher ses doigts pour y récupérer le sucre d'une barbapapa tandis que de simples Bâtards jouent leurs vies dans des numéros périlleux sous les yeux d'un public exigeant et avide de sang?
La mère de Ben voue une haine féroce à l'égard des Bâtards et elle "s'évertue" à endiguer ce fléau, comme elle aime le clamer. Politiquement engagée dans ce but, elle brigue le pouvoir absolu afin de durcir le traitement de ceux qu'elle ne considère pas comme des hommes...
Ben est différent des membres de sa famille et s'aperçoit tardivement des injustices que subissent les Bâtards. C'est lorsqu'il découvre le cirque et notamment quand il découvre Hochiko que s'opère la prise de conscience.
Hochiko déteste les Purs. Retirée à sa famille lorsqu'elle n'avait que 5 ans, elle est devenue esclave de ce Cirque dirigé par Silvio, un Monsieur Loyal cruel aux tendances mégalomanes et psychopathes.

J'ai apprécié la lecture de ce roman dont l'écriture est très limpide. L'histoire a des allures de Hunger Games mais s'adresse à un public plus jeune.
C'est intéressant de voir le parallèle évident avec l'Histoire de l'Europe. On reconnaît la persécution des juifs par les nazis et, bien plus actuel, la question de l'immigration en Europe...
Bien que l'autrice ait investi ses personnages de sentiments et bien qu'elle leur ait donné une certaine épaisseur, j'ai la sensation d'avoir survolé Ben et Hochiko sans jamais pouvoir les atteindre tout à fait.
Peut-être que premier tome a pour fonction de présenter cette société corrompue et de lier Hochiko et Ben avant qu'ils entament une rébellion qui donnera davantage de profondeur à l'histoire.
Leurs sentiments se sont développés très vite, peut-être trop, puisque ce premier tome se déroule sur trois jours. Cette rapidité m'a donné l'impression de brûler des étapes.
En revanche, je suis convaincue que les adolescents adeptes de dystopies trouveront leur bonheur dans cette lecture.
Commenter  J’apprécie          210
Attirée par cette couverture mais surtout par l'idée que l'histoire se déroule majoritairement dans un cirque, j'avais vraiment très envie de découvrir ce roman.

Ici, les chapitres s'alternent selon deux points de vue. D'un côté, nous avons Benedict, alias Ben, fils de ministre faisant partie de l'élite, les Purs. de l'autre, nous suivons Hoshiko, funambule du cirque, bâtarde dont la vie ne tient qu'à un fil. Dans l'ensemble, j'ai trouvé intéressant que l'on suive deux personnages opposés par leur vie mais aussi par leur tempérament. Globalement, ils sont attachants et agréables à suivre. Ben se réveille un peu tard au sujet du comportement de sa famille ou de la société mais en même temps, s'il s'en était rendu compte plus tôt, le roman ne pourrait pas exister.

Soyons clairs, Show Stopper ne révolutionne pas la dystopie. L'auteure suit le schéma classique du genre en opposant les riches aux pauvres et en créant la révolte chez ces derniers. Ce qui constitue le point fort de cette histoire, selon moi, c'est l'ambiance mise en place par l'auteure. On découvre l'horreur d'être un bâtard, la souffrance qui peut être physique ou morale, l'humiliation au quotidien, la faim etc. Ces abominations sont autorisées selon les normes sociales. Les bâtards doivent être régulés, éliminés. Leur seul but dans la vie, divertir ou servir.

L'horreur peut parfois prendre un nom, comme celui de la mère de Ben ou elle peut également s'appeler Silvio. Ce dernier est le directeur du cirque, c'est un bâtard qui se prend pour un pur et mène son site d'une main autoritaire, égoïste et ignoble. On assiste à plusieurs scènes absolument atroces, voire gores, dont Silvio a imaginé les moindres détails évidemment. Il y a d'ailleurs quelque chose de très visuel dans ce livre, on s'imagine parfaitement ce qui se déroule comme si on regardait une série ou un film. C'est sombre, violent et pourtant, les spectateurs en redemandent. Chaque jour, les artistes risquent leur vie. On retient son souffle quand on pressent que le pire va se produire. On est heureux de voir les artistes survivre et on se mêle à leur tristesse face aux décès des autres.

L'histoire est bien rythmée. Les chapitres sont courts ce qui fait que l'on avance rapidement. L'alternance des points de vue permet de suivre plusieurs moments en même temps mais peut aussi avoir ce côté redondant de vivre un même instant selon les deux héros. Je n'ai pas forcément été gênée par ce point car je suis toujours curieuse de savoir comment deux personnes peuvent ressentir une même scène.

L'auteure délivre un message de tolérance et d'égalité à travers son histoire. Elle invite ses jeunes lecteurs à se questionner : Est-ce normal d'agir ? Dois-je faire la même chose que les autres ?

J'ai vu passé plusieurs avis mitigés ou négatifs concernant ce roman. Néanmoins, j'ai passé un très bon moment. J'ai adoré l'ambiance lourde et pesante couplée à l'atmosphère si particulière du cirque. J'ai trouvé les héros attachants, les méchants détestables. Effectivement, l'auteure prend quelques facilités notamment pour faire éclore la romance mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un livre jeunesse. Pour ma part, Show Stopper est un roman fort et captivant qui pourra plaire aux non initiés en dystopie. Pour ceux qui ont déjà lu Hunger Games, Divergente et autres, cela déprendra davantage des goûts de chacun.
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
Commenter  J’apprécie          110
Le cirque arrive dans la ville et c'est l'effervescence ! Pour tout le monde ? Non car les artistes sont en réalité des personnes issues d'une sous catégorie de la population qui sont considérées comme des moins que rien.

Pire, les spectateurs qui viennent en masse espèrent toujours assister à la mort de l'un d'entre eux.

Ben, le fils cadet de la Ministre, souhaite s'y rendre. Mais une tentative d'enlèvement subit il y a quelques années limite sa liberté.

Il obtient toutefois l'autorisation de s'y rendre et cette expérience traumatisante va modifier complétement sa perception de la société mais aussi de la famille...

Un roman d'action qui prend place sous un grand chapiteau qui va vite se révéler un enfer pour tous ceux qui s'y produisent.

Nous suivons le chat, une célèbre funambule ainsi que sa partenaire du passé, Amina et celle à venir, la toute jeune Greta.

Le monde décrit est glaçant avec de nombreuses morts effrayantes mais c'est bien la joie des spectateurs, que l'on sent en contrepoint, qui fait le plus peur. Elle renvoie à la propension de l'opinion publique et aux foules à se laisser aller à ses pulsions les plus viles.

J'ai trouvé intéressante et terrible la manière dont une élite arrive à exclure et à déshumaniser toute une catégorie de la population. Ils deviennent progressivement des parias à éliminer.

La manipulation est donc le principal fil de l'histoire en parallèle avec une trame sentimentale.

À découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          110
Ravie d'avoir pu lire ce livre en avant première grâce à Masse Critique et l'éditeur.
Ravie de pouvoir vous livrer mon avis ravi en avant première aussi !
Dans l'ordre : compliments pour la couverture, qui est vraiment magnifique.
Et je vous confirme que le ramage se rapporte au plumage : j'ai fini ce roman attachant en 3 jours.
Je n'ose imaginer combien j'aurais été asociale si je l'avais lu dans mes jeunes années. Combien mon petit coeur d'ado aurait battu à tout rompre pour la belle histoire d'amour. Mais même avec quelques années de plus j'ai vécu l'horreur et les émois des personnages. J'ai été fascinée par le monde magiqu-horrible inventée par l'auteure.
Certes, on pourrait reprocher le côté un peu simpliste et très manichéen. Mais ça fonctionne. Bien. Très bien même. Un peu comme dans Star wars ou Avatar : on est soit du côté des gentils, soit dans la force obscure.
Même si la vie est un tout petit peu plus compliquée, alambiquée que ça, ça fait du bien de lire une histoire limpide. Comme un conte pour les grands.
Un des points hautement positif de ce roman est le message qu'il transmet à l'attention des jeunes lecteurs : pensez par vous même. C'est ce qu'il m'a toujours semblé le plus important d'apprendre à ses enfants.
Pour que le monde de demain ne sombre pas dans le chaos et l'inhumanité, pour que les doctrines mauvaises ne prennent pas racine et meurent de dépérissement.
Petit message personnel à l'auteur (merci à l'éditeur de faire passer) : I'm waiting for what's next.

Alors, faut-il le lire ? Oui !!!!!! de 15 à 115 ans.
Commenter  J’apprécie          110
--- Mais quelle couverture ! ---

Lorsque Babelio m'a proposé Show Stopper en masse critique privilégiée, j'ai d'abord craqué pour sa sublime couverture et ensuite, seulement, pour son synopsis. En vérité, je pressentais déjà que cette lecture ne sortirait pas des sentiers battus.

Malgré cela, j’ai passé un bon moment entre les pages de ce premier volet. Je tiens donc à remercier Babelio et les éditions Bayard pour cet envoi.

--- Une énième dystopie ? ---

Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'ai découvert la dystopie young adult avec la saga Hunger Games, ce qui remonte à quelques années maintenant. Ayant eu un véritable coup de coeur pour cette trilogie, j'avais enchaîné les livres du même genre. Avant de me lasser, progressivement.

Show Stopper a donc été un agréable retour à mes lectures de jeunesse, même s'il ne révolutionne pas la dystopie. Il en reprend d'ailleurs tous les codes : les pauvres opprimés par les riches, les morts violentes qui surviennent dans l'entourage des héros afin de les pousser à la révolte et, en toile de fond, une romance quasi impossible pour faire vibrer le lecteur.

Parce que je connais ces ficelles maintes fois utilisées, j'ai rapidement deviné les dessous de l'intrigue. de ce fait, Show Stopper s'est révélé sans surprise. Je l'aurais certainement plus apprécié six ou sept ans plus tôt. Pas de chance ! Néanmoins, je le conseille sans hésiter aux adolescents qui voudraient s'initier à la dystopie.

--- Des artistes sur la corde raide ---

La raison pour laquelle j'ai tout de même pris plaisir à découvrir cette histoire tient principalement en son décor : le cirque. Pourtant, mes précédentes incursions ne m'avaient pas emballée outre mesure – je pense notamment au Carnaval aux Corbeaux d'Anthelme Hauchecorne et au Cirque interdit de Célia Flaux.

Cependant, dans Show Stopper, le texte est très visuel ; on imagine sans peine les numéros et leur dénouement parfois fatal. Les paillettes volent, accompagnées de giclées rouges ! C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce roman : les lumières de la scène accentuent plus encore cette envie viscérale, que ressentent les Purs, de voir tomber des Bâtards en plein spectacle.

--- En surface ---

Hayley Barker n'a pas vraiment creusé le contexte politique dans lequel se déroule l'intrigue, et je trouve ça dommage. Certes, le récit se concentre sur les points de vue de Ben et Hoshiko, ce qui limite les possibilités de développement, mais des questions restent en suspens. D'où vient cette haine que nourrissent les Purs envers les Bâtards ? En dehors du cirque, comment vivent ces derniers ? de quelle manière les tient-on sous contrôle ?

Bref, j'aurais souhaité en savoir davantage, plutôt que d'écouter Hoshiko répéter inlassablement à quel point les Purs sont horribles, à quel point ils l'ont détruite, à quel point ils méritent de mourir. En fait, ses pensées finissent par tourner en rond…

--- Ce qui compte, ce ne sont pas les personnages… ---

Encore très jeunes, Ben et Hoshiko découvrent l'amour dans des circonstances difficiles. Ils ressemblent donc à tous ces héros qu'on a déjà croisés dans d'autres romans YA. Naïfs, mais prêts à tous les combats. Forts, mais fragiles lorsque l'on s'en prend à leurs proches. Et… c'est tout ! Sincèrement, je n'ai pas ressenti de réel attachement pour eux, mais j'avais quand même envie de les voir s'en sortir, et ça m'a suffi.

Quant aux antagonistes, eh bien, comme prévu, ils sont machiavéliques. En particulier Silvio, que j'ai détesté, non pas parce qu'il a le mauvais rôle, mais parce qu'il se montre sadique sans raison. Pourtant, Hayley Barker nous livre quelques pans de son passé… sans aller plus loin, et quel dommage !

Quoi qu'il en soit, je préfère largement les personnages froids et distants chez qui l'indifférence confère une réelle cruauté, plutôt que des stéréotypes, comme c'est le cas ici.

--- ...mais leurs actes ! ---

En débutant Show Stopper, je savais qu'une histoire d'amour serait au rendez-vous. Il suffit de lire la quatrième de couverture pour s'en rendre compte.

Toutefois, les moments qui lui sont dédiés sont très peu nombreux. Ainsi, même si la romance est au coeur de l’intrigue, elle sert davantage de tremplin à l’action ; c’est parce que Ben et Hoshiko éprouvent des sentiments l’un pour l’autre qu’ils se décident à agir. L’auteure compense donc une intrigue prévisible et une romance à peine crédible – nos héros s’aimeront au premier regard – par des drames inacceptables et des subterfuges pour contrer l’ennemi. De quoi vous donner envie de tourner les pages à toute vitesse, d’autant plus que le rythme est haletant !

--- Pas de promesses inutiles ---

Lorsque vient la fin, l’auteure n’en fait pas des tonnes. Ce dénouement est même plutôt cohérent, puisque nos héros n’essaient pas de révolutionner le monde, simplement de survivre, de sauver leur peau et celle des êtres qui leur sont chers. J’ai donc refermé ce premier tome en toute sérénité. J’ai néanmoins des attentes élevées pour la suite !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
Commenter  J’apprécie          90
Quand les Purs incarnent le mal, que le mal règne en maître, mais que ce maître n'est que marâtre, inévitablement, les Bâtards seront persécutés, vus comme abjects, pris pour obtus. Théâtre de leurres, de pleurs, de domination, alors que le cirque devrait raviver des souvenirs d'enfant, ceux d'antan, avec « Show Stopper » d'Hayley Barker vient plutôt ce goût insipide de l'oppression; analogie à la Shoah, sinon à l'ire de sa majesté, du colonisé, sa consternation.
Commenter  J’apprécie          60
Tout d'abord, un grand merci à Babelio et la masse critique (édition Bayard) pour l'envoi de ce livre.

Je vais commencer par parler de la couverture, parce que, forcément c'est la première chose que l'on remarque. Et on ne va pas se mentir, c'est une couverture magnifique ! Et en plus elle est en relief, j'adore, rien que pour ça c'est un énorme bon point.
Ensuite vient l'histoire en elle-même, ce n'est malheureusement pas un coup de coeur pour ma part, même si ma lecture a été très bonne.
On va dire que ce qui a pêché, c'est la cohérence dans le temps, les sentiments des protagonistes (bon au pire celui là on pourrait potentiellement passer au dessus) et leur foi en eux ou en ce qu'on leur a dit toute leur vie.
Je m'explique : l'histoire est excellente, vraiment, ça part bien, le résumé est accrocheur, un cirque où des Batards "travaillent" et risquent leur vie pour distraire les Purs, petits bourgeois de la haute société qui se sentent supérieurs aux autres, deux mondes que tout séparent et où personne ne veut se mélanger. Les uns comme les autres rêvent juste de la mort des autres.
Vraiment, j'adore le concept, mais voilà ce qui m'a dérangé dans ma lecture et qui m'a fait lire assez lentement, c'est que je ne me suis pas du tout retrouver dans les personnages, principaux comme secondaires.
D'un côté nous avons Ben, un Purs, élevé dans la plus grande tradition, détester les Bâtards, qui a une mère dirigeante et très haut placée dans la politique. Et de l'autre Hoshiko, la funambule du Cirque, qui est une Bâtarde et qui déteste tous les Purs sans aucune exception.
Sauf que ! Eh bien Ben tombe raide dingue d"Hoshiko et vice versa. Leurs univers entiers tombent en miettes, ils remettent tout en question (ou presque), vont jusqu'à tout renier par amour. Si ça avait prit du temps, ça ne m'aurai pas dérangé, mais là, tout se passe en à peine quelques jours, c'est ça qui me dérange vraiment. Que Ben ouvre les yeux sur la vérité du monde est une très bonne chose, mais on dirait qu'il s'est réveillé d'un claquement de doigts alors que c'est une chose qui aurait dû prendre plus de temps. Et Hoshiko qui déteste les Purs, va faire confiance à l'un deux, un peu plus lentement que Ben mais tout de même.
Mais tout ce qui a derrière cette histoire d'amour, est passionnant, l'auteure a une imagination débordante, glauque, noire, et je dois avouer que j'adore pas mal. Voir les coulisses du Cirques, que se soit les salles, les membres, le Directeur, toute la machination derrière tout ça, c'était vraiment intéressant.
Même le côté politique de la chose est intéressante, parce que les Purs et les Bâtards me font penser au système de Caste en Inde. Ca rappelle également l'immigration, les problèmes d'argent ... Mais j'aimerai bien savoir comment tout cela a bien pu commencer.
Et franchement, même si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai hâte de pouvoir découvrir le tome 2, car il y a FORCEMENT un tome 2 vu cette fin de dingue !

C'est donc une bonne dystopie, mais qui manque de profondeur, j'espère pouvoir creuser plus dans le prochain tome, sur l'histoire et sur les personnages principaux.
Commenter  J’apprécie          30
Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=45748

J'ai mis la note de : 16/20

Mon avis : Les dystopies continuent d'éblouir pour cette fin d'année, avec des sorties toujours plus étonnantes les unes que les autres, sur des thèmes variés, mais qui restent, pour beaucoup, dans des lignes scénaristiques peu innovantes, qui ne surprendront pas les habitués du genre. Show Stopper fait partie de ces titres dystopiques, d'abord plutôt écrits pour des adolescents, même si les adultes y trouveront également leur compte. le thème du Cirque, qui fait son entrée dès la couverture dorée et rouge, happe le lecteur qui découvre un univers fascinant, auréolé d'une atmosphère magique et mystique. Mais aussi terrifiante.

Show Stopper constitue effectivement une lecture qui nécessite de la prudence quant aux esprits sensibles, étant donné les scènes violentes et le goût du sang, de la mort qui plane au-dessus de tout le roman. Ces passages durs et froids apportent une part de réalisme inattendue, qui se marie parfaitement avec les tragédies décrites dans le récit. Cela marque le lecteur.

Les messages du roman prennent alors toute leur importance, leur dimension politico-sociale se voit exacerbée ; le lecteur souhaite ardemment que le système change, avec la même émotion contenue des personnages principaux. Devant les horreurs auxquelles on assiste, le lecteur empathique a du mal à lâcher le roman, surtout une fois arrivé aux dernières cent pages, qui accélèrent l'aventure et posent un suspense dramatique. Nos héros s'en sortiront-ils ? Parviendront-ils à vivre la vie qu'ils méritent ? Réchapperont-ils au triste avenir auquel ils semblent destinés ? Show Stopper sait jouer avec nos émotions, désamorçant certaines situations, quand il en laisse couler d'autres pour accentuer l'horreur de passages clés.

La course-poursuite finale est séduisante. Ni trop courte, ni trop longue, elle est bien rythmée et permet à d'autres personnages secondaires d'avoir un rôle plus important. Alors que nos héros essaient d'échapper à leurs poursuivants, ils traversent des parties du Cirque que le roman n'avait pas montrées auparavant. Alternant entre la magie du spectacle, l'ignominie des numéros proposés et le caractère stressant de la poursuite, le lecteur ne sait plus où donner de la tête. Les images qui défilent dans son esprit, à la fois poétiques et glauques, perturbent et fascinent à la fois. Show Stopper joue sur plusieurs tableaux et cela fonctionne très bien, mélangeant la magie et l'horreur dès que cela est possible.

La lecture est fluide, rapide, sur un rythme des plus agréables, avec deux narrateurs attachants que l'on suit avec plaisir, et dont les voix s'alternent constamment. Les chapitres courts permettent une accélération de l'intrigue évidente, même si l'on se perd parfois, ne sachant plus qui nous parle.

Ben, diminutif de Benedict, est un jeune homme qui est naît parmi les Purs, la caste privilégiée de ce monde futuriste, au progrès social déclinant. Il vit avec des idées qu'il ne prend pas le temps d'analyser, ou qu'il ne cherche pas à comprendre. Sa vie riche lui procure tout ce dont il rêve. D'un caractère à première vue plutôt passif, Ben évolue de manière étonnante dans ce roman, troquant son masque « mignon » pour un déguisement plus coriace, qui gagne en crédibilité avec le temps. le lecteur attentif ne peut rester insensible face à la douceur infinie qui ne cesse de se dégager de ce personnage, qui n'a jamais connu que les bons côtés de la vie. Pur aussi bien au nom de la loi que dans son coeur, Ben porte des idéaux de justice certes un peu simplistes, mais rafraîchissants dans un univers à ce point sombre et décadent.

De l'autre côté, Hoshiko reste plus terre à terre, même si la jeune femme espère que sa situation s'arrangera. Née Bâtarde, de la caste négligée par la société, elle réalise des prouesses sur son trapèze depuis son plus jeune âge, notamment à cause d'entraînements intensifs et d'un moral d'acier, et risque sa vie à chaque représentation, pour un patron de Cirque imbu de lui-même. On l'imagine voltigeant, sans aucune protection, et avec toute la grâce que ses gestes induisent. Elevée à la dure, elle ne supporte pas les Purs qui restent tous des vermines à ses yeux. Sa rencontre avec Ben va tout changer. Comment un Pur pourrait-il s'inquiéter pour sa vie ? Comment croire à ce qu'un Pur soit finalement différent des autres de sa caste ? Comment croire au fait qu'il déteste la violence, alors que ses comparses espèrent à chacun de ses numéros qu'elle meure de manière spectaculaire ?

Silvio, le patron du Cirque, est un personnage secondaire à la psychologie intéressante, qui espère se faire accepter par les Purs parce qu'il sait comment les divertir, tout comme le sont les figures de Greta et Amina, deux jeunes artistes de talent, encore innocente pour l'une, et bien plus abîmée pour l'autre. Chacun aura son utilité et un message à passer. Tous les autres personnages demeurent bien écrits, utiles à l'histoire et restent dans les esprits longtemps après la fin.

Les personnages sont charismatiques à souhait, forts, notamment en ce qui concerne les Bâtards qui luttent constamment pour leur vie. Les autres Purs sont des caricatures d'eux-mêmes, que l'on méprise dès les premiers instants passés avec eux. le coeur du lecteur balance peu et se range rapidement du côté des Bâtards. Ce côté manichéen est dommage dans un univers aussi complexe qui aurait mérité plus de nuances. Ben aide à ce que celle-ci s'installe, mais il porte le fardeau seul.

La situation décrite par l'auteure a tout d'un futur probable, où les migrants seraient accusés de tous les maux de la population, et laissés à l'écart. Ce constat triste donne à la lecture une dimension particulière, qui amène le lecteur à se poser de nombreuses questions.

L'histoire d'amour que l'on devine se construit de manière étonnante, non sur des mots mais grâce à des émotions, des sensations. Les personnages n'ont pas besoin de communiquer pour comprendre qu'ils sont liés, qu'ils se ressemblent et qu'ils veulent se battre contre les mêmes choses. Cette manière de faire atypique pourra déplaire à des lecteurs à la logique rationnelle. Cependant, cela marque bien le fait que le roman souhaite jouer sur les émotions, celles des lecteurs comme celles des personnages.

Le scénario n'étonne pas vraiment, on se laisse tout de même emporté dans cet univers grâce à la magie du Cirque, des personnages attachants, un suspense bien calculé, des scènes à la fois terrifiantes et fascinantes, et une atmosphère originale.

Show Stopper est un début de dystopie qui annonce une suite, voire une trilogie qui cherchera à combattre le système établi, une conclusion classique du genre. Il est à espérer que l'histoire soit plus innovante à l'avenir, car la magie du Cirque ne marchera sans doute pas une seconde fois.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
Commenter  J’apprécie          20
Il y a quelques années, j'ai ajouté Show Stopper à ma liste de livre à lire. Je ne me rappelle plus vraiment pourquoi. le livre était beau, tout le bookstagram était dans une vibe "circus" avec Caraval, Show stopper ou encore Le cirque des Rêves, j'ai craqué aussi. Si je suis passée à côté de Caraval, j'espérais que ce roman-ci réussirait à me captiver !



➤ Commencer sans regarder le résumé.

Il se trouve qu'un peu avant que je parte en déplacement dans le Jura, j'ai trouvé le second tome de cette série dans un magasin Noz (comme il était en déstockage, j'en ai profité pour l'acheter de suite même si je n'avais pas encore lu ce premier tome). Je me suis donc décidée à embarquer le premier tome dans mes cartons !  J'avoue par contre avoir commencé le roman sans vérifier le résumé et j'aurais du: j'étais persuadée que l'histoire se déroulait au XVIII ou XIXème siècle donc quand j'ai lu "téléphone portable", j'ai un peu bugué xD 



➤ Une dystopie !

J'ai été agréablement surprise de découvrir une dystopie dans ce roman. On est plongé dans un monde sous le joug d'une forme de racisme particulier. On nous apprend que pour juguler les délinquances et les crimes des minorités, un nouveau système de classe a été mis en place au point d'avilir totalement ses populations qui sont appelaient "Bâtards". Un système déshumanisant aussi grave que l'esclavagisme. Dans ce monde vivent deux personnages que tout oppose: Hashiko, une Bâtarde du Cirque qui frôle la mort chaque soir pour divertir les Purs et Ben, un Pur venant d'une des familles les plus puissantes de ce monde. 



➤ Une bonne histoire !

Honnêtement, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai beaucoup aimé ce premier tome pour son univers intéressant et ses personnages. J'ai trouvé le personnage d'Hashiko bien maîtrisé concernant ses émotions vis-à-vis de sa condition et celle de ses proches. J'ai beaucoup aimé la façon dont fonctionnait ce cirque de l'horreur et découvrir les autres "artistes" qui y travaillent. On sent que tout le travail de l'univers du roman est fait sur ce Cirque, peut être au détriment de l'aspect dystopique en lui même dans la ville où se déroule l'histoire. J'ai dévoré ce roman assez vite puisque je voulais voir ce qui allait arriver à nos personnages et comment ils allaient pouvoir échapper à ce monde cruel. 



➤ Âme sensible s'abstenir ?

Il y a quand même pas mal de passages assez rudes et je ne le conseillerai pas à un public trop jeune quand même. Les horreurs qui sont perpétrés sur les "Bâtards" sont vraiment affreuses, surtout avec les dernières révélations lors du spectacle final. 



Une bonne découverte pour moi qui me donne envie de découvrir le second tome. Je pense que cette série est assez sous-estimée et j'aimerais bien la voir plus souvent à l'avenir !


Lien : https://leboudoirbibliothequ..
Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de Hayley Barker (1) Voir plus

Lecteurs (253) Voir plus



Quiz Voir plus

Show stopper

Que veut dire Hoshiko ?

L'acrobate
Le chat
Enfant de l'étoile
Rien de spécial

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Show Stopper de Hayley BarkerCréer un quiz sur ce livre

{* *}